Aller au contenu

Andromède II

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Andromède II
Découverte
Découvreur Sidney van den Bergh
Date de découverte 1972
Autres désignations And II
Données d’observation - Époque J2000.0
Ascension droite 01h 16m 27s
Déclinaison +33° 25′ 42″
Coordonnées galactiques = 128,91 · b = −29,15
Constellation Andromède

Localisation dans la constellation : Andromède

(Voir situation dans la constellation : Andromède)
Autres caractéristiques
Ellipticité 0,3
Magnitude apparente (V) 12,71±0,16
Rougissement (B-V) 0,08
Absorption d’avant-plan (V) 0,25
Type dSph
Échelle de longueur 94,1″±2,0″ (320 pc)
Magnitude absolue (V) -11,8
Module de distance 24,22
Distance environ 700 kpc (∼2,28 millions d'al)
Distance au centre de masse du Groupe local environ 250 kpc (∼815 000 al)
Nombre d’amas globulaires 0
Abondance de fer ([Fe/H]) -1,3

Andromède II est une galaxie naine sphéroïdale qui fait partie de notre Groupe local. Elle fut découverte par Sidney van den Bergh[1] en 1972 en même temps que les galaxies Andromeda I, III et IV lors de l'observation avec des plaques photographiques sur le télescope de Schmidt Samuel-Oschin[2].

Distante de près de 2,3 millions d’années-lumière du système solaire, Andromeda II est située entre la Galaxie d'Andromède et la Galaxie du Triangle et il est difficile de dire de laquelle elle est une satellite.

Observations spectrales

[modifier | modifier le code]

En utilisant le télescope Keck, Côté et al. observèrent en 1999 sept étoiles, dont Andromède II. À partir de ces données, ils calculèrent une vitesse moyenne Vr de -188 ± 3 km/s et une dispersion de vitesse de 9.2 ± 2.6 km/s. Cela engendre un ratio masse / lumière M/Lv de 21+14
−10
unités solaires, impliquant que cette galaxie contient une quanntité significative de matière noire. De plus, en 1999, Côté, Oke, & Cohen utilisèrent le Keck pour la mesure du spectre de 42 géantes rouges. De cela, ils en déduirent une metallicité moyenne de <[Fe/H]> = −1.47 ± 0.19 et une dispersion de 0.35 ± 0.10 dex[3].

En 1999, Da Costa et al. étudièrent le diagramme couleur-magnitude d'Andromède II (And II) et découvrirent que la plupart de ses étoiles avaient des âges compris entre 6 et 9 milliards d'années. Cependant, l'observation des variables RR Lyrae et des étoiles de la branche horizontale bleue démontra l'existence d'un segment de population avec un âge supérieur à 10 milliards d'années. And II différa d'And I en ce qu'elle ne montra pas de gradient radial dans la morphologie de la branche horizontale. De plus, la dispersion en abondance fut nettement plus grande dans And II par rapport à And I. Cela implique que ces deux compagnons sphéroïdaux nains de la galaxie d'Andromède ont eu des histoires d'évolution très différentes. Cela soulève la question de l'existence d'une corrélation entre un gradient radial de la branche horizontale et la dispersion en métallicité entre les galaxies naines sphéroïdales[3].

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. A. W. McConnachie, M. J. Irwin, A. M. N. Ferguson, R. A. Ibata, G. F. Lewis et N. Tanvir, « Distances and metallicities for 17 Local Group galaxies », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 356, no 3,‎ , p. 979–997 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2004.08514.x, Bibcode 2005MNRAS.356..979M, arXiv https://arxiv.org/abs/astro-ph/0410489, lire en ligne)
  2. Sidney van den Bergh, « Search for Faint Companions to M31 », The Astrophysical Journal, vol. 171,‎ , p. L31 (ISSN 0004-637X, DOI 10.1086/180861, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b Sidney van den Bergh, « Updated Information on the Local Group », Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 112,‎ , p. 533 (ISSN 0004-6280, DOI 10.1086/316548, Bibcode 2000PASP..112..529V, arXiv https://arxiv.org/abs/astro-ph/0001040, S2CID 1805423, lire en ligne, consulté le )