Site de hauteur du Chastel (Taintrux)
Site de hauteur du Chastel | |
Vue du site de hauteur du Chastel à Taintrux depuis Vanémont | |
Localisation | |
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Pays | France |
Région | Lorraine |
Département | Vosges |
Coordonnées | 48° 15′ 01″ nord, 6° 54′ 10″ est |
Altitude | 657 m |
Superficie | 2 ha |
Histoire | |
Époque | La Tène D1 |
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Le site de hauteur du Chastel (ou du Chazeté, ou encore du Chasté[1]) est un site archéologique situé à Taintrux, au nord-est du département des Vosges (Lorraine). Il fait partie d'un ensemble de sites fortifiés du bassin déodatien[2].
Description du site
Ce site est un plateau de hauteur de 2 hectares, qui culmine à 657 mètres d’altitude, et est fortifié à l’aide d’un rempart de contour[3]. Ce rempart, d’une hauteur conservée comprise entre 1 et 3 mètres et d’une largeur de 3 à 5 mètres, est constitué d’une butte de terre où se mêlent des blocs de grès[4]. Le site est fouillé au cours du XIXe siècle et une meule plate dite « à va-et-vient » est certainement retrouvée[5]. Il pourrait s’agir d’une meule en rhyolite datée de la fin du second âge du fer et taillée aux Fossottes à La Salle. D'autres fouilles archéologiques vont être réalisées en 1975 et 1979, et permettront de découvrir deux bassins taillés dans le socle rocheux en grès, ainsi que des tessons de céramiques attribués à la fin du second âge du fer et plus précisément datés de la Tène D1. À cela s’ajoute la découverte d’une monnaie gauloise, un potin au sanglier. Une pièce en bois est également retrouvée et datée de 10 de notre ère[3]. Les structures remarquées sur ce plateau sont rares, mis à part le rempart, l’entrée en chicane et les deux bassins. Le premier bassin fait 3 mètres de côté par 1,40 mètre de profondeur et le second 3,70 mètres de côté par 1,90 mètre de profondeur[6].
Découvertes
En 2000 des fragments de meules rotatives ont été découverts sur le plateau sous une souche d’arbre. En 2004, la découverte de tessons dans une souche d’arbre a déclenché une opération archéologique de sauvetage[7]. Cette opération a permis de trouver plus de 950 tessons de céramique qui ont été étudiés et attribués au second âge du fer[8]. En 2008, un catillus, la meule tournante d’un moulin rotatif, a été découvert dans une souche sur le plateau. Cette partie supérieure d’un moulin laténien est réalisée en rhyolite, qui provient très certainement du site archéologique des Fossottes à La Salle. Le mobilier découvert sur ce site a été déposé au musée Pierre-Noël de Saint-Dié-des-Vosges.
Notes et références
- Nicolas-François Gravier, Histoire de la ville épiscopale et de l’arrondissement de Saint-Dié, 1836, 400 p.
- L. Scholtus, « Histoire de la recherche archéologique des sites fortifiés dans le bassin de Saint-Dié-des-Vosges », Archimède. Archéologie et histoire ancienne, numéro 3, , p. 8-19 (lire en ligne)
- Stefan Fichtl, La ville celtique, Les oppida de 150 av. J.-C. à 15 ap. J.-C., éditions Errance, Paris, 2005 (deuxième édition corrigée et augmentée), 238 p.
- Matthieu Michler et Michel Provost (dir.), Carte archéologique de la Gaule, les Vosges 88, Maison des sciences de l'homme, Paris, 2004, 426 p.
- Alban Fournier et Victor Franck, Les Vosges du Donon au Ballon d’Alsace, 1901, 680 p.
- Yves Burnand, « Informations archéologiques, Circonscriptions des Antiquités Historiques, Lorraine, Taintrux », dans Gallia, tome 38, fasc. 2, 1980, 543 p.
- Pierre-Marie David, « Le Chazeté ou Chastel de Taintrux - La redécouverte d'un site archéologique ? », Rencontres Transvosgiennes - 2011 - Actes de la XIXe journée d'études transvosgiennes, Le Donon, 24 octobre 2009
- Martine Aubry-Voirin, Le Chastel 2004, Étude céramologique, 2004, 8p.
Voir aussi
Bibliographie
- Martine Voirin, « Les céramiques du Chazeté », Mémoire des Vosges, no 12, Archéologies, 2006, p. 14-17
- Pierre Fetet et Jean-Jacques Gaffiot, « Fouille verticale au Chazeté », Mémoire des Vosges, no 12, Archéologies, 2006, p. 13-14
- Jean-Claude Fombaron, « Les découvertes du Chazeté dans l'histoire de la Société philomatique vosgienne, 1875-2005 », Mémoire des Vosges, no 12, Archéologies, p. 11-12