Blédina
Blédina | |
Création | 1881 |
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Personnages clés | Léon Jacquemaire, fondateur |
Forme juridique | Société par actions simplifiée |
Slogan | Du côté des mamans, et des papas |
Siège social | Limonest France |
Activité | Lait infantile et alimentation infantile |
Produits | Blédina, Blédichef, Blédaline, Blédicao Compotine, Ma 1re Blédine, Gallia… |
Société mère | Groupe Danone |
Effectif | 1 504 salariés (2010) |
SIREN | 301374922 |
Site web | www.bledina.com |
Capitalisation | Capital de 20 388 945 € |
Fonds propres | 168 487 700 € (2012) |
Dette | 161 916 700 € (2012) |
Chiffre d'affaires | 699 553 200 €(2012) -4,39% 2011-12 |
Résultat net | 58 786 400 € (2012) -14,82 % 2011-12 |
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Blédina est le numéro un français de l'alimentation infantile, avec environ 54 % de parts de marché en 2012[1]. C'est une société du groupe Danone. En , la société obtient la certification B-Corp; c'est désormais la plus grande entreprise française certifiée par B Lab pour ses actions de développement durable et de responsabilité sociale[2].
Historique
Léon Jacquemaire et Maurice Miguet, pharmaciens de Villefranche-sur-Saône, s'associent en 1881 pour ouvrir un laboratoire de produits alimentaires fortifiants. Ils commercialisent la Phosphate Vital et Carnine, élaborées à partir de sang de bœuf, puis s'intéressent au blé pour l'alimentation infantile. Miguet met alors au point en 1906 une bouillie céréalière, la Blédine. Diluée avec de l'eau dans un biberon puis chauffée, cette farine, obtenue par le broyage et le tamisage d'un biscuit de grains de blés, est destinée à l'alimentation des enfants intolérants au lactose.
Soutenue par le corps médical prospecté par des visiteurs médicaux, la blédine est rapidement un succès commercial avec 15 000 boîtes vendues par mois, permettant de lutter contre la mortalité infantile. La marque Blédine est déposée en 1910, et le produit évolue sous l'impulsion de Miguet. En 1929, la farine est enrichie au cacao, et les ventes annuelles montent jusqu'à 3 millions de boîtes. La marque s'appuie également sur une importante présence publicitaire, avec un budget colossal pour l'époque, de 5 millions de francs (pour un chiffre d'affaires de 18 millions de francs). Les visages d'enfants souriants et grassouillets s'affichent, avec comme slogan « la seconde maman ».
En 1932, Miguet meurt, entraînant une période de stagnation de l'entreprise. Baisse de la consommation et concurrence accrue, l'usine de Villefranche essuie des pertes en 1935. Des industriels lyonnais prennent alors les rênes de l'entreprise. Après un arrêt de la production en 1944 dû à la guerre et à la pénurie, les ventes de l'entreprise croissent durant les trente Glorieuses. La gamme s'élargit avec les farines 1er et 2e âge, les activités se diversifient avec le lait en poudre Alma (1951), les aliments dans les boites métalliques (1955) puis dans les petits pots en verre (1961), et les ventes profitent de l'essor des supermarchés pour se multiplier.
L'entreprise Jacquemaire grossit par le rachat des chocolats Pupier (1958) de Saint-Étienne, la diffusion des produits Gayelord-Hauser (1962), et change de nom en 1962 pour Blédina, référence au produit phare. Trois ans plus tard, elle est rachetée par la Société des eaux minérales d'Évian (SAEME), dirigée par Antoine Riboud, et intégrée à BSN en 1970. Blédina poursuit ses innovations, comme la Cracotte (1973), résultat d'une nouvelle recette de Blédine infructueuse, vendue sous la marque LU, ou Blédidej (1992) Blédichef (1993) et le lait de croissance en bouteille. La Blédine représente aujourd'hui 6 % des ventes de l'entreprise.
Historiquement implantée à Villefranche-sur-Saône, dont elle est le premier employeur avec 430 salariés répartis entre le siège social et l'usine de production dédiée à la transformation céréalière (Blédine, Cracotte...), l'entreprise dispose de deux autres sites de production, à Brive-la-Gaillarde, ouvert en 1972 spécialisé dans les petits pots, Compotines et Blédichef, et à Steenvoorde pour les laits.
En , la décision est annoncée de construire de nouveaux locaux à Limonest, au nord-ouest de Lyon qui seront partagés avec Laboratoire Gallia[3].
Visuels
-
Logo de 1998 à 2015
Activité de lobbying
Pour l'année 2017, Blédina déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant qui n'excède pas 50 000 euros[4].
Sources
- Béatrice Mathieu, L'usine Blédina, L'Expansion,
- Historique : Blédine Jacquemaire, site de la Boite blédine
Voir aussi
Bibliographie
- Bruno Bonnemain et François Patte, « Les établissements Jacquemaire. L'histoire d'un pharmacien méconnu », dans Revue d'histoire de la pharmacie, 2007, vol. 54, no 352, p. 497-510 en ligne sur Persée [1]
- Léon Jacquemaire, Le Problème du pain, la blédine, Villefranche, 1907
- « Blédine » dans Jean Watin-Augouard, Petites histoires de marques, Éditions d'Organisation et TM-Ride, 2003, p. 104-106 (ISBN 2-7081-2828-0)
- Olivier Boudot, « Bledina, petites et grandes histoires », ouvrage historique réalisé pour le centenaire de la marque.
Notes et références
- « L'alimentation infantile toujours en quête de rebond », sur Libre Service Actualités (consulté le ).
- « Blédina obtient la certification B Corp », sur lsa-conso.fr (consulté le )
- « L'entreprise Bledina choisit Limonest - Mon local industriel », sur Mon local industriel (consulté le )
- « Fiche Organisation « Haute Autorité pour la transparence de la vie publique », sur www.hatvp.fr (consulté le )