Journal de 20 heures (La Cinq)

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Journal de 20 heures
Autre titre francophone Le Journal par satellite 20.00,
Le Journal de 19h45
Le Journal par satellite - les années 90
Genre Journal télévisé
Périodicité Quotidienne
Réalisation Freddy Hausser
Présentation Béatrice Schönberg et Gilles Schneider (semaine)
Jean-Claude Bourret (week-end)
Ancienne présentation Marie-France Cubadda,
Guillaume Durand
Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Production
Lieu de tournage Depuis le siège de La Cinq au 241, boulevard Pereire dans le 17e arrondissement de Paris
Durée 30 minutes à 45 minutes
Diffusion
Diffusion La Cinq
Date de première diffusion
Date de dernière diffusion

Le Journal de 20 heures (symbolisé Le Journal par satellite 20.00) ou Le Journal de 19h45, est un journal télévisé français diffusé chaque soir en direct du [1] au [2] sur La Cinq.

Histoire

Le , la CNCL attribue pour dix ans la concession de service public sur le cinquième réseau hertzien national à la société d'exploitation de La Cinq[3]. Robert Hersant entre alors au capital de La Cinq en tant qu'opérateur principal de la chaîne et nomme Philippe Ramond directeur général. Les deux hommes misent sur l’information et engagent au printemps 1987 Patrice Duhamel comme directeur de l’information, le chargeant de constituer une rédaction placée sous l'autorité de Jacques Hébert. Cette toute nouvelle rédaction s’installe au 241, boulevard Pereire à Paris, dans un ancien garage Renault devenu le siège de la chaîne. Autour de figures déjà connues des téléspectateurs, comme Jean-Claude Bourret ou Marie-France Cubadda venus de TF1, une équipe de jeunes journalistes va s’efforcer de créer chaque jour, à partir du , cinq éditions du journal télévisé au ton résolument direct et novateur.

Concept

Chaque journal télévisé fait appel au vote du public via le « télévote ». Guillaume Durand il pose la « question minitel ». Chaque soir, les téléspectateurs sont invités à voter "oui" ou "non" au sujet d'une question d'actualité[4], une méthode astucieuse pour habituer le téléspectateur à utiliser son Minitel, puis participer à des jeux et faire gagner de l'argent à la chaîne[5].


Evolution

En octobre 1987, Marie-France Cubbada impute la faible audience du 20h aux techniciens de TDF qui freineraient l'extension du 5e réseau. D'autres journalistes considérant que Boulevard Bouvard diffusé en access prime-time n'est pas une bonne locomotive pour le JT[6].

  • Le Journal de 19h45:

À la suite de ses bonnes audiences lors de la couverture de la révolution roumaine de 1989 et de la chute du mur de Berlin, La Cinq lance Le Turbo sur l'info[7]. Le magazine Reporters est diffusé tous les jours à 19h00 et le Journal est avancé à 19h45 du [8] au [9]. Il reprend son horaire habituel de 20h00, à partir du [10].

Après des réserves émises par le CSA quant à la représentativité d'un vote téléphonique[11], le nouvel actionnaire Hachette supprime le débat et le "Télévote"[4].

  • Dimanche 20h10 Elkabbach:

Chaque dimanche, le Journal est avancé à 19h50 du [12] au [13], pour permettre la diffusion de Dimanche 20h10 Elkabbach. Il reprend son horaire habituel de 20h00, à partir du [14].

Générique et habillage

L'apparition du satellite et la musique du générique des journaux télévisés, Ainsi parlait Zarathoustra, a été choisie par Robert Hersant lui-même[15],[16]. Quant aux incrustations illustrant les sujets de reportage et le décor sur fond de régie, bleutée ou fond noir, le journal permanent (idée importée du Japon) ils sont dus à Christian Guy, ancien journaliste, rédacteur en chef et producteur du journal de La Cinq[17].

Identité visuelle (logo)

Lieu de tournage

Depuis le siège de La Cinq au 241, boulevard Pereire dans le 17e arrondissement de Paris

Présentateurs et présentatrices

En semaine

Titulaires
Remplaçants

Le week-end

Titulaires
Remplaçants

Controverses

Dans une des éditions de ce journal, en , Guillaume Durand prétend qu'il a « des assurances selon lesquelles Pauline Lafont est vivante », après avoir reçu des informations d'un interlocuteur anonyme : « Pauline désirait prendre du recul. Elle sortira de sa cachette dans quelques semaines »[18], déclaration dont il s'excusera à plusieurs reprises auprès de sa mère Bernadette Lafont[19],[20].

Polémiques

Notes et références

  1. « La 5 14/09/1987 20:00:00 00:30:00 Le journal 20h: émission du 14 septembre 1987 », sur ina.fr
  2. « La 5 12/04/1992 20:00:00 00:24:43 Le journal 20h : émission du 12 avril 1992 », sur ina.fr
  3. Attribution de La Cinq à Robert Hersant, JT de la nuit de TF1 du 23 février 1987
  4. a et b « La réorientation de la «Cinq». Une chaîne neuve à l'horizon 92 », sur lesoir.beQuoi donc en vue pour l'année qui vient? D'abord une information qui reste, dixit Yves Sabouret, l'étendard de la chaîne. Elle jouera toujours sur l'impertinence. Mais sera resserrée dans le temps et gagnera en rigueur. Exit les télévotes et «les débats sommaires».
  5. « LES EMISSIONS A SONDAGES Démocratie ou téléguidage? », sur lemonde.fr" Pour nous, les choses étaient claires ", reconnait sans détour Guillaume Durand. " Autant que de participer à ce mouvement de démocratie directe et d'interactivité, il s'agissait de faire de l'audience et, via le minitel, des sous. " Depuis 1987, (octobre, pour le "Duel" de Jean-Claude Bourret ; septembre, pour le "20 heures" de Guillaume Durand, qui livre une première estimation des résultats), le téléspectateur présent devant son poste est interrogé, " de façon forcément un peu provocatrice ", par la rédaction de la Cinq. Chaque journal déclenche, en moyenne, 15 000 appels. Lancée au départ avec le minitel, l'opération visait essentiellement à servir de " produit d'appel " à l'ensemble du réseau télématique de la chaine (environ 35 000 heures de connexion par an, soit autant qu'Antenne 2).
  6. « Publicités, parrainages, jeux, concurrence... La télé aux oeufs d'or », sur lemonde.frChacun sait que la base de TDF est cégétiste. Ils freinent l'extension de notre réseau ", accuse Marie-France Cubbada, tandis que d'autres journalistes imputent la faible audience du journal de 20 heures à la mauvaise " locomotive " que constituerait l'émission de Philippe Bouvard.
  7. « Modification de la grille La Cinq diffusera chaque soir une heure trente d'informations », sur lemonde.fr
  8. « La 5 05/02/1990 19:45:00 00:52:00 Le journal 19h45 - 20h : émission du 5 février 1990 », sur ina.fr
  9. « La 5 09/12/1990 19:45:00 00:44:00 Le journal 19h45 - 20h : émission du 9 décembre 1990 », sur ina.fr
  10. « La 5 11/12/1990 20:00:00 00:37:00 Le journal 20h : émission du 11 décembre 1990 Le journal 20h », sur ina.fr
  11. « Le vote par téléphone ou Minitel n'est pas un sondage », sur csa.fr
  12. « La 5 07/04/1991 19:49:00 00:20:00 Le journal 20h : émission du 7 avril 1991 », sur ina.fr
  13. « La 5 15/09/1991 20:16:00 00:35:00 Dimanche 20h10 - Jean-Pierre Elkabbach: émission du 15 septembre 1991 », sur ina.fr
  14. « La 5 22/09/1991 20:00:00 00:30:00 Le journal 20h: émission du 22 septembre 91 », sur ina.fr
  15. « Les dernières émissions de La Cinq Du fond noir à l'écran noir », sur lemonde.fr le satellite et la musique de Wagner imposés au générique par Robert Hersant
  16. « La 5 se lance le 14 septembre dans l'information Les militants seront déçus... », sur lemonde.fr.
  17. « Les dernières émissions de La Cinq Du fond noir à l'écran noir », sur lemonde.fr Le décor du journal était l'apanage du patron, depuis l'ORTF. C'était resté un décor de théâtre. Je pensais qu'il fallait tuer ce décor et passer enfin à l'ère de l'électronique. " Les deux projets de décor mis en compétition ne plaisent pas à Robert Hersant ; le temps presse, le hasard permet à Christian Guy d'imposer le fond noir nécessaire aux incrustations " signifiantes " qu'il préconise. Ce " look " sans décor figé, sur fond de régie, de bleu sombre ou de noir, est aujourd'hui adopté ou adapté par les autres chaînes. Du Japon, il ramène l'idée des journaux tout-en-images, que La Cinq sera la première à mettre en application au petit-matin. " Le présentateur n'a plus la fonction technique d'autrefois, quand il fallait lancer les sujets. Il garde sa fonction journalistique et " commerciale ", dans un pays où la consommation du " 20 heures " évolue très lentement.
  18. [1] Retour sur l'affaire Pauline Lafont sur lexpress.fr
  19. [2] Durand purge le passé sur liberation.fr
  20. [3] La déontologie du journalisme va-t-elle à la dérive ? sur persee.fr

Articles connexes