L'Avenir normand

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L'Avenir normand
Pays Drapeau de la France France
Zone de diffusion Normandie
Langue Français
Périodicité Hebdomadaire puis quotidien
Genre Propagande généraliste, journal d'opinion
Fondateur Parti communiste français
Date de fondation (il y a 86 ans)
Date du dernier numéro
Éditeur s.n.
Ville d’édition Rouen

ISSN 2135-5703
ISSN (version électronique) 2645-0267
OCLC 472079368

L'Avenir normand est un journal d'opinion et un outil de propagande du Parti communiste français (PCF) créé en 1937. Il est interdit à partir de 1939, à la suite du pacte germano-soviétique.

Ligne éditoriale[modifier | modifier le code]

L'Avenir normand est un journal communiste publié pour la première fois le 4 juin 1937. Il se présente en une comme l'« organe régional du Parti communiste français »[1] puis comme l'« hebdomadaire de la Fédération communiste de Seine-Inférieure ». De ce fait, il est un outil de propagande local du Parti Communiste français.

Reprenant le titre d'un hebdomadaire de treize ans son ainé — Le prolétaire normand[1] —, il est publié en plusieurs éditions locales dans le département de la Seine-Inférieure[N 1].

Historique[modifier | modifier le code]

Le , le journal est frappé par l’interdiction de la presse communiste en France instaurée par le gouvernement Édouard Daladier[3],[N 2], à la suite de la signature du Pacte Germano-soviétique survenu 3 jours plus tôt entre l'Allemagne — hostile à la France — et l'Union des républiques socialistes soviétiques — soutenue par les Communistes et hostile aux sociétés capitalistes.

Le journal entre dès lors en clandestinité sous l'Occupation, altérant la périodicité de ses parutions. Durant cette période, René Dragon participe à la rédaction[5].

L'édition de Dieppe correspond à une feuille ronéotypée recto-verso rédigée par le philosophe Valentin Feldman, avec le concours de Marie-Thérèse Lefèbvre et de Denise Meunier. Décidée à la fin de l'année 1940 par le PCF, par la voix d'André Pican, la publication voit le jour au début de l'année 1941. Pendant près d'un an, et sous un rythme irrégulier, mais souvent bimensuel, L'Avenir normand va donc mener la bataille des idées contre La Vigie de Dieppe, publication légale qui, sous la plume de son éditorialiste Louis-Marie Poullain, a pris activement fait et cause pour Vichy et la Collaboration. Il cessera son activité à la fin de l'année, avec l'entrée en clandestinité de Valentin Feldman et de Marie-Thérèse Lefèbvre, puis leurs arrestations respectives au début de 1942[6].

Arrêté, jugé et condamné à mort par un tribunal militaire allemand, Valentin Feldman sera fusillé le au mont Valérien, lançant à ses bourreaux : « Imbéciles, c'est pour vous que je meurs ! ». Marie-Thérèse Lefèbvre sera condamnée à la déportation, mais survivra à l'enfer de Ravensbrück.

Après la Libération, L'Avenir normand est reparu comme hebdomadaire, puis quotidien, dans lequel écrit notamment Madeleine Dissoubray. Il disparaîtra quelques années plus tard[7].

Diffusion[modifier | modifier le code]

Objectifs[modifier | modifier le code]

Méthodes[modifier | modifier le code]

Quelques « unes »[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le département garde ce nom jusqu'en 1955 et prend par la suite le nom de Seine-Maritime[2].
  2. Par anticipation, le , Albert Sarraut signe un décret « autorisant la saisie et la suspension des publications de nature à nuire à la défense nationale »[4] .

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Parti communiste français, « (Une) », L'Avenir normand, Rouen, s.n., no 1,‎ , p. 1 (ISSN 2135-5703, e-ISSN 2645-0267, lire en ligne).
  2. République française, « Décret du 18 janvier 1955 relatif au changement de nom du département de la Seine-Inférieure qui portera désormais le nom de Seine-Maritime », Journal officiel de la République française, Paris, Direction de l'information légale et administrative,‎ (lire en ligne).
  3. Pierre Albert, Histoire de la presse, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », , 128 p. (ISBN 9782130582670 et 9782130604334, DOI https://doi.org/10.3917/puf.alber.2010.01, lire en ligne), chap. VIII (« La presse en France pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1944) »), p. 104. Inscription nécessaire via Cairn.info.
  4. « Un journal saisi et interdit », sur www.humanite.fr, L'Humanité, Saint-Denis, Société nouvelle du journal l’Humanité, (consulté le ).
  5. Cécile-Anne Sibout, « La naissance de Paris Normandie, Une gestation conflictuelle », Études normandes, Rouen, L'association Études Normandes, vol. 44, no 1,‎ , p. 52–78 (ISSN 0014-2158, OCLC 473065226, DOI 10.3406/etnor.1995.2173, lire en ligne, consulté le ).
  6. Parti communiste français. Section (Dieppe Seine-Maritime), « L'Avenir normand : organe régional du Parti communiste français : SFIC : édition de Dieppe », sur Gallica, (consulté le ).
  7. « L'Avenir normand : hebdomadaire politique et d'information : organe régional du Parti communiste français ["puis" hebdomadaire de la Fédération communiste de Seine-Inférieure] - 9 années disponibles - Gallica », sur gallica.bnf.fr (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]