Dugazon (acteur)

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Dugazon
Jean-Henri Gourgaud, dit Dugazon, dans Le Festin de Pierre de Molière (1790). Coll. privée.
Fonction
Sociétaire de la Comédie-Française
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 62 ans)
SandillonVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Activités
Acteur, professeur ou professeure de chantVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Dugazon, Gourgaud
Père
Fratrie
Conjoint
Enfant
Autres informations
Maître

Jean-Henri Gourgaud, dit Dugazon, est un acteur français de théâtre appartenant à la Comédie-Française, né à Marseille le et mort fou à Sandillon près d'Orléans le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Tombe de la famille Dugazon au cimetière du Père-Lachaise.

Fils du comédien Pierre-Antoine Gourgaud dit Dugazon père, il débute en 1771 au Théâtre-Français dans des rôles de valets de comédie comme Sganarelle.

En 1776, il épouse une cantatrice nommée Louise-Rosalie Lefebvre, qui devient Madame Dugazon. Malheureusement pour lui, sa femme est volage, d’abord avec des relations discrètes, puis de façon plus ostentatoire. Sa relation avec Anne-Nicolas-Robert de Caze, seigneur de Torcy, est si tapageuse que le couple Dugazon se sépare. Rose Lefebvre poursuit une carrière musicale dans l’opéra-comique, à tel point qu’elle donne son nom aux rôles qu’elle créa. C’est ainsi qu’on appelle « Dugazon » les rôles d’amoureuses et de soubrettes. Quant à Dugazon, il succède à Préville dont il devint presque l'égal, et quitte le théâtre en 1807.

Au XIXe siècle, le Dictionnaire Bouillet affirme qu'« il était remarquable par le jeu de sa physionomie ; il avait de la chaleur et du mordant ; mais il se laissait souvent emporter par l'envie d'exciter le rire, et tombait dans le mauvais ton ».

En 1793, au plus fort de la Révolution française, on le retrouve comme « aide de camp, attaché au Département de la Guerre pour suivre dans les sections de Paris la plus prompte exécution de toutes les mesures relatives au service »[1]. Pendant cette période, Dugazon donna deux pièces de circonstance jugées par le même dictionnaire très médiocres : L'Émigrante et Le Modéré.

Il arrangea en outre et augmenta de trois scènes Les Originaux, comédie de Fagan, qu'il publia en 1802.

Il fut nommé professeur de déclamation au Conservatoire de Paris.

Au Salon de peinture et de sculpture de 1808, fut exposé, sous le no 174, Portraits de M. Dugazon, artiste du Théâtre-Français, et de son épouse, par Desmarets de Beauvais.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (11e division)[2].

Théâtre[modifier | modifier le code]

Carrière à la Comédie-Française[modifier | modifier le code]

Entrée en 1771
Nommé 165e sociétaire en 1772
Départ en 1807

Théâtre de la République[modifier | modifier le code]

  • 1795 : L'Agioteur de Jean Armand Charlemagne : Boucliac

Comédie-Française (réunification)[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia.
  • Base documentaire La Grange sur le de la Comédie-Française (pièces et rôles joués)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État militaire de la France pour l'année 1793, page 2
  2. Domenico Gabrielli, Dictionnaire Historique du cimetière du Père-Lachaise XVIIIe et XIXe siècles, Ed. de l'Amateur, , 334 p. (ISBN 978-2-85917-346-3), p. 123

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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