Wilhelmine Schröder-Devrient
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière de la Sainte-Trinité de Dresde (d) |
Nom dans la langue maternelle |
Wilhelmine Henriette Friederike Marie Schröder-Devrient |
Nationalité | |
Activités | |
Père |
Ernst Friedrich Ludwig Schröder (d) |
Mère |
Sophie Schröder (en) |
Fratrie |
Wilhelm Smets (d) |
Conjoints |
Tessiture | |
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Genre artistique |
Wilhelmine Schröder-Devrient, née à Hambourg le [1] et morte à Cobourg le [1], est une cantatrice allemande.
Biographie
Fille du baryton Friedrich Schröder (1744-1816) et de l'actrice Sophie Schröder née Burger (1781-1868), Wilhelmine Schröder fait ses premières apparitions à Vienne en 1820[1] dans des rôles tragiques. Elle se produit ensuite à l'Opéra de Vienne en Pamina dans La Flûte enchantée[1] de Mozart. Puis elle donne des représentations à Prague et à Dresde, et acquiert soudainement une renommée éclatante par son interprétation de Fidelio, de Beethoven.
Après avoir épousé l'acteur Karl August Devrient, elle est engagée en 1823 à Dresde. Se produisant à Paris en 1829 et 1830, ses interprétations dans Oberon et Euryanthe de Weber, Fidelio de Beethoven, et Don Giovanni de Mozart, soulèvent l'enthousiasme du public. Le à Londres, elle chante Fidelio de Beethoven, à Covent Garden, elle a été couverte d'applaudissements. Elle a joué et chanté avec une âme et une chaleur entraînante [2].
Elle fait l'admiration de Richard Wagner[3] qui écrit pour elle le rôle travesti d'Adriano dans Rienzi[3], celui de Senta dans le Vaisseau fantôme[3] et celui de Venus dans Tannhaüser[3]. Elle crée les trois respectivement en 1842, 1843 et 1845[1].
Mémoires
On a douteusement attribué à Wilhelmine Schröder-Devrient un livre de souvenirs érotiques, traduit (pour le 1er tome) par Guillaume Apollinaire et Blaise Cendrars, souvent publié sous le titre de Les Mémoires d'une chanteuse allemande (Memoiren einer Sängerin) : des deux volumes publiés en allemand, elle pourrait peut-être être l'auteur du premier, assez policé, mais probablement pas du deuxième, beaucoup plus salace et paru plus longtemps après sa mort. Apollinaire, dans l'introduction à sa traduction, met en doute les deux hypothèses et pense soit à des écrits apocryphes remaniant quelques éléments biographiques de la cantatrice, soit aux mémoires d'une autre cantatrice inconnue[4].
Références
- Marc Honegger, Dictionnaire de la musique : Tome 2, Les Hommes et leurs œuvres. L-Z, Paris, Bordas, , 1232 p. (ISBN 2-04-010726-6), p. 1011
- Archives de la famille Dumangin. Journal de voyage de Théophile Dumangin (1810 -1871)
- Dictionnaire de la musique : sous la direction de Marc Vignal, Paris, Larousse, , 1516 p. (ISBN 978-2-03-586059-0), p. 1266
- Edition mise en ligne sur le Projet Gutenberg