Delta Coronae Borealis

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δ Coronae Borealis
Description de cette image, également commentée ci-après
Courbe de lumière en bande visible de Delta Coronae Borealis, issue des données de Fernie (1991)[1]. La période de rotation de 59 jours est mise en évidence en rouge.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 15h 49m 35,64700s[2]
Déclinaison +26° 04′ 06,2143″[2]
Constellation Couronne boréale
Magnitude apparente 4,57 à 4,69[3]

Localisation dans la constellation : Couronne boréale

(Voir situation dans la constellation : Couronne boréale)
Caractéristiques
Type spectral G5III-IV Fe-1[4]
Indice U-B +0,37[5]
Indice B-V +0,80[5]
Indice R-I +0,42[5]
Variabilité RS CVn probable[3]
Astrométrie
Vitesse radiale −20,356 ± 0,035 km/s[6]
Mouvement propre μα = −78,907 mas/a[2]
μδ = −64,894 mas/a[2]
Parallaxe 19,496 5 ± 0,085 0 mas[2]
Distance 51,291 ± 0,224 pc (∼167 al)[7]
Magnitude absolue +1,18[6]
Caractéristiques physiques
Masse 2,4 M[8]
Rayon 7,4 R[8]
Gravité de surface (log g) 3,29[6]
Luminosité 34,3 L[8]
Température 5 180 K[8]
Métallicité [Fe/H] = −0,12[6]
Rotation 4,56 km/s[6]
(59 jours[8])
Âge 851 × 106 a[6]

Désignations

δ CrB, 10 CrB, HR 5889, HD 141714, HIP 77512, BD+26°2737, FK5 3252, SAO 84019[7]

Delta Coronae Borealis (δ Coronae Borealis / δ CrB) est une étoile variable de la constellation de la Couronne boréale. Sa magnitude apparente varie régulièrement entre 4,57 et 4,69. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Gaia, l'étoile est distante d'environ 51,3 pc (∼167 al) de la Terre[2]. Elle se rapproche du Système solaire à une vitesse radiale de −20,4 km/s[6].

δ Coronae Borealis est une étoile géante à sous-géante jaune de type spectral G5III-IV Fe-1[4], avec la notation « Fe-1 » qui indique que son spectre présente une sous-abondance en fer. Elle est 2,4 fois plus massive que le Soleil[8] et elle est estimée être âgée de 851 millions d'années[6]. Son rayon est 7,4 fois plus grand que le rayon solaire, elle est environ 34 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température de surface est de 5 180 K[8]. Durant la plus grande partie de son existence, l'étoile était une étoile bleu-blanc de la séquence principale de type spectral B avant qu'elle n'épuise les réserves en hydrogène de son cœur. Sa luminosité et son spectre suggèrent qu'elle vient juste de passer le trou de Hertzsprung, et qu'elle vient de commencer à bruler de l'hydrogène dans une coquille autour de son noyau. C'est une importante source de rayons X en raison de sa couronne très chaude[9].

En 1989, il a été remarqué que la luminosité de δ Coronae Borealis n'était pas constante. Approximativement tous les 45 jours, sa magnitude apparente varie entre 4,57 et 4,69, trop faiblement pour pouvoir être détecté sans un suivi proche de l'étoile. Son état d'évolution et sa probable période de rotation indiquent que ces variations pourraient être provoquées par des zones à sa surface qui ont des taches ou des températures différentes. Cela en ferait une variable de type RS Canum Venaticorum[1]. Cette période a depuis été affinée à 59 jours et elle est désormais acceptée comme étant la période de rotation de l'étoile[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) J. D. Fernie, « R Coronae Borealis and Delta Coronae Borealis in 1990 », Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 103,‎ , p. 1091–1093 (DOI 10.1086/132930, Bibcode 1991PASP..103.1091F)
  2. a b c d e et f (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  3. a et b (en) N. N. Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  5. a b et c (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  6. a b c d e f g et h (en) A. Niedzielski et al., « The Penn State - Toruń Centre for Astronomy Planet Search stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 585,‎ , article no A73 (DOI 10.1051/0004-6361/201527362, Bibcode 2016A&A...585A..73N)
  7. a et b (en) * del CrB -- RS CVn Variable sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  8. a b c d e f g et h (en) P. Gondoin, « The X-ray activity of the slowly rotating G giant δ CrB », Astronomy & Astrophysics, vol. 431, no 3,‎ , p. 1027–1035 (DOI 10.1051/0004-6361:20041991, Bibcode 2005A&A...431.1027G)
  9. (en) James B. Kaler, « Delta Coronae Borealis », sur Stars

Liens externes[modifier | modifier le code]