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Geneviève Bianquis

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Geneviève Bianquis
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
AntonyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Fratrie
Autres informations
Membre de
Distinctions
Archives conservées par
Humathèque Condorcet (d) (EHESS 215 EHE)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Geneviève Bianquis (née le à Rouen[2] - morte le à Antony) est une germaniste française, spécialiste de la période goethéenne et des femmes du romantisme allemand.

Formation et carrière universitaire

Malentendante, Geneviève Bianquis est fille de pasteur protestant d'origine cévenole. Après des études à la Sorbonne auprès de Charles Andler[3] et Henri Lichtenberger, Geneviève Bianquis obtient l'agrégation en 1908 ainsi qu'un doctorat d'université en 1910[4]. Elle soutient sa thèse d'État en 1926. Elle devient maîtresse de conférences en 1930 à la Faculté de Dijon, première femme à occuper un tel poste dans une université de province[5]. Six ans plus tard, elle est professeure de langue et de littérature germaniques. En 1938, elle est élue au comité de la Société des agrégées de l’enseignement secondaire[6]. Le régime de Vichy lui retire le droit d'exercer. Ce n'est qu'en 1946 qu'elle reprendra son poste à l'université de Dijon, jusqu'en 1957, année où elle prend sa retraite.

En 1945, elle participe à la fondation de la Société française d'études nietzschéennes[7]. Entre 1946 et 1947, Geneviève Bianquis est la cofondatrice de la revue Études germaniques.

Elle est l'auteure de nombreuses traductions : Martin Buber, Friedrich Nietzsche, Friedrich Hölderlin, Novalis, Thomas Mann, etc.

Engagements

Le dictionnaire du mouvement ouvrier Le Maitron[5] signale que Geneviève Bianquis était une militante socialiste, qui fut d'abord engagée à la SFIO, où elle a côtoyé Léon Blum. Elle appartint également au Comité de vigilance des intellectuels antifascistes. En 1936, elle adhéra au Parti communiste. Sous l'Occupation, elle prit part aux activités de la Résistance. Après-guerre, elle a milité auprès du Mouvement de la Paix et fut pressentie comme déléguée française au Congrès Mondial de la Paix de 1952.

Récompenses, honneurs et distinctions

Œuvres

  • La Poésie autrichienne de Hofmannsthal à Rilke, Paris, Presses universitaires de France, 1926
- Prix Bordin 1927 de l’Académie française
  • Nietzsche en France. L'influence de Nietzsche sur la pensée française, Paris, 1929
  • Nietzsche, Éditions Rieder, 1933
  • Faust à travers quatre siècles, Paris, 1935
- Prix Kastner-Boursault de l'Académie française
  • Histoire de la littérature allemande, Paris, 1936
- Prix d’Académie 1937 de l'Académie française
  • Henri Heine. L'Homme et l'œuvre, Paris, 1948
  • La Vie quotidienne en Allemagne à l'époque romantique (1795-1830), Paris, 1958
- Prix Albéric-Rocheron 1959 de l'Académie française
  • Amours en Allemagne à l'époque romantique, Hachette, 1961

Traductions

  • Nietzsche, La volonté de puissance, texte établi par Friedrich Würzbach (en) et traduit par Geneviève Bianquis, Gallimard, 1935 (tome 1), 1937 (tome 2).
  • Hölderlin, Poèmes / Gedichte, traduction de Geneviève Bianquis, Paris, Aubier, 1943.
  • Novalis, Petits écrits / Kleine schriften, traduit et présenté par Geneviève Bianquis, professeur à l'Université de Dijon, Paris, Aubier, éd. Montaigne, 1947.
  • Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra (Also spracht Zarathustra), texte allemand et traduction de Geneviève Bianquis, Paris, 1968, Aubier-Montaigne.
  • Thomas Mann, Les Buddenbrook (Buddenbrooks : Verfall einer Familie, Editeur : S. Fischer Verlag, Berlin, 1901), traduction de Geneviève Bianquis, Fayard, 1932.

Pour approfondir

Bibliographie

  • Évelyne Diebolt, « Geneviève Bianquis », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 293-294 (ISBN 978-2846211901)

Liens externes

Notes et références

  1. « http://www.calames.abes.fr/pub/#details?id=FileId-3484 » (consulté le )
  2. Au no 57 rue de la République.
  3. Pascale Gruson, L'expérience du déni : Bernard Mottez et le monde des sourds en débats, Editions MSH, 1999, p. 72.
  4. (de) Christoph König, Internationales Germanistenlexikon 1800-1950: H-Q, Volume 2, Walter de Gruyter, 2003, p. 177.
  5. a et b Rachel Mazuy, Claude Pennetier, « BIANQUIS Geneviève », dans Le Maitron, Éditions de l'Atelier, (lire en ligne)
  6. Yves Verneuil, « La Société des agrégées, entre féminisme et esprit de catégorie (1920-1948) », Histoire de l’éducation, no 115-116, 2007, p. 195-224.
  7. Nouvelle école, Nietzsche 1900-2000, Volume 51, Éditions du labyrinthe, 2000, p. 55.
  8. Association des Germanistes de l'Enseignement Supérieur, « Prix Geneviève Bianquis de l’AGES 2020 » [html], (consulté le )