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Simon Ier de Lorraine

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Simon Ier de Lorraine[1], dit le grois, né vers 1096, mort le 13 ou , duc de Lorraine de 1115 à 1139 et marchis[2]. Il est le fils du Thierry II, duc de Lorraine, et d'Edwige de Formbach ou de Gertrude de Flandre.

Filiation

Il y a eu un doute sur la mère de Simon ; longtemps considéré comme le fils d'Hedwige de Formbach, certains généalogistes[Qui ?] l'ont plutôt considéré comme le fils de Gertrude de Flandre. Mais l'analyse des parentés montre bien qu'il est fils d'Hedwige de Formbach.

Les raisons qui ont conduit à douter qu'il soit fils d'Hedwige :

  • Galbert de Bruges, dans son ouvrage Meurtre de Charles le Bon, signale que Gertrude est devenue duchesse d'Alsace et a eu pour fils Simon et Gérard,
  • Simon le demande aux chanoines de la cathédrale de Toul « de prier pour le repos de son âme et pour ses prédécesseurs, notamment son père Thierry et sa mère Gertrude ».

La confusion viendrait du fait qu'à cette époque on nommait frère indifféremment son frère et son beau-frère ; Simon dans une charte destinée aux chanoines de Saint-Dié signale son frère Lothaire, roi des Romains, indication reprise par Henri évêque de Toul dans un acte de 1134 (Cartulaire de Belval)[3], mais cette confusion existe également entre mère et belle-mère. D'autre part, les auteurs flamands sont mal renseignés sur la maison de Lorraine et plusieurs attribuent le comté d'Alsace à Thierry II, alors qu'il n'en a jamais été comte ou duc.

En fait, tout tient sur la filiation de l'épouse de Simon Ier. Au XIIe siècle, la Sächsische Weltchronik (de) précise que Simon, duc de Lorraine, épousa « la fille de sa belle-mère qu'elle avait eu de son premier mari le comte Henri »[4]. Le premier mari d'Hedwige de Formach était le comte Gebhard de Supplinbourg, tandis que celui de Gertrude de Flandre était le comte Henri III de Louvain. Gertrude est donc la belle-mère de Simon Ier, lequel ne peut être que fils de Thierry II et d'Hedwige de Formach :

Gebhard
de Supplinbourg
 
Hedwige de Formbach
 
Thierry II
duc de Lorraine
 
Gertrude de Flandre
 
Henri III
comte de Louvain
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Lothaire III
empereur
 
Simon Ier
duc de Lorraine
 
 
 
 
 
Adélaïde
de Louvain
 
 
 
 
 
 
 
 

Biographie

Il succède à son père en 1115 et accompagne l'empereur Henri V en 1122 à la Diète de Worms, qui met fin à la Querelle des Investitures.

À l'intérieur du duché, il entre en conflit avec Étienne de Bar, évêque de Metz et Adalbéron de Montreuil, archevêque de Trèves, tous deux alliés du comte de Bar. L'archevêque l'excommunie une première fois à la suite d'une querelle avec les chanoines de la collégiale de Saint-Dié. Il est accusé de percevoir des taxes trop importantes sur les terres et en particulier sur celle de Coincourt ; l'intervention du pape ne fait pas changer l'attitude de Simon. Il est donc excommunié par l'archevêque de Trèves mais le pape Innocent II lève l'excommunication.

Sceau équestre du duc Simon Ier de Lorraine

Il est ensuite en querelle avec les abbesses de Remiremont : Simon a fait construire un château sur les terres de l'abbaye sans l'autorisation des abbesses. Saint Bernard dont il est l'ami intervient par courrier auprès de l'épouse de Simon. Il détruit la forteresse mais usurpe des terres appartenant à l'abbaye. Le pape demande aux évêques de Toul et de Metz de défendre l'abbaye ; il excommunie Simon et jette l'interdit sur le duché.

En guerre contre l'archevêque de Trèves, et aidé par le duc de Bavière et le comte de Salm, il s'empare de plusieurs forteresses de l'archevêque. Lothaire lui vient secondairement en aide et il ravage les terres de l'archevêque. Adalberon l'excommunie et jette l'interdit sur ses états.

Il fonde plusieurs abbayes dont celle de Sturzelbronn en 1135 où il sera inhumé une seconde fois, après l'avoir été à Saint-Dié. En effet lors de son décès, son entourage ignore que Simon a été excommunié par le pape le , et son corps est déposé dans l'église de la collégiale de Saint-Dié, mais celle-ci est frappée d'interdit. On le transporte donc à Sturzelbronn où la cérémonie se déroule le . L'interdit ne sera levé que 4 ans plus tard par le pape Luce II (bulle du ). Il épouse en 1112 ou 1113 Adélaïde de Louvain, fille d'Henri III de Louvain et de Gertrude de Flandre, laquelle est la belle-mère de Simon[4].

Adélaïde est inhumée dans l'ancienne église de l'abbaye Notre-Dame de L'Étanche qui fut détruite lors de la guerre de Trente Ans.

Simon Ier et son épouse (XVIIe s.) Le nom et l'origine de la duchesse sont erronés.

Ils ont comme enfants :

Selon certains auteurs, il serait aussi le père de :

  • Pétronille, mariée à Arnould III de Berghes-Saint-Winocq, châtelain d'Ardres. Pétronille est dite fille de Marguerite de Hennin-Liétard[6]… ce qui simplifie guère la question matrimoniale de Simon 1er
  • Matthias
  • Baudouin Ier, seigneur de Hénin-Liétard, marié à Isabeau de Hainaut, auteurs de la Maison d'Alsace-Hénin-Liétard. Baudouin, comme Pétronille sa sœur, est dit fils de Marguerite de Hennin-Liétard[6].
  • Vauthier de Haute Lorraine, Seigneur de Gerbéviller[7]

Sources

Liens externes

Notes et références

  1. Généalogie de Simon sur le site Medieval Lands
  2. La lorraine est une marche entre les royaumes de France, d'Allemagne et de Bourgogne.
  3. Georges Poull, La Maison ducale de Lorraine, Nancy, Presses universitaires de Nancy, , 575 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-86480-517-0), p. 28.
  4. a et b Généalogie d'Adélaïde de Louvain sur le site Medieval Lands
  5. Simon I duc de Lorraine, page Wikipédia en anglais.
  6. a et b François-Alexandre de La Chenaye-Aubert, Dictionnaire de la Noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la Chronologie des familles nobles de France, l'explication de leurs armes, & l'état des grandes Terres du Royaume aujourd'hui possédées à titre de Principautés, Duchés, Marquisats, Comtés, Vicomtés, Baronnies, &c, soit par création, par héritages, alliances, donations, substitutions, mutations, achats ou autrement., t. 1, Paris, La veuve Duchesne, , 2e éd., 834 p., p. 202
  7. Histoire de la Lorraine selon Dom Calmet, tome 2, pages xxxiii et xxxiv