Croix de l'Évangile
| Destination initiale | |
|---|---|
| Matériau |
socle en béton de ciment, croix en métal, plaque en marbre |
| Construction |
Antérieure à 1540 ; 1860 (croix actuelle) |
| Hauteur |
~ 2 m |
| Propriétaire | |
| Usage |
| Pays | |
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| Région | |
| Département | |
| Arrondissement | |
| Adresse |
Carrefour des rues de l'Évangile et d'Aubervilliers |
| Métro | |
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| Tramway |
T3b (Porte d'Aubervilliers) |
| Autobus |
Bus 35, 54 et 60 (Évangile-Aubervilliers) |
| Coordonnées |
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La croix de l'Évangile est une croix monumentale de Paris, en France. Il s'agit de la dernière croix de carrefour de la ville.
Description
La croix est érigée sur le trottoir du carrefour des rues de l'Évangile et d'Aubervilliers, dans le nord-ouest du 18e arrondissement de Paris, juste à la sortie nord du pont ferroviaire. Il s'agit d'une croix monumentale en métal ouvragé d'environ 2 m de hauteur, représentant une crucifixion.
La croix repose sur un socle en béton d'environ 1,5 m de haut, dans un renfoncement du trottoir. De part et d'autre, un muret décrit un arc de cercle pour rejoindre l'alignement de la rue. Derrière le muret, le sol est vaguement gazonné. Devant le muret, formant un segment circulaire, le sol du trottoir est pavé. Sur le trottoir en lui-même, l'arc de cercle du muret est poursuivi par deux autres rangées de pavés, complétant le cercle.
La croix de l'Évangile est la dernière croix de carrefour subsistant sur le territoire de Paris (une autre croix surmonte toutefois l'obélisque du carrefour de la Croix-Catelan dans le bois de Boulogne). Elle est toujours un objet de dévotion des habitants du quartier qui la fleurissent et l'ornent de cierges régulièrement[1].
Accès
La croix de l'Évangile est libre d'accès, érigée directement sur le trottoir. Elle est située à proximité immédiate de l'arrêt Évangile-Aubervilliers des bus 35, 54 et 60.
La station Porte d'Aubervilliers du tramway T3b est située à moins de 300 m au nord, en remontant la rue d'Aubervilliers. La station de métro Crimée (ligne 7) est accessible à 700 m au sud-est, en descendant la rue de Crimée ; Marx Dormoy (ligne 12) est distante de 1 km au sud-ouest, en descendant la rue de l'Évangile.
Historique
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Une croix est citée en 1540 comme lieu-dit dans une déclaration de censive conservée aux Archives nationales[2],[3]. Tout comme la croix Feu Jamin, attestée au début du XVe siècle[4], elle est située sur le chemin de pèlerinage, surnommé chemin des vertus, menant de l'église Saint-Denys de la Chapelle à l'église Notre-Dame-des-Vertus d'Aubervilliers. En 1707, elle est nommée et dessinée sur le plan de Saint-Denis et La Chapelle, de Charles Inselin et Loriot[5] ; elle est alors située au croisement des chemins des Vertus (actuelle rue d'Aubervilliers) et de la Croix de l'Évangile (actuelle rue de l'Évangile[6]. Elle est également présente en 1730 sur le plan de Roussel[7]. La croix est détruite sous la Révolution. Elle est reconstruite en 1808 par Joseph Hirth, propriétaire à Paris[8] ; elle se situe alors sur le territoire de la commune de La Chapelle. Elle est restaurée en 1823 et apparaît en 1859 sur le plan de Lefebvre.
Le crucifix actuel est élevé en 1860[9] ; la même année, la commune de La Chapelle est absorbée par celle de Paris. Le monument est déplacé entre 1863 et 1871 par la Compagnie des chemins de fer de l'Est pour différents travaux[10] comme la construction du pont ferroviaire de la Croix-de-l'Évangile. Jusqu'au moins le milieu du XXe siècle, la croix est adossée à un mur et protégée par portique monumental en pierre à fronton triangulaire[11] sur lequel est inscrite la locution latine Spes Unica[12].
Culture
Le coin de la croix de l'Évangile est reconstitué en studio pour le film de Marcel Carné Les Portes de la nuit, sorti en 1946. Dans cette scène, les héros Diego et Malou s'embrassent devant l'édifice, l'arrière-plan étant constitué d'une succession de gazomètres[13].
La même année, René-Jacques prend en photo le calvaire dans le même décor de gazomètres[14].
Robert Doisneau la mit également en scène, en 1949[15], représentant l'actrice Nicole Courcel[16].
Annexes
Liens internes
Références
- Jean Lavergnat, « L'institution catholique à Paris. Un regard nouveau: les rapports à l'espace et au temps - Rapports à l'espace et aux mouvements », Témoins,
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de minuit, (ISBN 978-2707310545)
- Histoire des communes annexées à Paris en 1859, La Chapelle Saint-Denis, page 229
- « Croix Feu Jamin (Aubervilliers) », Atlas du patrimoine de la Seine-Saint-Denis
- P. Loriot et Charles Inselin, Plan du terroir de St Denis en France et des paroisses de la Chapelle, d'Aubervilliers, de la Cour-neuve, de Stains, de Pierrefitte, de Villetaneuse, d'Epinay, et St. Ouën, (lire en ligne)
- René Héron de Villefosse, Trésors méconnus de Paris, Les Publications techniques et artistiques,
- Roussel, Paris, ses fauxbourgs et ses environs où se trouve le détail des villages, châteaux, grands chemins pavez et autres, des hauteurs, bois, vignes, terres et prez, levez géométriquement, 1730-1739 (lire en ligne), Feuille 2, Montmartre et La Chapelle
- Commission du Vieux Paris, Séance du samedi 26 juin 1920.
- Jacques François, L'Église Saint-Denys de La Chapelle et la Basilique Sainte-Jeanne d'Arc, (ISBN 2-9518251-1-0)
- Préfecture de la Seine, Expropriation pour cause d'utilité publique, chemin de fer de ceinture, (lire en ligne)
- « Rue de l'Évangile », Paris avant
- Commission municipale du Vieux Paris, Procès verbaux : Séance du samedi 26 juin 1920, Ville de Paris, (lire en ligne), p. 143-144
- « Rue de l'Évangile (2) », Chronique du piéton,
- « Vue d'ensemble de la rue avec un calvaire à l'angle (Croix de l'Evangile) », notice no AP77LT00211, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
- La fotografia umanista, Robert Doisneau alla Corte Europa, Spilimbergo
- L'Évangile selon Doisneau !
