Boulevard Beaumarchais
![]() 3e, 4e, 11e arrts Boulevard Beaumarchais
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Situation | ||
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Arrondissements | 3e 4e 11e |
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Début | Place de la Bastille | |
Fin | 2, rue Saint-Sébastien et 1, rue du Pont-aux-Choux | |
Morphologie | ||
Longueur | 750 m | |
Largeur | 35 m | |
Historique | ||
Création | 1670 | |
Géocodification | ||
Ville de Paris | 0780 | |
DGI | 0783 | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Le boulevard Beaumarchais est une voie située dans les 3e, 4e et le 11e arrondissements de Paris.
Situation et accès
Il fait partie de la chaîne des Grands Boulevards constituée, d'ouest en est, par les boulevards de la Madeleine, des Capucines, des Italiens, Montmartre, Poissonnière, Bonne-Nouvelle, Saint-Denis, Saint-Martin, du Temple, des Filles-du-Calvaire et Beaumarchais.
Ce boulevard parisien débute à l'angle de la rue de la Bastille et du boulevard Richard-Lenoir pour aboutir à la jonction de la rue du Pont-aux-Choux avec la rue Saint-Sébastien. Il relie la place de la Bastille au boulevard des Filles-du-Calvaire.
Ce site est desservi par les stations de métro Bastille, Chemin Vert et Saint-Sébastien - Froissart.
Origine du nom
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/5/56/Jean-Marc_Nattier%2C_Portrait_de_Pierre-Augustin_Caron_de_Beaumarchais_%281755%29.jpg/200px-Jean-Marc_Nattier%2C_Portrait_de_Pierre-Augustin_Caron_de_Beaumarchais_%281755%29.jpg)
Cette voie porte le nom de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799), homme d’affaires français, musicien, poète et dramaturge, surtout connu pour ses talents d’écrivain.
Historique
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/3/3c/Paris_-_Boulevard_Beaumarchais%2C_1900%2C_Parisrues.jpg/200px-Paris_-_Boulevard_Beaumarchais%2C_1900%2C_Parisrues.jpg)
On commença à construire cette voie en 1536 qui est appelée « le Cours[1] ». La plantation de tous les boulevards du nord, dont celui-ci fait partie, fut commencée en 1668 et ne fut achevée qu'en 1705. Toutefois, la formation de ce boulevard est ordonnée par arrêt du Conseil du Roi du , après la destruction de l'enceinte de Charles V, sous le nom de « boulevard Saint-Antoine » car il conduit au faubourg Saint-Antoine ; il sera également appelé « boulevard de la Porte-Saint-Antoine ».
Une ordonnance royale du 8 juin 1834, détermina un alignement pour le boulevard de Beaumarchais. Jusqu'en 1846, le côté droit de ce boulevard, entre les rues Daval et Saint-Sébastien, resta sans constructions. Une ordonnance royale du 19 février 1846 porte :
- « Article 1er. Les contr'allées des boulevards de Beaumarchais et des Filles-du-Calvaire sont et demeurent supprimées depuis la rue Daval jusqu'à la rue de Ménilmontant. Les alignements de cette partie des boulevards et des portions de rues transversales existantes ou à former, et qui sont indiquées par les lettres A, B, C, D, E, F, G, H, I, sur le plan ci-annexé, sont arrêtés conformément au tracé des lignes rouges sur ledit plan. »
- « Article 2. La Ville de Paris est autorisée à aliéner, avec publicité et concurrence, les terrains provenant des contr'allées supprimées, le tout suivant le mode de division du plan et les charges, clauses et conditions exprimées dans les délibérations du Conseil municipal des 13 août 1842, 24 mars et 12 avril 1844. »
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Au no 1 se trouve actuellement un bâtiment de style 1880 qui a été construit sur les ruines d'un immeuble entièrement incendié en mai 1871 lors de la Commune de Paris.
- Au no 2 se trouve un édicule Guimard permettant l'accès à la station de métro Bastille, qui se trouvait anciennement rue de Lyon, et qui fut déplacé lors de la construction de l'opéra Bastille. Il est classé depuis 1978 aux monuments historiques[2].
- Au no 3 se trouvait au premier étage le restaurant Aux Quatre Sergents de la Rochelle.
- Au no 4 se trouve le cinéma MK2 Bastille. L'immeuble est filmé en 1960, dans le film Les Bonnes Femmes, de Claude Chabrol. À l'époque, on y trouvait un restaurant où l'on servait en particulier des hamburgers, parmi les premiers à Paris.
- Au no 10 se trouvait une salle de spectacle et de bal. Cet établissement fut acheté par Ernest Pacra (1852-1925) et en 1925, sa veuve rebaptise le lieu « Concert Pacra ». L’immeuble fut démoli pour y construire des habitations en 1972.
- Le no 23 abrite l'hôtel de Sagonne (ou « hôtel Mansart ») avec son jardin. L'hôtel de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, à qui le boulevard est aujourd’hui dédié, était situé à l'angle du boulevard Richard-Lenoir et du boulevard Beaumarchais.
- Au no 25 se trouve le théâtre Beaumarchais.
- Au no 28 se trouve la boulangerie-pâtisserie Beaumarchais classée aux monuments historiques[3].
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L'édicule Bastille. -
No 23 : hôtel de Sagonne.
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No 28 : boulangerie-pâtisserie Beaumarchais.
- Au no 72 : les héroïnes du film Les Bonnes Femmes, de Claude Chabrol, sorti en 1960, travaillent dans un magasin d’appareils électroménagers situé au 72, boulevard Beaumarchais, la « maison Belin anciennement Vainqueur[4] ». Elles déjeunent non loin de là dans un restaurant situé au 4, boulevard Beaumarchais, à l’emplacement actuel du cinéma MK2 Bastille[4]. Ginette (Stéphane Audran), chante le soir en cachette de ses collègues au Concert Pacra, 10, boulevard Beaumarchais (toujours sur le même trottoir).
- Au no 91 : présence d'un jardin suspendu.
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Jardin suspendu au no 91.
- Jean-François Heidenreich a habité le no 96.
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Porte avec lions du no 96.
- Au no 99, et 1, rue Saint-Claude : hôtel de Cagliostro.
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Hôtel de Cagliostro au no 99.
- Au no 109, porche ouvrant sur une ruelle en « T ».
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Entrée. -
Ruelle intérieure.
- Au no 113, et 1, rue du Pont-aux-Choux : bâtiment inscrit depuis 1925 aux monuments historiques[5].
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No 113 : bâtiment inscrit aux M.H.
Références
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
- Notice no PA00086576, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00086525, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Virginie Descure et Christophe Casazza, Ciné Paris. 20 balades sur des lieux de tournages mythiques, Éditions Hors Collection, 2003, 167 p. (ISBN 2-258-06019-2), p. 103.
- Notice no PA00086216, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Sources
- Les ouvrages cités en bibliographie.
Bibliographie
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117).
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.