Sernin Laffont

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Sernin Laffont
Sernin Laffont

Naissance
Audressein (Ariège)
Décès (à 70 ans)
Riquewihr (Haut-Rhin)
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Colonel
Années de service 17921822
Distinctions Officier de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis

Sernin Laffont, né le à Audressein (Ariège), mort le à Riquewihr (Haut-Rhin), est un colonel français de la Révolution et de l’Empire.

États de service[modifier | modifier le code]

Il entre en service le , comme grenadier dans le 3e bataillon de volontaires de l'Ariège, et il devient caporal le suivant, puis sergent le . Il fait avec bravoure les guerres de 1792 à l’an III, à l’armée des Pyrénées orientales, et il se distingue le à l’affaire de Torcy, où il est blessé de deux coups de feu, dont un à la tête et l’autre à la main gauche. Sa conduite lors de cette journée lui vaut le grade de sous-lieutenant, qui lui est conféré le .

De l’an IV à l’an IX, il sert aux armées d’Italie, d’Helvétie et du Rhin, avant d’être embarqué dans la flottille de Boulogne. Le , il se fait remarquer à la prise de la redoute de Luciestieg, dans les Grisons, où il monte le premier à l’assaut et contribue grandement par sa bravoure, à en chasser l’ennemi.

Il est nommé lieutenant le , et il est employé de l’an XI à l’an XIII au camp de Saint-Omer, où il est fait chevalier de la Légion d’honneur le . De l’an XIV à 1807, il prend une part active aux campagnes de la Grande Armée au sein de la 2e division du 4e corps, et il reçoit son brevet de capitaine le . Le , il est blessé d’un coup de feu dans les reins, à l’affaire de Lomiten, et en 1808, il tient garnison à Bayreuth, avant de participer à la campagne d’Allemagne en 1809.

Le , au combat de Thann, il est blessé au bras gauche. Le suivant, près de Ratisbonne l’ennemi occupe une position avec deux régiments et deux pièces de canon, et malgré plusieurs attaques, nos troupes n’ont pu les débusquer. Alors à la tête du 3e bataillon du 57e régiment d’infanterie, il reçoit l’ordre de marcher à son tour, et par l’ardeur et l’élan qu’il sait imprimer à ses hommes, il se rend en un instant maitre de la position vivement disputée et qui est enlevée à la baïonnette.

En 1812, il prend part à la campagne de Russie, et il se couvre de gloire le , à la bataille de la Moskova, où à la tête de sa compagnie de grenadiers, il enlève et conserve une position qu’un de nos bataillon avait été forcé d’évacuer quelques instants auparavant. Cette action lui vaut le grade de chef de bataillon le suivant. Le , à la bataille de Viazma, il culbute l’ennemi en présence du vice-roi d’Italie, et reprend cinq pièces de canons aux Russes.

En 1813, il assiste à toutes les affaires qui ont lieu durant la campagne de Saxe, et il est élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur le . Le suivant à la bataille de Kulm, à la tête du 1er bataillon du régiment qu’il commandait alors, il arrête la marche de l’avant-garde ennemie et protège la retraite de l’armée. La conduite distinguée qu’il tient lors de cette affaire, le fait remarquer par les généraux sous les ordres desquels il sert, et lors de la grande revue du suivant, ils le présentent à l’Empereur, qui le nomme colonel du régiment qu’il sert depuis 20 ans, et dans lequel il est arrivé comme simple grenadier.

Prisonnier de guerre le , lors de la capitulation de Dresde, il est de retour en France le , et maintenu à la tête de son régiment, devenu 53e de ligne à la réorganisation du suivant. Il est fait chevalier de Saint-Louis le .

Lors des Cent-Jours, il fait partie du corps d’observation du Rhin, commandé par le général Rapp, et il se distingue à la tête de son régiment le , dans une sortie en avant de Strasbourg, en repoussant à plusieurs reprises, les charges d’une cavalerie très nombreuse. Il combat avec sa valeur et son sang froid habituels, et fait éprouver des pertes considérables à l’ennemi.

Il est mis en non activité le , et il est admis à la retraite le .

Il est mort le , à Riquewihr.

Sources[modifier | modifier le code]

  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 2, Bureau de l’administration, , 344 p. (lire en ligne), p. 272.
  • « Cote LH/1434/35 », base Léonore, ministère français de la Culture
  • G. Dumont, Bataillons de volontaires nationaux (cadres et historiques), Paris, Charles Lavauzelle, , 494 p. (lire en ligne), p. 39.