Abbaye du Petit-Lieu
Nom local |
Abbaye du Lieu Abbaye du Lieu-Notre-Dame |
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Diocèse | Diocèse de Genève |
Patronage | Notre-Dame |
Fondation | 1150[1] |
Dissolution | 1538 |
Abbaye-mère | Sainte-Catherine du Mont |
Lignée de | Cîteaux |
Abbayes-filles | Aucune |
Congrégation | Ordre cistercien |
Coordonnées | 46° 18′ 37″ N, 6° 25′ 59″ E[2] |
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Pays | France |
Province | Comté de Savoie |
Région | Rhône-Alpes |
Département | Haute-Savoie |
Commune | Perrignier |
L'abbaye du Petit-Lieu, site aussi du Lieu-Notre-Dame, est une ancienne abbaye cistercienne, située en Haute-Savoie, sur la commune de Perrignier.
Fondée en 1150 en tant que dépendance de Sainte-Catherine du Mont, elle est érigée en abbaye à la fin du Moyen Âge. À la suite de la Réforme calviniste, l'abbaye est tout d'abord pillée puis définitivement fermée en 1538
Situation
L'abbaye est située à environ six cents mètres au nord-est du village de Perrignier, au bord de la ligne de chemin de fer dite « du Tonkin », à moins d'un kilomètre au sud-ouest de la montagne de la Maladière et à environ cinq kilomètres au sud-est du lac Léman[2].
Historique
Fondation
L'abbaye est fondée en 1150[1] par les moniales de Sainte-Catherine du Mont, abbaye située dans une combe du Semnoz, juste au-dessus d'Annecy[3].
Moyen Âge
La fondation reste tout d'abord modeste, gardant un statut de prieuré de la fondation jusqu'à la fin du XIIIe siècle. À ses débuts, le prieuré dépend de l'abbaye d'Aulps, même après son élévation canonique. En 1443, elle passe sous la tutelle de l'abbaye de Tamié, qui conserve la meilleure réputation de toutes les abbayes cisterciennes de Savoie, d'une part, et qui gère directement ou indirectement toutes les communautés cisterciennes féminines de la région, d'autre part[4].
L'abbaye est favorisée par les comtes de Savoie, notamment Amédée VIII et sa femme Marie de Bourgogne. Amédée VIII y effectue d'ailleurs des travaux de réparation[5]. Elle accueille notamment de nombreuses jeunes filles nobles[6]. Cependant, le relâchement de la règle est très sensible dans la deuxième partie du XVe siècle, ce qui vaut les réprimandes de la duchesse Yolande[4].
La fermeture de l'abbaye
L'abbaye est pillée lors de l'occupation du Chablais par les Bernois en 1536[6],[7]. Cependant, les religieuses sont encore en place en [8]. L'abbaye est définitivement fermée par les troupes protestantes en 1538[4].
Après la fermeture
Après le départ des moniales en 1538, les Bernois ont vendu le domaine à une famille de bourgeois protestants de Genève. Le domaine devient la propriété de la famille de La Mare[6].
Après le retour du Chablais à la maison de Savoie, le domaine a été racheté au XVIIe siècle par Ferdinand Bouvier d'Yvoire, alors vice-gouverneur des châteaux des Allinges qui obtient le titre de seigneur de l'abbaye du Petit-lieu. Transformé en exploitation agricole le domaine est resté jusqu'en 1926 dans la famille Bouvier d'Yvoire puis revendu à une nouvelle famille d'agriculteurs[9].
Architecture et description
L'abbaye est aujourd'hui ruinée ; le seul édifice subsistant est l'église, qui a été transformée en habitation ; elle date du XIIe siècle et a été rehaussée au XIIIe siècle[4]. La construction de la ligne du Tonkin a entraîné la démolition du chevet[6].
Filiation et dépendances
L'abbaye du Petit-Lieu est fille de celle de Sainte-Catherine du Mont.
Abbesses connues du Petit-Lieu
Notes et références
Notes
- Claudine de Valence prête serment en tant qu'abbesse longtemps après la dissolution de l'abbaye, et d'ailleurs en l'abbaye-mère de Sainte-Catherine du Mont (Jean Dunant 1915, « L'abbaye du Lieu », p. 259) ; il s'agit sans doute d'une distinction honorifique, ou bien d'une nomination dans l'espoir d'une réinstallation de la communauté à Perrignier.
Références
- (it) Luigi Zanoni, « Lieu-Notre-Dame, le », sur http://www.cistercensi.info/, Certosa di Firenze (consulté le ).
- « Carte IGN 3428 ET » sur Géoportail (consulté le 19 mars 2014).
- Christian Regat 1998, « Les cisterciens en Savoie », p. 4.
- Michèle et Edmond Brocard, Le gothique en Savoie et Haute-Savoie, « Perrignier : l’ancienne abbaye du Lieu », sur http://www.savoie-archives.fr/, Archives départementales de la Savoie (consulté le ).
- Jean-François Gonthier 1881, Chapitre septième, « de 1355 à 1536 », p. 147.
- « L'Abbaye du Petit-Lieu (Perrignier) », sur http://www.lescollinesduleman.fr/, Les collines du Léman (consulté le ).
- Louis Girod, Évian et le Chablais : au fil de l'histoire, Yens-sur-Morges, Éditions Cabédita, , 249 p. (ISBN 9782882950918, lire en ligne), « Le seizième siècle », p. 114-120.
- Jean-François Gonthier 1881, Chapitre huitième, « Invasions bernoises. — Première invasion (1536) », p. 152.
- Mathilde Dumur, « Une abbaye de près de 900 ans en péril », L'Essor savoyard, , p. 19.
- Jean Dunant 1915, « L'abbaye du Lieu », p. 257.
- Jean Dunant 1915, « L'abbaye du Lieu », p. 260.
Voir aussi
Bibliographie
- [Jean-François Gonthier 1881] Jean-François Gonthier, « Les châteaux et la chapelle des Allinges », Mémoires et documents publiés par l’Académie salésienne, vol. 3, (ISSN 1157-0644, lire en ligne)
- [Jean Dunant 1915] Louis-Étienne Piccard (dir.) et Jean Dunant, « Luzernois & Français en Chablais : En 1689 & 1690 », Mémoires et documents publiés par l’Académie Chablaisienne, vol. 28, , p. 257-263 (ISSN 1157-0652, lire en ligne)
- [Henri Tanner 1965] Henri Tanner, « L’abbaye du Lieu, monastère de moniales cisterciennes à Perrignier (Haute-Savoie) : Contribution à son histoire », Mémoires et documents publiés par l’Académie Chablaisienne, vol. 56, (ISSN 1157-0652, présentation en ligne)
- [Christian Regat 1998] Christian Regat, « Les cisterciens en Savoie : Tamié de 1132 à 1701 », Mémoires et documents publiés par l’Académie salésienne, vol. 104, (ISSN 1157-0644, lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
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