Groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires
Groupe Libertés et territoires | |
Chambre | Assemblée nationale |
---|---|
Législature(s) | XVe (Cinquième République) |
Fondation | |
Partis membres | Parti radical Mouvement des progressistes Les Centristes Liberté Écologie Fraternité Parti radical de gauche Femu a Corsica Parti de la nation corse Résistons Horizons |
Président | Bertrand Pancher[a] |
Représentation | 18 / 577 |
Positionnement | Centre gauche à centre droit |
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Le groupe Libertés et territoires (LT) est un groupe parlementaire de l'Assemblée nationale française. Formé en , il rassemble plusieurs députés du centre gauche et du centre droit. D'abord enregistré comme « minoritaire », le groupe s'inscrit dans l'opposition à partir de .
Positionnement
Le groupe est constitué le [1]. Les négociations menées entre les députés nationalistes corses d'une part, et Olivier Falorni et François Pupponi d'autre part, au début de la législature, avaient échoué — le règlement de l'Assemblée implique de rassembler au moins 15 députés pour former un groupe parlementaire[AN 1] —, mais les contacts entre eux ont continué jusqu'à la création de ce groupe[2].
À sa fondation, le groupe se définit comme « minoritaire » et refuse de se présenter comme étant dans la majorité ou dans l'opposition au gouvernement[1],[3]. Le média web Contexte indique que « ce choix résulte de tensions internes entre d’anciens marcheurs, comme M'jid El Guerrab, qui ne veulent pas couper les ponts, et des opposants résolus, comme les autonomistes corses, qui n’ont toujours pas digéré la dernière visite d’Emmanuel Macron dans l’île de Beauté »[3]. Le Figaro le décrit comme un groupe « éclectique qui permet à des élus marginaux dans leurs groupes respectifs de bénéficier de moyens d'action et de temps de parole dans l'hémicycle »[1]. Toujours selon Contexte, « le groupe est d’abord né de la volonté des non-inscrits de se doter de moyens matériels et de temps de parole »[2]. Laurent de Boissieu le compare au groupe République et liberté, qui a existé de 1993 à 1997, en ce qu'il est « davantage “technique” qu’idéologique »[4].
Alors que les députés du groupe réclament d'être placés ensemble au centre de l'hémicycle, leur placement demeure éparpillé : le , ils protestent en boycottant la photographie de l'Assemblée réunissant l'ensemble des députés[5]. Gilles Le Gendre, président du groupe La République en marche, propose que le groupe LT dispose des places situées tout en haut de l'hémicycle, à l’extrême gauche, juste au-dessus des bancs du groupe La France insoumise, ce que Philippe Vigier refuse[3].
Lors du vote sur le projet de loi de finances 2019, les membres du groupe votent contre ou choisissent l'abstention[6]. En , après le discours de politique générale d'Édouard Philippe, deux membres du groupe votent pour la confiance au gouvernement, huit votent contre et huit s'abstiennent[7]. Lors du vote de confiance au nouveau gouvernement Jean Castex, en , le groupe se partage entre votes contre (10) et abstentions (7)[8]. Il opte finalement pour l'opposition, qu'il rejoint officiellement le [JO 1].
Organisation
Présidents
Nom | Dates | Parti | ||
---|---|---|---|---|
Philippe Vigier | LC | |||
Bertrand Pancher | En cours | PRV | ||
Sylvia Pinel | PRG |
Le groupe LT a désigné des co-présidents, qui exercent cette responsabilité de manière collégiale[9]. Cependant, le règlement de l’Assemblée nationale ne reconnaît qu’un titulaire pour cette fonction. Ainsi, de 2018 à 2020, seul Philippe Vigier assure la présidence institutionnelle du groupe et participe à la Conférence des présidents[AN 2].
En , Sylvia Pinel et Bertrand Pancher sont élus co-présidents du groupe[10]. Pour la même raison, seul ce dernier en assure la présidence institutionnelle[JO 2].
Secrétaires généraux
- De 2018 à septembre 2020 : Emmanuel Honoré[11].
Composition
Effectifs et dénomination
Date | Nom | Nombre de membres |
Nombre d’apparentés |
Nombre de députés |
Évolution | Pourcentage |
---|---|---|---|---|---|---|
Libertés et territoires | 16 | 0 | 16 | — | 2,77 % | |
18 | 0 | 18 | 2 | 3,12 % | ||
18 | 1 | 19 | 1 | 3,29 % | ||
19 | 1 | 20 | 1 | 3,46 % | ||
19 | 0 | 19 | 1 | 3,29 % | ||
18 | 0 | 18 | 1 | 3,12 % | ||
15 | 0 | 15 | 3 | 2,60 % | ||
16 | 0 | 16 | 1 | 2,77 % | ||
17 | 0 | 17 | 1 | 2,95 % | ||
18 | 0 | 18 | 1 | 3,12 % | ||
17 | 0 | 17 | 1 | 2,95 % | ||
18 | 0 | 18 | 1 | 3,12 % | ||
17 | 1 | 18 | 3,12 % | |||
16 | 1 | 17 | 1 | 2,95 % | ||
17 | 1 | 18 | 1 | 3,12 % |
Avec l'arrivée de deux nouveaux membres en , le groupe atteint 18 membres et devient le sixième groupe parlementaire de la XVe législature (depuis ), devançant le groupe La France insoumise (17 députés) et le groupe de la Gauche démocrate et républicaine (16 députés)[AN 3].
Membres
Initialement composé de 16 membres[12], le groupe LT est rejoint en par Frédérique Dumas et Sandrine Josso, après qu’elles ont respectivement quitté le groupe UAI[13] et le groupe LREM[14]. Matthieu Orphelin, précédemment membre du groupe LREM puis non-inscrit, rejoint le groupe en tant qu’apparenté le [15]. En , le groupe est rejoint par Jean Lassalle, jusque-là député non-inscrit[16].
Début septembre, Philippe Vigier, Yannick Favennec Becot et Sandrine Josso quittent le groupe LT, faisant passer son effectif à 15 députés, la limite pour l’existence d’un groupe à l’Assemblée nationale[17]. Le groupe est cependant rejoint peu après par Martine Wonner[18] (exclue en 2021), Benoît Simian[19] puis Stéphanie Kerbarh[20].
Apparentés
Nom | Parti | Circonscription | Groupe d'origine | |||
---|---|---|---|---|---|---|
Sylvia Pinel | PRG | 2e circonscription de Tarn-et-Garonne | NI |
Répartition partisane
Lors de sa formation, en , le groupe compte cinq députés du Mouvement radical (MR), trois de Pè a Corsica (PaC), trois divers gauche (DVG), deux des Centristes (LC), un divers droite (DVD), un de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) et un de l'Union des démocrates et des écologistes (UDE)[4].
En , Sylvia Pinel et Jeanine Dubié quittent le MR pour rejoindre le Parti radical de gauche[21],[22]. François-Michel Lambert quitte l'UDE en pour fonder Liberté Écologie Fraternité (LEF)[23]. Par ailleurs, les députés régionalistes Jean-Félix Acquaviva, Michel Castellani, Paul-André Colombani, Paul Molac et Jean Lassalle sont rattachés à Régions et peuples solidaires (RPS) au titre du financement de la vie politique[24],[25], tout en conservant leur appartenance partisane, c’est le cas également du député Benoît Simian. Benoît Simian quitte LREM en 2021 et rejoint Horizons.
Parti | Nombre | |
---|---|---|
Parti radical de gauche | 3 | |
Parti radical | 2 | |
Femu a Corsica | 2 | |
Mouvement des progressistes | 1 | |
Parti de la nation corse | 1 | |
Résistons | 1 | |
Liberté Écologie Fraternité | 1 | |
Les Centristes | 1 | |
Place publique | 1 | |
Horizons | 1 | |
Divers gauche | 2 | |
Divers droite | 2 |
Anciens membres
- Matthieu Orphelin rejoint le groupe Écologie démocratie solidarité (EDS) le [JO 3].
- M'jid El Guerrab rejoint le groupe Agir ensemble (AE) le [JO 4].
- Philippe Vigier, Yannick Favennec Becot et Sandrine Josso deviennent non-inscrits le [JO 5].
- François Pupponi rejoint le groupe Mouvement démocrate et démocrates apparentés (MoDem) le [JO 6].
- Martine Wonner, exclue du groupe, devient non-inscrite le 18 juillet 2021[JO 7].
Notes et références
Notes
- Le règlement de l’Assemblée nationale ne prévoit qu’un seul titulaire pour présider un groupe ; en interne, Bertrand Pancher partage cette responsabilité avec Sylvia Pinel (voir supra).
Références
- Journal officiel de la République française
- Site de l'Assemblée nationale
- « La place des groupes d’opposition et des groupes minoritaires », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
- « Groupe Libertés et territoires – Assemblée nationale », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
- « Effectif des groupes parlementaires », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
- Autres références
- « Assemblée nationale : création d'un nouveau groupe baptisé “Libertés et territoires” », sur Le Figaro (consulté le ).
- Samuel Le Goff, « Un huitième groupe de bric et de broc à l’Assemblée nationale », sur Contexte, (consulté le ).
- Samuel Le Goff, « À l’Assemblée nationale, le petit dernier a fait son trou, mais pas encore ses preuves », sur Contexte, (consulté le ).
- Laurent de Boissieu, « “Libertés et territoires”, un huitième groupe chez les députés », sur La Croix, (consulté le ).
- « Ces députés perturbent la photo officielle à l'Assemblée », sur Le HuffPost, (consulté le ).
- Jason Wiels, « Le budget 2019 adopté », sur LCP, (consulté le ).
- « Édouard Philippe obtient la confiance de l'Assemblée nationale », sur BFM TV, (consulté le ).
- AFP, « Panorama du vote de confiance pour Jean Castex », sur lentreprise.lexpress.fr, (consulté le ).
- « Assemblée nationale : un 8e groupe parlementaire créé », sur L'Express, (consulté le ).
- Libertés et Territoires (@GroupeLibTerrAN), « Communiqué de presse du groupe @GroupeLibTerrAN », sur Twitter, 16 septembre 2020 à 5h37 (consulté le ).
- « Bon retour sur investissement pour les députés de Libertés et territoires », sur La Lettre A, (consulté le ).
- « “Libertés et Territoires” : un huitième groupe créé à l'Assemblée nationale », sur liberation.fr, (consulté le ).
- Ludovic Vigogne, « Frédérique Dumas, députée des Hauts-de-Seine : “Je quitte le groupe UDI-Agir, devenu une composante de la majorité” », sur L'Opinion, (consulté le ).
- « La députée Sandrine Josso quitte LaREM pour être “en accord avec ses valeurs” », sur BFM TV, (consulté le ).
- « Le député Matthieu Orphelin rejoint le groupe Libertés et territoires à l’Assemblée », sur Ouest-France (consulté le ).
- « Jean Lassalle va devenir le 20e homme du groupe Libertés et territoires », sur corsematin.com (consulté le ).
- « Le mercato bat son plein à l'Assemblée nationale », sur lcp.fr, (consulté le ).
- « Martine Wonner rejoint le groupe Libertés et Territoires », sur dna.fr (consulté le ).
- « Le député LREM Benoît Simian quitte son groupe et rejoint Libertés et Territoires », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- « Exclue du parti LREM, la députée Stéphanie Kerbarh rejoint « Libertés et territoires » », sur Ouest-France, (consulté le ).
- « Pinel retourne au PRG avec la “grande majorité des anciens radicaux de gauche” », sur France 24, (consulté le ).
- Laurent de Boissieu, « Mouvement Radical (MRAD) », sur France politique, (consulté le ).
- Laurent de Boissieu, « Liberté Écologie Fraternité (LEF) », sur France politique, (consulté le ).
- « Un nouveau groupe à l'Assemblée nationale pour les députés de Régions et peuples solidaires », sur 7seizh.info, (consulté le ).
- « Les 4 députés de Régions et Peuples Solidaires très actifs », sur jornalet.com, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Groupe Libertés et territoires sur le site de l’Assemblée nationale.