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Eugène Bossard (abbé)

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Eugène Bossard
Description de cette image, également commentée ci-après
L'abbé Eugène Bossard vers l'âge de 35 ans (env. 1888).
Nom de naissance Théodore-Eugène Bossard
Naissance
Saint-Christophe-du-Bois (Maine-et-Loire)
Décès (à 51 ans)
Bordeaux (Gironde)
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Français

Œuvres principales

Gilles de Rais, maréchal de France, dit « Barbe-Bleue », 1404-1440
Cathelineau, généralissime de l'armée catholique et royale : 13 mars-14 juillet 1793

Eugène Bossard, dit l'abbé Eugène Bossard, né le à Saint-Christophe-du-Bois (Maine-et-Loire) et mort le à Bordeaux (Gironde), est un ecclésiastique, polémiste et érudit, auteur d'ouvrages d'histoire régionaliste portant notamment sur la guerre de Vendée[1].

Il demeure essentiellement connu grâce à sa thèse ès-lettres consacrée à Gilles de Rais.

Théodore-Eugène Bossard[n 1], né le à Saint-Christophe-du-Bois[4],[5] dans une famille de la petite bourgeoisie de Saint-Christophe-du-Bois (commune sise près de Cholet[3]), est le sixième et dernier enfant de Jean-Philippe Bossard, tisserand et Marie-Jeanne Retailleau, mère au foyer[4],[6].

Très jeune, sensible à l'œuvre du père Louis-Marie Grignion de Montfort il décide de se consacrer à la vie religieuse. Il entre au petit séminaire de Beaupréau en 1867. Après avoir passé son baccalauréat (section philosophie)[7], on le trouve à l’école des hautes études de Saint-Aubin à Angers[8].

Il est ordonné prêtre du diocèse de Rennes en 1878. Il fonde un externat catholique rue Legendre, à Paris et l'institution Sainte-Marie de Cholet[n 2],[9].

Membre de la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine, il devient docteur ès lettres à la faculté de lettres de Poitiers en soutenant, le , une thèse ès-Lettres consacrée à Gilles de Rais[10], qui reste son œuvre historique la plus célèbre. Joris-Karl Huysmans s'en inspire — entre autres sources[11] — pour composer son roman Là-bas[n 3]. En 1886, la réédition de la thèse de Bossard s'enrichit d'une édition critique des actes en latin du procès du baron de Rais, « pièces justificatives » établies par le chartiste René de Maulde-La Clavière[13],[14].

Dans la même année, il publie Alani de Insulis Anticlaudianus cum Divina Dantis Alighieri Comœdia collatus, mémoire consacré à l'influence possible de l’Anticlaudianus d'Alain de Lille sur la genèse de la Divine Comédie de Dante Alighieri.

L'abbé Bossard meurt le [15] à Bordeaux[16].

Principales publications

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  • Le Parlement de Bretagne et la royauté, 1765-1769. Procès La Chalotais. Rapport au Congrès de l'Association bretonne, Paris, V. Palmé, 1882, VII-109 p.
  • (la) Alani de Insulis Anticlaudianus cum Divina Dantis Alighieri Comœdia collatus, Angers, Lachèse et Dolbeau, , 118 p. (lire en ligne).
  • Eugène Bossard (abbé), Gilles de Rais, maréchal de France, dit « Barbe-Bleue », 1404-1440 : d'après des documents inédits, Paris, Honoré Champion, (1re éd. 1885), XIX-426-CLXVIII (présentation en ligne, lire en ligne), [présentation en ligne].
    Rééditions (amputées de l'édition critique des minutes en latin du procès, établie par le chartiste René de Maulde) : Grenoble, Éditions Jérôme Millon, postface de François Angelier, 1992 et 1997, 336 p., (ISBN 2-905614-72-2).
  • Cathelineau, généralissime de l'armée catholique et royale : 13 mars-14 juillet 1793 ; réponse à M. Célestin Port, membre de l'Institut, archiviste de Maine-et-Loire, Paris, Lamulle et Poisson / Niort, L. Clouzot, 1893, XIV-296 p., [présentation en ligne]. Réédition : Ingrandes-sur-Loire, Impr. Vendée militaire, 2004 (reproduction en fac-similé).
  • Une Crise de l'Église de France, Angers, Lachèse, 1895, 26 p. (Extrait de la Revue des Facultés catholiques de l'Ouest).
  • La première histoire des guerres de la Vendée, Angers, J. Siraudeau, 1905, 48 p. (Extrait de la Revue des Facultés catholiques de l'Ouest).

Une rue de Cholet porte son nom[17],[18].

Notes et références

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  1. Entre autres erreurs, le 4e volume du livre premier du Répertoire général de bio-bibliographie bretonne (p. 418) appelle erronément l'abbé Eugène Bossard « du Clos » à la suite d'une confusion avec son homonyme Pierre-Marie Bossard[2].
    Voir la rectification dans René Kerviler et al., Répertoire général...[3]
  2. « Le 10 juillet 1901, sous l’impulsion de l'évêque Mgr Joseph Rumeau, il accepte la mission comme fondateur du Collège Sainte-Marie. L’établissement se situe rue Saint-Bonaventure à Cholet. Il en devient directeur ».
  3. « Toutefois, la thèse de l'abbé Bossard représente, en ce qui concerne Gilles de Rais, la référence principale. Huysmans a d'ailleurs indirectement reconnu sa dette envers le prêtre vendéen, lorsqu'il fait dire à Durtal que son travail constitue « l'ouvrage le plus savant et le plus complet que l'on ait écrit sur le maréchal ». »[12]

Références

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  1. Fiche IdRef.
  2. [lire en ligne].
  3. a et b René Kerviler et al., Répertoire général..., 11e fascicule, Rennes, Librairie générale de J. Plihon et L. Hervé, [lire en ligne].
  4. a et b François Angelier 1997, p. 328.
  5. Françoise Jaunas, Bibliothèque électronique vendéenne, Archives départementales de la Vendée, la Roche-sur-Yon, 15 mai 2012, p. 24, lire en ligne.
  6. Michel Meurger 2003, p. 161.
  7. Article sur le chanoine Bossard ; Courrier de l'Ouest Cholet du 30 juillet 2018 - page Choletais-Mauges : il est le fondateur du Collège Sainte-Marie, source Charles Coubard, Cholet, 1953
  8. Élie Chamard : Histoire de l'institution Sainte-Marie de Cholet, Imprimerie Nouvelle, 1950 (Archives municipales de Cholet - Bib 24)
  9. Charles Coubard, Bulletin de la Société des sciences, lettres et beaux-arts de Cholet 1954 - Le chanoine Bossard à Cholet 1901-1905 - pages 79-96
  10. François Angelier 1997, p. 327.
  11. Vincent Petitjean 2016, p. 210-215.
  12. Michel Meurger 2003, p. 172.
  13. Gabriel Monod, « Bulletin historique », Revue historique, Paris, Félix Alcan, t. 31,‎ , p. 110-111 (lire en ligne).
  14. « Livres offerts », Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, Imprimerie nationale, 4e série, t. XIV « Bulletin de janvier-février-mars »,‎ , p. 141-142 (lire en ligne).
  15. François Angelier 1997, p. 331.
  16. Bordeaux - Registres d'état civil - 1re section -Décès 1905 - vue 71/216- Cote : 4 E 22755
  17. Augustin Jeanneau et Adolphe Durand 1988, p. 25.
  18. Jean-Claude Michon, « Cholet. Un nom, une rue : le chanoine Bossard a fondé le collège Sainte-Marie devenu lycée », sur ouest-france.fr, Courrier-de-l'Ouest, (consulté le )

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • François Angelier, « Eugène et Gilles (postface) », dans Eugène Bossard, Gilles de Rais, maréchal de France, dit « Barbe-Bleue », 1404-1440 : d'après des documents inédits, Grenoble, Jérôme Millon, (1re éd. 1992), 334 p. (ISBN 2-905614-72-2), p. 327-333. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jacques Chiffoleau, « Préface », dans Eugène Bossard, Gilles de Rais, Paris, Nouveau Monde Éditions, coll. « Chronos », , 493 p. (ISBN 978-2-36942-611-0), p. 7-16.
  • Charles Coubard, Le Chanoine Eugène Bossard, fondateur et supérieur de l'Institution Sainte-Marie de Cholet et historien de la Vendée, 1853-1905, Cholet, Imprimerie de Farré et Freulon, , 159 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Augustin Jeanneau et Adolphe Durand, Cholet à travers les rues, Cholet, Pierre Rabjeau, , 192 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Michel Meurger, Gilles de Rais et la littérature, Rennes, Terre de Brume, coll. « Terres fantastiques », , 237 p. (ISBN 2-84362-149-6), « Tiffauges contre la tour Eiffel », p. 161-180. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Vincent Petitjean, Vies de Gilles de Rais, Paris, Éditions Classiques Garnier, coll. « Perspectives comparatistes » (no 35), , 562 p. (ISBN 978-2-8124-4759-4, lire en ligne), p. 210-215. Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes

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