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Ansouis

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Ansouis
Ansouis
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Vaucluse
Arrondissement Apt
Intercommunalité Communauté de communes Luberon-Durance
Maire Géraud de Sabran-Pontevès
Code postal 84240
Code commune 84099
Géographie
Coordonnées 43° 44′ 18″ nord, 5° 27′ 50″ est
Altitude Min. 203 m
Max. 390 m
Élections
Départementales Pertuis
Localisation
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Ansouis

Ansouis (en occitan provençal Ansoís selon la norme classique ou Ansouïs selon la norme mistralienne) est une commune française, située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Ansouisiens.

Géographie

Construit à l’abri du mistral, Ansouis domine la plaine de la Durance et se situe au sud de Cucuron et de Sannes et au nord de Villelaure et Pertuis. Aujourd'hui, la commune compte parmi les plus beaux villages de France.

Trois routes départementales vont à Ansouis : la D37, la D56 et la D135.

Relief

Sismicité

Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[1].

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Sur le territoire de la commune les fouilles ont mis au jour un site épipaléolithique (-8 500 ans) avec son outillage de silex taillés et de percutoirs ainsi qu’une station néolithique où ont été récupérés des polissoirs, des meules et des poteries. La population ligure qui habitait le site commerça avec les Massaliotes comme en attestent les découvertes de monnaies grecques.

Bien que le toponymiste Charles Rostaing ait proposé comme origine du nom du village celui d’un homme latin appelé Ansius, les vestiges gallo-romains restent rares si l’on excepte les ruines d’un temple sur lequel fut bâti le prieuré roman consacré à Saint-Étienne.

Moyen-Âge

La première mention du village est faite en 963, quand Lambert de Reillanne donne à l’abbaye Saint-Pierre de Montmajour des terres sises à Ansoye. Ce qui laisse supposer que ce fief, comme une bonne partie du Luberon, appartenait au IXe siècle à son grand-père Foucher de Valensole. Lors de cette donation le « castrum » existait déjà mais la première enceinte protectrice du village, construit en amphithéâtre, ne fut édifiée qu’au cours des XIIe et XIIIe siècles.

Le plus ancien lieu de culte semble être le prieuré cassianite de Beauvoir — actuellement Notre-Dame de Beauvoir — dépendant de Saint-Victor de Marseille. Ses multiples remaniements laissent deviner quelques éléments du XIe siècle. Appelé Notre-Dame d’Estrées, ce prieuré passa, au XIIe siècle, à l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon. Transformé de nos jours en bâtiment agricole, il a conservé le décor de ses impostes et une corniche cernant l’abside.

Vient ensuite le prieuré de Saint-Étienne (de Balmas, 1115) qui était la propriété des cisterciens de Sainte-Marie de Psalmody’église dédiée à Saint-Martin lui est contemporaine, son ornementation se compose de têtes humaines et animales ainsi que de végétaux. L’intérieur est orné de retables et de statues du XVIIIe siècle.

Ansouis était un fief qui dépendait du comté de Forcalquier, et passa aux Sabran en 1178 par l'union de Raimon Ier avec Garsende, comtesse souveraine de Forcalquier. Depuis huit siècles, le lion des Sabran flotte sur le village.

Le comte Elzéar de Sabran (1286-1324) a marqué l'histoire locale . Il fut en effet canonisé par l'Église catholique, sous le pape Urbain V, en 1369. Avec sa femme, sainte Delphine, les saints époux vécurent quelques années au château d'Ansouis. L'église du village conserve leur reliques. Tous les ans, les Ansouisiens organisent d'ailleurs un pèlerinage en leur honneur.

Renaissance

Le village est dominé par un beffroi surmonté d’un campanile. Cet ensemble a été élevé après le siège que firent les Ligueurs en 1585 pour reprendre Ansouis, bastion catholique, aux religionnaires qui l’avaient investi. Les belles maisons du centre-ville ainsi que la tour de guet des remparts datent aussi des XVIe et XVIIe siècles. C’est là que se tient tous les jeudis un marché provençal.

Époque moderne

Les Sabran conservèrent avec le titre de baronnie, la seigneurie d'Ansouis du XIIIe siècle jusqu'au début du XVIIe siècle, date à laquelle elle vint à Sextius d'Escallis. Le château fut racheté au XIXe siècle par le duc de Sabran, pair de France.

On cite ce mot poétique de la comtesse de Sabran, veuve à 20 ans, en 1774, de l'amiral de Sabran - son ainé de 50 ans et père de ses deux enfants - à son amant en 1777, le chevalier de Boufflers, chevalier de Malte qui fut gouverneur du Sénégal et l'épousa après une liaison de 20 ans (lettre de la correspondance conservée ds les archives familiales - cf. Claude Frégnac, op.cit., p .113), lui avouant ce qui en lui l'a séduite :

« C'est un certain je ne sais quoi qui met nos deux âmes à l'unisson...car sous cette enveloppe sauvage tu caches l'esprit d'un ange et le coeur d'une femme. »

Sa fille Delphine, que Boufflers avait baptisée « la reine des roses », devait en 1803 aimer Chateaubriand, qui l'a décrite "héritière des longs cheveux de Marguerite de Provence".

En 1818, Charles X fit duc le cousin de Delphine et dernier du nom, Elzéar Zozime (+ Marseille, 1847), comte de Sabran, lieutenant général des armées du Roi en Provence sous la Restauration, depuis 1815 Pair de France héréditaire.

En juillet 1828, son union avec Victorine de Pontevès étant demeurée sans enfants, le roi autorisa la substitution de ses "noms, armes et pairie ducale" à un neveu de son épouse, Marc-Edouard de Pontevès-Bargème, puis en cas de défaillance « de mâle en mâle et par ordre de primogéniture » à son frère jumeau puîné Léonide, qu'il adopta l'un et l'autre en août 1832, d'où le nom actuel de cette famille.

Époque contemporaine

En 1936, le château inhabité et plus ou moins abandonné fut réoccupé par le duc Fouques (+ 1973) et son épouse (+ 1988), amateurs d'art et d'antiquités, qui pendant 40 ans restaurèrent bâtiments et jardins.

Le , le domaine ancestral, propriété indivise depuis 1973, a quitté le patrimoine de la famille de Sabran-Pontevès, par une vente judiciaire ordonnée par le Tribunal de Grande Instance de Paris, à la requête de la seule cohéritière, la duchesse Jacques d'Orléans, née Gersende de Sabran-Pontevès, en litige avec ses trois frères.

Depuis lors, les occupants du château depuis 20 ans, Géraud de Sabran, maire de la commune, et son épouse se sont installés dans une maison familiale du village.

Héraldique

Blason de Ansouis

De gueules au lion d'or[2]

Administration

Listes des maires

Liste des maires successifs depuis 1945
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1959 Marcel Allemand    
1959 1971 Bertin Audibert    
1971 1989 Paul Allemand    
1989 1995 Réné Guyon    
1995 en cours Géraud de Sabran-Pontevès    

Démographie

Modèle:DemogFR

Économie

De nos jours, le tourisme et les vignes sont les deux principaux moteurs du village.

Tourisme

Viticulture

La commune produit des vins AOC côtes-du-luberon. Les vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée peuvent revendiquer, après agrément le label Vin de pays d'Aigues[3]

Vie locale

Chaque dimanche matin se tient dans le village un marché provençal.

Lieux et monuments

Entrée du château.
  • Château, ancienne demeure de la famille de Sabran, (Xe siècle). Forteresse à l'origine , elle fut modifiée aux XIIe et XIIIe en château, puis aux XVe et XIXe siècles. Jardins à la française.
Le château d’Ansouis est l’un des plus beaux du Luberon.

Le corps du bâtiment actuel date du XVIIe. Le château, non occupé, se visite. On peut y admirer la terrasse aux lions, les jardins avec leurs vases du XVIIe, la porte d’entrée ornée de claveaux en bossage.

  • Église paroissiale Saint-Martin (post XIIIe siècle).
  • Remparts
  • Musée de la vigne et du vin.
  • Musée Extraordinaire de Georges Mazoyer.

Vie pratique

  • Médecin, infirmière et kinésithérapeute
  • Presse-tabac, boulangerie
  • Bibliothèque
  • Office de tourisme
  • Crèche
  • Club sportif

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

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Photothèque

Notes et références

  1. Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
  2. Armorial des communes du Vaucluse
  3. Le label Vin de pays d'Aigues concerne les communes suivantes dans le département de Vaucluse : Ansouis, Apt, Auribeau, La Bastide-des-Jourdan, La Bastidonne, Les Beaumettes, Beaumont-de-Pertuis, Bonnieux, Buoux, Cabrières-d'Aigues, Cabrières-d'Avignon, Cadenet, Caseneuve, Castellet, Cavaillon, Cheval-Blanc, Cucuron, Gargas, Gignac, Gordes, Goult, Grambois, L'Isle-sur-la-Sorgue, Joucas, Lacoste, Lagarde-d'Apt, Lagnes, Lauris, Lioux, Lourmarin, Maubec, Ménerbes, Mérindol, Mirabeau, La Motte-d'Aigues, Murs, Oppède, Pertuis, Peypin-d'Aigues, Puget, Puyvert, Robion, Roussillon, Rustrel, Saignon, Saint-Martin-de-Castillon, Saint-Martin-de-la-Brasque, Saint-Pantaléon, Saint-Saturnin-d'Apt, Sannes, Saumane, Sivergues, Les Taillades, La Tour-d'Aigues, Vaugines, Viens, Villars, Villelaure, Vitrolles-en-Luberon.

Bibliographie

  • Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique du département du Vaucluse (Avignon, 1876) ;
  • Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse (Éd. A. Barthélemy, Avignon, 1986);
  • Claude Frégnac, La Provence des châteaux (Hachette-Réalités, 1976, pp. 106 à 113);
  • Michel Racine et Françoise Binet, Ansouis, paradis supendus in Jardins de Provence (Edisud Arpej, coll. l'Art des jardins en France, 1987, pp.88 et 89);
  • Michel Racine Jardins en France - le guide des 750 jardins remarquables (Actes Sud, 1997-1998, pp.392 et 393 );
  • Jérôme Goutier, avec photos de Vincent Motte, La France côté jardins (Éditions France-Loisirs, 1999, pp. 153 à 159).

Liens externes

Modèle:Communes de la Communauté de communes Luberon-Durance Modèle:Communes du Vaucluse Modèle:Parc naturel régional du Luberon