Buhl (Bas-Rhin)

Buhl | |
![]() Ancienne Mairie Ecole de Buhl. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Bas-Rhin |
Arrondissement | Haguenau-Wissembourg |
Canton | Wissembourg |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Plaine du Rhin |
Maire Mandat |
Roland Isinger 2014-2020 |
Code postal | 67470 |
Code commune | 67069 |
Démographie | |
Gentilé | Buhlois |
Population municipale |
526 hab. (2016 ![]() |
Densité | 120 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 55′ 04″ nord, 8° 00′ 27″ est |
Altitude | Min. 125 m Max. 178 m |
Superficie | 4,4 km2 |
Localisation | |
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Buhl est une commune française située dans le département du Bas-Rhin, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Buhl est située dans l'arrondissement de Haguenau-Wissembourg, dans le canton de Wissembourg (anciennement canton de Seltz), au nord de la forêt de Haguenau, dans cette partie de l'Alsace que l'on appelle l'Outre-Forêt.
Le village de Buhl est bordé au sud par le Seltzbach, petite rivière qui prend sa source à Mitschdorf, au pied des collines sous-vosgiennes, se jette dans la Sauer puis dans le Rhin. Les communes voisines sont Hatten, Stundwiller, Trimbach, Croettwiller et Niederroedern.
L'altitude moyenne est de 140 m.
Histoire[modifier | modifier le code]
Le nom de BUHL vient du vieil-allemand BUHEL qui signifie tertre ou colline, ce qui semble conforme à la topographie des lieux.
D’autres communes portent le même nom (dans le Haut-Rhin, en Moselle et Allemagne –pays de Bade- en Suisse sous l’orthographe de Biel et différentes variantes…).
Aucune découverte archéologique ne permet de dater l’origine du village ni d'étayer l’hypothèse d’une présence romaine et pourtant on peut supposer la présence d'un poste d’observation ou d'un fortin sur les hauteurs du village permettait de surveiller la région ou la route romaine qui reliait Seltz (Saletio) à Altenstadt (Concordia).
Cf. Carte des voies romaines établies par le Colonel de Morlet en 1848. (Source Gallica.bnf.fr)
Une tradition orale prétend qu’un petit château était érigé sur ces hauteurs, au lieudit Herrenreben (Altitude 160m). Ce château aurait été totalement détruit au cours de la Guerre de Trente Ans, vers 1621.
La première mention de Bühelen date de 991 en référence à la construction du monastère de Seltz fondé par l’impératrice Adelaïde.
Les premiers seigneurs connus furent les comtes de Winstein puis le village passa aux comtes d’Ebersheim.
En 1360, Guillaume d’Ebersheim vendit le village au baron Henri de Fleckenstein, vassal des puissants comte de Deux-Ponts-Bitche.
Les différentes branches de la famille des Fleckenstein possédaient des nombreux villages dans l’Outre-Forêt, (autour de Lembach, de Soultz-sous-Forêt, Niederroedern, Beinheim, Weiterswiller…)
Les Buhlois étaient sujets des barons et travaillaient pour leurs seigneurs, pratiquaient la religion de leurs maîtres. Les différentes guerres n’amélioraient en rien leurs difficiles conditions de vie. La guerre de Trente Ans qui éclata en 1618 devait ensanglanter le village. Le château fut détruit et on ne comptait même plus une dizaine d’habitants à la fin de ce conflit.
Le village et toute la région dévastée se repeuplèrent avec des familles venues de Bohême, de Franconie, du pays de Bade, de Suisse et même de France.
Les barons refirent construire un château dans la Rue des Seigneurs (Herrengasse). Cette demeure devait plutôt être une grande maison de campagne car les Fleckenstein préféraient habiter dans leur château situé à Niederroedern.
Si les Fleckenstein-Windeck n’ont sans doute pas souvent séjourné à Buhl, il est sûr que les derniers Fleckenstein, à savoir Frédéric-Wolfgang, baron du Saint-Empire germanique mais maréchal de camp pour le roi de France Louis XIV, son neveu Henri-Jacques et le fils unique de ce dernier Frédéric-Jacques ont été inhumés à Buhl, sans doute dans le chœur de l’église (Schlosskirche) détruite en 1768. Reconstruite mais légèrement déplacée, ces pierres tombales se retrouvèrent par la suite à l’extérieur, sous le gazon du cimetière.
Après la période trouble de la Révolution, la situation des habitants ne s’améliora guère. La population augmentait mais la misère demeurait. On assiste alors à Buhl, comme dans d’autres villages voisins, à différentes vagues d’émigration, tout d’abord à partir de 1804 vers la Crimée puis vers l’Amérique du Nord (à partir de 1830) et vers l’Algérie.
En 1871, l’Alsace et la Lorraine intègrent à nouveau l’Empire allemand et la population connaîtra encore des nombreux drames avec la Guerre de 1914-1918, les incorporations, les restrictions alimentaires, la confiscation de biens…
A la veille de 2e Guerre Mondiale, la population de Buhl doit être évacuée vers la Haute-Vienne, à Le Dorat puis Nexon… pour ne revenir qu’à la fin de l’été 1940.
Le village connaîtra toutes les affres de la guerre, l’incorporation de force dans la Wehrmacht, le Reichsarbeitsdienst, le Volksturm….
Début décembre 1944, les Alliés arrivèrent et libérèrent Buhl le 14 décembre 1944. Mais les Allemands lancèrent l’Opération Norwind et les Américains rebroussèrent chemin. De terribles combats se déroulèrent durant plusieurs semaines et les obus plurent sur Buhl et les communes voisines. Buhl fut délivrée le 16 mars 1945. On découvrit sous les décombres sept victimes civiles.
Le village était détruit à 66%.
Le 11 novembre 1948, le Secrétaire d’Etat aux Forces Armées, Max Lejeune décerna à la commune de Buhl la Croix de Guerre.
« Commune sinistrée à 66% a été gravement touchées par les combats de la Libération., après avoir vaillamment résisté aux efforts de germanisation de l’envahisseur. Sa population a fait preuve d’un sang-froid remarquable au cours des combats et mérité d’être citée en exemple. »
Sources :
[1]Un Village Alsacien – Buhl (P. Stroh) Ed. Alliance Nationale 1956
Sur les rives du Seltzbach (R. Ball et P. Stroh) Ed. Coprur 1998
Revues l’Outre-Forêt : n° 42 – 177
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de Buhl se blasonnent ainsi :
|
Toponymie[modifier | modifier le code]
- Buhile (1216), Bühele (1222).
Du germanique bühel ou bühl « colline »[2].
- Bihl en francique méridional.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[5].
En 2016, la commune comptait 526 habitants[Note 1], en augmentation de 1,54 % par rapport à 2011 (Bas-Rhin : +2,01 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- P. Stroh, Un Village alsacien, ED. Alliance Nationale,
- Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 719 - (ISBN 2600001336).
- [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.