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Compagnie d'aménagement des coteaux de Gascogne

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Compagnie d'aménagement
des coteaux de Gascogne (CACG)
logo de Compagnie d'aménagement des coteaux de Gascogne

Création 1959
Forme juridique Société d'économie mixte
Siège social Tarbes
Drapeau de la France France
Direction Président : Pierre Chéret (Conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine)

Directeur général : Willy Luis
Directeur général délégué : Nicolas Daurensan

Activité Eau, Agriculture, Energie
Filiales CA 17 International
Site web Site officiel

La Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG) est une société anonyme d'économie mixte, située à Tarbes (Hautes-Pyrénées). Elle compte environ 220 salariés. En 2024, elle prend le nom de "Rives & Eaux du Sud-Ouest" (Rives & Eaux).

Elle conçoit, construit, et met en œuvre des projets dans le but de concourir à l’aménagement du territoire. Dans ce cadre, ses principaux clients sont les collectivités territoriales, les agriculteurs et les entreprises privées. Elle est établie en Occitanie, en Nouvelle-Aquitaine et en Pays de la Loire.

Alors que sa gestion est critiquée par la chambre régionale des comptes en 2019, une recapitalisation publique lui permet d'éviter la faillite en 2023.

La CACG est créée en 1959. Elle vise alors à développer en Gascogne l’agriculture « moderne », plus particulièrement le maïs hybride qui vient d’être inventé par l’Institut national de recherche pour l’agriculture[1].

Le canal de la Neste est utilisé. Des bornes d’irrigation sont distribuées gratuitement aux paysans. Avec le soutien de la PAC, les eaux des Pyrénées parviennent ainsi aux champs de maïs de Gascogne[1].

Son siège social est à Tarbes. Elle compte sept agences à Toulouse, Bruch, Verdun-sur-Garonne, Castelnau-Magnoac, Tarbes, Cazères et Benet.

La CACG est en 2023 à la tête de 80 barrages, 3 500 kilomètres de rivières. Elle alimente en eau 280 000 habitants, l’usine Arkema de Lannemezan et surtout 200 000 hectares de cultures irriguées[1].

Agriculture et Alimentation

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La ferme de la Mirandette

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La ferme de la Mirandette travaille notamment sur la conservation des sols (couverts végétaux, semis directs…) et l’irrigation sur-mesure[2][source insuffisante].

Prise d'alimentation de la rivière Gers sur le Canal de la Neste - Lannemezan (65)

Canal de la Neste

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Le canal de la Neste alimente le système Neste.

Depuis 1990, il est géré par la Compagnie d'Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG) dans le cadre d'une concession d'état.

Construit entre 1848 et 1862, il garantit l’alimentation en eau de la Gascogne. Un territoire de 8 400 km² à cheval sur 5 départements : les Hautes-Pyrénées (Hautes-Pyrénées), le Gers (Gers), la Haute-Garonne (Haute-Garonne), le Lot-et-Garonne (Lot-et-Garonne) et le Tarn et Garonne (Tarn-et-Garonne).

Il achemine l’eau de la vallée d'Aure vers les usagers – eau potable, irrigation, industrie, tourisme et loisirs… – par l'intermédiaire d'un vaste réseau composé de 1 350 km de rivières, 90 km de rigoles, plusieurs lacs…[3]

L'eau du canal et des 17 rivières qu'il alimente provient de la Neste, depuis la prise d'eau de Sarrancolin à Beyrède-Jumet (65).

Barrage de Fourogue

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Cet ouvrage, à cheval sur les communes de Mailhoc et de Cagnac-les-Mines, a été réalisé et exploité dans le Tarn par la CACG de 1998 à 2020[4]. Sa construction fut attaquée par ses opposants[5],[4] et condamnée en 1997 par le tribunal administratif. Alors que l'arrêt imposait l'arrêt des travaux, et le procureur de la République d'Albi refuse de faire arrêter les travaux. Le préfet prend un arrêté d'arrêt des travaux, sans le faire exécuter. Enfin, l'illégalité de la construction est confirmée par la Cour d'appel administrative de Bordeaux en 2005[4].

Il a fait l'objet d'une nouvelle enquête publique en 2015 et de travaux de mise aux normes en 2018 - 2019 avant d'être rétrocédé au Conseil départemental du Tarn en 2020.

Barrage de Sivens

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En 2014, la forte contestation des opposants à la construction du barrage de Sivens attire l'attention sur la CACG. Le , le Canard enchaîné relève que son conseil d'administration est composé très majoritairement[6] d'élus des conseils généraux et régionaux de Nouvelle-Aquitaine et d'Occitanie, ce qui est susceptible de constituer un conflit d'intérêts, les mêmes personnes « ayant l'idée d'un projet, en étudient la faisabilité, le votent et en possèdent la maîtrise d'ouvrage » à travers des structures différentes[7].

En 2001 et 2009, la CACG a mené des études sur la faisabilité du barrage de Sivens. À la suite de ces études, le conseil général du Tarn a désigné la même CACG pour assurer la maîtrise d'oeuvre du barrage de Sivens. Le , le Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie a demandé à deux experts, ingénieurs généraux des ponts, eaux et des forêts, de rédiger un rapport sur le sujet. Ce rapport, sans remettre en cause la nécessité de stocker l'eau dans la vallée du Tescou, préconise plusieurs améliorations en particulier de réactualiser la demande en eau et d'étudier des variantes de stockage[8]. Depuis, un projet de territoire est en cours de concertation pour concilier les enjeux agricoles et environnementaux.

Lac de Puydarrieux

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Le barrage de Puydarrieux a été mis en eau en 1987 et forme le lac de Puydarrieux. Au-delà des usages communs aux ouvrages du système Neste (environnement, économie, eau potable), c’est aussi une aire de passage et d’hivernage pour près de 240 espèces d’oiseaux.

Modèle économique

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Le modèle économique de la CACG, essentiellement basé sur l’irrigation du maïs, est structurellement déficitaire et dépend des subventions publiques. La dette est importante, et l'organisme frôle la faillite en 2023, évitée par le sauvetage des collectivités locales et une recapitalisation massive à hauteur de 24 millions d’argent public[9],[1]. La Chambre régionale des comptes d'Occitanie avait alerté en 2019 sur la mauvaise gestion de la société[10].

Elle est à l'origine, dès 1998, de la promotion des mégabassines ou retenues de substitution controversées du marais poitevin[1],[11].

Condamnations

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L'entreprise est condamnée en 2016 pour avoir réalisé des prélèvements supérieurs aux normes autorisées sur la rivière Gimone[12],[13], ainsi qu'en 2019 pour le Midour[14].

En 2021, l'entreprise est condamnée pour les mêmes motifs. La CACG avait notamment, sans succès, contesté l’intégralité des poursuites en mettant en cause l’office français de la biodiversité et en introduisant, contre le Parquet, une procédure en suspicion légitime[15].

Notes et références

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  1. a b c d et e Floriane Louison, « Derrière les mégabassines, la CACG, un dinosaure de la gestion de l’eau », sur Mediapart (consulté le )
  2. « Agriculture et alimentation », sur CACG (consulté le )
  3. « Système Neste », sur CACG (consulté le )
  4. a b et c Nicolas Bérard, « S'il se construit, le barrage de Sivens pourrait être déclaré illégal », Médiapart, 3 novembre 2014.
  5. Véronique Haudebourg, « Fourogue, le barrage tarnais illégal auquel Sivens ressemble étrangement », France 3 Midi-Pyrénées, 3 novembre 2014.
  6. Rapport d'activité2013, http://www.cacg.fr/documents/150911cacgrapact2013_bd.pdf, page 21
  7. A.-S. M., « Petits aménagements entre amis », Le Canard enchaîné, 5 novembre 2014
  8. Barrage à Sivens : un rapport d'experts critique le projet Le Monde, 26 octobre 2014
  9. « Société d'économie mixte Compagnie d'aménagement des coteaux de Gascogne (Hautes-Pyrénées) | Cour des comptes », sur www.ccomptes.fr, (consulté le )
  10. Philippe Gagnebet, « La société du barrage de Sivens sauvée des eaux par la Région Occitanie », sur www.mediacites.fr, (consulté le )
  11. « Sécheresse : des "bassines" gasconnes pour le Marais poitevin », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Irrigation : condamnée, la CACG fera appel », sur ladepeche.fr (consulté le )
  13. « Occitanie : la cour de cassation confirme la condamnation de la CACG pour gestion illicite du barrage de la Gimone », sur France 3 Occitanie, (consulté le )
  14. « Gers : la Compagnie d'Aménagement des Coteaux de Gascogne condamnée pour avoir tari le Midour », sur France 3 Occitanie, (consulté le )
  15. « Irrigation: la CACG condamnée à payer 50 000 € », sur ladepeche.fr (consulté le )

Liens externes

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