Saint Trémeur

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Trémeur
Image illustrative de l’article Saint Trémeur
Statue de saint Trémeur en l'église paroissiale Saint-Trémeur de Carhaix-Plouguer.
Saint, martyr
Naissance VIe siècle
Armorique
Décès VIe siècle 
Armorique
Nom de naissance Gildas
Autres noms Treveur, Tromeur
Fête 7 novembre

Saint Trémeur aurait vécu au début du VIe siècle. Il fait partie des saints bretons plus ou moins mythiques non officialisés par l'Église catholique, mais transmis par la tradition orale et locale. Martyr, fils de sainte Tréphine et de Conomor, sa fête est le 7 novembre[1].

Hagiographie[modifier | modifier le code]

Il est appelé aussi Tréchinor, Trémel, Trémoré, Trémorel, Trimorel, Treveur, Triver, Tromeur et Trimoël, en breton Tremeur.

Très peu d'éléments de sa vie sont connus. Il est surtout évoqué par Dom Alexis Lobineau dans son récit de la vie de saint Gildas[2].

Baptisé Gildas, comme Gildas le Sage, par sa mère, on lui ajouta par la suite le surnom de Trech-meur (en breton trec'h » signifie "victoire", et meur, "grand") pour le distinguer de saint Gildas, et il fut confié par sa mère (ressuscitée par saint Gildas) au monastère de Rhuys pour y être élevé par saint Gildas. Dom Lobineau écrit : « Sa vie angélique était accompagnée de miracles que Dieu accomplissait par son ministère » et ajoute : « Il fut tué par son père, qui l'ayant trouvé qui se promenait à la campagne, un dimanche après l'office, lui coupa la tête ». Selon la légende, il aurait rendu son père jaloux en raison de ses exploits au jeu de soule[3]. Cette décapitation aurait eu lieu un 8 septembre et il fut enterré à Sainte-Tréphine près de Laniscat (Côtes-d'Armor)[4].

Son culte et ses traces en Bretagne[modifier | modifier le code]

Son culte est répandu en Bretagne, principalement en Haute Cornouaille. Il est le patron de Camlez (Côtes-d'Armor) de Carhaix et de Kergloff (Finistère) ; une chapelle Saint-Trémeur lui est dédiée à Bubry, Guerlesquin, à Plougastel-Daoulas, au Guilvinec et à Cléden-Cap-Sizun, ou encore dans le parc du château de Keruzoret en Plouvorn. Par contre la paroisse et commune de Trémeur dans les Côtes-d'Armor, semble être une simple homonymie. Saint Trémeur, avec un thème bien connu dans l'hagiographie chrétienne, celui du saint céphalophore, est invoqué pour guérir les maux de tête.

Légende[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

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  1. « 7 novembr » (consulté le )
  2. Guy-Alexis Lobineau, "Les vies des saints de Bretagne et des personnes d'une éminente piété qui ont vécu dans la même province", 1725, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5494000p/f114.image.r=Tr%C3%A9meur.langFR et autres pages
  3. Jakez Cornou et Pierre-Roland Giot, Origine et Histoire des Bigoudens, éditions François Le Signor, Le Guilvinec, 1977.
  4. R. Couffon, "La Légende de sainte Triphine et de saint Trémeur et l’origine de leur culte", Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome LXXI, année 1944
  5. Émile Souvestre, Ernest du Laurens de La Barre, François-Marie Luzel, "Contes et légendes de Basse-Bretagne", Société des bibliophiles bretons et de l'histoire de Bretagne, Nantes, 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110018s/f103.image et pages suivantes et dont le texte intégral est consultable http://touslescontes.com/biblio/conte.php?iDconte=414