Tetrapollinia caerulescens

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Tetrapollinia caerulescens
Description de cette image, également commentée ci-après
inflorescence de Tetrapollinia caerulescens
Classification
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Ordre Gentianales
Famille Gentianaceae
Genre Tetrapollinia

Espèce

Tetrapollinia caerulescens
(Aubl.) Maguire & B.M. Boom, 1989

Classification APG III (2009)

"Représentation graphique de la classification phylogénétique"
Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Astéridées
Clade Lamiidées
Ordre Gentianales
Famille Gentianaceae
Tribu Helieae

Synonymes

selon tropicos :

  • Helia caerulescens (Aubl.) Kuntze
  • Irlbachia caerulescens (Aubl.) Griseb.
  • Irlbachia coerulescens (Aubl.) Griseb.
  • Lisianthius caerulescens Aubl. - Basionyme
  • Lisianthius parvifolius Desr.[1]

selon le GBIF :

  • Helia caerulescens (Aubl.) Kuntze
  • Helia coerulescens (Aubl.) Kuntze
  • Irlbachia caerulescens (Aubl.) Griseb.
  • Irlbachia coerulescens (Aubl.) Griseb.
  • Lisianthius caerulescens Aubl.
  • Lisianthus caerulescens Aubl. - Basionyme
  • Lisianthus parvifolius Desr., 1792
  • Lisyanthus caerulescens Aubl., 1775[2]

Tetrapollinia caerulescens est une espèce de plante herbacées du nord-ouest de l'Amérique du Sud, appartenant à la famille des Gentianaceae.


Description[modifier | modifier le code]

Tetrapollinia caerulescens est une herbacée annuelle non ramifiée (parfois avec des inflorescences ramifiées), atteignant jusqu'à 60 cm de haut.

Les tiges et branches cylindriques à quadrangulaires à 4 ailes étroites, atteignent jusqu'à 0,3 cm de diamètre, avec des entrenœuds longs de 1 à 6,8 cm.

Les feuilles sont sessiles, disposées uniformément le long de la tige. Le limbe membraneux, est de forme linéaire, rarement ovale (les feuilles inférieures sont plus ovales), à base atténuée, à marges plates, à apex aigu, et mesurant (0,3-)1-2,5(-3,3) x 0,1-0,3 cm.

L'inflorescence compte 1-10 fleurs, avec des bractées et bracteoles en forme d'aiguille, mesurant 1-3 x 0,5-1 mm, et des pédicelles longs de 1,5-2,5 mm.

Le fleurs sont dressées à horizontales (rarement nodales). Le calice mesurant 2-6 x 3-4 mm, est de couleur vert pâle à vert, avec des lobes de forme étroitement triangulaires à triangulaires, souvent évasés, à marge légèrement hyaline, à apex aigu, et mesurant 1,5-5 x 1-2 mm. La corolle est de couleur blanche, bleu clair à bleu foncé, rose clair à mauve à violet foncé ou brunâtre, à base blanchâtre, à l'intérieur du tube blanc ou rayé bleu/blanc dans les fleurs bleu sombre. Ces fleurs ont la forme d'entonnoir long de (5-)11-15(-25) mm pour 3-7 mm de large à l'embouchure, avec des lobes triangulaires à étroitement triangulaires, rarement ovales à étroitement ovales, à apex aigu, et mesurant 2-10 x 1-2,5 mm. Les étamines ne dépasse pas l'embouchure de la corolle. Les filets sont longs de 4,5-8(-12) mm, avec des anthères droites ou légèrement coudées, de couleur blanche, parfois jaune-brun tumultueux, de forme oblongues, longues de 0,5-3,3 mm (devenant droites après l'anthèse ?). L'exine du pollen est réticulé avec de grandes épines. Le pistil est long de 5-21 mm, avec les ovaires mesurant 1-5 x 0,8-3 mm, le style long de 2-11 mm, et le lobe du stigmate linéaire (moins souvent ovale) mesurant 1,5-4,5 mm.

Les fruit sont dressé à noueux, de couleur verte à brune, de couleur ovoïde, et mesurant 3-9 x 2-5 mm. Les graines sont brunes, et atteignant 0,3-0,4 mm de diamètre[3].

Répartition[modifier | modifier le code]

On rencontre Tetrapollinia caerulescens du Venezuela au Paraguay en passant par les Guyanes, le Brésil], le Pérou, et la Bolivie[3].

Écologie[modifier | modifier le code]

Tetrapollinia caerulescens fleurit et fructifie toute l'année souvent dans des zones humides, sur sable blanc ou dans les savanes argileuses, plus rarement sur des argiles gris foncé à noires (loameux), ou dans le lit de cours d'eau, à 10-1 550 m d'altitude[3],[4],[5].

Tetrapollinia caerulescens a été étudié sous divers aspects :

Usages[modifier | modifier le code]

Aucun usage n'a été recensé.

Protologue[modifier | modifier le code]

Lisianthius caerulescens Aubl. (= Tetrapollinia caerulescens (Aubl.) Maguire & B.M. Boom) par Aublet (1775) :
Planche 82. Lisianthius_caerulescens - On a groſſi une portion de la tige & les fleurs: la plante entière eſt de grandeur naturelle. - 1. Portion de tige groſſie. - 2. Calice vu en deſſous. - 3. Calice vu en deſſus. - 4. Fleur épanouie. - 5. Corolle ouverte. Étamines. - 6. Tube de corolle coupe. Diſque. Ovaire. Style. Stigmate. - 7. Étamine. - 8. Capſule. - 9. Capſule coupée en travers. [17]
échantillon type de Lisianthus caerulescens Aubl. (= Tetrapollinia caerulescens (Aubl.) Maguire & B.M. Boom) collecté par Aublet en Guyane

En 1775, le botaniste Aublet a décrit cette plante pour la première fois sous le nom de Lisianthus caerulescens, et en a proposé le protologue suivant[17] :

« 4. LISYANTHUS (cæruleſcens) caule quadrangulari, marginato, foliis lanceolatis ; laciniis corollæ acutis. (TABULA 82.)

Planta annua. Radix fibroſa, tenuis. Caulis pedalis, tetragonus; angulis acutis, alatis, membranaceis. Folia ſeſſilia, anguſto-lanceolata, acuta, glabra, glauca, integerrima. Flores terminales, in ramulo dichotomo inſidentes. Calix ; perianthium monophyllum, in quinque partes profundè ſectum. Corolla ſubcærulea ; limbus quinquefidus ; laciniis ovatis, oblongis, acutis. Stamina ; filamenta quinque, inaquælia, quorum unum abortivum.

Habitat in pratis humidis Guianæ versus Courou.


LA LISYANTHE bleuâtre. (Planche 82.)

Cette plante diffère de la précédente par ſes tiges moins hautes, à quatre angles, bordées d'un petit feuillet membraneux ; par ſes feuilles plus étroites ; par le calice de la fleur qui eſt plus profondément découpé ; par ſa corolle bleuâtre dont les lobes ſont aigus ; par ſes étamines dont une eſt ordinairement très courte & avortée.

[...]

Cette eſpèce croît dans les ſavanes marécageuſes, ſur la route de Courou.

Ces deux plantes ſont fort amères, & elles approchent, par la ſaveur qu'elles laiſſent dans la bouche, de celle de la petite centaurée. »

— Fusée-Aublet, 1775.







Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en-US) « Tetrapollinia caerulescens (Aubl.) Maguire & B.M. Boom - synonyms », Tropicos, Saint Louis, Missouri, Missouri Botanical Garden (consulté le )
  2. (fr + en) Référence GBIF : Tetrapollinia caerulescens
  3. a b et c (en) L. Struwe, J. Allogio, L. Cobb, J .R. Grant, M.J. Jansen-Jacobs, M. Kinkade, K.B. Lepis, H. Maas-van de Kamer, P.J.M. Maas et M.I. Palmer, Flora of the Guianas : Fasc. 30. Gentianaceae, Kew, S. Mota de Oliveira. Royal Botanic Garden, coll. « Series A: Phanerogams », , 131  (ISBN 978-1-84246-507-3)
  4. (en) Isa Lucia de Morais Resende, Lázaro José Chaves et José Ângelo Rizzo, « Floristic and phytosociological analysis of palm swamps in the central part of the Brazilian savanna », Acta Botanica Brasilica, SciELO Brasil,‎ (DOI 10.1590/S0102-33062013000100020, lire en ligne)
  5. (en) Valdnéa Casagrande Dalvi, « Morphoanatomy of Schultesia pachyphylla (Gentianaceae): a discordant pattern in the genus », Botany, vol. 91, no 12,‎ (DOI 10.1139/cjb-2013-0077, lire en ligne)
  6. (en) Maria Fernanda Calió, Katherine B. Lepis, José Rubens Pirani et Lena Struwe, « Phylogeny of Helieae (Gentianaceae): Resolving taxonomic chaos in a Neotropical clade », Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 106,‎ , p. 192-208 (DOI 10.1016/j.ympev.2016.09.013)
  7. Maria Fernanda Calió, José Rubens Pirani et Lena Struwe, « Morphology-based phylogeny and revision of Prepusa and Senaea (Gentianaceae: Helieae) — rare endemics from eastern Brazil », Kew Bulletin, vol. 63, no 2,‎ , p. 169–191 (DOI 10.1007/s12225-008-9030-1, S2CID 1771844, lire en ligne)
  8. (en) Katherine R. Gould et Lena Struwe, « Phylogeny and Evolution of Symbolanthus and Wurdackanthus (Gentianaceae-Helieae) in the Guayana Highlands and Andes, Based on Ribosomal 5S-NTS Sequences », Annals of the Missouri Botanical Garden, vol. 91, no 3,‎ , p. 438-446 (lire en ligne)
  9. Lena Struwe, Victor A. Albert, Fernanda M. Calió, Cynthia Frasier, Katherine B. Lepis, Katherine G. Mathews et Jason R. Grant, « Evolutionary patterns in neotropical Helieae (Gentianaceae): evidence from morphology, chloroplast and nuclear DNA sequences », Taxon, vol. 58, no 2,‎ , p. 479-499 (DOI 10.1002/tax.582013, lire en ligne)
  10. (en) Lena Struwe, Paul J. M. Maas et Victor A. Albert, « ARIPUANA CULLMANIORUM, A NEW GENUS AND SPECIES OF GENTIANACEAE FROM WHITE SANDS OF SOUTHEASTERN AMAZONAS, BRAZIL », Harvard Papers in Botany, vol. 2, no 2,‎ , p. 235-253 (lire en ligne)
  11. (en) Katherine Burke Lepis et Lena Struwe, Evolution and systematics of Chelonanthus (Gentianaceae), New Brunswick, New Jersey, The State University of New Jersey, School of Graduate Studies , , 24 p. (lire en ligne)
  12. (en) Lena Struwe et Victor A. Albert, Gentianaceae: Systematics and Natural History, Cambridge, Cambridge University Press, (ISBN 9780511541865, DOI 10.1080/10635150490522322)
  13. (en) Renata Maria Strozi Alves Meira, Aristéa Alves Azevedo et Valdnéa Casagrande Dalvi, « Are stem nectaries common in Gentianaceae Juss.? », Acta Botanica Brasilica,‎ (DOI 10.1590/0102-33062016abb0404, lire en ligne)
  14. (en) Valdnéa Casagrande Dalvi, Renata Maria Strozi Alves Meira et Aristéa Alves Azevedo, « Extrafloral nectaries in neotropical Gentianaceae: Occurrence, distribution patterns, and anatomical characterization† », American Journal of Botany, vol. 100, no 9,‎ , p. 1779-1789 (DOI 10.3732/ajb.1300130)
  15. (en) Hian Carlos Ferreira de Sousa, Jéssica da Conceição Santos, Vania Gonçalves-Esteves et Cláudia Barbieri Ferreira Mendonça, « Taxonomic significance of pollen morphology in the tribe Helieae (Gentianaceae) from the Atlantic Forest, Brazil », Palynology, vol. 43, no 4,‎ , p. 539–550 (DOI 10.1080/01916122.2018.1496364)
  16. (en) Halbritter, H., Ulrich, S., Grímsson, F., Weber, M., Zetter, R., Hesse, M. et Frosch-Radivo, A., Ornamentation. Illustrated Pollen Terminology, , 295-378 p. (lire en ligne)
  17. a et b Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume II, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, (lire en ligne), p. 207-209

Références taxinomiques[modifier | modifier le code]

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