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Concerto pour piano no 5 de Saint-Saëns

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Concerto pour piano
no 5 en fa majeur
op. 103
L'Égyptien
Image illustrative de l’article Concerto pour piano no 5 de Saint-Saëns
Portrait de Camille Saint-Saëns par Benjamin-Constant (1898)

Genre Concerto pour piano
Nb. de mouvements 3
Musique Camille Saint-Saëns
Durée approximative 28 min
Dates de composition 1896
Dédicataire Louis Diémer
Création
Salle Pleyel,
Paris Drapeau de la France France
Interprètes Camille Saint-Saëns (piano)
Orchestre de la Société des concerts du Conservatoire
Paul Taffanel (dir.)

Le Concerto pour piano et orchestre no 5 en fa majeur, opus 103, de Camille Saint-Saëns, fut composé en 1896.

Composé plus de vingt ans après le Concerto pour piano no 4, il est le dernier des concertos de Saint-Saëns. Le compositeur séjournait à Louxor lorsqu'il l'écrivit[1], ce qui lui a valu le surnom traditionnel de L'Égyptien[2],[3]. En raison de son caractère fortement narratif, de son inventivité et de ses tonalités et modes sonores inhabituels[4], le concerto bénéficie d'une popularité remarquable.

Le concerto a été créé le à la Salle Pleyel par le compositeur lui-même au piano et l'Orchestre de la Société des concerts du Conservatoire, sous la direction de Paul Taffanel. Ce concert célébrait le cinquantième anniversaire des débuts de Saint-Saëns à la Salle Pleyel en 1846[5].

Le concerto a été publié en 1896 chez Durand. Il existe une version pour 2 pianos (1896) réalisée par Louis Diémer, le dédicataire du concerto.

La sixième et virtuose dernière pièce « Toccata » des Études op. 111 (1899) de Saint-Saëns est écrite d'après le Final de ce cinquième concerto.

Fichiers audio
Camille Saint-Saëns, Concerto pour piano n°5,
I. Allegro animato
noicon
II. Andante
noicon
III. Molto allegro
noicon
Magda Tagliaferro, orchestre Lamoureux,
dir. Jean Fournet (1954).

Le concerto comporte trois mouvements « qui font retour à la séquence classique vif-lent-vif[6] » :

  1. Allegro animato
    Le concerto débute "sagement", exposant un monde sonore très classique et européen. L'Allegro animato fait alterner de nombreuses fois deux thèmes contrastés. S'il commence calmement, par un simple thème au piano, il se teinte, de variation en variation, de virtuosité pianistique et de dynamisme. Le pianiste effectue d'impressionnantes montées et descentes le long du clavier, mais rapidement le tempo se pose, et la virtuosité se dissout en un thème plus lent et profondément mélancolique, rappelant le thème de l'andante sostenuto du Concerto pour piano no 2. Un passage de cadence virtuose ouvre le développement ; les deux thèmes s'entrelacent par vagues successives, apportant une vitesse, un volume et une énergie croissantes, jusqu'à ce que le thème mélancolique nous mène à une douce coda, qui se fane insensiblement dans le piano.
  2. Andante
    L'Andante, traditionnellement le mouvement lent et expressive de la forme concerto, débute littéralement sur une explosion : les timbales ponctuent un accord orchestral, suivi par une solide base rythmique des cordes, et par d'exotiques échelles ascendantes et descendantes du piano. Cette introduction débouche sur l'exposition d'un thème basé sur une chanson d'amour nubienne que Saint-Saëns aurait entendu dans la bouche du batelier qui le faisait naviguer sur le Nil dans son traditionnel dahabieh. Ce thème frais et exotique est la première manifestation des sonorités plus orientales et égyptiennes qui ont valu son surnom à ce concerto. Le mouvement, très rhapsodique, fait fusionner dans le même cadre des pensées d'amour, s'exprimant dans quelque phrase orientale, certain thème pentatonique et autres danses arabes. Le piano est d'abord un Nubien chantant son amour, puis nous conduit en Extrême-Orient, puis change de caractère, nous fait voir une image de l'Asie. Encore une fois, la pensée du piano revire, et nous offre un double thème rebond très virtuose dans le caractéristique style oriental. Le mouvement s'estompe sur des touches impressionnistes de l'orchestre et du piano, évoquant le murmure des grenouilles et des grillons des rives du Nil.
  3. Molto allegro
    Le soliste entame ce troisième mouvement Molto allegro par des grondements sourds évoquant le bruit des hélices des navires avant d'exposer un énergique et vigoureux premier thème qui se précipite tout le long du clavier. Le piano continue son vertigineux mouvement alors que cordes et vents amènent un rapide nouveau thème. Ce second thème facétieux conduit à une explosion du tutti dans une tonalité mineure. Le battement du piano et des cordes résonne entre les interjections concises des bois. Les deux thèmes se joignent et se chevauchent, créant une tension intense que Saint-Saëns affectionne pour construire des effets dramatiques saisissants, concluant le mouvement par une fanfare triomphante.

Durée : environ 28 minutes

Orchestration

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Instrumentation du Concerto pour piano no 5
Bois
2 flûtes, petite flûte, 2 hautbois,
2 clarinettes en si bémol et en la, 2 bassons
Cuivres
4 cors en fa,
2 trompettes en fa,
3 trombones
Percussions
2 timbales, tam-tam
Claviers
Piano soliste
Cordes
Premiers violons, seconds violons,
altos, violoncelles, contrebasses

Discographie sélective

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Bibliographie

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Ouvrages généraux

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  • Paul Pittion, La Musique et son histoire : tome II — de Beethoven à nos jours, Paris, Éditions Ouvrières, , 574 p.

Monographies

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Références

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  1. Pittion 1960, p. 184.
  2. Caron & Denizeau 2013, p. 82.
  3. François-René Tranchefort, Guide de la musique symphonique, Fayard 1986, p. 670 (ISBN 2-213-01638-0)
  4. Pittion 1960, p. 187.
  5. Caron & Denizeau 2013, p. 84.
  6. Caron & Denizeau 2013, p. 83.

Liens externes

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