Coupe du monde de combiné nordique 2012-2013

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Coupe du monde de combiné nordique 2012-2013
Description de l'image Nordic combined pictogram.svg.
Généralités
Sport Combiné nordique
Organisateur(s) FIS
Éditions 30e édition
Date du
au
Site web officiel fisnordiccombined.com

Palmarès
Vainqueur Eric Frenzel
Deuxième Jason Lamy-Chappuis
Troisième Akito Watabe
Meilleure nation Drapeau de l'Allemagne Allemagne

Navigation

Kuusamo
Kuusamo
Lillehammer
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Erzurum
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Ramsau am Dachstein
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Schonach
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Chaux-Neuve
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Seefeld in Tirol
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Klingenthal
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Sotchi
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Almaty
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Lahti
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Oslo
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Les sites des compétitions (manque Almaty)

La coupe du monde de combiné nordique 2012-2013 est la 30e édition de la coupe du monde de combiné nordique, compétition de combiné nordique organisée annuellement. Elle s'est déroulée lors de douze réunions du au . Elle a été remportée par l'allemand Eric Frenzel.

Cette coupe du monde débutera en Norvège dans la station de Lillehammer et fera étape au cours de la saison en Finlande (Kuusamo et Lahti), en Turquie (Erzurum), en Autriche (Ramsau am Dachstein et Seefeld), en Allemagne (Schonach et Klingenthal), en France (Chaux-Neuve), en Russie (Sotchi), au Kazakhstan (Almaty) et s'achèvera en Norvège, à Oslo, sur le stade de Holmenkollen.

Dix-huit épreuves individuelles (Gundersen et course à pénalités) et six épreuves par équipes (par équipes de deux, sur 7,5 kmsprint – ou de quatre, sur 10 km) sont au programme.

Cette compétition donne lieu à deux nouveautés :

La compétition sera interrompue en février en raison des championnats du monde de ski nordique qui se déroulent du au en Italie, dans le Val di Fiemme.

Classement général[modifier | modifier le code]

La coupe du monde obéit à un règlement[2] rédigé par la fédération internationale de ski.

Points attribués à chaque compétition[modifier | modifier le code]

Répartition des points pour les épreuves individuelles
Place Points Place Points Place Points
1er 100 11e 24 21e 10
2e 80 12e 22 22e 9
3e 60 13e 20 23e 8
4e 50 14e 18 24e 7
5e 45 15e 16 25e 6
6e 40 16e 15 26e 5
7e 36 17e 14 27e 4
8e 32 18e 13 28e 3
9e 29 19e 12 29e 2
10e 26 20e 11 30e 1

Classements[modifier | modifier le code]

Classement individuel[modifier | modifier le code]

Rang Athlète Points
1. Drapeau de l'Allemagne Eric Frenzel 1034
2. Drapeau de la France Jason Lamy-Chappuis 818
3. Drapeau du Japon Akito Watabe 721
4. Drapeau de l'Autriche Bernhard Gruber 619
5. Drapeau de la Norvège Magnus Moan 592
6. Drapeau de l'Allemagne Tino Edelmann 523
7. Drapeau de la Norvège Mikko Kokslien 454
8. Drapeau de l'Autriche Wilhelm Denifl 418
9. Drapeau de l'Allemagne Johannes Rydzek 407
10. Drapeau de la France Sébastien Lacroix 403
Rang Athlète Points
11. Drapeau de l'Allemagne Björn Kircheisen 384
12. Drapeau de la Tchéquie Miroslav Dvořák 348
13. Drapeau de l'Autriche Christoph Bieler 327
14. Drapeau du Japon Taihei Kato 323
15. Drapeau du Japon Yoshito Watabe 310
16. Drapeau des États-Unis Taylor Fletcher 303
17. Drapeau de la Norvège Håvard Klemetsen 272
18. Drapeau de la Norvège Magnus Krog 364
19. Drapeau de la Slovénie Marjan Jelenko 261
20. Drapeau de la Norvège Jørgen Graabak 259
Rang Athlète Points
20. Drapeau des États-Unis Bryan Fletcher 256
22. Drapeau de la France François Braud 230
23. Drapeau du Japon Hideaki Nagai 220
24. Drapeau de l'Autriche Mario Seidl 206
25. Drapeau de l'Allemagne Fabian Riessle 173
26. Drapeau de l'Autriche Mario Stecher 171
27. Drapeau de la Norvège Jan Schmid 160
28. Drapeau de la France Maxime Laheurte 137
29. Drapeau de l'Allemagne Janis Morweiser 133
30. Drapeau de l'Autriche Tomaz Druml 126

Calendrier[modifier | modifier le code]

Épreuves individuelles[modifier | modifier le code]

Date Épreuve Vainqueur Deuxième Troisième Leader de la coupe du monde
1 – 2. Lillehammer
Gundersen – HS106 – 10 km Magnus Moan Jason Lamy-Chappuis Bernhard Gruber Magnus Moan
Course à pénalités – HS138 – 10 km Magnus Moan Håvard Klemetsen Eric Frenzel
3. Kuusamo
Gundersen – HS 142 – 10 km Jason Lamy-Chappuis Magnus Krog Sébastien Lacroix Jason Lamy-Chappuis
5 – 6. Erzurum
Gundersen – HS 140 – 10 km épreuve annulée
Gundersen – HS 140 – 10 km épreuve annulée
7 – 8. Ramsau am Dachstein
Gundersen – HS 98 – 10 km Magnus Moan Mikko Kokslien Fabian Rießle Magnus Moan
Gundersen – HS 98 – 10 km Mikko Kokslien Jason Lamy-Chappuis Mario Stecher Jason Lamy-Chappuis
10. Schonach (Coupe de la Forêt-noire)
Gundersen – HS106 – 10 km Jason Lamy-Chappuis Akito Watabe Magnus Moan Jason Lamy-Chappuis
11. Chaux-Neuve
Gundersen – HS117 – 10 km Tino Edelmann Bernhard Gruber Akito Watabe Jason Lamy-Chappuis
13 - 14. Seefeld
Gundersen – HS109 – 10 km Eric Frenzel Magnus Moan Tino Edelmann Jason Lamy-Chappuis
Gundersen – HS109 – 10 km Eric Frenzel Mikko Kokslien Taylor Fletcher
15 – 16. Klingenthal
Gundersen – HS 140 – 10 km Eric Frenzel Tino Edelmann Wilhelm Denifl Eric Frenzel
Course à pénalités – HS 140 – 10 km Eric Frenzel Tino Edelmann Johannes Rydzek
17. Sotchi
Gundersen – HS 140 – 10 km Bernhard Gruber Eric Frenzel Wilhelm Denifl Eric Frenzel
19 – 20. Almaty
Gundersen – HS 140 – 10 km Björn Kircheisen Akito Watabe Christoph Bieler Eric Frenzel
Gundersen – HS 140 – 10 km Christoph Bieler Akito Watabe Miroslav Dvořák
Val di Fiemme
Championnats du monde de ski nordique ( au )
22. Lahti
Gundersen – HS 130 – 10 km Eric Frenzel Akito Watabe Taihei Kato Eric Frenzel
23 – 24. Oslo
Gundersen – HS 134 – 10 km Eric Frenzel Akito Watabe Yoshito Watabe Eric Frenzel
Gundersen – HS 134 – 15 km Jason Lamy-Chappuis Eric Frenzel Wilhelm Denifl

Épreuves par équipes[modifier | modifier le code]

Date Épreuve Vainqueur Deuxième Troisième
4. Kuusamo
Sprint par équipes – HS 142 – 2 × 5 × 1,5 km Drapeau de l'Autriche Autriche I Drapeau de la Norvège Norvège II Drapeau de la France France I
9. Schonach
Par équipes – HS 106 – 4 × 5 km Drapeau de la Norvège Norvège Drapeau de l'Allemagne Allemagne Drapeau des États-Unis États-Unis
12. Chaux-Neuve
Sprint par équipes – HS 117 – 2 × 7,5 km Drapeau de l'Allemagne Allemagne I Drapeau de la Norvège Norvège I Drapeau de la France France I
18. Sotchi
Par équipes – HS 140 – 4 × 5 km Drapeau de l'Allemagne Allemagne Drapeau de la France France Drapeau de l'Autriche Autriche
Val di Fiemme
Championnats du monde de ski nordique ( au )
21. Lahti
Sprint par équipes – HS 130 – 2 × 7,5 km Drapeau de l'Allemagne Allemagne I Drapeau de l'Allemagne Allemagne II Drapeau de la Norvège Norvège I

Déroulement de la compétition[modifier | modifier le code]

Lillehammer, 24 novembre[modifier | modifier le code]

La compétition se déroule par temps calme, sur un site manquant de neige : alors que la Norvège était enneigée quelques semaines auparavant, un redoux a fait disparaître le manteau neigeux.

Le concours de saut est remporté[3] par le Norvégien Håvard Klemetsen, devant le Japonais Yoshito Watabe et le Français Jason Lamy-Chappuis. L'épreuve verra la disqualification du Norvégien Mikko Kokslien, troisième du classement général de la précédente coupe du monde : il avait sauté en gardant ouvert le col de sa combinaison, ce qui est interdit par le règlement.

La course de fond sera remportée[4] par le Norvégien Magnus Moan, devant le Français Jason Lamy-Chappuis, tenant du titre, et l'Autrichien Bernhard Gruber, récent vainqueur du grand prix d'été.

La meilleure performance en fond est celle de l'Américain Taylor Fletcher. Le vainqueur de la précédente coupe continentale, le Slovène Marjan Jelenko, termine cinquième, ce qui est sa meilleure performance en coupe du monde.

Lillehammer, 25 novembre[modifier | modifier le code]

Le règlement des courses à pénalités précise que, lors de l'épreuve de saut, les concurrents doivent marquer au minimum 35 points de moins que le vainqueur pour être autorisés à prendre le départ de la course de fond.

L'excellent résultat (138,2 points) du vainqueur du concours de saut[5], le Norvégien Håvard Klemetsen, vainqueur du concours de saut de la veille, provoque mathématiquement l'élimination de coureurs chevronnés, tels le Norvégien Mikko Kokslien (qui n'en a marqué que 100,9) ou l'Allemand Manuel Faißt (98,2 points). Sur les 50 concurrents du saut, seuls 32 seront autorisés à prendre le départ de la course de fond.

Au départ de l'épreuve de fond[6], qui s'est disputée dans un léger brouillard, seuls deux coureurs n'ont pas de boucles de pénalité à effectuer : Klemetsen et l'Autrichien Bernhard Gruber, troisième de l'épreuve de la veille. Un seul n'a qu'une seule boucle de pénalité à effectuer : le Japonais Yoshito Watabe, troisième du concours de saut. Suivent onze coureurs devant effectuer deux boucles, neuf devant en effectuer trois et neuf devant en effectuer quatre.

Une course par équipes se met alors en place : certains coureurs devant effectuer un grand nombre de boucles commencent l'épreuve en se mettant au service de coureurs pouvant espérer la victoire, et n'effectuent leurs boucles de pénalité qu'en fin d'épreuve. Ce sera le cas du Norvégien Truls Sønstehagen Johansen, passé dans le groupe de tête jusqu'au septième point de chronométrage intermédiaire[7] avant de finir vingt-quatrième à 1 min 32 s du vainqueur[8], son compatriote Magnus Moan, déjà vainqueur la veille.

Confortant son maillot jaune de leader du classement général, il devance Håvard Klemetsen, norvégien lui aussi, et l'Allemand Eric Frenzel.

Kuusamo, 1er décembre[modifier | modifier le code]

Le Français Jason Lamy-Chappuis remporte[9] le concours de saut devant le Slovène Marjan Jelenko, qui confirme sa bonne forme du moment, et le Japonais Yoshito Watabe. Ce concours est marqué par la mésaventure du Norvégien Håvard Klemetsen, auteur du saut le plus long : 146,5 m, soient 7,5 m de plus que le vainqueur du concours. Mais une réception calamiteuse lui donnera de mauvaises notes qui le verront rétrograder à la vingtième place du concours : il prendra le départ de la course de fond avec un handicap de 1 min 13 s.

Jason Lamy-Chappuis remporte[10] en solitaire la course de fond, qu'il a menée de bout en bout. À environ trente secondes derrière lui s'est formé un groupe de 14 coureurs constitué des Autrichiens Gruber, Stecher et Denifl, des Allemands Bösl et Frenzel, du Tchèque Dvořák, de l'Américain Fletcher, des Japonais Akito et Yoshito Watabe, des Norvégiens Krog et Schmid, du Slovène Jelenko et des Français Lacroix et Laheurte. L'arrivée de ce groupe sera remportée au sprint par le Norvégien Magnus Krog, deux dixièmes de seconde devant le Français Sébastien Lacroix, dont c'est le premier podium individuel en coupe du monde et qui a réalisé la meilleure performance en ski de fond.

Le leader du classement général, le Norvégien Magnus Moan, auteur d'un saut modeste qui l'a fait prendre le départ en vingt-quatrième position, n'a pas réussi à rejoindre le premier groupe de poursuivants. Il termine dix-huitième de l'épreuve et perd son maillot jaune au profit du vainqueur de l'étape, qui le devance désormais de 17 points au classement général.

Kuusamo, 2 décembre[modifier | modifier le code]

Le concours de saut est remporté[11] par la première équipe autrichienne, composée de Mario Stecher, champion d'Autriche en titre, qui a effectué le meilleur saut, et de Bernhard Gruber, récent vainqueur du grand prix d'été.

Cette équipe possède[12] 28 secondes d'avance sur ses poursuivants immédiats, la deuxième équipe de Norvège, composée de Håvard Klemetsen et de Mikko Kokslien. Suivent la première équipe du Japon (les frères Akito et Yoshito Watabe), qui prend le départ 36 secondes après le premier, la première équipe de France (Sébastien Lacroix & Jason Lamy-Chappuis), à 51 secondes, la deuxième équipe d'Autriche à 52 secondes et la première équipe finlandaise à 55 secondes.

Mario Stecher et Bernhard Gruber feront course en tête du début à la fin, et s'imposeront[13]. Derrière eux, japonais et norvégiens feront ensemble une grande partie de la course, avant d'être rejoints par l'équipe française. Jason Lamy-Chappuis prendra le dernier relais en tête des poursuivants, mais sera rejoint dans la dernière montée par Mikko Kokslien, qui offrira pour moins d'une seconde la deuxième place à son équipe, devant les Français. La meilleure performance en fond est celle de l'équipe allemande composée de Björn Kircheisen et Eric Frenzel. On notera la performance de l'équipe slovène (Marjan Jelenko & Mitja Oranič) : partie huitième avec un débours de 1 minute 22 secondes, elle termine à 10 secondes des vainqueurs.

Ramsau, 15 décembre[modifier | modifier le code]

Le concours de saut est remporté[14] par le jeune autrichien Mario Seidl, certes champion d'Autriche 2011, mais qui n'a jamais marqué de points en coupe du monde bien qu'il ait déjà participé à quelques épreuves. Il devance le norvégien Håvard Klemetsen, dont le bon résultat confirme la bonne forme actuelle en saut.

Lors de la course de fond, disputée sur une neige humide, le deuxième du classement général, le norvégien Magnus Moan, parti[15] en troisième position à 30 secondes de Mario Seidl, mettra un tour et demie[16] à revenir sur la tête de la course. Derrière lui, un gros groupe de poursuivants bataillera jusqu'à se réduire à 7 coureurs à 4 kilomètres de l'arrivée. Il y a là les Allemands Fabian Riessle et Johannes Rydzek, les Autrichiens Mario Seidl et Mario Stecher, l'Américain Bryan Fletcher, le Japonais Taihei Katō et le Norvégien Mikko Kokslien : il emmène ce petit groupe qui ne parviendra pas à rejoindre Moan, qui remporte[17] la course en solitaire. Kokslien termine deuxième, Riessle troisième après avoir bataillé jusqu'au bout avec Stecher, quatrième de la course.

Le cinquième est le Français Jason Lamy-Chappuis, que sa contre-performance en saut fit prendre le départ en vingt-quatrième position avec un débours de 59 secondes. Malgré sa bonne course de fond, il perd le maillot de leader de la coupe du monde au profit du vainqueur de l'étape.

La meilleure performance en fond est celle du Suisse Seppi Hurschler. On notera que le Français Geoffrey Lafarge a marqué lors de cette course ses premiers points en coupe du monde. Il y eut deux abandons : celui du Finlandais Janne Ryynaenen, qui cassa un ski, et celui de l'Autrichien Wilhelm Denifl.

Ramsau, 16 décembre[modifier | modifier le code]

Le concours de saut est remporté[18] par le Japonais Yoshito Watabe, devant le Slovène Marjan Jelenko et le Norvégien Håvard Klemetsen, qui a effectué le saut le plus long mais dont les notes furent moins bonnes. Le leader du classement et vainqueur de la veille, le Norvégien Magnus Moan, part[19] en trente-deuxième position avec un handicap de 1 min 14 s, bien après son dauphin, le Français Jason Lamy-Chappuis, qui n'a concédé que 41 secondes.

La course de fond est disputée avec une visibilité médiocre et sur une neige dure, en raison du temps froid. Dès le premier tour[20] un groupe de quatre coureurs se forme en tête. Emmené par Jelenko, il comprend Y. Watabe, Klemetsen et Bernhard Gruber. Un deuxième groupe les rattrapera à mi-course : fort de neuf coureurs, il comprend notamment Mario Stecher, Sébastien Lacroix, qui fait forte impression, Jason Lamy-Chappuis et Akito Watabe. Ce groupe grossira au point de compter vingt-cinq coureurs au kilomètre 7,5, à un tour de l'arrivée. Parmi eux, le norvégien Mikko Kokslien, parti vingt-et-unième à 54 secondes, et l'Allemand Eric Frenzel, parti vingt-septième à 1 min 06 s. Kokslien s'impose[21] au sprint devant Lamy-Chappuis : une photo-finish les départagera. Stecher est troisième et Frenzel, arrivé quatrième, réalise la meilleure performance en fond.

Moan, arrivé vingt-et-unième à plus de 23 secondes du vainqueur, perd le maillot de leader au profit de Lamy-Chappuis.

Schonach, 5 janvier[modifier | modifier le code]

Il y a onze équipes au départ[22] : parmi les nations figurant au classement, seules les fédérations d'Estonie et de Suisse n'alignent pas d'équipe pour cette épreuve. Le concours se déroule dans le brouillard, au milieu d'un paysage exempt de neige : l'enneigement abondant de décembre fut victime du redoux.

La première série de sauteurs est surclassée par l'Autrichien Christoph Bieler : sur le tremplin dont le point K est à 95 mètres, il réalise en début de concours[23] le meilleur saut de la matinée, son bond de 100 mètres lui rapportant 122,5 points. Suivent les équipes norvégienne (Jørgen Graabak à 118 points pour 98 m), japonaise (Hideaki Nagai, 97,5 m, 115,8 points), française et allemande. Ce classement ne variera pas lors des sauts des deuxième et troisième séries de sauteurs. Lors de la dernière série, le Norvégien Håvard Klemetsen fêtera son anniversaire[24] en réalisant le saut le plus long (101,5 m), qui ne lui rapportera que 119,8 points : ses notes sont inférieures à celles de Bieler et des points lui ont été ôtés pour compenser un vent qui lui fut plus favorable. D'autre part, l'excellent saut de l'Allemand Eric Frenzel permettra à son équipe de ravir pour deux points la quatrième place du concours à l'équipe de France.

Le concours est donc remporté par l'équipe de Norvège devant celle d'Autriche avec une écart très faible : 0,2 points. Ces deux équipes s'élanceront[25] donc en même temps, suivies par celle du Japon à 20 secondes (Yoshito Watabe réalisant le deuxième meilleur saut du concours), celle d'Allemagne à 38 secondes et celle de France à 41 secondes.

La course de fond est disputée en huit tours de 2,5 km sur des couloirs de neige maintenus en état par de nombreux bénévoles. Le temps est très doux et la neige humide, voire collante.

Le Norvégien Klemetsen, fondeur à priori le moins talentueux de son équipe, est désigné par celle-ci pour commencer l'épreuve. L'équipe d'Autriche, orpheline de son champion de l'année, Mario Stecher, récemment blessé, choisit son coureur le moins expérimenté, le jeune Sepp Schneider. Celui-ci parviendra à distancer Klemetsen au début du deuxième tour et terminera son relais avec une avance de 9,5 secondes. Cette avance ne suffira pas au deuxième relayeur autrichien, Christoph Bieler : il sera rapidement rejoint par Magnus Moan. Dès lors, l'équipe de Norvège ne quittera plus la tête de la course. Derrière la tête de course s'organise un gruppetto composé par les coureurs allemands, japonais et français.

Moan s'isole en tête au début du quatrième tour et son équipe remportera[26] l'épreuve en solitaire avec 48,5 secondes d'avance sur l'équipe d'Allemagne, arrivé deuxième : le coureur Tino Edelmann a faussé compagnie au Japonais Hideaki Nagai et au Français François Braud et poursuivi son effort au point de rattraper l'Autrichien Bieler à la fin de son relais. Or le troisième relayeur autrichien, Wilhelm Denifl, n'a pu rivaliser avec son homologue allemand, Björn Kircheisen : il termine son relais avec plus de quarante-cinq secondes de retard sur celui-ci et enterre les espoirs de deuxième place de son équipe.

Le calvaire autrichien ne s'arrêtera pas là : une excellente équipe américaine, où figure Todd Lodwick, actuel leader de la coupe continentale, qui a choisi de faire l'impasse sur les épreuves de cette compétition organisées au même moment à Wisła (Pologne), a réussi à revenir, depuis sa sixième place de départ et son handicap de 57 secondes, sur le duo franco-japonais, puis sur le quatrième relayeur autrichien et dernier vainqueur du grand prix d'été, Bernhard Gruber, qui laissera échapper pour sept secondes une troisième place qui semblait acquise à son équipe. L'équipe américaine termine donc troisième. Taylor Fletcher, son deuxième relayeur, a réalisé le meilleur temps en fond, parcourant ses cinq kilomètres en 12 minutes 39 secondes.

Chaux-Neuve, 12 janvier[modifier | modifier le code]

Par une journée froide et ensoleillée, le concours de saut est remporté[27] par Bernhard Gruber, pour un saut à 114 mètres qui lui vaut 132 points. Classé immédiatement après lui, le Norvégien Håvard Klemetsen a obtenu 131,9 points : il partira en même temps que Gruber. Viennent ensuite l'Allemand Tino Edelmann, qui était l'homme en forme au début de la saison dernière, le Slovène Marjan Jelenko, et de nombreux Japonais : les deux frères Akito et Yoshito Watabe, Taihei Kato et Hideaki Nagai se classent parmi les douze premiers. Le leader de la coupe du monde, le Français Jason Lamy-Chappuis, qui court à domicile, se classe quatorzième, derrière son compatriote Sébastien Lacroix. Ses challengers, les Norvégiens Magnus Moan et Mikko Kokslien, font des performances décevantes : ils se classent respectivement trentième-huitième et trentième.

Dans le premier tour de la course de fond[28], un petit groupe se forme en tête : il y a là Gruber, Edelmann, Watabe, Klemetsen et Marjan Jelenko. Il augmente graduellement son avance mais perd Klemetsen dès le kilomètre 3,3. À mi-course, ce petit groupe possède vingt secondes d'avance sur ses poursuivants : les Français Lamy-Chappuis et Sébastien Lacroix, les Allemands Eric Frenzel et Manuel Faißt, les Japonais Yoshito Watabe et Hideaki Nagai, l'Autrichien Christoph Bieler et le norvégien Magnus Krog. Mais les hommes de tête ne les laissent pas revenir et poursuivent leur effort. Jelenko est décroché à son tour, mais les poursuivants ne réussissent pas à faire la jonction. Au début du dernier tour, Edelmann et Gruber attaquent et décrochent Akito Watabe, qui perd quelques longueurs. Tino Edelmann attaque à nouveau dans les derniers mètres et s'impose[29] devant ses deux compagnons d'échappée. Derrière eux, Lamy-Chappuis, qui malgré une belle course n'a jamais réussi à rejoindre le trio de tête, se fait doubler en fin de course par Eric Frenzel et Björn Kircheisen, pourtant parti vingt-cinquième. Avec une victoire augmentée de deux coureurs classés parmi les cinq premiers, l'Allemagne se hisse à la deuxième place du classement[27] de la coupe des nations, au détriment de la France. Le meilleur temps de fond est celui de l'Américain Taylor Fletcher : parti en trente-cinquième position, il termine dixième, à moins de vingt-quatre secondes du vainqueur.

Deux chutes ont eu lieu durant l'épreuve de fond : celle de Sébastien Lacroix, qui lui fit perdre un peu de temps (il finit treizième, à 32 secondes, après avoir longtemps skié en sixième position) et celle, bien plus grave, du champion d'Autriche Mario Seidl, qui ne finira pas l'épreuve. Après la chute de Mario Stecher début janvier[30], l'équipe autrichienne perd dans cette chute un élément de plus, qui sera absent pour quelques semaines, et ce alors que les prochaines épreuves se déroulent sur son sol.

Chaux-Neuve, 13 janvier[modifier | modifier le code]

Le concours de saut est remporté[31] par la paire autrichienne composée de Bernhard Gruber et de Christoph Bieler, devant les Allemands Tino Edelmann et Eric Frenzel, à sept secondes, et les duos japonais (Yoshito Watabe et Hideaki Nagai, à 35 secondes) et français (Sébastien Lacroix et Jason Lamy-Chappuis, deux secondes plus tard). À noter que la paire japonaise formée par Yusuke Minato et Akito Watabe est disqualifiée, en raison d'un équipement non conforme de ce dernier.

Lors de l'épreuve de fond[32], l'Autrichien Bieler est aligné en même temps que l'Allemand Frenzel, tandis que Gruber prendra le deuxième relais, tout comme Edelmann. Ces deux paires resteront ensemble lors des six premiers passages de relais.

Deux groupes se forment derrière eux : le premier comprend les premières équipe de Norvège, de France, la deuxième équipe du Japon (et seule en lice) et l'équipe slovène. Immédiatement après on trouve les deuxièmes équipes norvégienne, autrichienne, allemande et française. Lors de son premier relais, l'Allemand Björn Kircheisen rejoint le premier groupe. Au relais suivant, l'équipe slovène est décrochée : ne restent parmi les poursuivants que les deux équipes norvégiennes, la première équipe française et la deuxième équipe allemande.

À son quatrième relais, le coureur autrichien Bieler ne réussit plus à suivre l'Allemand Frenzel : la première équipe d'Allemagne s'imposera[33] en solitaire. Ses quatre poursuivants ont rattrapé l'équipe autrichienne distancée par la tête de la course, puis l'ont distancée à leur tour. L'arrivée au sprint donne lieu à une photo finish : la première équipe de Norvège prendra la deuxième place devant la première équipe française.

La meilleure performance en fond fut celle de la deuxième équipe allemande, formée par Björn Kircheisen et Johannes Rydzek.

À noter que l'équipe de Finlande déclara forfait pour l'épreuve de fond, pour cause de maladie.

Seefeld, 19 janvier[modifier | modifier le code]

La compétition débute par une performance[34] autrichienne lors du pocket jump : trois coureurs autrichiens (Christoph Bieler, Bernhard Gruber et Wilhelm Denifl) occupent les trois premières places du classement. Deux faits notables : le champion américain Johnny Spillane ne parvient pas à se qualifier, et le Norvégien Håvard Klemetsen ne prend pas part à la compétition.

Le concours de saut est remporté[35] par Bernhard Gruber devant le Slovène Marjan Jelenko et Wilhelm Denifl. Les Japonais Hideaki Nagai et Taihei Katō ont réalisé de bonnes performances et se classent 4e et 5e. Trois Allemands se classent parmi les dix premiers : Eric Frenzel, 6e, Tino Edelmann, 8e & Johannes Rydzek, 9e. L'Autrichien Mario Seidl, blessé lors de la précédente compétition à Chaux-Neuve, réussit à se classer 12e. Les leaders du classement général font des contre-performances : le Japonais Akito Watabe est 13e, le Norvégien Magnus Moan 19e et le Français Jason Lamy-Chappuis 26e avec un handicap de 1 minute 21 secondes.

Lors de la course de fond[36], Gruber, parti seul en tête, est rapidement rejoint par Jelenko. Mais celui-ci ne réussit pas à suivre le rythme de l'autrichien et décroche. Derrière, un petit groupe s'organise, sous l'impulsion des trois Allemands Frenzel, Edelmann et Rydzek, qui ont rejoint les Japonais Nagai et Katō. Ils reprennent Denifl, puis Jelenko, qui n'a pas réussi à suivre le rythme de Gruber, resté seul en tête. Son avance fond inexorablement : à mi-course, ses poursuivants sont à six secondes.

Au milieu du troisième tour, ne restent en tête que Hideaki Nagai, Gruber, Frenzel, Jelenko et Edelmann. Une accélération de Frenzel lui permettra de s'isoler en tête de la course et de la remporter[37] en solitaire. De ses compagnons, seul Edelmann pourra résister au retour d'un groupe de coureurs partis avec un fort handicap : Magnus Moan, parti 19e, termine deuxième de l'épreuve devant Edelmann. Mikko Kokslien, parti 22e à 1 minute 17, termine au pied du podium, devant l'Américain Taylor Fletcher, parti 28e à 1 minute 36 et meilleur temps en fond.

Almaty, 10 février[modifier | modifier le code]

Le concours de saut est remporté[38] par Christoph Bieler devant son compatriote Mario Seidl suivi de Taihei Katō et de Marjan Jelenko.

La course de fond sera menée de bout en bout par Bieler, qui s'imposera[39] en solitaire pour sa sixième victoire individuelle en coupe du monde, compétition à laquelle il participa pour la première fois en 1997.

Derrière lui[40], les Japonais Katō et Watabe (parti septième) rattrapent Seidl à la fin du deuxième tour d'un épreuve qui en compte cinq. Immédiatement, Akito Watabe part seul en chasse mais ne parvient pas à rattraper le leader. Il terminera deuxième, comme la veille.

Le troisième est le Tchèque Miroslav Dvořák, qui décroche là son premier podium en coupe du monde. Il a résisté au retour d'un groupe emmené par Björn Kircheisen. Ce dernier terminera en cinquième place après avoir pris le départ en vingt-et-unième position : il réalise la meilleure performance du jour en fond.

Lien externe[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. L'annonce de l'annulation des épreuves d'Erzurum sur le site de la fédération internationale de ski dédié au combiné nordique
  2. Le règlement de la coupe du monde 2012-2013 sur le site de la FIS
  3. Le résultat de l'épreuve de saut du 24 novembre sur le site de la FIS
  4. Les résultats de l'épreuve du 24 novembre sur le site de la FIS
  5. Le résultat de l'épreuve de saut du 25 novembre sur le site de la FIS
  6. La liste de départ de l'épreuve de fond du 25 novembre sur le site de la FIS
  7. Les chronos intermédiaires du 25 novembre sur le site de la FIS
  8. Les résultats de l'épreuve du 25 novembre sur le site de la FIS
  9. Les résultats du concours de saut du 1er décembre sur le site de la FIS
  10. Les résultats de l'épreuve du 1er décembre sur le site de la FIS
  11. Les résultats du concours de saut du 2 décembre sur le site de la FIS
  12. La liste de départ de la course de ski de fond du 2 décembre sur le site de la FIS
  13. Les résultats du 2 décembre sur le site de la FIS
  14. Les résultats du concours de saut du 15 décembre sur le site de la FIS
  15. La liste de départ de l'épreuve du fond du 15 décembre sur le site de la FIS
  16. Les chronos intermédiaires de l'épreuve du fond du 15 décembre sur le site de la FIS
  17. Les résultats du 15 décembre sur le site de la FIS
  18. Les résultats du concours de saut du 16 décembre sur le site de la FIS
  19. La liste de départ de l'épreuve du fond du 16 décembre sur le site de la FIS
  20. Les chronos intermédiaires de l'épreuve du fond du 16 décembre sur le site de la FIS
  21. Les résultats du 16 décembre sur le site de la FIS
  22. La liste de départ de l'épreuve du 5 janvier sur le site de la FIS
  23. Le résultat de l'épreuve de saut du 5 janvier sur le site de la FIS
  24. Håvard Klemetsen est né le 5 janvier 1979.
  25. La liste de départ de l'épreuve de fond du 5 janvier sur le site de la FIS
  26. Le résultat de l'épreuve du 5 janvier sur le site de la FIS
  27. a et b Les résultats du concours de saut du 12 janvier sur le site de la fédération internationale de ski
  28. Les classements intermédiaires de la course de fond du 12 janvier sur le site de la fédération internationale de ski
  29. Les résultats de l'épreuve du 12 janvier sur le site de la fédération internationale de ski
  30. L'accident de Mario Stecher relaté sur le site dédié de la FIS
  31. Les résultats du concours de saut du 13 janvier sur le site de la fédération internationale de ski
  32. Les classements intermédiaires de la course de fond du 13 janvier sur le site de la fédération internationale de ski
  33. Les résultats de l'épreuve du 13 janvier sur le site de la fédération internationale de ski
  34. Les résultats du pocket jump du 18 janvier sur le site de la fédération internationale de ski
  35. Les résultats du concours de saut du 19 janvier sur le site de la fédération internationale de ski
  36. Les classements intermédiaires de la course de fond du 19 janvier sur le site de la fédération internationale de ski
  37. Les résultats de l'épreuve du 19 janvier sur le site de la fédération internationale de ski
  38. Les résultats du concours de saut du 10 février sur le site de la fédération internationale de ski
  39. Les résultats de l'épreuve du 10 février sur le site de la fédération internationale de ski
  40. Les classements intermédiaires de la course de fond du 10 février sur le site de la fédération internationale de ski