Élisabeth Woodville

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Élisabeth Woodville
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Élisabeth Woodville, vers 1471

Titres

Reine d'Angleterre (première fois)


(6 ans, 5 mois et 2 jours)

Prédécesseur Marguerite d'Anjou (1429-1482)
Successeur Anne Neville

Reine d'Angleterre (deuxième fois)


(11 ans, 11 mois et 29 jours)

Biographie
Titulature Reine consort d'Angleterre
Dynastie Maison d'York
Naissance
Grafton Regis, Northamptonshire
Décès (55 ans)
Bermondsey, Londres
Sépulture Chapelle Saint-Georges, Windsor
Père Richard Woodville (1er comte Rivers)
Mère Jacquette de Luxembourg
Conjoint Sir John Grey (1452-1461)
Édouard IV d'Angleterre (1464-1483)
Enfants Thomas Grey, 1er Marquis de Dorset
Richard Grey
Élisabeth d'York, Reine d'Angleterre
Marie d'York
Cécile d'York, Vicomtesse Welles
Édouard V d'Angleterre
Richard de Shrewsbury, 1er Duc d'York
Catherine d'York, Comtesse de Devon
Bridget d'York

Élisabeth Woodville (aussi écrit Wydville, Wydeville ou Widvile, 1437 – 8 juin 1492) était reine consort d’Angleterre par son mariage avec le roi Édouard IV d'Angleterre de 1464 jusqu’à la mort de celui-ci en 1483. Sa famille, au moment de sa naissance, appartenait à l’aristocratie anglaise moyenne, et elle se maria en première noce avec un partisan d'importance mineure de la Maison de Lancastre, Sir John Grey de Groby, qui mourut à la seconde bataille de Saint-Albans, laissant Élisabeth veuve et mère de deux fils. Son second mariage avec Édouard IV fit sensation et fut attribué à sa grande beauté, car elle avait peu de biens et était anglaise, alors que l'entourage du roi cherchait une alliance étrangère. Elle tira profit de ce mariage pour devenir un personnage clé des guerres civiles dynastiques connues maintenant sous le nom de Guerre des Deux-Roses.

On considère son mariage comme la principale cause de la discorde entre Édouard et Richard Neville (16e comte de Warwick), menant finalement au changement de camp de ce dernier au profit du parti des Lancastre. Elle usa en effet de toute son influence pour combler d'honneurs toute sa famille. Son père devint Lord Rivers; elle maria son jeune frère Jean à la duchesse de Norfolk; l'une de ses sœurs au comte d'Arundel et une autre au comte de Pembroke. Élisabeth resta politiquement influente même après que son fils aîné, brièvement proclamé roi sous le nom d'Édouard V d’Angleterre, fut destitué par son beau-frère, Richard III. Elle a aussi joué un rôle important en assurant l’accession au trône d’Henri VII en 1485, ce qui mit fin à la Guerre des Deux-Roses. Néanmoins, après 1485, elle fut forcée de céder sa suprématie à la mère d’Henri, Lady Marguerite Beaufort, et son influence sur les événements. Ces années, ainsi que son départ de la cour pour prendre sa retraire, restent obscures.

Par sa fille Élisabeth d'York, elle est la grand-mère maternelle du roi Henri VIII d'Angleterre et l’arrière-grand-mère du roi Édouard VI d'Angleterre, de la reine Marie Ire d'Angleterre et de la reine Élisabeth Ire d'Angleterre, et enfin l’arrière-arrière-grand-mère de Marie Ire d'Écosse. Elle est ainsi l’ancêtre de chaque monarque anglais depuis Henri VIII, de chaque monarque écossais depuis Jacques V d'Écosse et de chaque monarque britannique depuis Jacques VI d'Écosse et Ier d'Angleterre.

Jeunesse et premier mariage

Élisabeth est née environ en 1437, probablement en octobre à Grafton Regis, Northamptonshire. Elle est la première-née d’un mariage qui n’était pas socialement équilibré et qui a brièvement scandalisé la cour anglaise. Son père, Richard Woodville (1er comte Rivers), était au moment de la naissance de sa fille juste chevalier, et les Woodville, bien qu’une ancienne et respectable famille, étaient plus des chevaliers que des nobles, ainsi qu'une famille de propriétaires terriens de richesse moyenne. Le père de Richard avait fait carrière dans l’armée royale, s’élevant au poste de chambellan du duc Jean de Lancastre ; Richard suivit son père dans l’armée du duc, et rencontra pour la première fois Jacquette de Luxembourg. Celle-ci, fille de Pierre Ier de Luxembourg-Saint-Pol et de Marguerite des Baux, se maria au Duc de Bedford en 1433 à l’âge de 17 ans ; il était nettement plus âgé que Jacquette, sa seconde femme, et en mauvaise santé. Il mourut en 1435, laissant Jacquette sans enfant et riche veuve. Elle aurait dû demander la permission du Roi avant de se remarier ; mais en mars 1437, il fut révélé qu’elle avait secrètement épousé Woodville, qui était bien en dessous de son rang et n'était pas considéré comme un mari approprié pour une dame toujours honorée comme la tante du Roi. Le couple fut condamné à une amende de £1000, mais ce fut annulé en octobre de la même année.

Malgré ce départ de mauvais augure, le couple marié prospéra rapidement, grâce principalement aux relations de Jacquette avec la famille royale. Elle conserva son rang et sa dot de Duchesse de Bedford, cette dernière fournissant initialement entre £7000 et £8000 par an (elle diminuera au fil des années à cause de pertes de territoires en France et l’effondrement des finances royales en Angleterre) ; Richard fut honoré de rangs militaires, dans lesquels il se montra être un soldat compétent. Le couple fut de plus honoré quand Henri VI d'Angleterre épousa Marguerite d'Anjou (1429-1482), dont l’oncle était le beau-frère de Jacquette : les Woodville étaient parmi ceux choisis pour escorter la mariée en Angleterre, et la famille bénéficia de ce double lien avec la famille royale, Richard étant élevé au rang de Baron Rivers en 1448. Leurs enfants ont donc grandi dans le confort matériel et dans un milieu privilégié.

Thomas More soutenait qu’Elisabeth était en fait la même qu'“Isabelle Grey”, une dame d’honneur de Marguerite d’Anjou, Reine d’Henri VI, en 1445; des historiens modernes (tels que A.R. Myers, George Smith, et David Baldwin) ont noté qu’il y a quelques candidates plus probables, y compris Lady Isabella Grey, qui accompagna Marguerite d’Angleterre en France en 1445, ou Elisabeth Grey qui était une mère veuve en 1445.

Aux alentours de 1452, Elisabeth Woodville épousa Sir John Grey de Groby, qui fut tué à la Seconde bataille de Saint Albans en 1461, se battant pour la cause Lancastrienne, ce qui deviendra une source d’ironie puisqu’Edouard IV était le prétendant au trône du parti Yorkiste. Les deux fils d’Elisabeth de par son premier mariage sont Thomas (futur Marquis de Dorset) et Richard Grey. Elisabeth était surnommé « la plus belle femme de l’île de Bretagne » avec « des yeux aux lourdes paupières comme ceux d’un dragon » suggérant que c'était un critère de beauté dans l’Angleterre de la fin du Moyen-Age.

Reine consort

Édouard IV d'Angleterre eut plusieurs maîtresses, la plus célèbre étant Jane Shore, et n’avait pas la réputation d’être fidèle. Son mariage à la veuve Lady Grey fut gardé secret. Bien que la date n’est pas connue avec exactitude, il est traditionnellement dit qu’il a eu lieu (avec seulement la mère de la mariée et deux dames d’honneur) à la maison familiale des Woodwille dans le Northamptonshire, le 1er mai 1464, un tout petit peu plus de trois ans après qu’Edouard ait pris le trône d’Angleterre menant les Yorkistes à la victoire sur les Lancastriens à la Bataille de Towton. Elisabeth fut couronné Reine le jour de l’Ascension, le 26 mai 1465.

Les premières années de son règne, le gouvernement d’Edouard sur l’Angleterre était dépendant d’un petit cercle de partisans, plus particulièrement son cousin, Richard Neville (16e comte de Warwick), surnommé le Faiseur de Rois. Au moment du mariage secret d’Edouard, Warwick négociait une alliance avec la France dans l’espoir de contrecarrer un arrangement similaire en train d’être conclu par son ennemie jurée Marguerite d'Anjou (1429-1482), femme du Roi destitué Henri VI d'Angleterre. Le plan était qu’Edouard épouse une princesse Française, Bonne de Savoie. Quand son mariage avec Elisabeth, qui était une roturière et d’une famille de partisans Lancastriens, fut rendu public, Warwick fut embarrassé et offensé, et sa relation avec Edouard ne s’en remis jamais. Le couple fut aussi mal reçu par le Conseil privé, qui selon Jean de Waurin aurait dit à Edouard avec une grande franchise qu’« il doit savoir qu’elle n’était pas une femme pour un prince tel que lui ».

Avec l’arrivée sur scène de la nouvelle reine arriva un grand nombre de frères et de sœurs qui se marièrent bientôt avec les familles les plus notables d’Angleterre. Les mariages de ses sœurs aux Ducs de Kent, Essex et Pembroke n’ont laissé aucun signe de chagrin, ni celui de sa sœur, Catherine Woodville, au pupille de 11 ans de la reine Henry Stafford (2e duc de Buckingham), bien que le Duc se rangera avec le Duc de Gloucester dans l'opposition aux Woodwille après la mort d’Edouard IV. Le seul mariage qui puisse être considéré comme choquant est celui de son frère de 20 ans John Woodville avec Catherine, Duchesse de Norfolk, fille de Ralph Neville (1er comte de Westmorland), par Joan Beaufort, et veuve de John Mowbray, 2nd Duc de Norfolk. La riche Catherine avait été veuve trois fois et avait la soixantaine.

Les armoiries d’Elisabeth Woodville en tant que reine consort

Quand la famille d’Elisabeth, particulièrement son frère, Anthony Woodville (2e comte Rivers), commença à défier la prééminence de Warwick sur la scène politique, Warwick conspira avec son gendre, George Plantagenet, Duc de Clarence, frère cadet du roi. Un de ses partisans accusa la mère d’Elisabeth, la Duchesse de Bedford, de pratiquer la sorcellerie. Jacquette fut acquittée l’année suivante. Warwick et Clarence ont levé deux fois des révoltes, puis ont fui vers la France. Warwick forma une alliance fragile avec la Reine Lancastrienne Marguerite d’Anjou et restaura son mari Henri VI sur le trône en 1470, mais, l’année suivante, Edouard IV rentra d’exil et vainquit Warwick à la Bataille de Barnet et les Lancastriens à la Bataille de Tewkesbury. Henri VI fut assassiné rapidement après, le 21 mai 1471.

Après cette perte momentanée du pouvoir par son mari, Elisabeth trouva refuge à l’Abbaye de Westminster, où elle donna naissance à un fils, Edouard (futur Édouard V d'Angleterre). Son mariage avec Edouard IV a produit un total de dix enfants, sept filles et trois garçons.

La Reine Elisabeth s’engagea dans des actes de piété chrétienne (pèlerinages, obtenir l’indulgence papale pour ceux qui s’agenouillent et disent l’Angélus trois fois par jour, fondation de la chapelle Saint Erasmus à l’Abbaye de Westminster), ce qui était conforme à ce qui était attendu d’une reine consort médiévale.

Reine Mère

Suivant la mort soudaine d’Édouard IV d'Angleterre, probablement de pneumonie, en avril 1483, Elisabeth devint pour 63 jours Reine Mère puisque son jeune fils Édouard V d'Angleterre devient roi, avec son oncle Richard, Duc de Gloucester (futur Richard III d'Angleterre) en tant que Lord Protecteur. De peur que les Woodville tentent de monopoliser le pouvoir, Richard prit rapidement le contrôle sur le jeune roi et fit arrêter Anthony Woodville (2e comte Rivers) et Richard Grey, respectivement frère et fils de la Reine Elisabeth. Le jeune roi fut transféré à la Tour de Londres en attente de son couronnement. Avec son fils cadet et ses filles, Elisabeth dut encore chercher refuge. Lord Hastings, le tardif principal partisan du roi à Londres, qui soutenait initialement les actes de Richard, fut accusé par Richard ensuite de conspirer avec Elisabeth contre lui. Hastings fut sommairement exécuté. On ne sait pas si un tel complot avait été réellement monté. Richard accusa Elisabeth de complots en vue de l'«assassiner, le détruire complètement ».

Richard monta ensuite seul sur le trône et le 25 juin 1483, fit exécuter le fils d’Elisabeth et son frère au Château de Pontefract, Yorkshire. Dans l’acte du Parlement, le Titulus Regius (1 Ric. III), il déclara que les enfants de son frère aîné avec Elisabeth étaient illégitimes sur la base que son frère avait fait une promesse de mariage antérieure (connue sous le nom de précontrat) d’épouser la veuve Lady Eleanor Butler, un contrat qui rend n’importe quel autre mariage invalide. Une source, l’historien bourguignon Philippe de Commines, disait que Robert Stillington, évêque de Bath et Wells, prétendait avoir célébré la cérémonie de fiançailles entre Edouard et Eleanor. L’acte contenait aussi des accusations de sorcellerie contre Elisabeth, mais ne donnait pas de détails et il n’y eut pas d’autres répercussions. En conséquence, le Duc de Gloucester et Lord Protecteur devint le Roi Richard III d'Angleterre. Le jeune Edouard qui n’était plus roi et son frère Richard, Duc d'York, restèrent dans le Tour de Londres. Ils ne furent plus jamais revus après 1483.

Vie sous Richard III

Elisabeth, maintenant appelée Dame Elisabeth Grey, conspira pour libérer ses fils et restaurer son fils aîné sur le trône. Néanmoins, quand le Duc de Buckingham, un des alliés les plus proches de Richard III d'Angleterre, prit part au complot, il lui dit que les princes ont été assassinés. Elisabeth et Buckingham maintenant alliés avec Lady Margaret Beaufort, épousèrent la cause du fils de Margaret, Henri Tudor, un arrière-arrière-arrière-petit-fils du Roi Édouard III d'Angleterre, l’héritier Lancastriens le plus proche prétendant au trône. Pour renforcer sa prétention au trône et unifier les deux maisons ennemies, Elisabeth et Margaret se mettent d’accord pour qu’Henri épouse la fille aînée d’Édouard IV d'Angleterre et d’Elisabeth, Élisabeth d'York, qui devint l’héritière Yorkiste suite à la mort de ses frères. Henri accepta le plan et en décembre prêta publiquement serment à cet effet dans la cathédrale de Rennes en France. Un mois plus tôt, une révolte en sa faveur, menée par Buckingham, avait été écrasée.

Le premier Parlement de Richard en janvier 1484 dépouilla Elisabeth de toutes ses terres données pendant le règne d’Edouard. Le 1er mars 1484, Elisabeth et ses filles sortirent de leur refuge après que Richard III d'Angleterre ait juré publiquement sous serment que ses filles ne seraient ni blessées ni emprisonnées à la Tour de Londres ou dans une autre prison. Il promit aussi de leur fournir des dots et de les marier à des hommes de haute naissance. La famille retourna à la cour, en apparence réconciliée avec Richard III d'Angleterre. Après la mort de la reine, Anne Neville, en mars 1485, la rumeur disait que le Roi veuf allait épouser sa belle nièce Élisabeth d'York, alors adolescente. Richard nia bien que selon la chronique de Croyland, il aurait été pressé de le faire par les ennemis des Woodville qui avaient peur, entre autres, de devoir retourner les terres qu’ils avaient confisquées aux Woodville.

Vie sous Henri VII

En 1485, Henri Tudor envahit l’Angleterre et vainquit Richard III d'Angleterre à la Bataille de Bosworth. En tant que roi, Henri VII d'Angleterre épousa Élisabeth d'York et fit révoquer le Titulus Regius. Elisabeth Woodville se vit accorder le titre et les honneurs de reine douairière.

Les spécialistes diffèrent sur la raison pour laquelle la Reine Douairière Elisabeth passa les cinq dernières années de sa vie à l’Abbaye de Bermondsey, dans laquelle elle se retire le 12 février 1487. Parmi les biographes modernes, David Baldwin croit qu’Henri VII l’a forcé à se retirer de la cour, alors qu’Arlene Okerlund a des preuves que depuis juillet 1486 elle avait déjà commencé à planifier sa retraite pour vivre une vie religieuse et méditative à l’Abbaye de Bermondsey. D’autres suggèrent que sa retraite était forcée car elle avait été impliquée d’une façon ou d'une autre dans la rébellion Yorkiste de Lambert Simnel en 1487, ou au moins était vue comme une potentielle alliée des rebelles.

A l’Abbaye de Bermondsey, Elisabeth était traitée avec tout le respect dû à une reine douairière, elle vécut une vie royale et reçut une pension de £400 ainsi que des cadeaux d’Henri VII. Elle était présente à la naissance de sa petite-fille, Marguerite Tudor, au Palace de Westminster, le 28 novembre 1489, et à la naissance de son petit-fils, le futur Henri VIII d'Angleterre au Palace de Greenwich le 28 juin 1491. Sa fille, la Reine Elisabeth, lui rendait visite à l’occasion à Bermondsey, bien qu’une de ses filles, Cécile d’York, la visitait plus souvent.

Henri VII d'Angleterre envisagea brièvement de faire épouser sa belle-mère au Roi Jacques III d'Écosse, quand la femme de Jacques, Marguerite de Danemark, mourut en 1486. Néanmoins, Jacques fut tué dans une bataille en 1488, rendant les plans d’Henri sans intérêt.

Elisabeth mourut à l’Abbaye de Bermondsey le 8 juin 1492. A l’exception de la Reine, qui attendait la naissance de son quatrième enfant et Cécile d’York, ses filles assistèrent aux funérailles au Château de Windsor : Anne d’York (la future Lady Anne Howard), Catherine d’York (la future Comtesse de Devon) et Bridget d’York (sœur au prieuré de Dartford). Elisabeth Woodville voulut une cérémonie simple. Des récits de ses funérailles le 12 juin 1492 suggèrent qu’au moins une source « estimait clairement que les funérailles d’une reine auraient dû être plus splendides » et qu’« Henri VII n’avait pas jugé bon d’arranger un enterrement plus royal pour sa belle-mère », malgré le fait que la simplicité était le souhait de la reine. Elisabeth fut enterrée à la Chapelle de Saint George au Château de Windsor avec son mari le Roi Édouard IV d'Angleterre.

En littérature

L'amour d'Edouard pour Elisabeth est célébré dans le sonnet 75 de l'Astrophel et Stella de Philip Sidney (écrit en 1586, première publication en 1591). Elle est un personnage dans Henry VI Part 3 (écrit en 1592) de Shakespeare et Richard III (Shakespeare) (écrit approxivativement en 1592).

Elisabeth apparaît aussi dans:

  • Dickon (1929) par Marjorie Bowen, qui peint Elisabeth comme une conspiratrice au cœur des diverses conspirations contre Richard III.
  • La Fille du Temps (1951), le mystère classique de Josephine Tey, qui montre Elisabeth moins mauvaise qu’égoïste et ambitieuse pour sa famille.
  • The King’s Grey Mare (1972) par Rosemary Hawley Jarman, une biographie romancée d’Elisabeth qui intègre quelques thèmes surnaturels, au milieu de la sinistre légende de Mélusine, dont la famille d’Elisabeth prétend descendre, et où la mère d’Elisabeth a des liens historiques avec la sorcellerie et le culte du diable.
  • The Sunne in Splendour (1982) par Sharon Kay Penman, une recherche biographique méticuleuse sur Richard III.
  • Lady of the Roses (2008) par Sandra Worth, une autre représentation d'Elisabeth Woodville, moins sympathique.
  • A Secret Alchemy (2009) par Emma Darwin.
  • The White Queen (2009) par Philippa Gregory, qui emprunte les éléments surnaturels du roman The King's Grey Mare de Rosemary Hawley Jarman. Elisabeth apparaît aussi dans la série de romans de Gregory Cousins' War.

Descendance

Avec Sir John Grey

  • Thomas Grey, Comte de Huntingdon, Marquis de Dorset et Lord Ferrers de Grosby (1453 - 20 septembre 1501), qui épousa en premier Anne Holland, qui mourra jeune sans enfants. Il épousa en second lieu le 18 juillet 1474, Cécile Bonville, suo jure Baronne Harington et Bonville, avec qui il eut quatorze enfants. La "reine de neuf jours" Lady Jeanne Grey est une descendante directe de cette lignée.
  • Richard Grey (1457 - 25 juin 1483)

Avec Édouard IV d'Angleterre

  • Élisabeth d'York (11 février 1466 - 11 février 1503), Reine consort d'Angleterre et mère du futur Henri VIII d'Angleterre
  • Marie d'York (11 août 1467 - 23 mai 1482)
  • Cécile d'York (20 mars 1469 - 24 août 1507), Vicomtesse Welles
  • Édouard V d'Angleterre (2 novembre 1470 - 1483)
  • Marguerite d'York (10 avril 1472 - 11 décembre 1472)
  • Richard de Shrewsbury (17 août 1473 - 1483), 1er Duc d'York, Duc de Norfolk et Comte de Norfolk
  • Anne d'York (2 novembre 1475 - 23 novembre 1511), Lady Howard
  • George Plantagenêt (mars 1477 - mars 1479), 1er Duc de Bedford
  • Catherine d'York (14 août 1479 - 15 novembre 1527), Comtesse de Devon
  • Bridget d'York (10 novembre 1480 - 1517), nonne au prieuré de Dartford, Kent

A l'écran

Film

Télévision

  • An Age of Kings (1960): Elisabeth est jouée par Jane Wenham.
  • Wars of the Roses (1965): Elisabeth est jouée par Susan Engel
  • The Third Part of Henry the Sixth and The Tragedy of Richard III (1983): Elisabeth est jouée par Rowena Cooper
  • The White Queen (2013): Elisabeth est jouée par Rebecca Ferguson

Référence

(en) http://en.wikipedia.org/wiki/Elizabeth_Woodville

Voir aussi