Frederick Seitz

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Frederick Seitz
Description de l'image Frederick Seitz.jpg.

Naissance
San Francisco, Californie
Décès (à 96 ans)
New York (Drapeau des États-Unis États-Unis)
Nationalité Drapeau des États-Unis États-Unis
Domaines Physique du solide
Institutions

University of Illinois
Université Rockefeller

Académie des Sciences des États-Unis
Diplôme Université Stanford, Université de Princeton
Directeur de thèse Eugene Wigner
Renommé pour maille de Wigner-Seitz
Distinctions National Medal of Science (1973)
Prix Vannevar Bush (1983)

Frederick Seitz () est un physicien américain, pionnier de la physique du solide. Adversaire acharné des thèses sur le réchauffement climatique, il est l'un des protagonistes de l'essai Les Marchands de doute.

Années de formation[modifier | modifier le code]

Construction de la maille de Wigner-Seitz.

Né à San Francisco, Seitz étudia la physique à l’université Stanford[1], dont il sortit diplômé en 1932[2].

Seitz partit ensuite étudier la métallurgie sous la direction d’Eugene Wigner à l’université de Princeton[1], et y soutint sa thèse de doctorat en 1934[3]. Avec Wigner, il imagina la première théorie quantique des cristaux, et développa plusieurs concepts fondamentaux en Physique du solide comme la « maille de Wigner-Seitz[1]. »

La maille de Wigner-Seitz est une construction géométrique rendant compte de la régularité des édifices atomiques cristallins en Physique du solide. Toutes les propriétés communes aux matériaux cristallins se déduisent de l'existence de cette structure ordonnée, invariante par Groupes de translation discrets.

Il épousa Elizabeth K. Marshall le 18 mai 1935[4].

Carrière académique[modifier | modifier le code]

Au terme de ses études, Seitz poursuivit ses recherches en physique du solide, et publia d'abord un traité, The Modern Theory of Solids (1940), motivé par le désir de « donner un aperçu cohérent des divers aspects de la physique du solide afin de donner à cette discipline le genre d’unité qu'elle mérite. » The Modern Theory of Solids montrait en effet les relations entre des domaines jusque-là aussi différents que la métallurgie, les céramiques et l’électronique. Seitz collabora en outre comme expert à différents programmes de l'armée au cours de la Deuxième Guerre mondiale : ils intéressaient aussi bien la métallurgie, l'effet des rayonnements ionisants sur les solides réels et les composants électroniques. Avec Hillard Huntington, il effectua le premier calcul d’enthalpie de formation et de migration des lacunes et des interstitiels dans le cuivre monocristallin, qui inspireront par la suite de multiples travaux sur les défauts ponctuels dans les métaux[1]. Il publiait des articles touchant à toutes les branches de la physique de l'état solide : « spectroscopie, luminescence, déformation plastique, l’irradiation, physique des métaux, auto-diffusion, les défauts ponctuels dans les métaux et les isolants, et la politique de la Recherche. »[1]

Dès la fin de ses études, Seitz avait enseigné à la faculté des sciences de l'université de Rochester (1935–37)[2] ; après un passage en tant que chercheur auprès des laboratoires de General Electric (1937–39)[2], il enseigna à l'université de Pennsylvanie (1939–1942) puis à l'Institut de Technologie Carnegie (1942–49)[2].

De 1946 à 1947, Seitz fut le directeur du programme de formation du nucléaire à Oak Ridge National Laboratory. Il se vit offrir la chaire de physique de l’université de l'Illinois à Urbana-Champaign (1949), dont il présida le département de physique à partir de 1957, et dont il devint doyen puis vice-président en 1964. Seitz fut en outre conseiller de l'OTAN[3]. De 1962 à 1969 Seitz fut président en titre de l’Académie des Sciences des États-Unis, poste qu'il exerça d'ailleurs à plein temps à partir de 1965[5]. C'est à ce poste qu’il lança l’Universities Research Association, qui passa des accords avec la Commission de l'énergie atomique en vue de la construction du plus grand accélérateur de particules de l'époque, le Fermilab[1].

Il fut président de l'Université Rockefeller entre 1968 et 1978 : à ce poste, il mit sur pied de nouveaux programmes de recherche en biologie moléculaire, en biologie cellulaire, et dans les neuroscience, tout en organisant un cursus Master-doctorat commun avec l’université Cornell[3]. Il prit sa retraite de l’université Rockefeller en 1979, mais fut élevé au rang de président émérite.

Carrière d'expert[modifier | modifier le code]

Après que Seitz eut publié un article sur l’opacification des cristaux, DuPont sollicita en 1939 son expertise pour résoudre le problème auquel les chimistes étaient confrontés relativement à la stabilité du jaune de chrome, et ce fut pour ce physicien le début d'une période d'intérêt intense pour le problème des pigments colorés[6]. Il s'intéressa entre autres à la possibilité d'utiliser le carbure de silicium comme pigment blanc non toxique[7]. Seitz a été directeur de Texas Instruments (1971–1982) et d’Akzona Corp. (1973–1982).

Peu avant sa retraite de l’université Rockefeller en 1979, Seitz accepta un poste d'expert pour le compte de la compagnie de tabac RJ Reynolds, au titre des orientations du programme de recherche médicale[8] et poursuivit cette activité jusqu'en 1988[3] (la Cie Reynolds avait été l'un des principaux donateurs du programme biomédical de l’université Rockefeller[9]). Seitz se défendit plus tard en expliquant que « tout cet argent a été consacré à la recherche fondamentale et médicale », et il rappela l'importance des subventions de Reynolds pour la poursuite des recherches sur la maladie de la vache folle et la tuberculose[3]. Néanmoins, des travaux de recherche menés depuis à propos de l'action du lobby du tabac ont conclu que Seitz, qui avait obtenu 45 millions de dollars d'allocation de recherche de la part de Reynolds[10], « ...a joué un rôle-clef (...) dans l'assistance apportée à l'industrie des tabacs pour embrouiller l'opinion à propos des effets du tabac sur la santé »[11]. Dans une note interne des syndics de l'industrie du tabac (1989), un responsable de Philip Morris International décrit Seitz comme « trop âgé et insuffisamment rationnel pour formuler des avis »[12].

Seitz a créé un laboratoire de physique (qui porte son nom) à l’université de l'Illinois à Urbana-Champaign et plusieurs autres laboratoires américains de recherche en science des matériaux[1],[13].

En 1984 Seitz fut choisi pour diriger l’Institut Marshall[14],[15], un think tank formé pour soutenir l’Initiative de défense stratégique du Président Reagan[16], mais qui « dans les années 1990, se reconvertit comme l'une des principales officines chargées de discréditer la cause du changement climatique[17],[18] » ; il le présidera jusqu'en 2001[19],[20]. Un rapport de 1990, cosigné par les fondateurs de l'Institut, Robert Jastrow et William Nierenberg, « formait la doctrine de l'administration Bush sur le changement climatique découlant de l'action de l'Homme »[21]. L’Institut se chargea plus généralement de la promotion des thèses climatosceptiques. En 1994, il publia un article de Seitz intitulé Global warming and ozone hole controversies: A challenge to scientific judgment. Seitz mettait en doute l'idée selon laquelle les CFC « représentent la principale menace contre la couche d'ozone »[22]. Dans ce même article, à propos des dangers du tabagisme passif, il conclut qu’« il n'y a aucune véritable preuve scientifique que le tabagisme passif soit véritablement dangereux dans des circonstances normales »[23].

Ainsi, jusqu'à la fin de sa vie, Seitz aura été l'une des figures du proue du « climatoscepticisme »[3],[24]. En tant que savant de réputation internationale, il se joignit aux chercheurs qui, au début des années 1990, mirent résolument en cause cette thèse[25]. Selon Seitz, les arguments scientifiques des adeptes du réchauffement étaient non concluants et même « certainly didn't warrant imposing mandatory limits on greenhouse-gas emissions »[25]. Seitz contestait notamment l'idée selon laquelle le réchauffement climatique était une conséquence de l'anthropisation des milieux[26]. Dans une lettre ouverte au Wall Street Journal[27] parue en 1996, il estime que les éditeurs du chapitre 8 (intitulé « Détection et attribution ») du second rapport du GIEC ont commis « le pire détournement des règles de relecture par les pairs », qui régissent par principe l'édition scientifique. Ces éditeurs auraient modifié le texte rédigé après la réunion plénière de Madrid du Groupe de travail I (novembre 1995), décrétant que ce chapitre était formellement approuvé par tout le groupe. Or, selon Seitz, les chercheurs et représentant politiques ayant approuvé ce chapitre n'ayant pu relire la version finale, les changements apportés constituent une fraude délibérée.

Seitz signa la Déclaration de Leipzig (en) de 1995 et, dans une lettre ouverte invitant les savants à signer l'« Oregon petition », appela les autorités américaines à dénoncer le protocole de Kyoto[3]. Cette lettre était accompagnée d'un article de 12 pages sur le changement climatique, rédigé conformément au style et au format des Proceedings of the National Academy of Sciences, publication scientifique de la plus haute autorité[28] avec même mention d'une date de publication ("October 26") et du soi-disant numéro de la revue ("Vol. 13: 149–164 1999") : c'était là pure tromperie, et pour toute réponse, l’Academy of Sciences prit ce que le New York Times appela « l’initiative peu ordinaire de réfuter la prise de position de l'un de ses anciens présidents[3],[29],[30],[31] » – NAS 20 avril 1998. La National Academy of Sciences assura en outre : « Ce manifeste ne reflète nullement les conclusions des rapports d'expert de l’Académie[30]. »

Seitz mourut le à New York[3],[32].

Critiques et récompenses[modifier | modifier le code]

Seitz a présidé l’université Rockefeller. Élu à l’Académie des sciences des États-Unis en 1952, il en a été le président[5] de 1962 à 1969. Seitz a été récompensé de la médaille Franklin (1965), de la National Medal of Science « pour ses contributions à la théorie quantique de l'état solide[3] » (1973), de la Distinguished Public Service Award de la NASA, etc.

Il a également reçu la Distinguished Service Award du département de la Défense des États-Unis et de la NASA ; et le Prix Compton, qui est la plus haute récompense de l'Institut Américain de Physique[3]. Outre l'université Rockefeller, 31 universités étrangères et américaines ont accordé un titre honoris causa à ce grand physicien[33], qui fut aussi membre du Council on Foreign Relations[33].

Au début des années 1970, Seitz s'est attiré la réprobation de ses collègues du President's Science Advisory Committee et d'une partie de l'opinion publique en soutenant publiquement la guerre du Vietnam. À la fin des années 1970, il se démarqua à nouveau de ses collègues sur la question de la prolifération des armes nucléaires. Il était attaché à « un militarisme musclé s'appuyant sur la technologie d'armement la plus sophistiquée », alors que la communauté scientifique soutenait généralement les pourparlers de désarmement et les traités de non-prolifération. Seitz était d’ailleurs un anti-communiste ardent, et son appui aux programmes d'armement agressifs en est une conséquence[34].

Dans leur essai Les Marchands de doutes, les historiens Naomi Oreskes et Erik M. Conway estiment que Seitz « s'est de lui-même peu à peu isolé, socialement et intellectuellement, en critiquant les autres[34]. » Seitz s'est plaint notamment de ce que la science américaine était devenue « rigide », de ce que ses collègues étaient étroits d'esprit et dogmatiques. Selon Oreskes et Conway, Seitz, passionnément convaincu que science et technologie sont les ferments du progrès de la santé et de la richesse, était déçu du scepticisme de ses contemporains[34]. Les deux historiens reprochent enfin à Seitz son engagement aux côtés du lobby du tabac[34].

Seitz se mit au service de multiples institutions charitables, parmi lesquelles la Fondation John-Simon-Guggenheim (qu'il présida de 1976 à 1983) et la Fondation Woodrow Wilson[2], le Muséum américain d'histoire naturelle (dont il fut membre du conseil à partir de 1975), de la Society for Science & the Public (entre 1971 et 1974) et de l’Institute of International Education[2]. Il était encore membre du Center for Strategic and International Studies[2], enfin du Defense Science Board. Il a présidé la délégation américaine auprès de la Commission des Sciences et Technologies aux Nations unies[2].

Publications[modifier | modifier le code]

Seitz a écrit plusieurs ouvrages consacrés à la physique de l'état solide, au nombre desquels The modern theory of solids (1940) et The physics of metals (1943). Par la suite, il publia Theory of lattice dynamics in the harmonic approximation (1971) et une véritable encyclopédie : Solid state physics. Ce dernier ouvrage, dont il avait entrepris la rédaction dès 1955, et dont il avait conservé la direction éditoriale jusqu'au volume 38 en 1984, en était arrivé à son 60e volume en 2008[1]. À sa retraite, il cosigna un livre sur le réchauffement climatique, publié sous les auspices de l’Institut Marshall, puis fit paraître son autobiographie en 1994. Ses autres écrits comportent des biographies de physiciens américains comme Francis Wheeler Loomis (en) (1991) ou l’inventeur canadien Reginald Fessenden (1999) ; une histoire des recherches sur le silicone, et une histoire de l'Académie des Sciences des États-Unis (2007). Il a aussi préfacé la traduction anglaise de l'autobiographie du physicien allemand Nikolaus Riehl : Stalin’s Captive: Nikolaus Riehl and the Soviet Race for the Bomb (American Chemical Society and the Chemical Heritage Foundations, 1996) (ISBN 0-8412-3310-1).

ce livre est une traduction de l'autobiographie de Nikolaus Riehl : Zehn Jahre im goldenen Käfig (Dix ans dans une prison dorée) (Riederer-Verlag, 1988), que Seitz fait précéder d'une longue introduction.

Voir également[modifier | modifier le code]

  • [IPCC Second Assessment Report#Chapter_8 critiques de Seitz sur la commission intergouvernementale du Réchauffement Climatique]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h E. Goldwasser, A.V. Granato et R.O. Simmons, « Frederick Seitz », Physics Today, vol. 61, no 7,‎ , p. 66–67 (DOI 10.1063/1.2963019, Bibcode 2008PhT....61g..66G).
  2. a b c d e f g et h Rockefeller University, Biography of Frederick Seitz, novembre 1985
  3. a b c d e f g h i j et k D. Hevesi, « Frederick Seitz, 96, Dies; Physicist Who Led Skeptics of Global Warming », The New York Times, no 6 mars 2008,‎ , p. C12 (lire en ligne).
  4. Current biography yearbook, Volume 17, H.W. Wilson Company, 1957. p. 564.
  5. a et b D’après « Past NAS President Frederick Seitz Dies at 96 », sur Académie des Sciences des États-Unis (7 mars 2008).
  6. Cf. à ce sujet Frederick Seitz et Norman G. Einspruch, Electronic genie : the tangled history of silicon, University of Illinois Press, , p. 128-9.
  7. Retranscription d'une interview de l’American Institute of Physics avec Frederick Seitz le 26 janvier 1981 (Niels Bohr Library & Archives)
  8. « Tobacco Documents ».
  9. Frederick Seitz, 29 May 1979 Presentation to International Advisory Committee of RJ Reynolds
  10. Mark Hertsgaard, « While Washington Slept », Vanity Fair, no mai 2006,‎ (lire en ligne).
  11. Traduit d'après Riley E. Dunlap, Aaron M. McCright et Constance Lever-Tracy (dir.), Climate change denial : sources, actors, and strategies, Routledge Handbook of Climate Change and Society, Taylor & Francis, (lire en ligne), p. 251 : ...played a key role... in helping the tobacco industry produce uncertainty concerning the health impacts of smoking.
  12. Cité d'après « Letter from Alexander Holtzman to Bill Murray », sur Tobaccodocuments.org, (consulté le ) : « quite elderly and not sufficiently rational to offer advice. »
  13. « The 1950s in the Department of Physics at the University of Illinois at Urbana-Champaign », sur département de physique de l'université de l’Illinois (Urbana-Champaign).
  14. « The Marshall Institute – Remembering Frederick Seitz », sur The Marshall Institute, (consulté le ).
  15. The Independent Institute, Research Fellow: Frederick Seitz. consulté le 15 septembre 2010.
  16. D'après Naomi Oreskes et Erik M. Conway, « Distorting Science While Invoking Science », Science Progress,‎ (lire en ligne).
  17. Tiré de l'article anon., « Frederick Seitz », Daily Telegraph, no 14 mars,‎ (lire en ligne): in the 1990s it branched out to become one of the leading s trying to debunk the science of climate change.
  18. Dans un article détaillé de Newsweek consacré au réchauffement climatique, cet institut est dépeinte comme « un rouage central de la machine à dénégation ». – Sharon Begley, « The Truth About Denial », Newsweek,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. George C.Marshall Institute, « aucun » (version du sur Internet Archive).
  20. PBS, 3 April 2006, Interviews: Frederick Seitz, consulté le 15 septembre 2010.
  21. George E. Marcus, Paranoia within reason: a casebook on conspiracy as explanation, University of Chicago Press, 1999. p.117
  22. « A Conversation with Dr Frederick Seitz ».
  23. Norbert Hirschhorn, Stella Aguinaga Bialous. "Second hand smoke and risk assessment: what was in it for the tobacco industry?", Tobacco Control 2001;10:375–382 DOI 10.1136/tc.10.4.375.
  24. Selon le pamphlet Les Marchands de doutes, Seitz a joué un rôle central dans la réfutation du réchauffement climatique.
  25. a et b Cité d'après Mark Hertsgaard, « While Washington Slept », Vanity Fair, no mai,‎ (lire en ligne).
  26. « Do people cause global warming? », (consulté le ).
  27. F. Seitz, « A Major Deception on Global Warming. », Wall Street Journal,‎ (lire en ligne).
  28. Arthur B. Robinson (en), Sallie L. Baliunas (en), Willie Soon et Zachary W. Robinson, « Environmental effects of increased atmospheric carbon dioxide » [archive du ], OISM et Institut Marshall, (consulté le ).
  29. La National Academy of Sciences déclara : « The NAS Council would like to make it clear that this petition has nothing to do with the National Academy of Sciences and that the manuscript was not published in the Proceedings of the National Academy of Sciences or in any other peer-reviewed journal. ».
  30. a et b « Statement by the Council of the National Academy of Sciences regarding Global Change Petition », sur National Academy of Sciences, (consulté le ).
  31. David Malakoff, « Climate change: Advocacy mailing draws fire », Science, vol. 195, no 5361,‎ , p. 195 (DOI 10.1126/science.280.5361.195a, lire en ligne).
  32. J.L. Bast, « Report #2 from the Global Warming Conference in New York City ».
  33. a et b Rockefeller University, 4 mars 2008, Frederick Seitz – Lounsberry director and past president – dies at 96.
  34. a b c et d Cf. Naomi Oreskes et Erik M. Conway, Les Marchands de doutes, Le Pommier, passage= 25–29, .

Liens externes[modifier | modifier le code]