Tau Coronae Borealis

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τ Coronae Borealis
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 16h 08m 58,30892s[1]
Déclinaison +36° 29′ 27,1341″[1]
Constellation Couronne boréale
Magnitude apparente 4,76 + 13,2[2],[3]

Localisation dans la constellation : Couronne boréale

(Voir situation dans la constellation : Couronne boréale)
Caractéristiques
Type spectral K1-III-IV[4]
Indice U-B +0,86[2]
Indice B-V +1,01[2]
Indice R-I +0,54[5]
Variabilité suspectée[6]
Astrométrie
Vitesse radiale −20,01 km/s[7]
Mouvement propre μα = −59,431 mas/a[1]
μδ = +332,280 mas/a[1]
Parallaxe 29,021 7 ± 0,127 5 mas[1]
Distance 34,457 ± 0,151 pc (∼112 al)[8]
Magnitude absolue +2,03[9]
Caractéristiques physiques
Rayon R[10]
Gravité de surface (log g) 3,1[10]
Luminosité 16,2 L[10]
Température 4 742 K[10]
Métallicité [Fe/H] = −0,20[10]
Rotation 1,7 km/s[10]

Désignations

τ CrB, 16 CrB, HR 6018, HD 145328, HIP 79119, BD+36°2699, FK5 1423, LTT 14811, NSV 7488, SAO 65108, ADS 9939, WDS J16090 +3629A[8]

Tau Coronae Borealis (τ Coronae Borealis / τ CrB) est une étoile binaire[3] de la constellation de la Couronne boréale. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente de 4,76[2]. Le système présente une parallaxe annuelle de 27,95 mas mesurée par le satellite Gaia, ce qui permet d'en déduire qu'il est distant d'environ ∼ 112 a.l. (∼ 34,3 pc) de la Terre[1]. À cette distance, sa magnitude visuelle est diminuée de 0,04 en raison de la poussière interstellaire présente sur le trajet de sa lumière[11]

Description[modifier | modifier le code]

L'étoile visible à l'œil nu, désignée Tau Coronae Borealis A, possède un compagnon visuel d'une magnitude apparente de 13,2, Tau Coronae Borealis B. En date de 2005, elle était localisée à une distance angulaire de 1,70 seconde d'arc et selon un angle de position de 206° de la primaire[12]. Les deux étoiles sont considérées comme une paire partageant un mouvement propre commun, qui sont donc probablement physiquement liées[3].

L'étoile primaire a été décrite comme une binaire spectroscopique, ce qui en ferait un système triple, mais cela reste à confirmer[5]. En raison d'un mouvement dans l'espace anormal, elle également été décrite comme une binaire astrométrique, bien qu'il n'y ait pas d'orbite[3]. Sa composante visible est une étoile orange de type spectral K1-III-IV[4], dont le spectre présente des traits mélangés entre celui d'une géante et celui d'une sous-géante. Cette étoile évoluée a été cataloguée comme faisant partie du red clump, ce qui signifie qu'elle générerait son énergie par la fusion de l'hélium dans son noyau[13]. Son rayon est six fois plus grand que le rayon solaire, elle est 16 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température de surface est de 4 742 K[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  2. a b c et d (en) B. Nicolet, « Photoelectric photometric Catalogue of homogeneous measurements in the UBV System », Astronomy & Astrophysics Supplement Series, vol. 34,‎ , p. 1–49 (Bibcode 1978A&AS...34....1N)
  3. a b c et d (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
  4. a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  5. a et b (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  6. (en) N. N . Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: NSV and supplement », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S)
  7. (en) Henrik Jönsson et al., « APOGEE Data and Spectral Analysis from SDSS Data Release 16: Seven Years of Observations Including First Results from APOGEE-South », The Astronomical Journal, vol. 160, no 3,‎ , article no 120 (DOI 10.3847/1538-3881/aba592, Bibcode 2020AJ....160..120J, arXiv 2007.05537)
  8. a et b (en) * tau CrB -- High Proper Motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  9. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  10. a b c d e f et g (en) Alessandro Massarotti et al., « Rotational and radial velocities for a sample of 761 HIPPARCOS giants and the role of binarity », The Astronomical Journal, vol. 135, no 1,‎ , p. 209–231 (DOI 10.1088/0004-6256/135/1/209, Bibcode 2008AJ....135..209M)
  11. (en) B. Famaey et al., « Local kinematics of K and M giants from CORAVEL/Hipparcos/Tycho-2 data. Revisiting the concept of superclusters », Astronomy & Astrophysics, vol. 430, no 1,‎ , p. 165–186 (DOI 10.1051/0004-6361:20041272, Bibcode 2005A&A...430..165F, arXiv astro-ph/0409579)
  12. (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M)
  13. (en) David R. Alves, « K-Band Calibration of the Red Clump Luminosity », The Astrophysical Journal, vol. 539, no 2,‎ , p. 732–741 (DOI 10.1086/309278, Bibcode 2000ApJ...539..732A, arXiv astro-ph/0003329)

Lien externe[modifier | modifier le code]