Ligne de Trilport à Bazoches

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 7 janvier 2015 à 11:08 et modifiée en dernier par Geralix (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Ligne de
Trilport à Bazoches
Image illustrative de l’article Ligne de Trilport à Bazoches
Gare de Mareuil-sur-Ourq : vue en direction de Trilport.
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Trilport, Isles-les-Meldeuses, Lizy-sur-Ourcq, Crouy-sur-Ourcq, Mareuil-sur-Ourcq, La Ferté-Milon, Neuilly-Saint-Front, Breny, Fère-en-Tardenois, Mont-Notre-Dame, Bazoches-sur-Vesles
Historique
Mise en service 1885 – 1894
Concessionnaires Est (1883 – 1938)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (depuis 1997)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 072 000
Longueur 74 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale
Nombre de voies Double voie
Signalisation BAPR jusqu'à La-Ferté-Milon
Trafic
Propriétaire RFF
Exploitant(s) SNCF

La ligne de Trilport à Bazoches, est une ligne ferroviaire française assurant la jonction entre la ligne (Paris-Est) Noisy-le-Sec - Strasbourg et la ligne de Soissons à Givet. Elle a permis de raccourcir le trajet de Paris à Charleville en évitant le détour par Soissons. Son trafic diminua considérablement lors de l'électrification de la ligne d'Épernay à Reims en mai 1962, utilisée dès lors pour la desserte des Ardennes à partir de Paris.

Elle constitue la ligne 072 000[1] du réseau ferré national. Historiquement, elle constituait une partie de la ligne 2 dans la ancienne numérotation SNCF des lignes de la région Est (Paris - Trilport - Reims - Charleville-Mézières - Longwy).

Histoire

La loi du 17 juillet 1879 (dite plan Freycinet) portant classement de 181 lignes de chemin de fer dans le réseau des chemins de fer d’intérêt général retient en n° 9, une ligne d'un point de la ligne de Villers-Cotterets à Château-Thierry à une station à établir sur la ligne de Paris à Avricourt, entre les stations de Trilport et Changis[2].

La ligne est concédée à titre définitif par l'État à la Compagnie des chemins de fer de l'Est (EST) par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le 11 juin 1883. Cette convention est approuvée par une loi le 20 novembre suivant[3].

Chronologie

La ligne a été ouverte à l'exploitation :

  • de Trilport à La-Ferté-Milon, le 1er juin 1894[4] ;
  • de La Ferté-Milon à Oulchy - Breny, le 21 novembre 1885 (ainsi que son prolongement sur Château-Thierry) ;
  • d'Oulchy - Breny à Bazoches, le 1er juin 1894.

Description de la ligne

La gare de Lizy-sur-Ourcq.
La gare de La Ferté-Milon.

Tracé - Parcours

Caractéristiques

Infrastructure

Traverses en mauvais état.

Cette ligne était autrefois la ligne principale pour aller de Paris à Reims. Mais elle a perdu une grande partie de son trafic lors de l'électrification de l'axe Paris – Strasbourg et de la ligne d'Épernay à Reims.

En 2012, l'état de la ligne est très dégradé et il y a de fréquents ralentissements ou même des interruptions de trafic car la voie ne supporte plus les fortes chaleurs.

Superstructure

Vitesses limites

Les vitesses limites de la ligne en 2013 pour les AGC, les autorails et les trains V 140, en sens impair, sont indiquées dans le tableau ci-dessous ; toutefois, les trains de certaines catégories, comme les trains de marchandises, sont soumis parfois à des vitesses limites plus faibles[5].

De (PK) À (PK) Limite (km/h)
Trilport (bif. de Germigny) (PK 52,2) La Ferté-Milon (PK 79,8) 120
La Ferté-Milon (PK 79,8) Fère-en-Tardenois (PK 109,7) 100
Fère-en-Tardenois (PK 109,7) Bazoches (PK 23,2) 120

Matériel roulant ayant circulé sur la ligne

Sur la section francilienne, les autorails grande capacité (AGC) bimode commandés par le Syndicat des transports d'Île-de-France (STIF) remplacent progressivement les compositions RIB/RIO + BB 67400, ce qui présente l'avantage de supprimer les rejets de gaz d'échappement autour des gares parisiennes, la section Paris - Trilport étant électrifiée.

Sur la section nord, il s'agit le plus souvent d'AGC thermiques.

Exploitation et trafic

L'exploitation de la ligne se fait aujourd'hui en deux parties, les correspondances étant assurées à La Ferté-Milon à certaines heures. Au sud de cette gare, il s'agit d'une desserte Transilien toutes les heures (sauf le dimanche matin où la fréquence n'est que d'un train toutes les deux heures) à destination de Paris-Est, un changement étant nécessaire à Meaux la plupart du temps.

Au nord de La Ferté-Milon, la desserte est assurée par les TER Champagne-Ardenne en direction de Reims, avec un nombre de circulations plus réduit.

Galeries photos

Notes et références

  1. Fascicule Gares et lignes du nord édité par le COPEF (Cercle Ouest Parisien d'Études Ferroviaires) en 1985.
  2. « N° 8168 - Loi qui classe 181 lignes de chemin de fer dans le réseau des chemins de fer d'intérêt général », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 19, no 456,‎ , p. 6 - 12 (lire en ligne)
  3. « N° 14216 - Loi qui approuve la convention passée le 11 juin 1883, entre la Ministre des travaux publics, et la compagnie des chemins de fer de l'Est », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834,‎ , p. 345 - 352 (lire en ligne)
  4. Journal officiel de la République française du 29 mai 1894 - Avis du ministère des Travaux publics, p. 2855, sur gallica.bnf.fr.
  5. Renseignements techniques (RT) SNCF/RFF (version du 2 mai 2012)

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • René-Charles Plancke, « En empruntant la ligne de Trilport - La Ferté-Milon », dans Histoire du chemin de fer de Seine-et-Marne : tome I de la vapeur au TGV, édition Amatteis, Le Mée-sur-Seine, 1991 (ISBN 2-86849-105-7) pp. 201-206
  • Revue La Vie du Rail n° 1461

Article connexe