Saison 2003 de Sébastien Loeb en sport automobile

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Première saison complète de Sébastien Loeb en championnat du monde des rallyes, 2003 est également l'année de la titularisation de l'alsacien au sein de la structure Citroën Sport. Ses coéquipiers ne sont ni plus ni moins que les anciens champions du monde de la discipline Carlos Sainz et Colin McRae. Avec trois victoires et sept podiums, il terminera deuxième du championnat, abandonnant le titre à Petter Solberg sur consignes d'équipe au cours de l'ultime manche du calendrier. Il remportera quelques semaines plus tard la Course des Champions pour la première fois de sa carrière face au double champion du monde Marcus Grönholm.

Championnat du monde des rallyes

L'année 2003 marque l'officialisation de l'engagement de Citroën Sport au championnat constructeur WRC, et constitue par voie de conséquence la première saison complète en mondial pour la marque aux chevrons. Bien décidée à contester la suprématie de l'écurie sœur Peugeot et à jouer au moins l'un des titres mis en jeux à terme, l'équipe française se donne les moyens de ses ambitions en recrutant deux anciens champions du monde dans ses rangs, Colin McRae et Carlos Sainz, tous deux déjà coéquipiers chez Ford en 2002[1],[2],[3]. Fort de ses résultats prometteurs acquis la saison passée, avec une première victoire mondiale, Sébastien Loeb poursuit son engagement avec la marque qui l'a découvert et se voit offrir une titularisation à plein temps sur la troisième Xsara. L'objectif initial pour l'alsacien est alors de s'appuyer sur l'expérience de ses prestigieux aînés pour parfaire son apprentissage et rentrer peu à peu dans le cercle des Top pilotes.

71e Rallye Automobile Monte-Carlo

Le coup d'envoi de la saison est donné, comme c'est la tradition, dans le cadre du rallye Monte-Carlo, épreuve que Loeb avait remportée l'année précédente pour sa première participation en catégorie reine avant d'être déclassé à la suite d’une mauvaise interprétation du règlement par Citroën. Parti sur un rythme prudent, le français accroche la quatrième place du général au terme des deux premières spéciales mais compte déjà près d'une minute de retard sur le champion du monde en titre Marcus Grönholm, auteur d'un choix de pneus optimal. L'alsacien signe son premier temps scratch dès le chrono suivant, reprenant une quinzaine de secondes au scandinave, avant de se hisser en deuxième position à la suite d'une faute de pilotage de Colin McRae et d'une pénalité de retard infligée au jeune norvégien Petter Solberg. Le quadruple vainqueur de l'épreuve Tommi Mäkinen abandonne quant à lui sur sortie de route après avoir perdu le contrôle de sa Subaru Impreza dans une zone verglacée. Loeb enlève finalement les deux derniers temps scratchs de la première étape et réduit son retard sur Grönholm à vingt secondes[4]. La première spéciale de la deuxième journée est annulée pour des raisons de sécurité, mais le français poursuit sa série en signant à nouveau le meilleur temps dans le secteur suivant et reprend huit secondes supplémentaires au finlandais. C'est finalement dans la neuvième spéciale, Les 4 Chemins - Sigale longue d'une trentaine de kilomètres, que le tournant du rallye a lieu. Dans un virage serré à gauche recouvert de glace, Marcus Grönholm percute un monticule rocheux avec sa Peugeot 206 WRC et se retrouve contraint à l'abandon. Désormais en tête avec une marge confortable de plus d'une minute sur son coéquipier Colin McRae, Sébastien Loeb assure son pilotage lors des quatre spéciales de la dernière étape pour décrocher officiellement sa première victoire dans le plus prestigieux rallye du championnat du monde[5],[6],[7],[8]. Avec la troisième place de Carlos Sainz, remportée à l'arraché sur Markko Märtin pour à peine trois secondes dans le dernier chrono, Citroën réalise un triplé historique dans la principauté, le premier depuis Lancia en 1989 et le premier pour une marque française depuis les Alpine-Renault de 1973.

Étape Jour E.S. Heure Nom Distance Clas. Spé. Temps Vit. Moy. Clas.
Étape 1 24 jan SS1 7:48 Prunières - Embrun 1 28,36 km 5e 18:21.6 92,7 km/h 5e
SS2 9:21 Selonnet - Bréziers 1 22,52 km 5e 16:41.5 81,0 km/h 4e
SS3 11:24 Prunières - Embrun 2 28,36 km 1er 17:54.5 95,0 km/h 4e
SS4 12:57 Selonnet - Bréziers 2 22,52 km 4e 15:48.1 85,5 km/h 2e
SS5 14:30 Plan de Vitrolles - Faye 1 47,27 km 1er 28:54.9 98,1 km/h 2e
SS6 17:09 Plan de Vitrolles - Faye 2 47,27 km 1er 30:04.7 94,3 km/h 2e
Étape 2 25 jan SS7 8:33 Les 4 Chemins - Sigale 1 32,11 km Spéciale annulée 2e
SS8 9:31 St Antonin - Tourette du Château 1 25,15 km 1er 18:08.0 83,2 km/h 2e
SS9 13:19 Les 4 Chemins - Sigale 2 32,11 km 1er 24:59.3 77,1 km/h 1er
SS10 14:17 St Antonin - Tourette du Château 2 25,15 km 5e 18:01.4 83,7 km/h 1er
Étape 3 26 jan SS11 9:15 Sospel - Turini - La Bollène 1 32,58 km 2e 25:33.6 76,5 km/h 1er
SS12 10:08 Lantosque - Lucéram 1 19,52 km 7e 14:59.2 78,1 km/h 1er
SS13 12:35 Sospel - Turini - La Bollène 2 32,58 km 10e 25:33.2 76,5 km/h 1er
SS14 13:28 Lantosque - Lucéram 2 19,52 km 7e 14:11.4 82,5 km/h 1er

52nd Uddeholm Swedish Rally

Désormais leader du classement mondial pour la première fois de sa carrière, c'est avec le handicape d'ouvrir la route pour ses adversaires que Sébastien Loeb prend part au rallye de Suède, seule épreuve neige de la saison et chasse gardée des pilotes scandinaves sur laquelle aucun latin n'a réussi à s'imposer en plus de cinquante ans d'Histoire. Le terrain est très spécifique, mais Citroën pense avoir suffisamment appris de l'édition 2002 pour espérer un niveau de performance satisfaisant[9]. L'alsacien impressionne en signant d'entrée le premier temps scratch de la manche suédoise avant de sombrer en dix-huitième position au soir de la première étape, victime de sa position de balayeur et des grandes quantités de neige sur les spéciales qui empêchent ses clous de mordre la glace[10],[11]. Le lendemain, Loeb parvient à remonter à la quinzième place dès le premier chrono avant d'être coupé dans son élan dans Fredriksberg où l'accident du finlandais Harri Rovanperä, alors quatrième, lui impose un temps forfaitaire désavantageux. Il enchaîne alors trois chronos consécutifs dans le trio de tête pour finalement revenir en dixième position avant la troisième et dernière étape[12]. Auteur du deuxième meilleur temps dans le premier secteur de cette dernière journée, il gagne une place supplémentaire en dépassant le belge Freddy Loix, malgré la perte de temps conséquente occasionnée par l'accident de Janne Tuohino, et peut désormais viser un classement dans les points[13],[14]. C'est finalement lors de l'ultime spéciale que le français pourra achever son périple nordique de manière convaincante avec le troisième temps, suffisant pour reprendre coup sur coup Carlos Sainz et Toni Gardemeister, et hériter de la septième place du général. Les deux points qu'il récolte lui permettent de conserver la tête du classement mondial, juste devant son coéquipier Colin McRae[15],[16],[17],[18].

Étape Jour E.S. Heure Nom Distance Clas. Spé. Temps Vit. Moy. Clas.
Étape 1 7 fév SS1 8:35 Sagen 1 14,17 km 1er 7:25.6 114,5 km/h 1er
SS2 9:27 Rammen 1 23,16 km 16e 12:30.8 111,0 km/h 6e
SS3 11:55 Granberget 1 43,69 km 22e 22:52.6 114,6 km/h 18e
SS4 14:28 Malta 11,25 km 14e 5:51.5 115,2 km/h 18e
SS5 15:25 Brunnberg 31,66 km Spéciale annulée 18e
SS6 16:26 Hagfors Sprint 1 1,86 km 38e 2:11.7 50,8 km/h 18e
Étape 2 8 fév SS7 8:18 Granberget 2 43,69 km 10e 21:48.9 120,2 km/h 15e
SS8 11:24 Fredriksberg 18,14 km 12e 11:05.2 98,2 km/h 13e
SS9 12:07 Lejen 25,04 km 3e 12:05.3 124,3 km/h 12e
SS10 14:37 Vargåsen 32,43 km 3e 18:14.5 106,7 km/h 11e
SS11 15:35 Torntorp 19,21 km 2e 10:14.6 112,5 km/h 10e
SS12 16:40 Hagfors Sprint 2 1,86 km 12e 1:59.8 55,9 km/h 10e
Étape 3 9 fév SS13 8:35 Sagen 2 14,17 km 2e 7:19.5 116,1 km/h 10e
SS14 9:27 Rammen 2 23,16 km 9e 12:00.2 115,8 km/h 10e
SS15 11:14 Hara 11,91 km 7e 6:01.4 118,6 km/h 9e
SS16 12:12 Brunnberg 2 31,66 km 3e 15:15.5 124,5 km/h 9e
SS17 14:35 Hagfors 39,85 km 3e 19:45.7 121,0 km/h 7e

4th Rally of Turkey

Première épreuve sur terre de la saison, le rallye de Turquie fait son entrée pour la toute première fois au calendrier mondial. Mais l'inauguration a bien failli ne jamais avoir lieu, menacée un temps d'une annulation pure et simple en raison du contexte de l'époque en Irak, pays voisin limitrophe[19]. Sur une surface qu'il ne maîtrise pas encore parfaitement et contraint une nouvelle fois à ouvrir la route lors de la première étape, Sébastien Loeb parvient à accrocher la neuvième place au terme de la troisième spéciale. Mais sur la liaison devant conduire l'équipage franco-monégasque au départ du prochain secteur chronométré, Silyon, Daniel Elena s'embrouille dans ses cartes de navigation et les deux hommes se trompent de route pour finalement tomber en panne d'essence[20],[21]. L'équipe Citroën pourra malgré tout fêter sa première victoire sur terre à l'issue de la manche turque grâce au succès de Carlos Sainz qui égale ainsi le record de Colin McRae du plus grand nombre de rallyes remportés en championnat du monde[22].

Étape Jour E.S. Heure Nom Distance Clas. Spé. Temps Vit. Moy. Clas.
Étape 1 27 fév SS1 19:00 Efes Pilsen SSS 1,55 km 7e 1:12.8 76,6 km/h 7e
28 fév SS2 9:01 Simena 1 2,73 km 18e 1:58.1 83,2 km/h 16e
SS3 9:39 Phaselis 1 16,42 km 9e 12:46.4 77,1 km/h 9e
SS4 10:27 Silyon 1 29,87 km Abandon
SS5 13:45 Perge 1 14,91 km
SS6 14:48 Silyon 2 29,87 km
Étape 2 1 mar SS7 7:11 Olympos 1 20,44 km
SS8 7:54 Kumluca 1 28,92 km
SS9 11:02 Phaselis 2 15,49 km
SS10 11:55 Myra 1 24,01 km
SS11 12:58 Kemer 1 20,30 km
SS12 15:01 Olympos 2 20,44 km
SS13 15:44 Kumluca 2 28,92 km
Étape 3 2 mar SS14 8:01 Simena 2 2,73 km
SS15 8:49 Myra 2 24,01 km
SS16 9:32 Arykanda 12,00 km
SS17 13:00 Perge 2 24,97 km
SS18 14:13 Kemer 2 20,30 km

33rd Propecia Rally New Zealand

Sébastien Loeb découvre ensuite pour la première fois de sa carrière les pistes roulantes du rallye de Nouvelle-Zélande. Parti sur un rythme prudent, il pointe en septième position à l'issue de la première boucle, mais devant ses deux coéquipiers. Lors des deuxièmes passages, il termine chaque spéciale dans les cinq meilleurs temps, suffisant pour s'emparer de la sixième place au détriment de Tommi Mäkinen. Devant lui, un trio de pilotes scandinaves est solidement installé en tête, au premier rang desquels le double vainqueur de l'épreuve Marcus Grönholm, auteur de sept temps scratchs sur les neuf au programme et qualifié d'intouchable par les médias[23]. L'alsacien réitère la même stratégie dans la deuxième étape, restant prudent dans les premiers passages pour corriger ses notes puis haussant son rythme par la suite. Il gagne deux places au terme de la quatorzième spéciale Ararua, profitant respectivement de la casse moteur de l'estonien Markko Märtin et de la sortie de route du pilote Peugeot Harri Rovanperä[24]. Désormais quatrième du rallye avec plus de trois minutes d'avance sur son poursuivant direct Freddy Loix, il défendra sa position tout au long de la dernière journée, accrochant le Top 5 dans la quasi-totalité des spéciales restantes. Arrivé premier des pilotes Citroën, sa rapidité d'adaptation sur un terrain qu'il découvre impressionne[25],[26].

Étape Jour E.S. Heure Nom Distance Clas. Spé. Temps Vit. Moy. Clas.
Étape 1 11 avr SS1 9:43 Batley 1 19,82 km 11e 11:09.8 106,5 km/h 11e
SS2 10:11 Waipu Gorge 1 11,24 km 11e 6:50.8 98,5 km/h 10e
SS3 10:34 Brooks 1 16,03 km 4e 9:53.8 97,2 km/h 9e
SS4 11:47 New Cassidy 21,64 km 7e 12:24.9 104,6 km/h 8e
SS5 13:00 Paparoa Station 1 11,64 km 7e 6:24.8 108,9 km/h 7e
SS6 14:36 Batley 2 19,82 km 5e 10:41.4 111,2 km/h 7e
SS7 15:04 Waipu Gorge 2 11,24 km 4e 6:38.7 101,5 km/h 7e
SS8 15:27 Brooks 2 16,03 km 4e 9:31.7 100,9 km/h 7e
SS9 15:55 Paparoa Station 2 11,64 km 5e 6:15.8 111,5 km/h 6e
Étape 2 12 avr SS10 8:43 Parahi - Ararua 59,00 km 5e 33:54.4 104,4 km/h 6e
SS11 11:31 Mititat Finish 20,15 km 6e 10:21.7 116,7 km/h 6e
SS12 12:09 Takatoka 10,15 km 6e 5:14.6 116,1 km/h 6e
SS13 13:32 Parahi 25,10 km 4e 12:52.3 117,0 km/h 6e
SS14 14:05 Ararua 31,75 km 3e 19:20.7 98,5 km/h 4e
SS15 19:00 Manukau Super 1 2,10 km 18e 1:44.8 72,1 km/h 4e
SS16 19:30 Manukau Super 2 2,10 km 12e 1:47.2 70,5 km/h 4e
Étape 3 13 avr SS17 8:23 Te Akau South Revers 27,60 km 4e 16:08.1 102,6 km/h 4e
SS18 9:06 Te Akau North 32,37 km 15e 18:52.9 102,9 km/h 4e
SS19 11:19 Ridge - Campbell 1 16,45 km 5e 9:05.3 108,6 km/h 4e
SS20 11:47 Ridge - Campbell 2 16,45 km 4e 8:53.2 111,1 km/h 4e
SS21 12:40 Fyfe 1 10,60 km 3e 5:47.5 109,8 km/h 4e
SS22 13:10 Fyfe 2 10,60 km 4e 5:42.2 111,5 km/h 4e

23º YPF Rally Argentina

Le championnat du monde poursuit sa tournée dans l'hémisphère Sud avec le rallye d'Argentine, troisième épreuve inédite consécutive pour le jeune français. Ses seules références avant le départ correspondent aux reconnaissances qu'il a effectuées sur place en 2002, mais le caractère très varié des spéciales lui font craindre une prise de notes compliquée du fait de son manque d'expérience[27]. Parti sur un rythme toujours prudent, Loeb oscille entre la sixième et la huitième place du général durant la majeure partie de la première étape. C'est au terme de la neuvième spéciale, dont il signe le deuxième temps, qu'il parvient à accrocher la troisième position, aidé en cela par les ennuis rencontrés par ses adversaires. Son coéquipier Colin McRae est en effet victime d'un incendie à bord de sa Xsara quand Marcus Grönholm lâche près de deux minutes à cause de problèmes de différentiels. À la lutte pour défendre son rang face à Markko Märtin et Harri Rovanperä, l'alsacien perd finalement plus de vingt secondes dans Villa Albertina - Ischilin et se voit distancer par les deux pilotes nordiques[28]. La deuxième étape commence de manière mouvementée avec l'annulation de la première spéciale et un temps forfaitaire imposé sur la suivante, la faute à un nombre de spectateurs jugé trop important. Loeb rétrograde à nouveau d'une place, repris par Grönholm qui enchaîne les scratchs, avant de signer trois bons chronos consécutifs lui permettant de récupérer la cinquième position de Rovanperä. C'est finalement dans la dernière spéciale de cette deuxième journée que s'achève la première participation du français en Argentine, contraint à l'abandon à la suite d'une sortie de route[29],[30].

Étape Jour E.S. Heure Nom Distance Clas. Spé. Temps Vit. Moy. Clas.
Étape 1 8 mai SS1 19:35 Complejo Pro-Racing (Lane A) 3,02 km 15e 2:17.7 79,0 km/h 14e
SS2 19:40 Complejo Pro-Racing (Lane B) 3,02 km 12e 2:14.7 80,7 km/h 14e
9 mai SS3 8:50 El Reposo - Los Sauces 1 10,03 km 6e 5:49.7 103,3 km/h 9e
SS4 9:17 Canada de Rio Pinto - Villa Albertina 1 10,91 km 7e 7:53.1 103,3 km/h 7e
SS5 9:39 Villa Albertina - Ischilin 1 15,17 km 7e 9:02.4 100,7 km/h 7e
SS6 10:11 Museo Fader - Ongamira 1 18,49 km 9e 10:25.7 106,4 km/h 8e
SS7 12:02 La Falda - Villa Giardino 1 9,37 km 2e 6:27.6 87,0 km/h 7e
SS8 12:30 La Cumbre - Agua de Oro 1 21,70 km 6e 18:57.7 68,7 km/h 6e
SS9 13:20 Ascochinga - La Cumbre 1 28,83 km 2e 19:07.6 90,4 km/h 3e
SS10 15:32 El Reposo - Los Sauces 2 10,03 km 4e 5:43.9 105,0 km/h 4e
SS11 15:59 Canada de Rio Pinto - Villa Albertina 2 10,91 km 5e 7:44.9 84,5 km/h 3e
SS12 16:21 Villa Albertina - Ischilin 2 15,17 km 10e 9:08.9 99,5 km/h 5e
SS13 16:53 Museo Fader - Ongamira 2 18,49 km 7e 9:57.5 111,4 km/h 5e
Étape 2 10 mai SS14 8:50 Capilla del Monte - San Marcos Sierra 1 23,02 km Spéciale annulée 5e
SS15 9:23 San Marcos Sierra - Charbonier 9,61 km 1er 6:33.7 87,9 km/h 5e
SS16 10:14 San Marcos Sierra - Cuchi Corral 1 22,57 km 8e 13:35.5 99,6 km/h 6e
SS17 11:58 Cosquin - Villa Allende 19,19 km 3e 13:20.1 86,3 km/h 6e
SS18 13:08 Carlos Paz - Cabalango 14,81 km 3e 10:09.5 87,5 km/h 5e
SS19 13:36 Tanti - Cosquin 9,50 km 4e 5:54.0 96,6 km/h 5e
SS20 15:34 Capilla del Monte - San Marcos Sierra 2 23,02 km Abandon
Étape 3 11 mai SS21 8:30 Capilla del Monte - San Marcos Sierra 3 23,02 km
SS22 9:00 San Marcos Sierra - Cuchi Corral 2 22,57 km
SS23 10:32 La Falda - Villa Giardino 2 9,37 km
SS24 11:00 La Cumbre - Agua de Oro 2 21,70 km
SS25 11:50 Ascochinga - La Cumbre 2 28,83 km

50th Acropolis Rally

Le rallye de l'Acropole est l'épreuve sur terre que Sébastien connaît le mieux, au regard de ses deux participations au cours des deux années précédentes et de sa première victoire en mondial junior sur cette surface, qu'il signa en terre hellène en 2001. Mais c'est également la manche la plus cassante du championnat et la plus éprouvante pour la mécanique. Avant le coup d'envoi, l'alsacien ne cache pas sa satisfaction concernant l'amélioration du comportement de la Xsara sur terre et se fixe comme objectif de parvenir à suivre le rythme imposé par ses deux coéquipiers, vainqueurs de huit des neuf dernières éditions de l'Acropole[31],[32]. Mais il n'en aura pas l'opportunité. Lâché par le moteur de sa voiture dès la toute première spéciale, il est contraint à l'abandon, le troisième en six rallyes[33].

Étape Jour E.S. Heure Nom Distance Clas. Spé. Temps Vit. Moy. Clas.
Étape 1 6 juin SS1 8:18 Pavliani 1 24,45 km Abandon
SS2 9:07 Stromi 1 14,61 km
SS3 10:10 Eleftherohori 18,67 km
SS4 12:18 Rengini 1 11,84 km
SS5 12:46 Elatia - Zeli 1 34,68 km
SS6 15:37 Pavliani 2 24,45 km
SS7 16:26 Stromi 2 14,61 km
SS8 18:01 SSS Lilea - Parnassos 1 2,43 km
Étape 2 7 juin SS9 6:56 Mendenitsa 17,34 km
SS10 8:21 Bauxites 1 23,45 km
SS11 9:44 Drosohori 1 17,76 km
SS12 12:17 Rengini 2 11,84 km
SS13 12:45 Elatia - Zeli 2 34,68 km
SS14 16:03 Bauxites 2 23,45 km
SS15 17:26 Drosogori 2 17,76 km
SS16 18:18 SSS Lilea - Parnassos 2 2,43 km
Étape 3 8 juin SS17 9:28 Dikastro 1 18,40 km
SS18 10:06 New Tarzan 1 20,65 km
SS19 11:04 Agios Stefanos 1 13,47 km
SS20 13:32 Dikastro 2 18,40 km
SS21 14:10 New Tarzan 2 20,65 km
SS22 15:08 Agios Stefanos 2 13,47 km

31st Cyprus Rally

Pour sa première saison complète, Loeb poursuit son apprentissage avec la découverte du rallye de Chypre, présent au calendrier depuis 2000 et réputé aussi éprouvant et cassant que son voisin hellénique. Le français abandonne d'emblée plus de cinquante secondes sur les pilotes de tête dans les deux premières spéciales. Les seconds passages de l'après-midi sont l'occasion pour lui de corriger ses notes et d'améliorer ses chronos de manière significative. Il réalise ainsi le deuxième temps de la spéciale de clôture de la première étape, à moins de deux secondes du scratchman Marcus Grönholm, suffisant pour s'emparer de la cinquième place du général, devant ses deux coéquipiers[34]. La journée du lendemain est marquée par une hécatombe dans le clan Peugeot qui occupait jusque là trois des quatre premières places. Grönholm est tout d'abord victime de la casse de son arbre de transmission, avant que Gilles Panizzi ne se retrouve à l'arrêt à cause d'une surchauffe moteur. Sébastien Loeb hérite ainsi de la troisième place mais accuse un retard conséquent de plus d'une minute sur le leader Petter Solberg. Désireux de préserver son premier podium sur terre en championnat du monde, il choisit dès lors de caler son rythme sur celui de Colin McRae, son poursuivant direct, et pointe quasi systématiquement dans les quatre meilleurs temps de chaque spéciale[35]. À deux secteurs de l'arrivée, le dernier pilote d'usine Peugeot encore en course, Harri Rovanperä, connaît de sérieux problèmes de transmission alors qu'il est deuxième du général. Loeb entrevoit une opportunité de gagner une place supplémentaire et décide de hausser son rythme, mais il échouera dans sa quête pour moins de trois secondes. Il décroche néanmoins le premier podium sur terre de sa carrière[36]. À la mi-saison, le pilote alsacien dépasse ainsi les objectifs qui lui étaient fixés par son employeur, lequel annonce une prolongation de deux ans de son contrat avec la marque en tant que titulaire d'usine. Mais la nouvelle réglementation, unanimement critiquée, du championnat WRC que la FIA entend mettre en application dès 2004, stipule entre autres que le troisième volant des équipes officielles doit être réservé à un pilote n'ayant jamais remporté de podium au cours des deux saisons précédentes. Pour l'écurie Citroën, cela impliquera nécessairement de devoir se séparer de Carlos Sainz ou Colin McRae à la fin de l'année[37],[38].

Étape Jour E.S. Heure Nom Distance Clas. Spé. Temps Vit. Moy. Clas.
Étape 1 20 juin SS1 8:48 Platres - Kato Amiantos 1 11,60 km 19e 9:53.0 70,4 km/h 19e
SS2 9:41 Lagoudera - Spilia 1 38,32 km 7e 35:47.2 64,2 km/h 8e
SS3 14:39 Platres - Kato Amiantos 2 11,60 km 7e 9:18.2 74,8 km/h 9e
SS4 15:32 Lagoudera - Spilia 2 38,32 km 2e 34:31.8 66,6 km/h 5e
Étape 2 21 juin SS5 7:43 Kourdali - Asinou 15,00 km 4e 16:15.6 55,4 km/h 5e
SS6 8:13 Asinou - Nikitari 25,61 km 4e 26:54.6 57,1 km/h 3e
SS7 9:13 Orkondas - Stavroulia 17,99 km 6e 19:33.3 55,2 km/h 3e
SS8 11:33 Akrounda - Apsiou 7,99 km 4e 8:15.2 58,1 km/h 3e
SS9 12:36 Foini - Koilinia 1 30,33 km 5e 27:51.6 65,3 km/h 3e
SS10 13:34 Galatareia - Nata 1 15,55 km 4e 11:25.7 81,6 km/h 3e
SS11 16:27 Foini - Koilinia 2 30,33 km 4e 27:08.4 67,1 km/h 3e
SS12 17:25 Galatareia - Nata 2 15,55 km 3e 11:11.6 83,4 km/h 3e
Étape 3 22 juin SS13 8:53 Vavatsinia - Mandra Kambiou 1 19,00 km 4e 17:18.9 65,8 km/h 3e
SS14 9:36 Macheras - Agioi Vavatsinias 1 12,94 km 4e 11:48.0 65,8 km/h 3e
SS15 10:19 Kellaki - Foinikaria 1 9,49 km 8e 8:56.8 63,6 km/h 3e
SS16 12:37 Vavatsinia - Mandra Kambiou 2 19,00 km 3e 17:05.2 66,7 km/h 3e
SS17 13:20 Macheras - Agioi Vavatsinias 2 12,94 km 3e 11:38.8 66,7 km/h 3e
SS18 14:03 Kellaki - Foinikaria 2 9,49 km 3e 8:35.5 66,3 km/h 3e

22. ADAC Rallye Deutschland

Sébastien Loeb retrouve sa surface fétiche, l'asphalte, dans le cadre du rallye d'Allemagne, celui-là même sur lequel il avait signé sa première victoire officielle en championnat du monde l'année précédente. Il réalise un départ en retrait en raison d'un mauvais choix de pneus et d'une position sur la route peu avantageuse du fait de son sixième rang au classement mondial. Il abandonne ainsi plus de vingt secondes dans la première boucle à l'ouvreur Richard Burns, ce dernier se partageant la totalité des scratchs avec Markko Märtin. Mais le pilote estonien, qui inaugurait la nouvelle Ford Focus WRC sur goudron, est victime d'un problème de boîte de vitesses au milieu de la première étape et lâche plus d'une minute. Loeb signe quant à lui son premier temps scratch pour revenir à dix secondes de la tête au soir de la première journée[39]. Le lendemain, la pluie s'invite et les positions inversées ne permettent plus à Burns de profiter d'une route propre, contraignant le britannique à céder du terrain. Le choix de pneus s'avère cornélien pour Loeb, qui perd plus de treize secondes dans la première spéciale avant de signer le scratch dans le deuxième passage de Erzweiler. Désormais deuxième du général à seulement six secondes de Marcus Grönholm, le français profite d'une crevaison lente et de problèmes de suspensions affectant le double champion du monde pour prendre les commandes du rallye d'une courte tête au terme de la deuxième étape[40],[41]. Les deux hommes ne sont séparés que de cinq secondes lorsque débute la dernière journée. Le finlandais part à la faute dès le premier chrono en tapant une pierre dans un virage pris trop large et abandonne dix secondes. Loeb semble alors avoir pris une sérieuse option pour la victoire finale, mais l'arrivée brutale de la pluie juste avant son passage dans la dix-neuvième spéciale lui fait perdre une grande partie de son avance. Grönholm ne parvient pas à saisir l'opportunité pour combler son retard dans les deux secteurs suivants où il se fait distancer par le jeune alsacien. Cumulant un déficit de treize secondes avant le départ de l'ultime spéciale Moselwein et toujours en quête d'un premier succès sur asphalte, le pilote nordique tente un coup de bluff en allant trouver son adversaire pour lui annoncer : « Tu vas trop vite pour moi. Je n'irai pas te chercher ». Pensant la victoire acquise, Loeb décide d'assurer son rythme avant de s'apercevoir de la duperie de son adversaire au moment de l'affichage du premier temps intermédiaire. Reparti à l'attaque, il parvient à limiter les dégâts et à remporter sa deuxième victoire de rang en Allemagne pour une marge finale de moins de quatre secondes sur le champion du monde[42],[43]. Cette troisième victoire de la saison pour l'équipe Citroën permet à la marque aux chevrons d'atteindre dès la mi-saison les objectifs qu'elle s'était fixés pour l'année[44]. Sébastien Loeb avoue quant à lui que l'hypothèse d'un premier titre mondial commence à se dessiner, compte tenu du fait que trois des six derniers rallyes restants du calendrier doivent se dérouler sur asphalte[45].

Étape Jour E.S. Heure Nom Distance Clas. Spé. Temps Vit. Moy. Clas.
Étape 1 25 juil SS1 10:09 Stein und Wein - Ruwertal 1 17,21 km 4e 9:40.8 106,7 km/h 4e
SS2 10:52 Dhrontal 1 12,81 km 3e 8:11.4 93,8 km/h 4e
SS3 13:10 Maiwald 15,61 km 7e 9:12.3 101,7 km/h 5e
SS4 13:35 Panzerplatte Ost 35,42 km 2e 20:44.2 102,5 km/h 4e
SS5 16:21 Stein und Wein - Ruwertal 2 17,21 km 2e 9:38.6 107,1 km/h 2e
SS6 17:04 Dhrontal 2 12,81 km 1er 8:00.7 95,9 km/h 2e
SS7 20:05 St. Wendel 1 6,24 km 7e 3:27.4 108,3 km/h 3e
Étape 2 26 juil SS8 8:28 Bosenberg 1 17,02 km 8e 9:30.4 107,4 km/h 3e
SS9 9:21 Peterberg 1 10,55 km 2e 6:12.6 101,9 km/h 3e
SS10 10:54 Erzweiler 1 19,98 km 3e 11:49.4 101,4 km/h 3e
SS11 11:25 Panzerplatte West 1 34,02 km 4e 19:56.8 102,3 km/h 2e
SS12 13:53 Erzweiler 2 19,98 km 1er 11:40.6 102,7 km/h 2e
SS13 14:24 Panzerplatte West 2 34,02 km 2e 19:01.8 107,3 km/h 1er
SS14 16:27 Peterberg 2 10,55 km 2e 6:25.7 98,5 km/h 1er
SS15 17:15 Bosenberg 1 17,02 km 3e 9:05.1 112,4 km/h 1er
SS16 17:51 St. Wendel 2 6,24 km 10e 3:43.0 100,7 km/h 1er
Étape 3 27 juil SS17 7:28 Schones Moselland 1 15,29 km 2e 9:06.8 100,7 km/h 1er
SS18 7:58 Moselwein 1 16,55 km 3e 10:12.5 97,3 km/h 1er
SS19 9:16 St. Wendeler Land 1 18,93 km 12e 10:23.9 109,2 km/h 1er
SS20 11:56 Schones Moselland 2 15,29 km 3e 9:30.8 96,4 km/h 1er
SS21 12:26 Moselwein 2 16,55 km 2e 10:33.5 94,0 km/h 1er
SS22 13:44 St. Wendeler Land 2 18,93 km 7e 10:42.1 106,1 km/h 1er

53rd Neste Rally Finland

Le rallye de Finlande est un terrain spécifique où les scandinaves sont réputés imbattables. Loeb retient de sa participation à cette épreuve en 2002 que, même en roulant à son maximum, il est encore loin de rivaliser avec les meilleurs. Il se fixe dès lors comme objectif de rallier l'arrivée avec quelques points[46]. Auteur d'un début de course en retrait, il gravite autour de la dixième place du général au terme des cinq premières spéciales, avant de hausser son rythme dans les deuxièmes passages et de dépasser trois pilotes locaux, dont le quadruple champion du monde Tommi Mäkinen. Il est septième, et donc dans les points, au soir de la première étape, mais déjà à plus d'une minute des deux pilotes de tête, Marcus Grönholm et Markko Märtin, qui se livrent un combat très serré[47]. Le français poursuit son apprentissage du terrain au cours de la deuxième journée et montre des signes de progression en signant notamment le troisième temps dans le deuxième passage de la spéciale mythique Ouninpohja. C'est dans ce même secteur que Grönholm casse une suspension alors qu'il était en tête, permettant à Loeb de gagner une place supplémentaire. L'alsacien achèvera la deuxième étape en cinquième position après la sortie de route de son coéquipier Colin McRae[48]. Son poursuivant direct étant à plus de trente secondes et les premières places inaccessibles à la régulière, il parcourt la dernière étape sur un rythme prudent pour assurer les points[49].

Étape Jour E.S. Heure Nom Distance Clas. Spé. Temps Vit. Moy. Clas.
Étape 1 7 aoû SS1 18:35 Killeri 1 2,06 km 5e 1:19.4 93,4 km/h 5e
8 aoû SS2 9:00 Jukojarvi 1 22,31 km 12e 11:07.8 120,3 km/h 12e
SS3 9:31 Kruununpera 1 20,17 km 9e 9:27.9 127,9 km/h 11e
SS4 11:48 Valkola 8,42 km 13e 4:33.5 110,8 km/h 11e
SS5 12:31 Lankamaa 23,47 km 8e 11:38.5 121,0 km/h 10e
SS6 13:22 Laukaa 11,82 km 10e 5:58.1 118,8 km/h 8e
SS7 14:20 Ruuhimaki 7,57 km 6e 4:10.9 108,6 km/h 7e
SS8 16:37 Jukojarvi 2 22,31 km 7e 10:53.0 123,0 km/h 7e
SS9 17:08 Kruununpera 2 20,17 km 4e 9:09.3 132,2 km/h 7e
SS10 19:50 Killeri 2 2,06 km 8e 1:20.0 92,7 km/h 7e
Étape 2 9 aoû SS11 8:04 Paijala 21,95 km 8e 11:35.2 113,7 km/h 7e
SS12 8:39 Ouninpohja 1 33,24 km 9e 15:57.4 125,0 km/h 7e
SS13 11:29 Urria 10,00 km 8e 4:52.5 123,1 km/h 7e
SS14 12:47 Ouninpohja 2 33,24 km 3e 15:32.0 128,4 km/h 7e
SS15 13:50 Ehikki 14,91 km 7e 7:02.5 127,0 km/h 6e
SS16 16:18 Moksi - Leustu 40,96 km 5e 20:48.0 118,2 km/h 5e
SS17 17:30 Himos 13,62 km 5e 7:35.6 107,6 km/h 5e
Étape 3 10 aoû SS18 8:56 Parkkola 1 19,88 km 6e 9:58.5 119,6 km/h 5e
SS19 9:56 Mokkipera 1 13,96 km 4e 7:01.9 119,1 km/h 5e
SS20 10:30 Palsankyla 25,46 km 7e 13:53.9 109,9 km/h 5e
SS21 12:38 Kuohu 7,76 km 9e 3:55.6 118,6 km/h 5e
SS22 13:05 Parkkola 2 19,88 km 4e 9:50.4 121,2 km/h 5e
SS23 14:05 Mokkipera 2 13,96 km 6e 6:58.5 120,1 km/h 5e

16th Telstra Rally Australia

Le championnat du monde remet le cap vers les antipodes pour la dernière épreuve de la saison en dehors du continent européen. Le rallye d'Australie, toujours organisé dans la région de Perth, est un terrain réputé spécifique et piégeux en raison de son revêtement unique composé de petites billes d'argile[50]. Sébastien Loeb confirme sa montée en puissance sur terre en accrochant la troisième place du général dès le premier tiers de la première étape. Il se trouve alors devancé par le triple tenant du titre de l'épreuve, Marcus Grönholm, et par le pilote Subaru Petter Solberg. Profitant de sa position de départ avantageuse sur les spéciales, du fait de son classement mondial inférieur à celui de ses rivaux, le pilote alsacien signe quatre temps scratchs à partir de la mi-journée. Il impressionne notamment dans les 35 km de Stirling Long au terme desquels il parvient à reprendre près de vingt secondes à Solberg pour se hisser à la deuxième place. Grönholm, alors en tête, part finalement à la faute deux secteurs plus loin et permet ainsi à Loeb de pointer en tête d'un rallye au soir d'une étape terre pour la première fois de sa carrière[51]. Sous la menace directe de son poursuivant norvégien, il parviendra à conserver les commandes pendant les dix spéciales de la deuxième journée. Les deux hommes se partageront la quasi-totalité des temps scratchs, le français en remportant quatre, et l'écart les séparant tombera parfois à quelques dixièmes de secondes. La dernière journée de course sera à l'image de la précédente. Crédité d'un retard d'à peine cinq secondes, Solberg prend la tête du général pour six dixièmes dès la première spéciale, avant de la céder à nouveau dans le secteur suivant. À l'assistance technique, Loeb est leader pour moins de deux secondes. Les informations météorologiques de l'équipe Citroën annoncent des conditions sèches pour les deux dernières spéciales, poussant le français à opter pour des gommes dures. Le rival Subaru fait le pari inverse qui s’avérera payant : il pleut des cordes à la sortie du parc. Impuissant, l'alsacien lâche plus de vingt-cinq secondes et doit se contenter de la deuxième place. Il réalise cependant une bonne opération au classement mondial en se hissant au quatrième rang, à dix longueurs du leader Richard Burns. La presse spécialisée commence alors à évoquer l'hypothèse d'une chance pour le titre mondial dès sa première saison complète, sachant que trois des quatre derniers rallyes doivent se dérouler sur asphalte, la surface qui lui convient le mieux[52].

Étape Jour E.S. Heure Nom Distance Clas. Spé. Temps Vit. Moy. Clas.
Étape 1 4 sep SS1 18:38 Perth City Super I 2,45 km 5e 1:33.0 94,8 km/h 5e
5 sep SS2 8:19 Murray North I 18,49 km 4e 10:36.3 104,6 km/h 4e
SS3 8:47 Murray South I 20,12 km 6e 12:09.9 99,2 km/h 4e
SS4 9:45 Gobbys 5,20 km 4e 2:31.5 123,6 km/h 3e
SS5 12:12 Stirling West 15,89 km 1er 9:15.3 103,0 km/h 3e
SS6 12:44 Stirling Long 34,99 km 1er 20:02.1 104,8 km/h 2e
SS7 14:17 Turner Hill 7,00 km 4e 4:25.9 94,8 km/h 2e
SS8 16:43 Murray North II 18,49 km 1er 10:14.4 108,3 km/h 1er
SS9 17:11 Murray South II 20,12 km 1er 11:30.0 105,0 km/h 1er
SS10 20:32 Perth City Super II 2,45 km 6e 1:34.0 93,8 km/h 1er
Étape 2 6 sep SS11 9:49 Beraking East 8,88 km 2e 5:10.8 102,9 km/h 1er
SS12 10:12 Helena East I 20,49 km 2e 11:40.9 105,2 km/h 1er
SS13 10:45 Helena West I 12,60 km 1er 7:18.4 103,5 km/h 1er
SS14 11:03 Helena South I 17,31 km 2e 8:55.7 116,3 km/h 1er
SS15 14:12 Beraking West 9,42 km 2e 4:39.9 121,2 km/h 1er
SS16 14:35 Helena East II 20,49 km 1er 11:23.8 107,9 km/h 1er
SS17 15:08 Helena West II 12,60 km 1er 7:10.6 105,3 km/h 1er
SS18 15:26 Helena South II 17,31 km 1er 8:46.6 118,3 km/h 1er
SS19 19:40 Perth City Super III 2,45 km 4e 1:32.7 95,1 km/h 1er
SS20 19:50 Perth City Super IV 2,45 km 4e 1:32.8 95,0 km/h 1er
Étape 3 7 sep SS21 9:06 Bannister North 24,81 km 2e 13:17.6 112,0 km/h 2e
SS22 9:44 Bannister South 34,16 km 1er 16:00.1 128,1 km/h 1er
SS23 12:30 Bannister West 24,69 km 5e 12:31.9 118,2 km/h 2e
SS24 13:08 Bannister Central 33,45 km 8e 18:39.5 107,6 km/h 2e

45º Rallye Sanremo - Rallye d'Italia

La première de ces trois manches sur goudron est le rallye Sanremo, celui-là même sur lequel il avait signé son premier podium en 2001 et qui l'avait placé sous le feu des projecteurs, débouchant sur son contrat actuel avec Citroën[53]. Quelques jours avant le coup d'envoi de la manche italienne, l'équipe française annonçait sa décision de renouveler son partenariat avec Carlos Sainz pour la saison 2004, l'obligeant ainsi à se séparer de Colin McRae à la fin de l'année en raison du nouveau règlement régissant l'attribution des troisièmes volants[54],[55],[56],[57]. L'écurie sœur Peugeot compte de son côté sur la présence de Gilles Panizzi, considéré comme la référence mondiale sur asphalte et triple tenant du titre de la manche italienne[58]. Loeb prend d'emblée les commandes du rallye dès le premier secteur chronométré. Il signe quatre temps scratchs lors de la première étape et creuse de gros écarts dans les deux passages de Ceppo et ses 36 km. Panizzi dépose rapidement les armes, victime de mauvais fonctionnement sur le nouveau modèle de suspension installé sur sa Peugeot 206 WRC. Seul Markko Märtin parvient un temps à suivre le rythme de l'alsacien, mais il écope d'une pénalité de trente secondes à la fin de la première journée pour avoir pointé en retard au parc d'assistance[59]. Loeb est alors solide leader avec une avance de près d'une minute sur Marcus Grönholm lorsque commence la deuxième étape. Il opte pour une stratégie de gestionnaire, calant son rythme sur celui de ses adversaires et se contentant de maintenir son avance au général[60]. Deux spéciales avant l'arrivée, le pilote Citroën est toujours en tête, quarante secondes devant Märtin qui enchaîne les temps scratchs. L'estonien avoue qu'il ne peut rattraper le français à la régulière et le résultat de la course semble sceller. Mais comme en Allemagne et en Australie, la météo devient incertaine à mesure que l'on s'approche de la fin du rallye. Loeb choisit des gommes dures en prévision d'une piste sèche alors que la pluie commence à tomber pour ensuite s'intensifier. Il abandonnera près de deux minutes en moins de 50 km à Gilles Panizzi, parti en pneus intermédiaires, et sauvera in extremis sa troisième victoire de la saison en autant de manches asphaltes. Ce nouveau succès lui permet également de se hisser à la deuxième place du classement mondial, à deux points du leader Richard Burns[61],[62].

Étape Jour E.S. Heure Nom Distance Clas. Spé. Temps Vit. Moy. Clas.
Étape 1 3 oct SS1 7:18 Perinaldo 1 12,40 km 1er 7:56.2 93,7 km/h 1er
SS2 9:26 Ceppo 1 36,42 km 1er 24:05.5 90,7 km/h 1er
SS3 12:25 Cosio 1 19,19 km 2e 12:01.3 95,8 km/h 1er
SS4 13:17 San Bartolomeo 1 25,31 km 2e 14:48.4 102,6 km/h 1er
SS5 15:54 Perinaldo 2 12,40 km 1er 7:45.6 95,9 km/h 1er
SS6 16:42 Ceppo 2 36,42 km 1er 23:38.7 95,9 km/h 1er
Étape 2 4 oct SS7 9:20 Teglia 1 52,30 km 2e 35:02.4 89,6 km/h 1er
SS8 12:26 Cosio 2 19,19 km 7e 12:00.9 95,8 km/h 1er
SS9 13:18 San Bartolomeo 2 25,31 km 2e 14:46.2 102,8 km/h 1er
SS10 15:52 Teglia 2 52,30 km 2e 34:55.5 89,8 km/h 1er
Étape 3 5 oct SS11 9:12 Vignai 1 26,54 km 1er 18:00.7 88,4 km/h 1er
SS12 9:54 Colle d'Oggia 1 21,52 km 4e 14:05.1 91,7 km/h 1er
SS13 12:28 Vignai 2 26,54 km 3e 20:10.9 78,9 km/h 1er
SS14 13:10 Colle d'Oggia 2 21,52 km 8e 17:16.3 74,8 km/h 1er

47e PlayStation 2 Tour de Corse – Rallye de France

Sébastien peut espérer prendre une sérieuse option pour le titre au Tour de Corse, son rallye national, puisqu'une nouvelle victoire lui octroierait automatiquement le statut de numéro un mondial. Il affiche cependant un état d'esprit prudent avant le coup d'envoi, en raison de sa maigre expérience des lacets de l'Île de Beauté et du fait qu'il s'y rend pour la première fois au volant de la Xsara[63]. La première étape débute et les écarts sont très serrés entre les concurrents, avec huit pilotes en moins de dix secondes. Loeb signe le scratch dans la deuxième spéciale puis prend les commandes à la mi-journée, après que le pilote Ford Markko Märtin parte à la faute et abandonne plus de vingt secondes. L'alsacien conservera la tête jusqu'au parc fermé avec moins de cinq secondes d'avance sur le jeune belge François Duval. Gilles Panizzi, meilleur espoir de Peugeot et vainqueur de l'épreuve l'année précédente, est déjà distancé au-delà de la dixième place. Il se plaint des nouveaux réglages de sa 206 WRC et s'estime impuissant. Le départ de la deuxième étape est donné dans des conditions pluvieuses, rendant l'adhérence précaire. Loeb conserve sa position de leader au terme de la première spéciale, mais voit la Focus de Märtin revenir à moins de dix secondes après un quatrième temps scratch enregistré par l'estonien. C'est finalement dans le secteur suivant, lors du premier passage du Col Saint Georges, que le tournant du rallye aura lieu. Les deux pilotes de tête sortent de la route, le français restant quant à lui bloqué pendant dix minutes au sommet d'un talus avec sa Xsara. Reparti en dix-huitième position, il remontera quatre concurrents avant la fin de la deuxième journée[64]. Il parviendra à rallier l'arrivée à la treizième place du classement final et donc hors des points, après avoir signé tous les temps scratchs de la dernière étape[65]. Le rallye est finalement remporté par Petter Solberg, qui avait pourtant sérieusement endommagé sa Subaru Impreza pendant les reconnaissances, Carlos Sainz prenant quant à lui la tête du classement mondial avec les huit points de sa deuxième place[66],[67].

Étape Jour E.S. Heure Nom Distance Clas. Spé. Temps Vit. Moy. Clas.
Étape 1 17 oct SS1 10:11 Cargese - Paomia 1 14,64 km 7e 9:52.3 89,0 km/h 7e
SS2 10:44 Vico - Pont du Liamone 1 15,49 km 1er 10:04.6 92,2 km/h 3e
SS3 11:17 Golfe de la Liscia - Sarrola Carcopino 1 17,52 km 2e 10:46.7 97,5 km/h 2e
SS4 14:23 Cargese - Paomia 2 14,64 km 3e 9:49.6 89,4 km/h 1er
SS5 14:56 Vico - Pont du Liamone 2 15,49 km 2e 10:06.2 92,0 km/h 1er
SS6 15:29 Golfe de la Liscia - Sarrola Carcopino 2 17,52 km 3e 10:45.3 97,7 km/h 1er
Étape 2 18 oct SS7 8:33 Ampaza - Petreto 1 38,64 km 3e 25:41.1 90,3 km/h 1er
SS8 9:36 Pont de la Masina - Col St. Georges 1 15,42 km 49e 20:49.2 44,4 km/h 18e
SS9 11:29 Col de Carazzi - Bastelica 1 40,94 km 2e 27:25.3 89,6 km/h 17e
SS10 14:07 Ampaza - Petreto 2 38,64 km 9e 25:53.8 89,5 km/h 16e
SS11 15:10 Pont de la Masina - Col St. Georges 2 15,42 km 9e 10:33.6 87,6 km/h 15e
SS12 17:03 Col de Carazzi - Bastelica 2 40,94 km 5e 27:33.6 89,1 km/h 14e
Étape 3 19 oct SS13 8:12 Pénitencier Coti - Chiavari - Pietra Rossa 1 24,24 km 1er 15:19.0 95,0 km/h 14e
SS14 8:55 Pont de Calzola - Agosta 1 31,81 km 1er 19:47.2 96,5 km/h 14e
SS15 11:47 Pénitencier Coti - Chiavari - Pietra Rossa 2 24,24 km 1er 15:25.4 94,3 km/h 13e
SS16 12:30 Pont de Calzola - Agosta 2 31,81 km 1er 19:56.4 95,7 km/h 13e

39º Telefónica MoviStar Rally Catalunya – Costa Brava

Le rallye de Catalogne constitue la dernière partie du triptyque asphalte de fin de saison. Malgré sa relative faible expérience sur cette épreuve, Sébastien Loeb annonce avant le départ n'avoir d'autre choix que d'attaquer de bout en bout et de prendre des risques s'il veut jouer intégralement sa chance au championnat pilote[68]. Le français prend la tête du rallye dès la deuxième spéciale et accentue continuellement son avance en signant quatre temps scratchs sur la première étape. Son poursuivant direct, le leader du classement mondial Carlos Sainz qui court à domicile, est déjà relégué à plus de vingt-cinq secondes, quand l'un de ses plus sérieux rivaux pour le championnat, Petter Solberg, est victime d'une crevaison puis écope d'une pénalité de cinquante secondes pour avoir pointé en retard à l'assistance. La référence sur l'asphalte mondial, Gilles Panizzi, toujours en quête de sa première victoire de la saison, perd lui un temps significatif dans les premiers secteurs chronométrés à la suite d'un mauvais choix de pneus[69],[70]. Le lendemain, Sainz lâche prise en abandonnant plus de quinze secondes dès la première spéciale. Panizzi et l'estonien Markko Märtin se partagent la plupart des scratchs et mettent la pression sur Loeb : « Pour contenir mes poursuivants, je roule vraiment le plus vite possible, sans entrer toutefois dans la zone où l'on prend des risques excessifs. Je m'attendais à un match difficile, je ne suis pas surpris : la bagarre est superbe ! ». Il parvient à conserver la tête pour vingt secondes au soir de la deuxième étape[71]. Le coup d'envoi de la dernière journée est donné et l'alsacien hausse son rythme pour tenter d'accentuer l'écart avec Märtin. Le pilote Ford lâche de plus en plus de terrain jusqu'à se faire prendre sa deuxième place par Panizzi, désormais à cinquante secondes de Loeb avant l'entame de la dernière boucle. Mais pour la troisième fois en autant de manches asphaltes, la pluie s'invite de nouveau en fin d'épreuve, laissant augurer des choix de pneus difficiles. Le natif d'Haguenau opte pour des gommes tendres comme la plupart des pilotes d'usine, et, pensant avoir course gagnée au regard de son avance, s'élance dans les trois dernières spéciales sur un rythme assuré. Son poursuivant direct de l'écurie Peugeot fait quant à lui monter des pneus mixtes intermédiaires retaillés sur instruction de Jean-Pierre Nicolas. Cette stratégie, inconnue de la marque aux chevrons, permettra au pilote de Roquebrune-Cap-Martin de reprendre plus de quarante secondes sur Loeb dans Viladrau, l'ultime spéciale, et de pointer en tête de treize unités à l'arrivée. L'alsacien voit ainsi la victoire lui échapper sur le fil. Sa deuxième place lui permet néanmoins de reprendre la tête du classement mondial, à égalité de points avec son coéquipier Carlos Sainz, tombé en septième position à la suite d'un problème électrique sur sa Xsara[72],[73].

Étape Jour E.S. Heure Nom Distance Clas. Spé. Temps Vit. Moy. Clas.
Étape 1 24 oct SS1 8:48 La Trona 1 13,17 km 4e 8:25.4 93,8 km/h 4e
SS2 9:21 Alpens - Les Llosses 1 21,80 km 1er 13:07.3 99,7 km/h 1er
SS3 10:29 La Pobla de Lillet 1 22,55 km 1er 15:03.5 89,9 km/h 1er
SS4 13:12 Saint Julia 1 26,27 km 1er 15:35.3 101,1 km/h 1er
SS5 14:05 Taradell 1 5,05 km 4e 2:58.4 101,9 km/h 1er
SS6 15:32 La Trona 2 13,17 km 5e 8:20.7 94,7 km/h 1er
SS7 16:05 Alpens - Les Llosses 2 21,80 km 3e 13:11.9 99,1 km/h 1er
SS8 17:13 La Pobla de Lillet 2 22,55 km 1er 14:55.3 90,7 km/h 1er
Étape 2 25 oct SS9 8:53 Olost 1 23,08 km 3e 11:41.7 118,4 km/h 1er
SS10 9:41 Lluca 1 14,04 km 5e 8:19.1 101,3 km/h 1er
SS11 10:09 Sant Boi de Llucanes 1 12,85 km 2e 8:07.2 95,0 km/h 1er
SS12 11:42 Sant Julia 2 26,27 km 4e 15:33.2 101,3 km/h 1er
SS13 12:35 Taradell 2 5,05 km 5e 2:59.1 101,5 km/h 1er
SS14 14:12 Olost 2 23,08 km 2e 11:40.4 118,6 km/h 1er
SS15 15:00 Lluca 2 14,04 km 5e 8:24.6 100,2 km/h 1er
SS16 15:28 Sant Boi de Llucanes 2 12,85 km 1er 8:05.5 95,3 km/h 1er
Étape 3 26 oct SS17 7:43 Sant Bartomeu del Grau 1 11,55 km 6e 6:45.9 102,4 km/h 1er
SS18 8:19 La Roca 1 5,05 km 7e 3:22.0 90,0 km/h 1er
SS19 8:47 Viladrau 1 35,18 km 4e 24:06.4 87,6 km/h 1er
SS20 11:10 Sant Bartomeu del Grau 2 11,55 km 13e 6:46.6 102,3 km/h 1er
SS21 11:46 La Roca 2 5,05 km 11e 3:30.5 86,4 km/h 1er
SS22 12:14 Viladrau 2 35,18 km 8e 24:22.4 86,6 km/h 2e

59th Wales Rally GB

C'est au rallye de Grande-Bretagne, traditionnelle manche de clôture de la saison, que les titres pilote et constructeur doivent se jouer. Avec le forfait de Richard Burns, victime des premiers symptômes de sa maladie qui l'emportera deux années plus tard[74], seuls trois hommes peuvent prétendre à la couronne avant le coup d'envoi : les deux co-leaders du classement mondial ainsi que Petter Solberg, vainqueur de l'épreuve britannique l'année précédente et qui ne compte qu'un seul point de retard. Celui qui s'imposera sera ainsi certain d'être titré[75]. Le norvégien prend les commandes du rallye en remportant la super spéciale d'ouverture[76], avant de se faire passer par Sébastien Loeb, auteur des deux premiers scratchs du lendemain matin et impressionnant même son adversaire par sa vitesse : « Quand j'ai vu ses traces, je me suis dit que c'était fou. Que je devais rester prudent ». L'entame de cette première étape est alors sujette à des bouleversements significatifs au sein du classement. Le double champion du monde Marcus Grönholm, et pilote numéro un de l'équipe Peugeot, part à la faute, quand Carlos Sainz est contraint lui aussi à l'abandon en raison d'un incendie dans sa Xsara, provoqué par un nouveau modèle de caméra embarquée installé par la BBC. L'équipe Citroën, qui ne cache pas que la priorité donnée par les instances de direction est le titre constructeur, peut ainsi entrevoir une issue facile pour décrocher la couronne. Les deux pilotes de la marque au Lion toujours en course, Harri Rovanperä et Freddy Loix, sont respectivement huitième et dixième, mais il est nécessaire que l'une des Xsara au moins puisse terminer devant eux. N'ayant pas confiance en Colin McRae, alors cinquième, pour tenir sa position, Guy Fréquelin demande à Loeb de ne plus prendre de risques et d'assurer un podium, synonyme de sacre assuré pour la marque aux chevrons : « J'en ai parlé avec Monsieur Satinet, je n'ai pas le choix. Je dois privilégier le titre constructeurs. C'est la situation la plus difficile que j'ai jamais eu à gérer »[77],[78]. C'est ainsi que Petter Solberg reprend la tête du rallye dès la spéciale suivante pour signer la quasi-totalité des temps scratchs restant au programme, et remporte finalement le rallye puis le titre de champion du monde[79],[80],[81],[82],[83]. L'alsacien assure quant à lui la deuxième place du général, suffisante pour permettre à la marque aux chevrons de décrocher son premier titre mondial et mettre un terme à la série de Peugeot.

Étape Jour E.S. Heure Nom Distance Clas. Spé. Temps Vit. Moy. Clas.
Étape 1 6 nov SS1 19:30 Cardiff Super Special 1 2,45 km 6e 2:12.0 66,8 km/h 6e
7 nov SS2 7:51 Brechfa 23,12 km 1er 13:19.6 104,1 km/h 1er
SS3 8:30 Trawscoed 27,97 km 1er 16:23.4 102,4 km/h 1er
SS4 11:20 Rheola 1 32,58 km 2e 18:07.1 107,9 km/h 2e
SS5 12:38 Resolfen 1 43,09 km 2e 22:44.0 113,7 km/h 2e
SS6 15:48 Rheola 2 32,58 km 1er 17:50.9 109,5 km/h 2e
SS7 19:32 Cardiff Super Special 2 2,45 km 4e 2:08.2 68,8 km/h 2e
Étape 2 8 nov SS8 7:47 Crychan 1 13,05 km 2e 7:14.6 108,1 km/h 2e
SS9 8:14 Halfway 1 18,53 km 2e 10:18.4 107,9 km/h 2e
SS10 10:27 Crychan 2 13,05 km 3e 7:13.6 108,3 km/h 2e
SS11 10:54 Halfway 2 18,53 km 2e 10:15.4 108,4 km/h 2e
SS12 13:13 Margam Forest 17,37 km 2e 9:57.8 104,6 km/h 2e
SS13 13:46 Margam Park 1 12,64 km 4e 7:15.3 104,5 km/h 2e
SS14 15:32 Resolfen 2 43,09 km 2e 22:30.8 114,8 km/h 2e
SS15 19:38 Cardiff Super Special 3 2,45 km 2e 2:05.5 70,3 km/h 2e
Étape 3 9 nov SS16 7:48 Rhondda 1 30,61 km 1er 16:25.5 111,8 km/h 2e
SS17 11:02 Rhondda 2 30,61 km 1er 16:21.1 112,3 km/h 2e
SS18 13:04 Margam Park 2 12,64 km 2e 7:18.5 103,8 km/h 2e

Bilan de la saison

Sébastien Loeb achève sa première saison complète en catégorie WRC au rang de vice-champion du monde, à un point du titre. Avec trois victoires et sept podiums, il devance à la régulière ses deux coéquipiers au classement mondial, malgré leurs trois couronnes et leurs cinquante victoires cumulées. Au regard des déconvenues essuyées en Australie et en Espagne, principalement dues au manque d'expérience de la jeune structure de Citroën Sport pour les prévisions météorologiques, et de ses erreurs de jeunesse en Turquie et en Corse, l'écart final qui le sépare de Petter Solberg s'en retrouve relativisé par les médias qui lui prédisent un sacre de champion du monde pour les années à venir[84].

# Rallye Surface Départ Victoire Podium Abandon Points E.S. Prog. E.S. Clas. E.S. Dép. Scratchs %Scratchs E.S. Tête %E.S. Tête Clas.
1 Drapeau de Monaco Rallye Monte-Carlo Asphalte enneigé 10 14 14 13 5 38,46% 6 42,86% 1er
2 Drapeau de la Suède Rallye de Suède Terre enneigée 2 17 17 16 1 6,25% 1 5,88% 7e
3 Drapeau de la Turquie Rallye de Turquie Terre abrasive 0 18 3 3 0 0,00% 0 0,00% Ab.
4 Drapeau de la Nouvelle-Zélande Rallye de Nouvelle-Zélande Terre rapide 5 22 22 22 0 0,00% 0 0,00% 4e
5 Drapeau de l'Argentine Rallye d'Argentine Terre abrasive 0 25 19 19 1 5,26% 0 0,00% Ab.
6 Drapeau de la Grèce Rallye de l'Acropole Terre abrasive 0 22 0 1 0 0,00% 0 0,00% Ab.
7 Drapeau de Chypre Rallye de Chypre Terre abrasive 6 18 18 18 0 0,00% 0 0,00% 3e
8 Drapeau de l'Allemagne Rallye d'Allemagne Asphalte 10 22 22 22 2 9,09% 10 45,45% 1er
9 Drapeau de la Finlande Rallye de Finlande Terre rapide 4 23 23 23 0 0,00% 0 0,00% 5e
10 Drapeau de l'Australie Rallye d'Australie Terre rapide 8 24 24 24 9 37,50% 14 58,33% 2e
11 Drapeau de l'Italie Rallye Sanremo Asphalte 10 14 14 14 5 35,71% 14 100,00% 1er
12 Drapeau de la France Tour de Corse Asphalte 0 16 16 16 5 31,25% 4 25,00% 13e
13 Drapeau de l'Espagne Rallye de Catalogne Asphalte 8 22 22 22 5 22,73% 20 90,91% 2e
14 Drapeau du Royaume-Uni Rallye de Grande-Bretagne Terre rapide 8 18 18 18 5 27,78% 2 11,11% 2e
Total 14 3 7 3 71 275 232 231 38 16,45% 71 30,60% 2e

Course des Champions

Résumé

Fin novembre, Sébastien Loeb est invité pour la deuxième fois à la Course des Champions, dont c'est la dernière édition organisée aux Îles Canaries après douze années de présence consécutives.

Représentant à nouveau la France pour la Nations Cup, il fait cette fois-ci équipe avec le pilote de Formule 1 Olivier Panis et le pilote de vitesse moto Randy de Puniet, quatrième du championnat 250 cm3 au terme de la saison 2003. Cette année marque également la fin du format à trois pilotes pour constituer les équipes de la Nations Cup. La France est affectée au groupe A des poules qualificatives face à la Suède et à la Finlande. Loeb perd son premier duel face au jeune pilote de rallye Daniel Carlsson sur pénalité pour faux départ, et remporte le suivant face au vétéran Timo Salonen, champion du monde des rallyes 1985. Ses équipiers n'affichent guère plus de réussite : Panis ne remporte aucun duel et de Puniet ne parvient à s'imposer qu'une fois sur le fil face au champion d'Enduro Samuli Aro, pour un écart inférieur au centième de seconde. Avec seulement deux victoires, la France termine dernière de son groupe et se retrouve éliminée dès les poules qualificatives.

Grâce à son meilleur temps des pilotes rallyes, réalisé face à Timo Salonen en 1:56.05, Loeb accède directement aux quarts de finale de la Race of Champions, organisée le lendemain. Il retrouve à nouveau le suédois Daniel Carlsson, contre qui il avait perdu son premier duel lors de la Nations Cup. L'alsacien remporte cette fois-ci deux manches coup sur coup et se qualifie pour les demi-finales où il se voit opposer à un autre pilote de rallye, le jeune belge François Duval, vainqueur la veille du Junior Rally Masters. Loeb remporte la première manche pour seulement cinq centièmes de seconde et récidive dans la suivante, atteignant ainsi la finale pour la deuxième année consécutive et de nouveau face à Marcus Grönholm. Le français saisit l'occasion de prendre sa revanche sur l'homme qui l'avait battu l'an passé à ce stade de la compétition. Il ressort vainqueur de ses deux duels, dont l'un effectué au volant de la Peugeot 206 WRC, voiture sur laquelle Grönholm a participé aux cinq dernières saisons du championnat du monde des rallyes. Loeb est finalement sacré Champion des Champions pour la première fois de sa carrière, devenant le troisième français après Didier Auriol et François Delecour à remporter ce trophée[85].

Résultats détaillés

Duel Événement Tour Adversaire Véhicule Temps Écart Résultat
1 Nations Cup Poules A Daniel Carlsson Subaru Impreza WRX 2:06.91 (pénalité) 10,14 s Défaite
2 Nations Cup Poules A Timo Salonen Subaru Impreza WRX 1:56.05 1,64 s Victoire
3 Race of Champions Quarts de finale Daniel Carlsson Mitsubishi Lancer Evolution VIII Groupe N 1:56.96 0,94 s Victoire
4 Race of Champions Quarts de finale Daniel Carlsson Peugeot 206 WRC 1:51.67 0,71 s Victoire
5 Race of Champions Demi-finales François Duval Mitsubishi Lancer Evolution VIII Groupe N 1:56.55 0,05 s Victoire
6 Race of Champions Demi-finales François Duval Peugeot 206 WRC 1:51.85 0,45 s Victoire
7 Race of Champions Finale Marcus Grönholm Mitsubishi Lancer Evolution VIII Groupe N 1:56.15 0,30 s Victoire
8 Race of Champions Finale Marcus Grönholm Peugeot 206 WRC 1:52.30 0,79 s Victoire

Notes et références

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Liens externes