Sarrancolin
Sarrancolin | |||||
![]() Le village de Sarrancolin. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Occitanie | ||||
Département | Hautes-Pyrénées | ||||
Arrondissement | Bagnères-de-Bigorre | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Aure Louron | ||||
Maire Mandat |
Yann Helary 2020-2026 |
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Code postal | 65410 | ||||
Code commune | 65408 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Sarrancolinois | ||||
Population municipale |
566 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 18 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 42° 58′ 03″ nord, 0° 22′ 41″ est | ||||
Altitude | 630 m Min. 600 m Max. 1 890 m |
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Superficie | 32,1 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Neste, Aure et Louron | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | Le site de la mairie | ||||
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Sarrancolin est une commune française située dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie.
Ses habitants sont les Sarrancolinois et les Sarrancolinoises.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Sarrancolin, qui est traversée par le D 929, se situe en vallée d'Aure, au bord de la rivière la Neste au début du canal de la Neste, à 18 km de Lannemezan et à 7 km d'Arreau, son chef-lieu de canton ; à 50 km de l'Espagne, à 136 km de Toulouse, 88 km de Pau et 82 km d'Auch et 50 km de Tarbes. La ville est au pied du col de Beyrède, qui donne accès à la vallée de Campan et du col d'Estivère qui permet, quant à lui, la liaison avec la vallée du Haut Nistos.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Géologie et relief[modifier | modifier le code]
Son territoire s'étend de part et d'autre de la vallée, et entoure complètement vers l'est celui d'Ilhet ; il atteint ainsi le pic du mont Aspet (1 849 m) qui domine la Barousse ; une petite station de ski dite de Nistos-Cap Nestès a été aménagée sur cette partie orientale du territoire de Sarrancolin, mais son accès se fait par Nistos. La commune de Beyrède-Jumet, qui a eu 650 hab. en 1831 mais se dépeuple encore (-18 hab. de 1999 à 2004), s'étend vers l'ouest et héberge la troisième route en direction de Bagnères par le col de Beyrède, un peu plus bas que l'Aspin (1 417 m). Au-dessus s'élève le signal de Bassia (1 921 m), d'où l'on a une vue étendue, au nord vers les Baronnies, au sud sur la haute chaîne pyrénéenne.
Hydrographie[modifier | modifier le code]
La Neste et le canal de la Neste traversent le village du sud au nord au centre de la commune.
Climat[modifier | modifier le code]
Le climat de Sarrancolin est semi-continental. En effet, ce climat peut se retrouver ailleurs que dans l'Est du Pays. L'hiver est modérément froid, et les moyennes sont comparables à des villes comme Besançon, Dijon, Mulhouse ou encore Strasbourg, avec du gel la nuit, et des températures positives en journée. L'été quant à lui est chaud et un peu plus sec.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −3,1 | −2,5 | −0,1 | 2 | 5,8 | 9,1 | 11,5 | 11,1 | 7,9 | 4,7 | 0,3 | −2,2 | 3,7 |
Température moyenne (°C) | 2 | 3,5 | 6,1 | 7,9 | 11,7 | 15 | 17,6 | 17,3 | 14,4 | 11 | 5,7 | 2,5 | 9,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 7 | 9,4 | 12,3 | 13,8 | 17,6 | 21 | 23,6 | 23,5 | 20,8 | 17,2 | 11 | 7,1 | 15,4 |
Record de froid (°C) | −19 | −23 | −20 | −8,2 | −5 | −2 | 1 | 0 | −3 | −7,5 | −15,8 | −20 | −23 |
Record de chaleur (°C) | 19 | 27,5 | 27 | 29 | 36 | 37 | 38,5 | 38 | 35 | 30,5 | 25,2 | 22,5 | 38,5 |
Précipitations (mm) | 90 | 60,9 | 70,2 | 84,6 | 88,2 | 66,7 | 59,4 | 61,2 | 62,4 | 70,9 | 93,2 | 87,1 | 894,8 |
Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]
Cette commune est desservie par la route départementale D 929.
Ancienne ligne ferroviaire reliant Lannemezan à Arreau - Cadéac.
Toponymie[modifier | modifier le code]

Le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes-Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail[2] rapporte les dénominations historiques du village :
Dénominations historiques :
- De Sarragoli, de Sarrangoli, de Sarancoli (1238-1239, actes Bonnefont) ;
- De Sarrancolino, latin (1387, pouillé du Comminges) ;
- Sarrancolin (fin XVIIIe siècle, carte de Cassini).
Nom occitan : Sarrancolin.
Histoire[modifier | modifier le code]
Sarrancolin, bourg médiéval et fortifié, a été longtemps réputé pour son marbre. Sarrancolin s'est développée autour d'un prieuré bénédictin, dont l'existence est attestée dès le XIe siècle par un acte de donation d'Arnaud, comte d'Aure. Le prieuré dépendait de l'abbaye de Simorre, et était le siège de lieutenance royale et a longtemps donné à la ville le privilège d'être la capitale des quatre vallées (Aure, Neste, Barousse, Magnoac). L'église paroissiale Saint-Ébons, des XIe et XIIe siècles, est contiguë aux vestiges du prieuré dont il reste quelques éléments à l'extérieur.
Contrairement à ce qui a pu être dit, la vallée d'Aure n'a jamais été une voie empruntée par les pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle en suivant cette fameuse mais bien hypothétique Ténarèze dont il est depuis longtemps prouvé qu'elle n'a jamais existé[réf. nécessaire].
La tradition industrielle de la ville remonte à la période d'extraction des marbres, au XVIIe siècle. Sur les gisements Beyrède, Ilhet et Sarrancolin. Ces marbres, déjà exploités par les Romains, furent utilisés par Mansart et le duc d'Antin pour la décoration du Petit Trianon du château de Versailles, des châteaux de la Loire, de l'Opéra Garnier à Paris, des hôtels particuliers, et plus récemment, dans les années 1930, de l'entrée de l'Empire State Building de New York.
De cette première période industrielle, a fait suite l'implantation de verreries, de fabriques de chapelets avec le buis des vallées adjacentes, de nombreux métiers liés au fil de l'eau, moulins, scieries, filatures.
La configuration géologique de la vallée d'Aure et son verrou glaciaire ont rendu possible, dans les années 1860, la prise d'eau du canal de la Neste qui permet d'alimenter les rivières de Gascogne qui prennent naissance sur le plateau de Lannemezan. Plus récemment encore, en 1890, la vallée se dote d'un chemin de fer (abandonné depuis les années 1995 au bénéfice du transport par camion), ligne de Lannemezan à Arreau - Cadéac et gare de Sarrancolin, en direction d'Arreau, grâce aux équipements hydroélectriques du fond de vallées, permettant l'installation d'unités industrielles métallurgiques. Ainsi, au début du XXe siècle, apparaissait la fabrication d'abrasifs de corindon, qui se poursuit actuellement à Beyrède, et qui a influencé considérablement le développement de Sarrancolin et des villages environnants.
Cet impact se retrouve encore en observant l'architecture du bâti tout au long de la traversée de la ville.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]
Historique administratif[modifier | modifier le code]
Sénéchaussée d'Auch, pays des Quatre-Vallées, vallée d'Aure, canton de Sarrancolin (1790), d'Arreau (depuis 1801)[3].
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
Sarrancolin appartient à la communauté de communes Aure Louron créée au et qui réunit 47 communes.
Services publics[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[6]. En 2018, la commune comptait 566 habitants[Note 1], en diminution de 3,08 % par rapport à 2013 (Hautes-Pyrénées : +0,14 %, France hors Mayotte : +2,36 %). |
La commune a eu deux pics de population, l'un vers 1 500 hab. en 1820, l'autre à 1 000 dans les années 1960 ; elle perd quelques habitants depuis (-30 entre 1999 et 2005).
Population et société[modifier | modifier le code]
Enseignement[modifier | modifier le code]
La commune dépend de l'académie de Toulouse. Elle dispose d’une école en 2019[9].
- École maternelle et école élémentaire
- Centre de loisirs
- Bibliothèque
Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]
Santé[modifier | modifier le code]
Groupe médical, pharmacie, infirmières, ambulances.
Sports et Loisirs[modifier | modifier le code]
- Football : Sporting Club Sarrancolinois.
- Cyclotourisme : Entente Cycliste Sarrancolinoise.
- Escalade sur des falaises de renommée nationale : Pêne-Haute, Cap d'Aoû, Suberpene.
- pêche : rivière la Neste de 1re catégorie (sur 10 km de long sur la commune) plus six ruisseaux de montagne affluents.
- Station de Nistos, station de ski de fond.
Économie[modifier | modifier le code]
Le principal employeur est l'usine Alcan de Beyrède, spécialisée dans les produits abrasifs (corindon) et réfractaires, qui emploie un peu plus de 100 personnes dans une usine créée en 1906.
Artisanat[modifier | modifier le code]
Sarrancolin possède l'une des dernières filatures artisanales du département des Hautes-Pyrénées. On y trouve également deux scieries de type traditionnel fermées depuis 10 ans.
Extraction marbrière[modifier | modifier le code]
Arrêtées au milieu du XXe siècle, les marbrières de Beyrède et d'Ilhet sont en activité[10] en 2017 et se situent de part et d’autre de la Neste.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- L'église Saint-Ébons du plus pur style roman date des XIe et XIIe siècles.
- La chapelle d'Esplantats, au nord de la ville, fut construite au Xe siècle. Devenue bien national en 1789, l'ouverture de la route impériale nécessita sa démolition. Sa reconstruction date de 1877. Son nom viendrait du fait que lors d'une bataille les morts furent si nombreux que les corps ont été enterrés « debout » (Esplantats = Les Plantés).
- La porte Sainte-Quitterie, au sud de la ville, est une tour carrée dont une voûte en plein cintre offre le passage. Elle supporte le blason de France et une date : 1530, à peine lisible, martelée à la Révolution.
- La prise d'eau du canal de la Neste se fait à Sarrancolin. C'est le point de départ de tout le système Neste, qui alimente les 17 rivières des coteaux de Gascogne.
- Lavoir.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blasonnement :
D'or à 3 fleurs de lis d'argent[11].
Commentaires : ce blason est officiel (vérifié auprès de la mairie).
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Images[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Le site de la mairie de Sarrancolin
- Sarrancolin sur le site de l'Insee
- Le site de la vallée du Louron et de la vallée d'Aure
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Carte IGN sous Géoportail
- Michel Grosclaude et Jean-Francois Le Nail, intégrant les travaux de Jacques Boisgontier, Dictionnaire toponymique des communes des Hautes-Pyrénées, Tarbes, Conseil Général des Hautes-Pyrénées, , 348 p. (ISBN 2-9514810-1-2, notice BnF no FRBNF37213307).
- Archives départementales des Hautes-Pyrénées
- « Liste des juridictions compétentes pour Sarrancolin », sur le site du ministère de la Justice (consulté le 17 décembre 2015)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Annuaire : Résultats de recherche », sur le site du ministère de l'Éducation nationale (consulté le 6 janvier 2020).
- P. C., « Ces marbres sont le trésor des Pyrénées », La Dépêche du midi, (lire en ligne)
- Passion Bigorre