Aller au contenu

Léon Gastinel

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 20 mai 2021 à 15:57 et modifiée en dernier par Like tears in rain (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Léon Gastinel
Description de l'image L Gastinel.jpg.
Nom de naissance Léon Gustave Cyprien Gastinel
Naissance
Villers-les-Pots, Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Décès (à 83 ans)
Fresnes, Drapeau de la France France
Activité principale compositeur, violoniste
Formation Conservatoire de musique et de déclamation
Maîtres Fromental Halévy
Récompenses grand prix de Rome de 1846
Distinctions honorifiques Chevalier de la Légion d'honneur Chevalier de la Légion d'honneur

Léon Gustave Cyprien Gastinel est un violoniste et compositeur français, né à Villers-les-Pots en Côte-d'Or le [1] et mort à Fresnes le [2].

Biographie

Léon Gastinel fait ses premiers pas musicaux dans sa Bourgogne natale, à Auxonne et Dijon, où la Société philharmonique locale joue une ouverture symphonique de sa composition alors qu'il n'a encore que quatorze ans[3].

En 1840 il entre au Conservatoire de musique et de déclamation à Paris où il est l'élève de Guérin puis Alard en violon[4]. En parallèle il est violoniste dans l'orchestre de l'Opéra-Comique, puis sera violoniste et altiste à la Société des concerts du Conservatoire[5]. En 1843, il suit les cours de composition de Halévy[6] et, consécration suprême, remporte le grand prix de Rome avec sa cantate Vélasquez en 1846[7].

Comme « auteur de trios, de quatuors et de quintettes écrits avec autant de pureté que d'élégance, et où l'on reconnaît un compositeur soucieux de la dignité de son art »[8], il reçoit en 1865 le prix Chartier de l'Institut pour sa production de musique de chambre[9].

Léon Gastinel est aussi proche du mouvement musical populaire de masses des orphéons. Il participe ainsi en 1874 à la fondation à Paris de l'Institut orphéonique français, qui « a pour but d'initier les nombreuses sociétés orphéoniques et instrumentales à la connaissance des chefs-d'œuvre des grands maîtres, en les appelant à contribuer par leur concours actif à l'interprétation de ces œuvres dans des exécutions d'ensemble. Il s'occupe de l'organisation des concours de musique et des festivals. »[10] Il en est le président[11]. Il s'implique également à la Société des compositeurs, dont il est vice-président plus de vingt ans[12].

Il est nommé officier d'instruction publique dans l'ordre des Palmes académiques en 1891[5] et chevalier de la Légion d'honneur en 1900[13].

Il a habité au no 5 de la rue Michelet (6e arrondissement de Paris), rue Palatine et à Fresnes[14].

Œuvres

Compositeur prolifique[15], il a écrit deux symphonies[16], quatre oratorios, trois grands spectacles orphéoniques, plusieurs opéras et opéras-comiques, une symphonie concertante pour deux violons avec orchestre, deux ouvertures et de nombreuses œuvres de musique de chambre.

Oratorios

  • Le Dernier Jour ;
  • Les Sept Paroles du Christ ;
  • Saül ;
  • La Mer ;

Opéra

  • Le Roi ménestrel, opéra dont il est également le librettiste ;
  • Le Miroir, opéra-comique en un acte, livret d’Alfred Bayard et Davrecourt, créé à l'Opéra-Comique le  ;
  • L’Opéra aux fenêtres, opérette en 1 acte, créée le au théâtre des Bouffes-Parisiens, sur un livret de Ludovic Halévy ;
  • Titus et Bérénice, opérette bouffe en 1 acte, sur un livret d’Édouard Fournier, créée le  ;
  • Le Buisson Vert, opéra-comique en 1 acte, paroles de Mr de Fonteilles, représenté au Théâtre-Lyrique le  ;
  • Le Barde, opéra en quatre actes, livret du compositeur, créé au Grand-Théâtre de Nice le  ;
  • L'Opéra aux fétiches ;
  • La Kermesse, 60 représentations au Théâtre-Lyrique ;
  • Eutatès ;
  • Ourania ;
  • La Dame des Prés ;
  • La Tulipe Bleue ;
  • Les Trois Commères.

Ballet

Messes

  • Messe Solennelle, créée à l'église Saint-Vincent-de-Paul à Paris le jour de la fête de la Purification, 1859 ;
  • Nouvelle Messe Solennelle, qualifiée d’« œuvre consciencieuse et remarquable par la conception générale et la richesse des détails »[18] par Hector Berlioz, 1860.

Mélodies

Musique symphonique

  • Deux symphonies (1850 et 1888) ;
  • une symphonie concertante pour deux violons avec orchestre ;
  • deux ouvertures ;
  • des poèmes symphoniques.

Musique de chambre

  • Un trio avec piano ;
  • trois quatuors à cordes ;
  • un quatuor avec piano ;
  • un quintette pour vents et piano
  • trois sextuors, dont deux avec piano ;
  • quatre sonates pour violon et piano ;
  • une sonate pour violoncelle et piano.

Distinctions

Hommages

Annexes

Notes et références

  1. « Archives numérisées de Côte-d'Or, commune de Villers-les-Pots, année 1823, acte n° 21, vue 559/752 » (consulté le )
  2. « Archives numérisées du Val-de-Marne, commune de Fresnes, 1906, acte de décès n° 71, vue 58/189 » (consulté le )
  3. Charles Poisot, Essai sur les musiciens bourguignons, Dijon, Lamarche et Drouelle,
  4. « Léon Gastinel », sur www.musimem.com (consulté le )
  5. a et b Constant Pierre, Le Conservatoire national de musique et de déclamation : documents historiques et administratifs : recueillis ou reconstitués, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne)
  6. François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique. [vol. 3], 2e éd., Paris, Firmin-Didot, 1866-1868 (lire en ligne)
  7. Revue et gazette musicale de Paris, (lire en ligne)
  8. « Séance publique annuelle / Académie des beaux-arts », sur Gallica, (consulté le )
  9. Revue et gazette musicale de Paris, (lire en ligne), p. 323
  10. Émile Coyon, Annuaire musical et orphéonique de France, Paris : Administration de l'annuaire musical et orphéonique de France, (lire en ligne)
  11. Liste des membres et composition de la direction de l'Institut orphéonique français en 1876.
  12. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  13. Le 9 octobre 1900, « Cote LH/1085/10 », base Léonore, ministère français de la Culture
  14. Guy Caplat, « 52. GASTINEL (Georges, Amédée, Joseph, Marie, Léon) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 13, no 1,‎ , p. 289–292 (lire en ligne, consulté le )
  15. François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique. Supplément et complément. [vol. 1] publ. sous la dir. de M. Arthur Pougin, Paris, Firmin-Didot, 1878-1880 (lire en ligne)
  16. « Répertoire de la Symphonie française (French Symphony index) », sur www.ums3323.paris-sorbonne.fr (consulté le )
  17. Critique dans l'Illustration, Journal Universel, no 2468, du 14 juin 1890.
  18. « The Hector Berlioz Website - Berlioz Feuilletons - Journal des Débats 16 février 1860 », sur www.hberlioz.com (consulté le )
  19. Revue musicale,1861/03-Wikisource.

Bibliographie

  • Félix Clément et Pierre Larousse, Dictionnaire ou Historique des Opéras, Slatkine, 1999, 955 p.
  • Sybille Bellamy-Brown, Procès verbaux de l'Académie des beaux arts de 1845-1849, Paris, École des Chartes, 8 vol., (vol 8), Paris, 2008.
  • Archives nationales : A.N.;F21 4668, lettre adressée par Mr le secrétaire général de la Présidence au sous-secrétaire d'État des Beaux-Arts le .
  • Charles Bergmans, La Musique et les Musiciens, Bibliobazaar, LLC, 2008, 464 p.
  • Theodore Baker et Nicolas Slonimsky (trad. de l'anglais par Marie-Stella Pâris, préf. Nicolas Slonimsky), Dictionnaire biographique des musiciens [« Baker's Biographical Dictionary of Musicians »], t. 1 : A-G, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (réimpr. 1905, 1919, 1940, 1958, 1978), 8e éd. (1re éd. 1900), 4728 p. (ISBN 2-221-06510-7), p. 1410
  • Joël-Marie Fauquet (direction) (préf. Joël-Marie Fauquet), Dictionnaire de la Musique en France au XIXe siècle, Paris, Fayard, , 1405 p. (ISBN 2-213-59316-7)

Article connexe

Liens externes