Eugène Descamps

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Eugène Descamps
Fonctions
Secrétaire général de la CFDT

(7 ans)
Prédécesseur Poste créé
Lui-même (CFDC)
Successeur Edmond Maire
Secrétaire général de la CFTC

(3 ans)
Prédécesseur Georges Levard
Successeur Jacques Tessier (CFTC)
Lui-même (CFDT)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Lomme (Nord)
Date de décès (à 68 ans)
Lieu de décès Buis-les-Baronnies (Drôme)
Nationalité française
Profession Métallurgiste
Syndicaliste

Eugène Descamps, né le à Lomme (Nord) et mort le à Buis-les-Baronnies (Drôme), est un syndicaliste français. Il fut le secrétaire général de la CFTC puis de la CFDT.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d’une famille ouvrière, Eugène Descamps est né dans la banlieue de Lille. À treize ans, il commence à travailler comme laveur de bouteilles, apprenti boulanger, ouvrier, tisserand, électricien, ouvrier de brasserie et métallurgiste. Il milite à partir de 1936 à la Jeunesse ouvrière chrétienne dont il deviendra plus tard le secrétaire général.

Pendant l'occupation il refuse le Service du travail obligatoire (STO) en Allemagne. Passé dans la clandestinité, il devient résistant sous le pseudonyme de « Desmoulins » et participe aux Forces unies de la jeunesse patriotique.

Il fait ses premières armes à la CFTC métallurgie comme permanent et il en prend la direction en 1954. En 1961, il accède au poste de secrétaire général de la CFTC. Militant de Reconstruction, la minorité de gauche qui prône une laïcisation de la CFTC, il entreprend de « déconfessionnaliser » la CFTC.

Cette politique conduira, trois ans plus tard, en novembre 1964, à la transformation de la CFTC en CFDT. Cette laïcisation ne se passera pas sans heurts : à cette occasion, 10 % des adhérents choisissent de quitter le nouveau syndicat et de recréer la CFTC. En effet la CFDT déclare désormais placer son action dans le cadre de la lutte des classes. Eugène Descamps avait d'excellents rapports avec le secrétaire général de la CGT, Georges Séguy, et ils signeront en 1966 le premier accord d’unité d’action. Partisan du « socialisme démocratique », Eugène Descamps a recherché le rapprochement entre les centrales syndicales ouvrières tout au long de son activité syndicale.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « La CFDT : Pour comprendre une évolution 1 » livre collectif et d’entretiens avec R. Bonéty, M. Bouladoux, Eugène Descamps. Paris, Éditions du Seuil, 1971
  • « Militer, une vie pour un engagement » collection en Toute liberté. - Eugène Descamps est interrogé par Alain Duhamel. Paris, Édition Fayard, 1971
  • Pierre Cours Salies, « La CFDT. Un passe porteur d’avenir. pratiques syndicales et débats stratégiques depuis 1946 » Préface d’Eugène Descamps, Postface de Gilbert Declercq et Contribution d'Albert Détraz. Paris, Édition La Bráeche-PEC, 1988.
  • Eugène et Bernard Descamps, « Les sociétés multinationales : Pouvoir et contre-pouvoir » Collection Synthèse. Auteurs . Édition Chronique Sociale, 1994
  • Frank Georgi, « Eugène Descamps, chrétien et syndicaliste » collection Biographie , Les Éditions de l'Atelier, 1997

Émission [modifier | modifier le code]

Le mardi 28 avril 1970 Eugène Descamps et Jean Riboud débattent de l’avenir de l’entreprise dans l’émission politique « À armes égales » sur la première chaîne de L’ORTF[1]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Requiem pour un moribond », sur nouvelobs, (consulté le ) [PDF]