Jules Renaudot
Naissance | |
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Décès |
(à 64 ans) Paris |
Nom de naissance |
Jules-François-Gabriel Renaudot |
Nationalité | |
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Formation | |
Maître | |
Conjoint |
Maria Latini (d) |
Enfants |
Paul Renaudot (d) Gabrielle Renaudot-Flammarion |
Jules Renaudot, né le à Paris où il est mort dans le 14e arrondissement le , est un sculpteur français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jules Renaudot serait un descendant de Théophraste Renaudot, père du journalisme français[1]. Il est l'élève du sculpteur François Jouffroy[2] à l'École des beaux-arts de Paris.
Voyageant en Italie avec son ami le peintre Henri Regnault[3], il y tombe amoureux de la fille d'un apiculteur du Latium, Maria-Concetta-Veronica Latini (-). À la fin des années 1860, celle-ci pose comme modèle pour Regnault (Salomé, 1870)[1], ainsi que pour plusieurs artistes séjournant à Rome, comme Stanislas Torrents (Étude de Romaine)[3],[4] et Marcello (La Pythie, 1870). Après avoir pris part à la guerre franco-allemande de 1870 comme officier d'ordonnance du colonel Gros, commandant du 45e régiment de Paris, Renaudot retourne à Rome pour y épouser Maria Latini[1]. Le couple aura un fils, Jules-François-Paul, futur peintre post-impressionniste[5], et une fille, Julia-Gabrielle, future collaboratrice puis épouse de Camille Flammarion.
Dès 1865, Jules Renaudot expose au Salon, où il obtient une mention honorable en 1872[6] pour sa Naïade, dont le modèle est son épouse[3]. Installée au jardin du Luxembourg en 1874 et très vite retirée à la demande de prudes « pères de famille » du quartier Saint-Sulpice[7], la Naïade de Renaudot est aujourd'hui conservée à l'hôtel de ville de Tours.
L'atelier de Renaudot se situait au 70 bis, rue Notre-Dame-des-Champs[2]. Domiciliés tout d'abord à Rome (au 143, via delle Quattro Fontane), puis à Meudon (15, avenue du château), les Renaudot emménagent ensuite au 22, avenue de l'Observatoire[8].
Souffrant depuis plusieurs années d'une santé fragile, Jules Renaudot est très affecté par la mort de son épouse, en : il meurt trois semaines plus tard, le , à son domicile parisien du 22, avenue du Maine[9].
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Portrait d'homme, buste en bronze, Salon de 1865[2].
- Naïade, statue en marbre, Salons de 1872 (mention honorable) et 1878[2], acquise par l’État, installée à Paris au jardin du Luxembourg en 1874[7], déposée au musée des beaux-arts de Tours en 1879, conservé à l'hôtel de ville de Tours[10].
- Gustave Chaudey, 1873, buste en médaillon, bronze (fonte par Barbedienne)[11], Paris, cimetière de Montmartre.
- Diane, groupe en plâtre, Salon de 1875[2], acquis par l’État et déposé au musée des beaux-arts de Pau en 1890.
- Georges Cuvier, 1875, buste en marbre, commandé par l’État en 1874[12], déposé au Conseil d'État avant 1880[13].
- Georges Cuvier, buste en marbre, commandé par l’État en 1876 pour le collège de Montbéliard[14].
- Portrait de M. Paul S., buste en marbre, Salon de 1879[2].
- Balard, médaillon en marbre, commandé par l’État en 1878 pour l'École supérieure de pharmacie de Paris[15].
- Charles Le Brun, 1881, statue en pierre, commandée en 1879[16] pour la façade de l'hôtel de ville de Paris[2].
- Pierre Perrin, vers 1881[17], buste en marbre, commandé par l’État en 1879, déposé à l'Opéra national de Paris[12].
- Diane, groupe en marbre d'après le plâtre exposé en 1875, commandé par l’État et exposé au Salon de 1890[18] (médaille de 3e classe)[6], déposé à l'hôtel de Lassay en 1891[19],[20].
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Naïade (Salon de 1872), marbre, hôtel de ville de Tours.
-
Gustave Chaudey (1873), Paris, cimetière de Montmartre.
-
Diane (Salon de 1890), marbre, Paris, hôtel de Lassay.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Journal des débats, 30 juin 1912, p. 1.
- Bellier de La Chavignerie et Auvray, Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, tome II, Paris, Renouard, 1885, p. 359.
- Léonce Bénédite, « La Salomé d'Henri Regnault », dans Le Temps, 2 juin 1912, p. 4.
- La Vedette (Marseille), no 1544, 17 novembre 1906, p. 570.
- Élève de Gustave Moreau et de Jean-Charles Cazin, Paul Renaudot (1871-1920), chevalier de la Légion d'honneur (« Cote LH/2298/57 », base Léonore, ministère français de la Culture), a surtout peint des scènes d'intérieur intimistes. Son épouse, Lucie Renaudot, est connue comme décoratrice et conceptrice de mobilier Art déco.
- Marius Vachon, Le Nouvel Hôtel de Ville de Paris 1872-1900, Paris, 1900, pp. 66 et 241.
- Journal des débats, 29 mars 1874, p. 2.
- Paulette Malardot, « Gabrielle Camille-Flammarion », dans La Femme de France, no 622, 10 avril 1927, p. 22.
- Archives de Paris, état civil du 14e arrondissement, registre des décès de 1901, acte no 315 (vue 14 sur 31).
- Notice consacrée à la Naïade de Tours dans la base Palissy, consultée le 9 juin 2014.
- Henri Cernuschi, « Tombeau de Chaudey », dans Le Siècle, 1er février 1874, p. 2.
- CDOA (cf. liens externes).
- Inventaire général des richesses d'art de la France : Paris, monuments civils, t. I, Paris, Plon, 1879, p. 126.
- Notice AR327072 de la base Arcade.
- Notice AR327073 de la base Arcade.
- Victor Champier, L'Année artistique (2e année : 1879), Paris, Quantin, 1880, p. 613.
- Lettre de Renaudot à Charles Nuitter, 2 février 1881 (consultable sur Gallica).
- Olivier Merson, « La sculpture au Palais du Champ-de-Mars et au Salon de 1890 », dans Le Monde illustré, no 1734, 21 juin 1890, p. 402.
- La Presse, 8 mars 1891, p. 1.
- Photographies du marbre de la Diane au bas du grand escalier de l'hôtel de Lassay sur le site de l'Assemblée nationale, consulté le 13 juin 2014.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Émile Bellier de La Chavignerie et Louis Auvray, Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, tome II, Paris, Renouard, 1885, p. 359.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives aux beaux-arts :