Muscle masséter

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Muscle masséter
Muscle masséter (en rouge) chez l'être humain.
Groupe
Origine
Terminaison
mandibule : angle, ramus, processus coronoïde
Artère
Drainage veineux
Masseteric vein (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nerf
Nerf mandibulaire (V3) par le nerf temporo-massétérique.
Actions
Élévation de la mandibule chez les tétrapodes.
Identifiants
Nom latin
musculas masseter
MeSH
D008406Voir et modifier les données sur Wikidata
TA98
A04.1.04.002Voir et modifier les données sur Wikidata
TA2
2105Voir et modifier les données sur Wikidata
FMA
48996Voir et modifier les données sur Wikidata

Le muscle masséter ou le masséter (musculus masseter en latin) est un puissant muscle de l'appareil manducateur (= muscles de la mastication).

Il est formé de quatre faisceaux, un superficiel, un intermédiaire, un profond et un coronoïde[1],[2].

Description[modifier | modifier le code]

Chez l'être humain le masséter présente l'anatomie suivante :

Insertions crâniales (origine)[modifier | modifier le code]

  • Le faisceau superficiel s'insère sur les 2/3 antérieurs de l'arc zygomatique, dont une insertion sur le bord postéro-inférieur de l'os zygomatique, par une lame aponévrotique rejoignant la face latérale du muscle ;
  • Le faisceau intermédiaire s'insère légèrement plus postérieurement au faisceau superficiel ;
  • Le faisceau profond naît sur le bord inférieur de l'arc zygomatique, y compris le processus zygomatique de l'os temporal ;
  • Le faisceau coronoïde s'insère sur la surface médiane du processus zygomatique de l'os temporal.

Trajet[modifier | modifier le code]

  • Le faisceau superficiel est oblique en bas et en arrière ;
  • Le faisceau intermédiaire est légèrement plus verticalisé. Il est presque totalement recouvert par le faisceau superficiel ;
  • Le faisceau profond est vertical descendant ;
  • Le faisceau coronoïde est oblique.

Insertions caudales (terminaison)[modifier | modifier le code]

Le masséter s'insère sur la face latérale de la mandibule :

  • Le faisceau superficiel se termine sur la partie inférieure de la branche montante de la mandibule (ramus mandibulaire), en recouvrant le gonion (angle de la mandibule) ;
  • Le faisceau profond se termine sur la face latérale du ramus, au-dessus du superficiel en remontant jusqu'au processus coronoïde ;
  • Le faisceau coronoïde se termine sur la racine et le postérieure du processus coronoïde.

Innervation et vascularisation[modifier | modifier le code]

Il est innervé par le rameau massétérique du nerf temporo-massétérique, lui-même branche du nerf mandibulaire (V3).

Le muscle est vascularisé par l'artère massétérique, branche issue du second segment de l'artère maxillaire.

Action[modifier | modifier le code]

Effectue une élévation de la mandibule grâce à sa composante oblique et peut donner une antépulsion à celle-ci pour positionner les incisives inférieures en avant par rapport aux incisives supérieures grâce cette fois-ci à sa composante horizontale[3].

Galerie[modifier | modifier le code]

Commentaires[modifier | modifier le code]

Le muscle est recouvert du fascia massétérique, qui, avec les trois faisceaux du muscle et le ramus mandibulaire, forment une loge ostéo-fibreuse, complètement fermée, à l'exception d'un espace entre le condyle de la mandibule et le bord postérieur du faisceau profond. C'est par cet espace que passent les vaisseaux et nerfs du muscle.

Le bord externe du masséter est en rapport avec le canal de Sténon.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Szilvia E. Mezey, Magdalena Müller-Gerbl, Mireille Toranelli et Jens Christoph Türp, « The human masseter muscle revisited: First description of its coronoid part », Annals of Anatomy - Anatomischer Anzeiger, vol. 240,‎ , p. 151879 (ISSN 0940-9602, DOI 10.1016/j.aanat.2021.151879, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Albert Mudry et Robert K. Jackler, « The coronoid insertion of the human masseter muscle was well described in the 18th century », Annals of Anatomy - Anatomischer Anzeiger, vol. 243,‎ , p. 151922 (ISSN 0940-9602, DOI 10.1016/j.aanat.2022.151922, lire en ligne, consulté le )
  3. Anne Gilroy, Atlas d'anatomie, Maloine, , 681 p.