Godefroy Emile Mpwati

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Godefroy Emile Mpwati
Biographie
Nom de naissance Godefroy Emile Mpwati
Naissance
Bilala (Congo)
Ordination sacerdotale
Décès (à 67 ans)
Pointe-Noire (Congo)
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par le cardinal Emile Biayenda
Dernier titre ou fonction Évêque émérite du diocèse de Pointe-Noire
Évêque du diocèse de Pointe-Noire
Évêque titulaire du Diocèse di Muzuca di Proconsolare

Blason
Caritas in Pace (La charité dans la paix)[1]
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Monseigneur Godefroy Emile Mpwati () est un prélat catholique de la République du Congo. Il est évêque du diocèse de Pointe-Noire, dans le département du Kouilou, de 1975 à 1988. C'est le premier évêque de Pointe-Noire issu du clergé local.

Biographie[modifier | modifier le code]

Godefroy Emile Mpwati appelé affectueusement Tâ God, est né le à Bilala, près de Diosso dans la région du Kouilou de Jean Mpwati Tchibassa et de Denise Mafouta.

Il a pour tante maternelle Jane Vialle.

Ses années de jeunesse sont vécues à Mayumba, auprès de l'abbé Tchibassa " à l'ombre de la soutane ", selon l'expression utilisée par l'abbé Godefroy. Il y fait ses études.

Au cours de l'année 1948, après avoir exercé le métier d'enseignant, il entre au petit séminaire de Mayumba à l'âge de 22 ans. C'est son oncle, l'abbé Henri Tchibassa[note 1] (1876 - ), ordonné prêtre le et ayant connu Mgr Friteau [2] qui l'y chaperonne dans sa voie ecclésiastique[3].

Loango Mgr Friteau et Pères et prêtres du clergé local - Henri Tchibassa est le 5e debout à partir de la gauche

Il reprend alors courageusement complètement ses études et en , avec le père Joseph Gottar et ses collègues, il quitte Mayumba pour Mbamou. De 1954 à 1961, il accomplit des études de philosophie et de théologie au grand séminaire Libermann (François Libermann est le nom du second fondateur de la Congrégation du Saint-Esprit en 1848) de Brazzaville. Remarqué pour sa piété et sa régularité, il est admis successivement aux différentes ordinations.

Il est ordonné prêtre le à la mission Saint-Pierre de Pointe-Noire. La cérémonie de plein air se déroule au milieu d'une foule importante en provenance des différentes paroisses de la ville et de l'intérieur du pays et dans l'allégresse des chrétiens. Beaucoup de missionnaires du diocèse avaient également effectué le déplacement de sorte que Mgr Fauret éprouva une grande joie de pouvoir enfin ordonner un prêtre de son diocèse après quatorze ans d'épiscopat[4].

Le déjeuner eut lieu chez les spiritaines de la communauté Notre-Dame et le diner au cercle de Mvoumvou. Le discours de l'ancien Pierre Tchicaya de Boempire fut parmi les plus remarqués. Il célébra longuement cette ordination. Il fut affecté dans un premier temps par Mgr Fauret à Mouyondzi pour exercer son ministère sacerdotal.

Le , il devient curé de la paroisse Saint-Christophe de Pointe-Noire avec le Père Pierre Wauters comme vicaire. C'est lui qui choisira le nom de Christ-Roi pour la nouvelle paroisse de Loandjili.

Avec Monseigneur Batantu et l'abbé Emile Okoumou, Godefroy Emile Mpwati sont les initiateurs des cantiques populaires catholiques en langue nationale au lendemain du concile Vatican II[5]. Dans son projet de pastorale biblique par le chant et la traduction, son projet visait "que les mamans aux champs, les papas à la pêche, que les enfants allant à l'école ou berçant leurs cadets, que tous fredonnent la parole de Dieu", audacieux projet d'inculturation qui ne peut être que polyphonique[6].

En 1975, il est consacré évêque de Pointe-Noire par le cardinal Emile Biayenda, en remplacement de Monseigneur Jean-Baptiste Fauret, spiritain démissionnaire[7].

Le , lors des obsèques du Cardinal Émile Biayenda, il prononce le message de réconfort et d’espérance suivant "Notre Cher Cardinal Émile est entré dans ce cortège de nos héros, témoins de la foi. Ils nous ont montré l’exemple, afin que nous fassions comme eux. « Heureux les persécutés pour la Justice, car le Royaume des cieux est à eux ». (Mt5, 10)[8].

En , il démissionne de sa charge épiscopale pour des raisons de santé.

Le 18 octobre 1988, le Pape Jean Paull II le transfére au siège épiscopal titulaire de Muzuca di Proconsolare. Il a en outre transféré Mgr Georges-Firmin Singha, évêque d’Owando (Congo) vers le diocèse de Pointe-Noire pour le remplacer[9].

Godefroy Emile Mpwati, meurt à l'hôpital Adolphe Sicé de Pointe-Noire, le .

Généalogie épiscopale[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

Cantiques en langue vili:

2015: Ta God (1995 - 2015) - Année jubilaire - Chorale du jubilé de Ta God

  • Mwan meme li nzambi (Agnus)
  • Tshi samie (Sanctus)
  • Sanganu
  • Tshi lumbu (Le jour)
  • Fumu nana (Qui est le Seigneur?)
  • Fane fe ke liukuna (Là où il y a l'entente)
  • Li mpa li mogno (Le pain vivant)
  • Bueke mboti me lesi (Le salut éternel)
  • Kune Salange (Où travailles-tu?)
  • Tshesese (Lumière divine)
  • Ta Nzambie Tambule (Dieu marche)
  • Ka lu zolo (De l'amour)
  • Ah tshi lunzi (Ô le respect)

Hommages[modifier | modifier le code]

Le , une des chorales de la paroisse saint Christophe dans l'arrondissement n°2 de Pointe-Noire, Mvoumvou, éponyme de monseigneur Godefroy Mpwati, forte de sa quarantaine de choristes a fêté ses vingt ans d'existence[10].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. « L'abbé Tchibassa (1876, Diosso - 21 août 1941, Pointe-Noire) est décédé à 65 ans des suites d'une infection au tétanos. ».
Références
  1. « Loango site de la première église catholique romaine au Congo », (consulté le )
  2. Guy Pannier, L'église du Loango, 1919-1947 : au Congo-Brazzaville une étape difficile de l'évangélisation au Congo-Brazzaville, Paris, Karthala, coll. « Mémoires d'Eglise », , 355 p. (ISBN 978-2-8111-0162-6, lire en ligne), p. 169
  3. « Congo-Brazzaville: Regard sur les cinquante dernières années (1965-2015) 1995 (36) », allAfrica.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Guy Pannier, L'Eglise de Pointe-Noire (Congo-Brazzaville ) : Evolution des communautés chrétiennes de 1947 à 1975, Paris, Karthala, coll. « Mémoires d'églises », , 378 p. (ISBN 2-86537-955-8, lire en ligne), p. 142-143
  5. Oriane Marck, L’évolution de la pensée missionnaire en Afrique centrale au XXe siècle, au travers de la musique liturgique. Cas des deux Congo (Mémoire de Master 2: Sciences humaines et sociales / Mention Histoire de l'art), , 187 p., chap. 9 (« Les compositeurs actuels de musique religieuse au Congo-Brazzaville »), p. 149
  6. Paulin Poucouta (préf. Albertine Tshibilondi Ngoyi), Quand la parole de Dieu visite l'Afrique : Lecture plurielle de la Bible, Paris, Karthala, , 250 p. (ISBN 978-2-8111-0540-2, lire en ligne), « L'aventure de la rencontre », p. 15
  7. (en) « Full text of "Les Spiritains au Congo : de 1865 à nos jours" », sur archive.org (consulté le )
  8. « Le Cardinal Émile Biayenda est entré dans le cortège de nos héros, témoins de (...) - LA MÉMOIRE BIAYENDA », sur biayenda.net (consulté le )
  9. « Congo : des évêques transférés (181088) – Portail catholique suisse », sur cath.ch (consulté le )
  10. « Musique sacrée : la chorale Godefroy Emile M’pwati célèbrera ses 20 ans d’existence samedi prochain | adiac-congo.com : toute l'actualité du Bassin du Congo », sur www.adiac-congo.com (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]