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Cold case à l'ONU

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Cold case à l'ONU

Titre original Cold case Hammarskjöld
Réalisation Mads Brügger
Scénario Mads Brügger
Sociétés de production Associate Directors
The Bertha Foundation
BBC Storyville
RTBF Documentaries
GEO Television
Danmarks Radio
Pays de production Drapeau du Danemark Danemark
Drapeau de la Norvège Norvège
Drapeau de la Suède Suède
Drapeau de la Belgique Belgique
Genre documentaire
Durée 128 minutes
Sortie 2019

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Cold case à l'ONU (Cold case Hammarskjöld) est un film documentaire réalisé par Mads Brügger, sorti en 2019.

Ce film a été un des trois finalistes du Prix LUX 2019 du Parlement européen, en vue de stimuler un débat concernant des valeurs et des problèmes sociaux.

Synopsis

Prévalence du VIH en Afrique en 2021

Le film est une enquête sur l'accident du DC-6 des Nations unies à Ndola ayant entraîné la mort du Secrétaire général de l'ONU Dag Hammarskjöld le en Rhodésie du Nord (actuelle Zambie). Dag Hammarskjöld est un des grands acteurs de la Crise congolaise. Hammarskjöld cherchait à protéger la République démocratique du Congo, nouvellement indépendante, des ingérences de mercenaires blancs recrutés par des sociétés minières pour déstabiliser le pays. Les Casques bleus avaient été envoyés les combattre. En réaction, l'avion d'Hammarskjöld pourrait avoir été abattu par le South African Institute for Maritime Research (SAIMR), une organisation de suprémacistes blancs travaillant dans l'intérêt du régime Apartheid et du Royaume-Uni.

Après avoir recontextualisé la mort tragique de Dag Hammarskjöld, le film s'intéresse aux cliniques médicales mises en places par le SAIMR en Afrique du Sud. Ce réseau de cliniques est accusé d'avoir propagé intentionnellement le VIH/sida dans les populations africaines noires en Afrique australe et en Afrique de l'Est[1].

Fiche technique

Accueil

Le film a reçu un accueil favorable de la critique cinématographique. Il obtientun score moyen de 76 % sur Metacritic[2].

À la suite du Festival du film de Sundance 2019 où le documentaire a été en compétition[3], les médias anglo-saxons ont attaqué la validité du documentaire : « La probabilité qu'ils aient été capables de faire une chose pareille est proche de zéro », commente le docteur sud-africain Salim Abdool Karim, directeur du centre de recherche Caprisa sur le SIDA. Salim Abdool Karim évoque la difficulté à isoler le virus, dans les années 1980-1990[4]. Salim Abdool Karim faisait partie dès 1990 avec son épouse Quarraisha Abdool Karim des équipes en charge de monitorer l'évolution du VIH en Afrique du Sud[5].

Salim Abdool Karim fait abstraction du fait que le VIH est davantage transmissible par voie parentérale (piqure, seringue) que lors d'un rapport hétérosexuel. Lorsqu’un toxicomane séronégatif réutilise la seringue d’un séropositif, la probabilité de transmission du VIH se situe entre 0,7 et 1,1%, alors que le risque de transmission lors d’une relation sexuelle hétérosexuelle entre un individu séronégatif et un partenaire séropositif est autour de 0,1%[6]. Autrement dit, il suffisait de pratiquer des actes médicaux en intraveineuse avec des seringues contaminées pour infecter de nouveaux cas.

Le New York Times a également mis en doute la crédibilité du principal témoin dans le documentaire, Alexander Jones, vétéran du SAIMR[4]. Alexander Jones a depuis fait une déposition officielle auprès de l'ONU[7].

Notes et références

  1. Mads Brügger, « Ex-mercenary Confess to Infecting Africans with HIV-AIDs », Cold Case à l'ONU,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Cold Case Hammarskjöld, Metacritic. Consulté le 13 mai 2020.
  3. Vittoria Scarpa, « Mads Brügger, Réalisateur de Cold Case Hammarskjöld », Cineuropa,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a et b (en) Matt Apuzzo, « Quest to Solve Assassination Mystery Revives an AIDS Conspiracy Theory », New York Times,‎ (lire en ligne)
  5. (en) Salim S. Abdool Karim, « A history of HIV research in South Africa: What’s next? », CAPRISA,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Jacques Pépin, Aux origines du SIDA, Seuil, 2019, p. 207
  7. Mohamed Chande Othman et António Guterres, « Enquête sur les conditions et les circonstances de la mort tragique de Dag Hammarskjöld et des personnes qui l’accompagnaient - Soixante-treizième session », Assemblée générale de l'ONU,‎ , p. 70-74 (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes