Jacques Ramouillet
Nationalité | France |
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Naissance |
, Vannes (France) |
Décès |
(à 75 ans), Agde (France) |
Surnom | Géronimo mais aussi Rassec par ses copains de grimpe |
Disciplines | Alpinisme, escalade mixte, escalade rocheuse |
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Compagnons de cordée | Patrick Cordier, Jacques Collaer |
Ascensions notables | Bustle Tower; Épéna ; Aiguille de Roc- Pilier Cordier-Ramouillet |
Profession | instituteur, guide de haute montagne |
Autres activités | Peintre |
Falaise | 7 |
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Mixte | ED+ |
Jacques Ramouillet, né à Vannes (Morbihan) le et mort le à Agde, est un alpiniste, guide de haute montagne et enseignant français.
Membre du Groupe de haute montagne, il a réalisé plusieurs premières ascensions dans les Alpes françaises mais aussi en Afrique du Nord, notamment dans le massif du Hoggar et au Canada dans les Logan Mountains. Il est coréalisateur de Voyage en face sud, film d'alpinisme qui montre la première ascension en solitaire de la face sud de l'aiguille du Fou.
Biographie
Jacques Ramouillet naît à Vannes le , d'un père peintre en bâtiment et vitrailleur [1]. Il grandit sans ses parents : sa mère décède en 1942 et son père est envoyé au Stalag la même année pour ses activités clandestines[2]. Il étudie au lycée Jules Simon, comme son cousin (leurs grands pères étaient frères) Yves Coppens.
Il passe à 16 ans le concours de l'École normale primaire et découvre l'alpinisme et l'escalade sur les rochers de Bretagne et à Fontainebleau, puis aux Deux Alpes à l'occasion de son premier stage de montagne.
Jacques Ramouillet fuit la guerre d'Algérie, en militant pacifiste de gauche, en se cachant chez des parents. Il est dénoncé, mais échappe aux peines punissant les insoumis. Il est forcé à faire son service militaire où d'insoumissions en refus, il est finalement réformé[3],[4].
Vivant en Algérie de nombreuses années pendant lesquels il est instituteur coopérant, il devient un très bon connaisseur du Sahara algérien. Il commence l'enseignement comme instituteur coopérant[5] en Algérie dès l'indépendance à Teniet-el-Had, El Goléa, Ain Salah[5] et Tamanrasset avant d'être muté à Sochaux en 1972. Il devient ainsi un très bon connaisseur du Sahara algérien[5].
Faisant partie des grands alpinistes de sa génération[5], Jacques Ramouillet pratique l'escalade et l'alpinisme avec Patrick Cordier, Claudio Barbier, Jean-Marc Boivin, Jacques Collaer, Pierre Chapoutot[5] et réalise plusieurs premières. En 1976, il filme Patrick Cordier réalisant la première ascension en solitaire de la face sud de l'aiguille du Fou[5], cette ascension sera le sujet du film Voyage en face sud dont il est co-réalisateur. Cette même année, il devient membre du Groupe de haute montagne[6].Il participe à l'expédition du C.A belge dans les Logan Moutains où il ouvre une voie en 1977 en compagnie de Jacques Collaer[7] Il passe les examens de guide de haute montagne en 1987 à Chamonix[5]. Il exerce alors son activité de guide en France et dans le monde (Pérou, Népal, Jordanie, Oman, Afrique du Nord, Sahara, etc.) en organisant notamment des treks dans le désert du Sahara et au Sultanat d'Oman en hiver[8]
Jacques Ramouillet a publié des articles dans des revues d'alpinisme[9],[10] et a donné des conférences[11],[12],[13]. Il est également peintre[14],[15].
Il prend sa retraite de guide à presque 70 ans[16] et décède le [5] des suites d'une rechute d'un cancer du poumon qu'il combattait depuis 3 ans.
Carrière d'alpiniste
Jacques Ramouillet établit un record de vitesse dans la face nord des Grandes Jorasses avec Jacques Collaer (10 heures)[17][Quand ?].
Il est l'ouvreur de nombreuses voies de très grande difficulté dont :
- La voie du Réveillon, Amguid (Algérie), avec Pierre Chapoutot, Louis Trouche, Michel PompeÏ et Ab-del kader Degdagui, le [18] ;
- Face nord du Mont Tagha (Aïr) , Face Nord , , avec Henri Agresti , V , 5 pitons[19]
- Aiguille de Temet (Arrête N et Face Est), nord du massif de l'Aïr (Niger), avec Henri Agresti le [19] ;
- Premières dans le massif du Djurdjura, Kabylie, avec Michel Pompéï et Henri Agresti[20] ;
- le pilier dit « Des trois pointes » au mont Blanc du Tacul (massif du Mont-Blanc) avec Jacques Collaer et Olivier Challeat en 1973[21] ;ED, 900 m d'escalade.
- la voie Challéat à l'Épéna (massif de la Vanoise), avec Olivier Challéat, Jacques Collaer et Robert Guéry, le [22],[23] ;TD
- la face sud de l'aiguille de Roc (aiguilles de Chamonix, massif du Mont-Blanc) avec Patrick Cordier, les 13 et [24],[25],[26] ;ED à l'époque , aujourd'hui TD+ (guide Vallot -1977)
- Deux premières dans les Aiguilles de Thaltatt (Face SE), dans les monts Akouker, Massif du Djurdjura, Kabylie, Algérie en 1971, ED-[27]
- Une voie sur le pilier sud-est de la pointe Lépiney (aiguilles de Chamonix, massif du Mont-Blanc) avec Patrick Cordier et Jacques Collaer (sans usage de piton), le [28],[24] ; ED
- La première ascension de la face sud-est de la Bustle Tower (2 310 m[29]) dans le cirque des Parois impossibles, dans les monts Logan au Canada, avec Jacques Collaer et Renzo Lorenzi, en 1977[30] ,[31],[32] TD+
- la Voie du pompier, à la pointe Agathe aux Deux-sœurs, dans le Massif du Vercors le avec Olivier Challéat, Jacques Collaer et Robert Guéry , TD+
- Une première à tsacra chico, Cordillère Huayhuash (Pérou), avec Jean Luc Amstutz[réf. souhaitée].
Notes et références
- Archives du mémorial de Caen
- [PDF] Déporté(e)s né(e), domicilié(e), et/ou arrêté(e)s de 1940 à 1944, p. 55 [1]
- Archives privées
- Livret militaire de l'intéressé.
- « Décès de Jacques Ramouillet », sur Site du Groupe de haute montagne,
- Annuaire du GHM en ligne
- Jacques Borlée, De FREYR à l'HIMALAYA, les grandes heures de l'alpinisme belge, Hatier,
- Jean-Pierre Duhard, Parcours en Sahara et au Sahel, , p. 55
- « Critique de livre : alpinisme et compétition », sur masse.fr, (consulté le )
- Jacques Ramouillet, « Encordé avec des solistes - Mémoires picaresques », Cimes, 2003 (publication du GHM)
- « Conférence avec un ancien guide de haute montagne »
- « Patrimoine vivant en valbonnais, programme de l'été du parc national des écrins »
- Mairie de Chantelouve, « Conférence de Jacques Ramouillet », Bulletin municipal, (www.mairie-chantelouve.fr/IMG/docx/programme_hiver_2013-doc3440.docx)
- « De l'huile au collage, en passant par l'aquarelle ou le fusain, tous les lauréats difficilement choisis par le jury », Midi Libre, (lire en ligne)
- Exposition[Laquelle ?] à la municipalité de Sète[Quand ?]
- Bulletin annuel du SNGM[réf. incomplète]
- Jacques Collaer dit lui-même « Nous avons fait les jojo en 10 heures c'était très facile pour nous »
- « Bivouacs silencieux », sur chaps.canalblog.com,
- « Aïr , Montagnes de la soif », La Montagne et Alpinisme n°94/95, , p. 142 (lire en ligne)
- Articles de Jacques Ramouillet dans différentes revues[Lesquelles ?]
- Jacques Ramouillet sur le site angeloelli.it (consulté le 19 octobre 2014)
- Le topo de la Vanoise, Philippe Deslandes et James Merel, 2007 (ISBN 2-9510034-6-3)
- La Meije et moi, acte VII (1re partie) sur le blog de Pierre Chapoutot
- Grande encyclopédie de la montagne, éditions Atlas, Paris, 1977, t. 3 p. 717 (article Patrick Cordier)
- Guide Vallot La chaîne du Mont-Blanc t. 1 Sélection de voies présentées par François Labande, GHM, Arthaud, Paris, 1987 (ISBN 2-7003-0567-1)
- Aiguille de Roc : Pilier Cordier, camptocamp.org
- « ESCALADES DANS LE MASSIF DU DJURDJURA », La montagne & Alpinisme, (lire en ligne)
- Yves Ballu, Les alpinistes, Glénat, 1997 (ISBN 2-7234-2450-2) p. 458
- (en) Bustle Tower sur bivouac.com - Canadian Mountain Encyclopedia
- (en) Bustle Tower Climbing Routes sur bivouac.com - Canadian Mountain Encyclopedia
- (en) « Bustle tower climbing routes » (consulté le )
- (en) Pat Goodman, « Recon: The Cirque of the Unclimbables », American Alpine Journal, 2017