Julien Lehouck

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Julien Lehouck
Description de l'image Julien Lehouck (1896-1944).png.
Naissance
Egem
Décès (à 47 ans)
Breendonk
Nationalité belge
Pays de résidence Drapeau de la Belgique Belgique
Activité principale
Autres activités
Conjoint
Descendants
Paul Lehouck

Julien Lehouck, né à Egem, le et mort par pendaison à Breendonk, le , est un athlète belge, bourgmestre de Senzeilles et un résistant de la Seconde Guerre mondiale.

Éléments biographiques[modifier | modifier le code]

Julien Lehouck naît à Egem, le . Sportif, il pratique l'Athlétisme. Ses disciplines de prédilection sont le 100 mètres, le Relais 4 × 100 mètres et le Saut en longueur. Pour cette dernière discipline, il détient le record de Belgique en 1920 et prend part aux Jeux olympiques de 1920[1].

L'année suivante, en octobre, il épouse Simonne Gerbehaye. Julien Lehouck est directeur d'une fabrique de construction métallique tandis que son épouse est femme au foyer[2]. En 1922, leur unique fils naît, Paul. Le couple s'est établi au château de Senzeilles dans le Namurois. Julien Lehouck endosse l'écharpe maïorale et devient le bourgmestre de la localité.

Le château de Senzeilles

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, la famille ne tarde pas à s'investir dans la résistance en devenant membres du Groupe G[2]. Les châtelains de Senzeilles accueillent également dans leur demeure des Juifs en fuite qui transitent chez eux avant de rallier Cousolre[3]. En 1942, le bourgmestre Julien Lehouck est remplacé par le rexiste Julien Leroy, mais il garde le statut d'échevin[3].

Mi-, le maquis de Senzeilles s'organise et mène différentes actions de résistance dans la région. Début , un B-17 s'écrase dans la région de Cerfontaine, l'épave de l'avion est gardée par trois sentinelles allemandes qui sont tuées par des maquisards. Le , des suspects et des notables locaux, dont Julien Lehouck soupçonné de ravitailler les résistants, sont arrêtés. Le maquis de Senzeilles est démantelé le , 11 maquisards sont arrêtés, six parviennent à prendre la fuite. Le , c'est au tour de Simonne et de Paul d'être arrêtés.

Le lendemain, le , Julien Lehouck est exécuté par les Allemands au Fort de Breendonk et sa dépouille ensevelie au Tir national. Sa femme et son fils sont écroués à la prison de Saint-Gilles puis déportés vers Gross-Strelitz. Simonne survivra à Ravensbrück et deviendra bourgmestre de Senzeilles de 1946 à 1973 et la première femme sénatrice de Belgique. Paul, quant à lui, ne survivra pas à la guerre, il meurt à Bautzen, une année après son père, le [3].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Vincent Pinton, L'Avenir, "Simone Lehouck, femme d’affaires et de politique (12)", février 2013.
  2. a et b Gubin 2006, p. 271.
  3. a b et c Village La Forêt, Le maquis de Neuville-Senzeilles : 1943-1944, (lire en ligne).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Eliane Gubin, Dictionnaire des femmes belges : XIXe et XXe siècles, Éditions Lannoo, , 637 p. (ISBN 978-2-87386-434-7 et 2873864346, lire en ligne).
  • Maurice Van Cantfort, Le maquis de Senzeilles, et André Lépine, Début 1944 à Cerfontaine et environs : faits et témoignages, Cahier du Musée de Cerfontaine no 20, 48 pages, ill, 1994; 2e édition : 2004
  • André Lépine, Quelques souvenirs de guerre dans l’entité de Cerfontaine (1940-1944), Cahier du Musée de Cerfontaine no 139, 27 pages, 2004.
  • Albert Robin, Des larmes, des croix et douze potences (série d'articles sur le maquis de Senzeilles), dans le quotidien Le Rappel des 20-21 et ainsi que le .
  • Village La Forêt, Le maquis de Neuville-Senzeilles : 1943-1944, (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]