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Famille Lanafoërt-Chapelain L'officier

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Famille
Lanafoërt-Chapelain L'officier
Image illustrative de l’article Famille Lanafoërt-Chapelain L'officier
Armes

Blasonnement "D'azur à l'aigle éployée de gueules au chef d'or de trois étoiles sinople"
Période XIIIe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Duché de Gascogne
Comté de Bigorre
Allégeance Drapeau de la Gascogne Gascogne
Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau de la France France
Drapeau du Canada Canada
Fiefs tenus Lanafoërt
Sabail
Demeures Château de Montus
Castel Lannafoërt
La Bergerie
Hôtel de Lanafoërt-Chapelain
Charges Avocat
Notaire
Consul
Préfet
Maire
Conseiller Général
Fonctions militaires Commandant, Capitaine,
Récompenses civiles Légion d'honneur
Officier de la Légion d'honneur Officier de la Légion d'honneur
Chevalier de la Légion d'honneur Chevalier de la Légion d'honneur.
Récompenses militaires Croix de guerre 1914-1918, palme de bronze Croix de guerre 1914-1918, palme de bronze Croix de guerre 1939-1945 Croix de guerre 1939-1945

Médaille de Crimée 1854

Médaille commémorative du Tonkin

Médaille coloniale

La famille Lanafoërt (aujourd'hui famille Lanafoërt-Chapelain L'officier) est une famille française, parisienne et plaisantine[1], originaire du duché de Gascogne et du comté de Bigorre, illustrée depuis le XIIIe siècle. Les Lanafoërt ont également une branche installée aux États-Unis.

La famille Lanafoërt est représentée aujourd'hui par la famille Chapelain L'officier, qui en descend en ligne directe par les femmes — par le lignage Lanafoërt-Doat-Sabail-L'officier-Chapelain — et qui a la particularité d’être composée en grande partie d’avocats et de notaires depuis 1450 (constituant l’une des plus anciennes familles de gens de robe de France). Les derniers représentants de cette ancienne famille d'officiers de judicature sont davantage présents, depuis la seconde moitié du XXe siècle, dans le monde de la banque et des affaires, en France comme à l’International.

La famille Lanafoërt a également la particularité d’être toujours propriétaire en 2021 de l’hôtel particulier familial, l'hôtel de Lanafoërt (puis hôtel de Lanafoërt-Chapelain), construit en 1687 sur des fondations datant de 1590.

Origine[modifier | modifier le code]

On retrouve dans un document de rédigé en latin et en gascon, mentionné aux côtés du gendre de Louis XI, Pierre de Bourbon, sire de Beaujeu et comte de Clermont et de la Marche, Jaymet de Lannefoërt, originaire d'Aignan, avocat en parlement[2].

Sieur Jean Lanafoir ou Lanafoërt (1636-1715), fils de sire Jean Lanafoir et notaire royal à Pouydraguin et Beaumarchés, est intervenu sur l'état des lieux de l'abbaye de la Case-Dieu en 1712[3].

Son fils, Dominique Lanafoërt (1656-1736), est également notaire royal, consul et fait construire l’hôtel particulier de Lanafoërt à Plaisance du Gers en 1687[4].

Il a deux petits-fils, Louis Lanafoërt[5] et Joseph Louis Lanafoërt[6], fils de Jean Gabriel Lanafoërt (né le et mort le ), avocat en Parlement (1791) et avoué au tribunal royal d'Auch[7]. Ce sont ces deux frères, qui sont les grands maires bâtisseurs de la ville de Plaisance du Gers au XIXe siècle. Louis Lanafoërt se marie le avec Marie-Henriette Magenc (1782-1850), fille de Joseph Magenc, apothicaire, juge de paix, tante du peintre Alexandre Magenc (1822-1894).

Joseph Louis Lanafoërt (1788-1842) créait en 1841 avec cinq associés[8] la société F. Dutour et Cie, dont il était l'un des administrateurs, qui mit en place des lignes de diligence dans tout le Gers (la fameuse Hirondelle des Landes décrite quelques années plus tard par Flaubert dans son roman, Madame Bovary)[9]. Ces lignes furent remplacées par la suite par le chemin de fer. Elmire Lanafoërt-Doat, fille de Louis Lanafoërt, puis fille adoptive de son oncle Joseph Louis Lanafoërt après le décès prématuré de son père, est l'héritière de la famille Lanafoërt. Elle épouse, le 27 septembre 1831 à Plaisance, Jean François Doat (1801-1869), notaire et homme politique qui fut maire de Plaisance (1848-1852) et conseiller général du Gers (1858-1869). Elle est la cousine de Léontine de Mibielle (1816-1861), poétesse, primée par l'Académie des jeux floraux de Toulouse (en 1839, 1843 et 1847) et qui fut une amie proche d'Alphonse de Lamartine vers 1850. Jean François Doat, est issu d'une vieille famille gasconne de la noblesse de robe qui remonte au XVIe siècle[10].

Leur héritière est leur fille Louise Doat-Sabail (1845-1892), qui épouse le 20 janvier 1869 à Plaisance, Alfred Sabail (1840-1927) qui est un magistrat, notaire et homme politique français, issu d'une prestigieuse famille de gens de robe de Bigorre remontant au XIIIe siècle. Par ce mariage, deux des plus anciennes famille de noblesse de robe de Gascogne (depuis 700 ans), les Lanafoërt-Doat et Sabail, s'unissent. Leur fille et héritière, Henriette Sabail (1880-1962), épouse le 1er décembre 1908 Pierre Marius L'officier (1872-1916)[11]. Ils ont deux enfants, Jean-Charles L'officier (1913-1974), sans descendance, et Charlotte Chapelain L'officier (1910-2001). Le petit-fils de Charlotte, Christophe Chapelain L'officier (1970), est l'héritier et actuel chef de la famille Lanafoërt.

Filiation[modifier | modifier le code]

L'ascendance connue des Lanafoërt remonte au milieu du XVe siècle à partir de Sire Jaymet de Lannefoërt, né en 1450.

  • Sire Jaymet de Lannefoërt, (1450-1490), avocat en parlement
  • Sire Jaymet de Lannefoërt (1480-1550), avocat en parlement ; fils du précédent
  • Sire Jean Gabriel de Lannefoërt (1530-1590), avocat en parlement ; fils du précédent
  • Sire Jean Lanafoir, seigneur de Lanafoir (1570-1640), avocat en parlement ; fils du précédent
  • Sieur Jean Lanafoërt (1636-1715), avocat en parlement, notaire royal à Pouydraguin et Beaumarchés ; fils du précédent
  • Sieur Dominique Lanafoërt (1656-1736), consul de Plaisance du Gers, notaire royal et avocat en parlement ; fils du précédent
  • Sieur Étienne Lanafoërt (1695- 1763), grand consul de Plaisance du Gers en 1744[7], notaire royal et avocat en parlement ; fils du précédent
  • Sieur Jean Gabriel Lanafoërt (1740-1806), consul de Plaisance Gers, notaire royal et avocat en parlement, avoué au Tribunal royal d'Auch ; fils du précédent
  • Louis Lanafoërt (1782-1819), homme politique français, notaire royal et avocat en parlement ; fils du précédent
  • Marie Henriette Magenc (1782-1850) ; épouse du précédent
    • Alexandre Magenc (1822-1894), peintre français ; neveu de la précédente et neveu par alliance de Louis Lanafoërt
  • Joseph Louis Lanafoërt (1788-1842), homme politique français, notaire royal et avocat en parlement ; frère de Louis Lanafoërt
  • Elmire Lanafoërt, épouse Doat (1809-1880), marchande d'art, collectionneuse et mécène française ; fille de Louis Lanafoërt et nièce du précédent
  • Jean François Doat (1801-1869), avocat, notaire, maire de Plaisance et conseiller général du Gers ; époux de la précédente
  • Louise Doat-Sabail (1845-1892), marchande d'art, mécène et collectionneuse d'art française ; fille de Jean François Doat et d'Elmire Lanafoërt et épouse de l'homme politique Alfred Sabail
  • Alfred Sabail (1840-1927), fils de Alexandre Sabail, notaire et homme politique libérale, par deux fois maire de Plaisance (de 1870 à 1871 / de 1908 à 1920), président de la Chambre des notaires du Gers ; époux de la précédente
  • Pierre François Gustave Sabail (1824- ), juge de paix, épouse le 28 mars 1858 Jacqueline Gabrielle Alixe Julie Pené ; frère aîné du précédent
    • Joseph Paul Ange Alexandre Pierre Sabail (1859-1911), sous-préfet de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne) en 1890, sous-préfet de Moissac (Tarn-et-Garonne) en 1894, sous-préfet de Lodève (Hérault) en 1896, sous-préfet d'Autun (Saône-et-Loire) en 1900, sous-préfet de Coutances (Manche) en 1900, sous-préfet honoraire le  ; neveu du précédent et neveu d'Alfred Sabail
      • Jules Sabail, avocat, juge de paix, deux fois maire de Castelnau (de 1914 à 1920 / de 1925 à 1935), administrateur de la Banque de France à Tarbes ; neveu du précédent
        • Joseph Sabail, notaire ; neveu du précédent
          • Jeanne Sabail ; nièce du précédent
  • Marianne Josephine Claire Sabail (1826- ), épouse le 15 septembre 1852 Jean Louis Henri Mieussens, notaire, maire de Castelnau (de 1884 à 1890) ; sœur de Pierre François Gustave Sabail
    • Alexandre Mieussens ; fils des précédents
  • Henriette Sabail-L'officier (1880-1962) ; fille cadette d'Alfred Sabail
  • Pierre Marius L'officier (1872-1916), officier de marine du 9e régiment d'infanterie coloniale (9e RIC ou 9e RIMa) de l'armée française du Tonkin et cartographe, croix de guerre 1914-1918, avec palme de bronze et deux étoiles, chevalier de l'ordre souverain militaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte ; époux de la précédente

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « La famille Chapelain-L’Officier de Plaisance-du-Gers en deuil », sur La Depêche, .
  2. En 1470, et compte tenu du scandale provoqué par la vie dissolue de Jean V d'Armagnac qui avait épousé sa sœur, Isabelle d'Armagnac (1433-1475), dame des Quatre-Vallées, et en avait eu deux enfants, Louis XI saisit les biens de ce dernier et fit don d'Aignan à son propre gendre Pierre de Bourbon, sire de Beaujeu et comte de Clermont et de la Marche. Ce dernier, en septembre 1481, à la demande des consuls d'Aignan, dût renouveler la reconnaissance du don de la forêt de Naoucrouts, et de l'hôpital. L'acte de reconnaissance fut rédigé en latin et en gascon par Me Chasanets, notaire à Nogaro. L'acte se termine par le rappel des noms des participants : « Et foc la presenta reconexenca, à ANHA, lo penultième jor de septembre quatz cent hoeytante et hum en presença de Vidon de Laspeyres et Jaymet de Lannefoert et mei Joannis de Chasanet notarii villae Nogarolii habitoris qui instrumentum retnui ». Henry IV - Aignan (cf. aignan.pagespro-orange.fr).
  3. Stéphane Abadie, « UN TEMPOREL MONASTIQUE DANS L’ESPACE MÉDIÉVAL GASCON : L’ABBAYE PRÉMONTRÉE DE LA CASEDIEU (XIIe-XVIe S.) », sur tel.archives-ouvertes.fr, .
  4. « Bertrand de Pardaillan-Gondrin », sur gw.geneanet.org.
  5. « Nous lui devons un hôtel de ville qui fait déjà l'admiration des étrangers. Nous lui devons une belle promenade publique, Nous lui devons la restauration de nos routes, le renouvellement du pavé de nos rues, l'établissement d'une école d'enseignement mutuel et le projet de l’érection au centre de la ville d'une Fontaine publique qui aurait été alimenté par la Fontaine de Barbat » — Hommage du conseil municipal à son maire, extrait des délibérations communales (1811-1838) op. cit., séance du , La bastide de Plaisance du Gers au XIXe siècle : croissance et apogée du Bourg-marché (vers 1780-1880), par Alain Lagors, historien.
  6. Alain Lagors, historien, La Bastide de Plaisance du Gers au XIXe siècle : croissance et apogée du Bourg-marché (vers 1780-1880)., Auch, page 437-438
  7. a et b Société Historique de Gascogne, Revue de Gascogne : bulletin mensuel du Comité d'histoire et d'archéologie de la province ecclésiastique d'Auch, Auch, s.n Auch, 1864-1939, p. 179.
  8. Bulletin de la société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers, 3 et 4e trimestre 1959, pp. 332 et 333.
  9. "Un coffre jaune, porté par deux grandes roues, qui montant jusqu'à la hauteur de la bâche, empêchaient les voyageurs de voir la route et leur salissaient les épaules" Madame Bovary, Roman de Gustave Flaubert, 1857.
  10. Son père, Jean-Marie Doat, conservateur des hypothèques d'Eauze, petit-fils de Jean Baptiste de Doat (1732-1792), conseiller du Roi, juge en chef et magistrat royal à Eauze, époux de Jeanne de Mibielle et arrière-petit-fils de Jacques de Doat, conseiller du Roi, avocat en parlement, 1er consul d'Eauze en 1727, cousin de Jean de Doat, président de la chambre des comptes de Navarre, et auteur de la collection Doat (1663/1670), sur l'histoire des provinces du sud-ouest de la France, d'abord conservée dans la bibliothèque Colbert puis acquise en 1732 par la Bibliothéque du Roi avec les autres manuscrits du célèbre ministre. Le blason des Doat fut enregistré en 1696 dans les registres de Charles René d'Hozier, cela lui coûta 20 livres plus les frais d'enregistrement (Armorial des Landes, Tome II, 1865, écrit par le Baron de Cauna, gallica.bnf.fr).
  11. Mairie de Plaisance. Registre des mariages, code source TD 1903/1912.
  12. Photo-portrait de Charlotte Chapelain l'officier : [1]