Eta Coronae Borealis

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η Coronae Borealis A / B / C
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 15h 23m 12,305s[1]
Déclinaison +30° 17′ 16,17″[1]
Constellation Couronne boréale
Magnitude apparente 4,98 (5,58 / 6,08)[2]

Localisation dans la constellation : Couronne boréale

(Voir situation dans la constellation : Couronne boréale)
Caractéristiques
Type spectral G1V[3] / G3V[3] / L8[4]
Indice U-B +0,04[2]
Indice B-V +0,58[2]
Indice R-I +0,28[2]
Variabilité aucune[5]
Astrométrie
Vitesse radiale −7,410 ± 0,054 km/s[6]
Mouvement propre μα = +116,83 mas/a[1]
μδ = −171,37 mas/a[1]
Parallaxe 55,98 ± 0,78 mas[1]
Distance 58,3 ± 0,8 al
(17,9 ± 0,2 pc)
Magnitude absolue +3,73[7]
Caractéristiques physiques
Masse 1,19 ± 0,07 / 1,05 ± 0,05 / 0,060 ± 0,015 M[6],[4]
Métallicité [Fe/H] = −0,20[8]
Âge 1 à 2,5 × 109 a[4]
Composants stellaires
Composants stellaires η CrB A/B, η CrB C
Orbite
Compagnon η CrB B[6]
Demi-grand axe (a) 0,860 ± 0,003 
Excentricité (e) 0,277 ± 0,001
Période (P) 15 189,1 ± 2,9 j
Inclinaison (i) 58,7 ± 0,16°
Argument du périastre (ω) 39,24 ± 0,37°
Longitude du nœud ascendant (Ω) 22,9 ± 0,19°
Époque du périastre (τ) 1 892,317 ± 0,031 JJ

Désignations

η CrB, 2 CrB, HIP 75312, BD+30°2653, GJ 584, LTT 14581, NSV 7054, SAO 64673, ADS 9617 AB, WDS J15232 +3017AB[9]

η CrB A : HR 5727, HD 137107[2]
η CrB B : HR 5728, HD 137108[2]

η CrB C : GJ 584 C, 2MASS J15232263+3014562, WDS J15232 +3017E[10]

Eta Coronae Borealis (η Coronae Borealis / η CrB) est un système stellaire triple de la constellation de la Couronne boréale. Il est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente combinée de 4,98[2]. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, il est situé à environ ∼ 58 a.l. (∼ 17,8 pc) de la Terre[1]. Il comprend une étoile binaire principale composée de deux naines jaunes, tandis que la troisième composante est une naine brune localisée à une plus grande séparation.

Description[modifier | modifier le code]

Eta Coronae Borealis est connue depuis longtemps comme une binaire à séparation modérée, qui est relativement facile à résoudre avec un grand télescope et dont les observations remontent à au moins depuis 1826[11]. C'est également une binaire spectroscopique à raies doubles dont les deux composantes complètent une orbite l'une autour de l'autre selon une période d'environ 42 ans et avec une excentricité de 0,28[6]. Les deux étoiles ont des propriétés physiquement relativement similaires, quoique la secondaire est légèrement moins massive et plus froide que la primaire.

Cette étoile primaire, désignée Eta Coronae Borealis A, est une naine jaune de type spectral G1V[3] et d'une magnitude apparente de 5,58[2], qui est environ 20 % plus massive que le Soleil[6]. Son compagnon, Eta Coronae Borealis B, est une naine jaune de type spectral G3V[3] et d'une magnitude de 6,08[2], qui est seulement 5 % plus massive que le Soleil[6]. Des orbites possibles pour des hypothétiques planètes présentes dans la zone habitable du système ont été calculées en 1996[12].

Un compagnon de type naine brune leur a été découvert en 2001. Elle s'est avérée avoir un mouvement propre similaire à la binaire AB, et les observations qui ont suivi ont confirmé son lien avec le système. Cette nouvelle composante, désignée Eta Coronae Borealis C ou Gliese 584 C, est une naine L de type L8. Elle présente une séparation minimale de 3 600 ua, et ayant un âge de refroidissement de 1 à 2,5 milliards d'années, la naine brune doit avoir une masse de 0,060 ± 0,015 M, soit 63 ± 16 MJ[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c d e f g h et i (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  3. a b c et d (en) T. W. Edwards, « MK classification for visual binary components », The Astronomical Journal, vol. 81,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/111879, Bibcode 1976AJ.....81..245E)
  4. a b c et d (en) J. Davy Kirkpatrick et al., « Brown Dwarf Companions to G-Type Stars. I. Gliese 417B and Gliese 584C », The Astronomical Journal, vol. 121, no 6,‎ , p. 3235–3253 (DOI 10.1086/321085, Bibcode 2001AJ....121.3235K, arXiv astro-ph/0103218)
  5. « VSX : Detail for NSV 7054 », sur The International Variable Star Index, AAVSO (consulté le )
  6. a b c d e et f (en) D. Pourbaix, « Resolved double-lined spectroscopic binaries: A neglected source of hypothesis-free parallaxes and stellar masses », Astronomy & Astrophysics Supplement Series, vol. 145, no 2,‎ , p. 215–222 (DOI 10.1051/aas:2000237, Bibcode 2000A&AS..145..215P)
  7. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  8. (en) D. R. Soderblom, « Rotational studies of late-type stars. II - Ages of solar-type stars and the rotational history of the sun », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 53,‎ , p. 1 (DOI 10.1086/190880, Bibcode 1983ApJS...53....1S)
  9. (en) * eta CrB -- Spectroscopic Binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  10. (en) * eta CrB C -- Brown Dwarf sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  11. (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M)
  12. (en) D. Benest, « Planetary orbits in the elliptic restricted problem. III. The η Coronae Borealis system », Astronomy & Astrophysics, vol. 314,‎ , p. 983–88 (Bibcode 1996A&A...314..983B)

Liens externes[modifier | modifier le code]