Jérusalem (opéra)
Gerusalemme
Genre | Grand opéra |
---|---|
Nbre d'actes | 4 |
Musique | Giuseppe Verdi |
Livret | Alphonse Royer et Gustave Vaëz |
Langue originale |
Français |
Sources littéraires |
Le livret de Temistocle Solera pour I Lombardi alla prima crociata |
Dates de composition |
1847 |
Création |
Opéra Le Peletier (salle de la rue Le Peletier) Paris |
Versions successives
- : Gerusalemme, traduction italienne par Calisto Bassi pour le teatro alla Scala de Milan
Personnages
- Gaston, vicomte de Béarn (ténor)
- Le comte de Toulouse (baryton)
- Roger, frère du comte (basse)
- Adhemar de Montheil, légat du Pape (basse)
- Raymond, écuyer de Gaston (ténor)
- Un soldat (basse)
- Un héraut (basse)
- L’Émir de Ramla (basse)
- Un officier de l'Émir (ténor)
- Hélène, fille du comte (soprano)
- Isaure (soprano)
Jérusalem (en italien Gerusalemme) est un grand opéra à la française en quatre actes de Giuseppe Verdi sur un livret d'Alphonse Royer et Gustave Vaëz[1] adapté des Lombardi alla prima crociata de Temistocle Solera, et créé en français à l'Opéra Le Peletier de Paris le [1] puis en italien à La Scala de Milan le .
Genèse
[modifier | modifier le code]Il s'agit du remaniement des Lombardi alla prima crociata créé à la Scala le . Il fut réalisé pour un motif purement économique : Paris requérant sa présence, Verdi décida de débuter dans « la grande boutique » avec un « grand opéra », alors en vogue en France. Son éditeur, Ricordi en fit l'acquisition comme s'il se fut agi d'une œuvre nouvelle.
Cas unique dans l'histoire des remaniements de l'œuvre verdienne, la première version (I Lombardi), resta durablement au répertoire et empêcha la diffusion de la seconde.
Création
[modifier | modifier le code]La création, à l'Opéra Le Peletier de Paris le , remporte un succès. Louis-Philippe fait donner deux actes aux palais des Tuileries. Verdi sera élevé ensuite au titre de chevalier de la légion d'honneur[1].
- Interprètes de la première représentation[1]
- Gaston, vicomte de Béarn : Gilbert-Louis Duprez (ténor)
- Le comte de Toulouse : Charles Porthehaut (baryton)
- Roger, frère du comte : Adolphe-Joseph-Louis Alizard (basse)
- Adhémar de Montheil, légat du pape : Hippolyte Brémont (basse)
- Raymond, écuyer de Gaston : Barbot (ténor)
- Un soldat : F. Prévost (basse)
- Un héraut : Molinier (basse)
- L’émir de Ramla : Guignot (basse)
- Un officier de l’émir : Koenig (ténor)
- Hélène, fille du comte : E. Julian-Van-Gelder (soprano)
- Isaure : (soprano)
- Directeur d’orchestre : Giuseppe Verdi
- Décors : Séchan, Diéterle, Édouard Desplechin, Charles-Antoine Cambon, Joseph Thierry
- Costumes : Paul Lormier
- Chorégraphie : Joseph Mazilier et Lucien Petipa
Représentations successives
[modifier | modifier le code]Réception
[modifier | modifier le code]La critique
[modifier | modifier le code]Le public
[modifier | modifier le code]Argument
[modifier | modifier le code]La trame est complètement différente de celle des Lombardi dont elle est le remaniement. Il s'agit d'un drame historique situé à Toulouse en 1095, après le concile de Clermont, puis en Palestine, quatre ans plus tard.
Acte I
[modifier | modifier le code]Raymond IV de Toulouse veut marier sa fille Hélène à Gaston de Béarn pour s’allier plus sûrement au clan des Béarnais. Cette décision comble les vœux des deux jeunes gens qui s’aiment secrètement. Malheureusement, le frère de Raymond, Roger, aime aussi Hélène, sa propre nièce. Fou de jalousie, il décide de supprimer son rival, mais son homme de main tue par erreur son frère, Raymond. Celui qu’il avait chargé d’accomplir le meurtre, accuse faussement Gaston, contraint de s’exiler.
Acte II
[modifier | modifier le code]Roger, accablé par le remords et ne sachant pas que son frère Raymond a survécu, choisit de s’exiler en rejoignant la Terre sainte. Il vient au secours des Croisés. Hélène accompagnée de sa camériste Isaure, arrive dans l’espoir de retrouver Gaston qu’on dit mort en Palestine. Il est prisonnier à Ramla, dans le palais de l’émir où Hélène tente de le rejoindre, déguisée. Elle est faite prisonnière à son tour.
Acte III
[modifier | modifier le code]Les troupes chrétiennes menées par Raymond qui n’est pas mort approchent. L’émir menace de tuer Hélène. Raymond remporte la victoire et retrouve avec rage Gaston qu’il croit être coupable de meurtre. Malgré ses dénégations, le jeune homme est convaincu de félonie et condamné à mort.
Acte IV
[modifier | modifier le code]Dans la vallée de Josaphat, Roger s’apprête à combattre pour délivrer Jérusalem. Il est saisi d’un terrible pressentiment. Gaston combat sous un déguisement. Roger est mortellement blessé. Il avoue son crime passé et innocente Gaston qui recouvre son honneur. Les deux amants sont enfin réunis, tandis que s’élève le chant des Croisés victorieux.
Analyse
[modifier | modifier le code]Orchestration
[modifier | modifier le code]Commentaire
[modifier | modifier le code]Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Marie-Aude Roux, Jérusalem dans Guide des opéras de Verdi, Jean Cabourg, directeur de la publication Fayard, collection Les indispensables de la musique, Paris, 1990, p. 105-111 (ISBN 2-213-02409-X)
- Patrick Favre-Tissot-Bonvoisin, Giuseppe Verdi, Bleu Nuit Éditeur, Paris, 2013. (ISBN 978-2-35884-022-4)
- Piotr Kaminski, Jérusalem dans Mille et un opéras, Fayard, collection Les indispensables de la musique, Paris, 2004, p. 1586-1588 (ISBN 978-2-213-60017-8)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Piotr Kaminski, Mille et un opéras, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1819 p. (ISBN 978-2-213-60017-8), p. 1587
Sources
[modifier | modifier le code]- Jérusalem sur Opéra online
- Istituto di studi verdiani
- Ouvrages cités
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la musique :
- Livret en français sur Harvard Library
- Portale Verdi (it) (voir le livret des Lombardi)
- Istituto nazionale di studi verdiani (it) et (en)