Omega Centauri
Omega Centauri NGC 5139 | |
L'amas globulaire Omega Centauri vu depuis le VST de l'ESO[1] | |
Découverte | |
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Découvreur(s) | Edmond Halley puis John Herschel |
Date | 1677 puis années 1830[2] |
Désignations | NGC 5139 ESO 270-SC 011 GCl 24 |
Observation (Époque J2000.0) | |
Ascension droite | 13h 26m 47,28s[3] |
Déclinaison | −47° 28′ 46,1″[3] |
Coordonnées galactiques | ℓ = 309,102 0 · b = +14,968 3[3] |
Vitesse radiale | 238 ± 5 km/s[3] |
Distance | 4,8 ± 0,3 kpc (∼15 700 al)[4] |
Constellation | Centaure |
Caractéristiques | |
Type | Amas globulaire |
Masse | 1,50 × 106 M☉[5] |
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Omega Centauri, ou NGC 5139, est un amas globulaire de la Voie lactée situé à environ environ 4 850 pc (∼15 800 al) du Soleil dans la constellation du Centaure. Âgé d'environ de 12 milliards d'années, il contient plusieurs millions d'étoiles de population II, avec une densité stellaire telle qu'on évalue la distance moyenne entre les étoiles du centre de l'amas à seulement 0,1 année-lumière. C'est l'un des rares amas globulaire qui soit visible à l'œil nu (avec M13 et quelques autres), avec un diamètre angulaire comparable à celui de la pleine lune[6]. Seul l'amas Mayall II de la galaxie d'Andromède est plus grand et plus brillant qu'ω Centauri au sein du Groupe local.
Dans la mesure où les étoiles d'ω Centauri ont une métallicité variable, indice que plusieurs générations d'étoiles se sont succédé au sein de cet amas, il est possible que ce dernier ne soit pas un amas globulaire stricto sensu mais plutôt le cœur d'une galaxie naine dont la périphérie aurait été dispersée et absorbée par la Voie lactée[7], à l'instar du processus en cours avec la galaxie naine du Sagittaire. À l'appui de cette hypothèse, on peut citer sa vitesse de rotation élevée [8] avec un maximum à 7,9 km·s−1, sa forme aplatie[6] et la présence en son centre d'un trou noir intermédiaire d'une masse évaluée à au plus 12 000 masses solaires[9],[10].
Cet amas globulaire a été observé en 1677 par Edmond Halley, qui l'identifia comme une étoile, d'où l'appellation omega Centauri qui est une désignation de Bayer destinée a priori à une étoile. Dans les années 1830 cependant, John Herschel identifia cet objet comme amas globulaire résolu en étoiles individuelles.
Notes et références
- (en) Observatoire européen austral – 8 juin 2011 « VST image of the giant globular cluster Omega Centauri ».
- (en) Hubble & ESA – 2 avril 2008 « Black hole found in enigmatic Omega Centauri ».
- (en) Omega Centauri sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) G. van de Ven, R. C. E. van den Bosch, E. K. Verolme et P. T. de Zeeuw, « The dynamical distance and intrinsic structure of the globular cluster ω Centauri », Astronomy and Astrophysics, vol. 445, no 2, , p. 513-543 (lire en ligne) DOI 10.1051/0004-6361:20053061
- (en) Michael Marks et Pavel Kroupa, « Initial conditions for globular clusters and assembly of the old globular cluster population of the Milky Way », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 406, no 3, , p. 2000-2012 (lire en ligne) DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.16813.x
- (en) Agence spatiale européenne – 2 avril 2008 « Black hole found in Omega Centauri ».
- (en) Eva Noyola, Karl Gebhardt et Marcel Bergmann, « Gemini and Hubble Space Telescope Evidence for an Intermediate-Mass Black Hole in ω Centauri », The Astrophysical Journal, vol. 676, no 2, , p. 1008-1015 (lire en ligne) DOI 10.1086/529002
- (en) David Merritt, Georges Meylan et Michel Mayor, « The stellar dynamics of omega Centauri », The Astronomical Journal, vol. 114, , p. 1074-1086 (lire en ligne) DOI 10.1086/118538
- (en) Jay Anderson and Roeland P. van der Marel, « NEW LIMITS ON AN INTERMEDIATE-MASS BLACK HOLE IN OMEGA CENTAURI. I. HUBBLE SPACE TELESCOPE PHOTOMETRY AND PROPER MOTIONS », The Astrophysical Journal, vol. 710, no 2, , p. 1032-1062 (lire en ligne) DOI 10.1088/0004-637X/710/2/1032
- (en) Roeland P. van der Marel and Jay Anderson, « NEW LIMITS ON AN INTERMEDIATE-MASS BLACK HOLE IN OMEGA CENTAURI. II. DYNAMICAL MODELS », The Astrophysical Journal, vol. 710, no 2, , p. 1063-1088 (lire en ligne) DOI 10.1088/0004-637X/710/2/1063
Voir aussi
Articles connexes
- Galaxie naine du Sagittaire
- Galaxie naine du Grand Chien
- M54
- Mayall II, galaxie satellite de la galaxie d'Andromède