Méménil

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Méménil
Méménil
Le centre du village avec l'église de l'Assomption-de-Notre-Dame de Méménil.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Saint-Dié-des-Vosges
Intercommunalité Communauté de communes Bruyères - Vallons des Vosges
Maire
Mandat
Jean-Charles Collot
2020-2026
Code postal 88600
Code commune 88297
Démographie
Population
municipale
168 hab. (2021 en augmentation de 12 % par rapport à 2015)
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 13′ 16″ nord, 6° 36′ 42″ est
Altitude Min. 343 m
Max. 582 m
Superficie 9,15 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Épinal
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bruyères
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Méménil
Géolocalisation sur la carte : France
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Méménil
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Méménil
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Méménil

Méménil ([memenil]Écouter, en vosgien de la montagne [mɛmɛni]) est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est et membre de la communauté de communes Vologne-Durbion.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Localisation dans le département.
Situation géographique de Méménil.

La commune est traversée par de petits ruisseaux, le Rouot et la Grande Roye, dont les eaux rejoignent en aval le Durbion qui prend sa source sur la commune dans la forêt de Faîte (ban de Vaudicourt), et sort par deux fissures du rocher de l'Aurichapelle (alt. 470 m, 13 m de long, 2,5 m de haut).

Eaux et Forêts de Méménil, source du Durbion.

À 368 mètres d'altitude (point culminant à 539 mètres), elle sied au milieu de forêts qui couvrent toute la moitié méridionale sans compter les bois de la Maie, des Bouxaux et de la Haie le Prêtre.

Les terres cultivées sont réparties sur plusieurs lieudits : le Pré Lançon, les Tendeux, la Corre, la Haute Corre, le Haut des Champs, les Coucheux, Roselot, les Champs du Chapon.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Girecourt-sur-Durbion Rose des vents
Fontenay N Viménil
O    Méménil    E
S

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le Durbion, le ruisseau de la Grande Roye, le ruisseau des Bolottes, le ruisseau de Fontenay et le ruisseau de l'Etang du Rouot[1],[Carte 1].

Le Durbion, d'une longueur totale de 35,1 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Moselle à Châtel-sur-Moselle, après avoir traversé douze communes[2].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Méménil.

La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 082 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 10,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Roulier_sapc », sur la commune du Roulier à 6 km à vol d'oiseau[5], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 000,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,3 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Méménil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (75,1 %), terres arables (14,5 %), prairies (5,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,8 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Le toponyme Memesnil est attesté au moins en 1594. Méménil fait alors partie du ban de Dompierre au bailliage de Bruyères. En 1656, le village se nomme Memeny.

Lors de la création des départements, sous la Révolution, le canton de Méménil eut pour chef-lieu Gugnécourt jusqu'au puis Girecourt-sur-Durbion.

L'ancienne église, sous le vocable de l'Assomption, est une annexe de celle d'Aydoilles. L'église actuelle a été commencée en 1855 et achevée en 1856. La mairie a été construite en 1882. L'école mixte a été construite en 1844 et réparée en 1882.

En 1892, 60 familles du village détiennent 140 vaches ou bœufs.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le , 70 bâtiments sont sinistrés par des bombardements allemands. Les vitraux de l'église volent en éclats : sainte Agathe a 30 pièces cassées, sainte Anne, 35 pièces, saint Nicolas, 6 pièces et saint Guérin, 12 pièces. Louis Caput, élu maire juste après la guerre, initie la reconstruction du village avec l'appui de son gendre Maurice Lemaire, alors ministre de la Reconstruction.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

Méménil fut une des communes fondatrices de la communauté de communes de l'Arentèle-Durbion-Padozel dont elle a été membre de 2003 à 2013.

Depuis le elle est intégrée à la communauté de communes Vologne-Durbion[16].

Par arrêté préfectoral du , la commune est retirée le de l'arrondissement d'Épinal et rattachée à l'arrondissement de Saint-Dié-des-Vosges[17].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs[18]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1800 1803 Jean Georges Jacquel (1761, 1836)    
1911 1912 Charles Jacquel    
1912 1914 Louis Divoux    
1919 1929 Louis Divoux (1872-1959)    
1929 1940 Charles Poirot    
1945 1947 Louis Caput   Propriétaire de la scierie de la Basse de l'Étang
1947 1949 André Gérard    
1949 1983 Adrien Mougel    
1983 1989 Monique Husson    
1989 1995 André Jacquel    
1995 2001 Monique Husson    
mars 2001 mars 2008 Gérard Thiébaut    
mars 2008 En cours
(au 18 février 2015)
Éric Bichotte    

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].

En 2021, la commune comptait 168 habitants[Note 4], en augmentation de 12 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
213252232246280292305323313
1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
326310286254265234206190218
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
212170163147147148140136121
1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2021
1059295122149153154151168
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

  • Scierie de la Basse de l'Étang
  • Agriculture
  • Artisanat

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La place de l'Église réaménagée en 2007.
Chalet du Bois Boucher.
  • Église de l'Assomption-de-Notre-Dame et ses trois cloches, Agathe (83 cm, 321 kg), Anne (93 cm, 440 kg) et Marie (105 cm, 647 kg).
  • Le chalet du Bois Boucher.
  • Marché de Noël fin novembre

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Louis Isidore Divoux (né le à Méménil - décédé le à Greux) était un marchand de bois installé à Épinal.

Fils de Jean-Baptiste Divoux et Marie-Catherine Moisson, il sera conseiller général du canton de Bruyères dès 1919.

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
De sinople au chevron ondé d'argent accompagné en chef de deux lettres gothiques M d'or et en pointe d'un sapin arraché d'argent soutenu d'une scie de bûcheron d'or.
Commentaires : Cette création est de François Meyer (2020), un héraldiste passionné. Le chevron évoque un toit, une habitation, allusion au patronyme Ménil. Il représente aussi les deux cours d'eau "la Grande Roye" et "le Rouot". Le sapin et la scie symbolise la forêt et la scierie de la Basse de l'Étang.Les deux M sont ceux des deux syllabes du nom de la commune et évoquent Sainte Marie, dans son assomption, patronne de la paroisse.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Méménil » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Fiche communale de Méménil », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
  2. Sandre, « le Durbion »
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Méménil et Le Roulier », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Le Roulier_sapc », sur la commune du Roulier - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Le Roulier_sapc », sur la commune du Roulier - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Épinal », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. Recueil des Actes Administratifs 2013 - Arrêté préfectoral no 1251/2013 du .
  17. Préfecture de la région Grand Est, « Arrêté préfectoral no 2023/488 portant modification des limites territoriales des arrondissements du département des Vosges », Recueil des actes administratifs Édition du ,‎ , p. 71-83 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  18. Bulletin Municipal 2007
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.