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Jean-Jacques Becker

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Jean-Jacques Becker
Jean-Jacques Becker en 2013.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 95 ans)
CourbevoieVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Formation
Activités
Enseignant du secondaire (jusqu'en ), maître-assistant (-), professeur d'université (-), historienVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Membre de
Directeurs de thèse
Distinctions
Œuvres principales
  • L’Opinion publique française et les débuts de la guerre de 1914
  • Histoire politique de la France depuis 1945
  • Histoire des gauches en France

Jean-Jacques Becker est un historien français, né le à Paris. Il est spécialiste d'histoire contemporaine, en particulier de la Première Guerre mondiale et du mouvement ouvrier.

Biographie

Famille

Jean-Jacques Becker est né dans une famille issue de la communauté juive d'Alsace-Lorraine, installée à Paris, de sensibilité politique radicale-socialiste. En , il passa en zone Sud avec ses parents qui s'installèrent à Grenoble (Isère)[1]. Il y poursuivit ses études au lycée Champollion. Il est le frère de l'historienne Annie Kriegel.

Il est le père d'Annette Becker, également historienne.

Engagement militant

Suivant l'engouement de sa famille pour le communisme, il fut membre du Parti communiste (PCF) de 1947 à 1960[2]. Du fait de son appartenance au PCF, il ne participa pas à la guerre d'Algérie et manifesta contre ce que les communistes condamnaient sous le vocable de « guerre coloniale ». Ayant quitté le parti communiste, il continua de s'engager syndicalement en tant que membre du Syndicat national de l'enseignement secondaire (SNES), dont il fut secrétaire de la section du lycée d'Auxerre, puis de celle du lycée Arago à Paris. Il participa activement aux grèves de mai-juin 1968.

Carrière universitaire

Après avoir enseigné dans l'enseignement secondaire (Péronne, Auxerre, Arago - Paris-) jusqu'en 1968, il fut nommé maître-assistant à l'Université de Paris-X Nanterre jusqu'en 1977, maître de conférences à l'Institut d’Études Politiques de Paris, professeur des universités à Clermont-Ferrand de 1977 à 1985 (et doyen de la Faculté des Lettres de 1982 à 1985), puis à Paris-X Nanterre de 1985 à 1994 (et vice-président de l'Université de 1986 à 1989).

Il a soutenu en 1976 sa thèse de doctorat sur L’Opinion publique française et les débuts de la guerre de 1914 préparée sous la direction de Pierre Renouvin. Il a consacré ses travaux à deux grands secteurs historiques, la Grande Guerre et l'histoire politique de la France au XXe siècle, en particulier le mouvement ouvrier et le communisme.

Son travail s'inscrit dans une perspective critique du communisme français, proche de l'école libérale représentée par Annie Kriegel[3].

Il a présidé le jury de l'agrégation d'Histoire en 1990, 1991 et 1992.

Il est aussi président d'honneur du Centre international de recherche de l'Historial de la Grande Guerre de Péronne et lauréat du prix J.F. Mège de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand[4]. Il a succédé à Léo Hamon comme vice-président de la Société d'études jaurésiennes et il en est devenu président d'honneur en 2015.

Il est l'un des initiateurs de la pétition Liberté pour l'histoire et participe au conseil d'administration de l'association homonyme.

Publications

Sur la Guerre, et surtout la Grande Guerre

  • Dictionnaire de la Grande Guerre, Bruxelles, André Versaille éditeur, 2008.
  • L'année 14, Paris, Armand Colin, , 319 p. (ISBN 978-2-200-26253-2, OCLC 300279286).
  • Encyclopédie de la Grande Guerre, codirigé avec Stéphane Audoin-Rouzeau, Paris, Bayard, 2004.
  • La Première Guerre mondiale, Paris, Belin, coll. « Histoire », , 367 p. (ISBN 978-2-7011-3699-8, OCLC 254726505).
  • La Grande Guerre, Paris, PUF, 2004
  • Le Traité de Versailles, Paris, PUF, 2002
  • Clemenceau en trente questions, Paris, Geste éditions, 2001.
  • Clemenceau, l'intraitable, Paris, Liana Levi, 1998
  • L'Europe dans la Grande Guerre, Paris, Belin, 1996, réédité sous le titre La Première Guerre mondiale, 2003.
  • La France, la nation, la guerre (1850-1920), Paris, Sedes, 1995 (en collaboration avec Stéphane Audoin-Rouzeau).
  • Guerres et cultures, 1914-1918, Paris, Armand Colin, 1994, (avec Jay M. Winter, Gerd Krumeich, Annette Becker et Stéphane Audoin-Rouzeau).
  • Les Sociétés européennes et la guerre de 1914-1918, Paris, Paris X-Nanterre, 1990, (codirigé avec Stéphane Audoin-Rouzeau).
  • La France en guerre. La grande mutation, Bruxelles, Complexe, 1988.
  • Les Français dans la Grande Guerre, Paris, R. Laffont, coll. « Hommes et l'histoire », , 317 p. (ISBN 978-2-221-00560-6, OCLC 7330001).
  • 1914, comment les Français sont entrés dans la guerre, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1977.
  • Le Carnet B, les pouvoirs publics et l'antimilitarisme avant la guerre de 1914, Paris, Klincksieck, 1973.
  • 1914, la guerre et le mouvement ouvrier français, avec Annie Kriegel, Paris, Armand Colin, 1964.

Sur l'histoire des forces politiques en France au XXe siècle, sur le mouvement ouvrier et le communisme

  • Histoire des gauches en France, codirigé avec Gilles Candar, Paris, La Découverte, 2004.
  • La France de 1914 à 1940, Paris, PUF, 2005.
  • Histoire politique de la France depuis 1945, Paris, Armand Colin, 2015, 11e éd.
  • Nouvelle histoire de la France contemporaine, tome 19, Crises et alternances, 1974-1995 (avec la collaboration de Pascal Ory), Paris, Le Seuil, 1998, coll. "Points"; nouvelle édition 2000, 2002.
  • Nouvelle histoire de la France contemporaine, tome 12, Victoires et frustrations, 1914-1929, avec Serge Berstein, Paris, Le Seuil, 1990, coll. "Points".
  • Histoire de l'anticommunisme en France, avec Serge Berstein, tome 1 (1917-1940), Paris, Orban, 1987.
  • Le Parti communiste veut-il prendre le pouvoir ? (La stratégie du parti communiste de 1930 à nos jours), Paris, Le Seuil, 1981.

Mémoires

Décoration

Notes et références

  1. Sur la vie de Jean-Jacques Becker pendant la guerre et notamment les mesures prises pour fuir les persécutions, on pourra se reporter à Jacques Semelin, La survie des juifs en France 194à-1944, Paris, 2018, 482 p. Les témoignages de Jean-Jacques Becker et de sa soeur Annie ayant été utilisés par l'auteur.
  2. « Jean-Jacques Becker »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Sophie Cœuré, Le Maitron.fr, sans date
  3. Sophie Cœuré, « BECKER Jean-Jacques », dans Le Maitron, Maitron/Éditions de l'Atelier, (lire en ligne)
  4. « http://gvisy.free.fr/IMG/pdf/Prix_Le_Maitre_de_Saint-Chamant.pdf »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) remise du prix Mège
  5. Décret du 2 mai 2012 portant promotion et nomination

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes