Friedrich Hartjenstein

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Friedrich Hartjenstein
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Friedrich Hartjenstein dit Fritz Hartjenstein est un criminel de guerre nazi, né le à Peine (Empire allemand) et mort le à Paris. Il a été condamné à mort à plusieurs reprises pour les crimes commis lorsqu'il était Obersturmbannführer (lieutenant-colonel) de la SS.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fritz Hartjenstein rentre dans la Reichswehr au sein du 17e régiment d'infanterie de Braunschweig, le . Il suit un stage de sous-officier à Celle. De 1926 à 1934, il est régulièrement promu jusqu'au grade d'adjudant. En 1934, il est muté au 18e bataillon d'instruction d'Iserlhon. Fin 1938, il est promu sous-lieutenant, avec effet rétroactif au 1er juillet 1930[1].

Il intègre la Waffen-SS comme instructeur le 5 janvier 1939, avec le grade de Untersturmführer. Le 1er septembre 1939, il est affecté au 2e régiment de la 3e division SS Totenkopf avec lequel il combat en France et sur le front de l'Est. Il est décoré de la croix de fer (1re et 2e classe). Début 1943, il est muté disciplinairement à l'Amstgruppe D (camps de concentration) du WVHA, pour avoir refusé de tenir une position de 5 kilomètres « avec [s]on bataillon réduit alors à 117 hommes »[2].

En 1943, il est nommé chef du bataillon de garde du camp d'Auschwitz puis assure le commandement d'Auschwitz-Birkenau en attendant la prise de commandement de Josef Kramer en mai 1944. Toujours en mai, il prend le commandement du camp de concentration de Natzweiler[3]. Le 22 novembre, il s'installe à Guttenbach, nouveau siège de la kommandantur du KL Natzweiler[4]. Puis il est transféré au camp de Flossenbürg, toujours à la fonction de commandant[réf. nécessaire]. Fin janvier 1945, Hartjenstein est muté à l'école de défense antichars et de canons d'assaut de Jannowitz. En mai 1945, lors de la débâcle, il est fait prisonnier, avec les élèves de l'école, par les hommes de la 1re armée américaine[4]. Il est interné à Klattau, puis à Landshut. À la mi-mai 1946, il est remis aux forces anglaises et interné à Recklinghausen[5].

Hartjenstein doit alors répondre de ses crimes lors de plusieurs procès. Il est condamné à la prison à perpétuité le à Wuppertal pour l'exécution, au camp de Natzweiler, de quatre femmes appartenant au Special Operations Executive[6] . Il est de nouveau jugé par la justice anglaise pour la pendaison d'un prisonnier de guerre, Frederick Harold Habgood, sergent bombardier de la Royal Air Force[7]. Il est condamné à mort au peloton d'exécution le 5 juin de la même année. Il est extradé en France pour y être jugé des crimes commis au camp de Natzweiler. Il est à nouveau condamné à mort, le 2 juillet 1954, par le Tribunal permanent des forces armées de Metz [8].

Atteint d'un cancer de la vessie[9] et dans l'attente d'un jugement en appel, il est transféré, le 25 septembre de la même année, à l'infirmerie de la prison de Fresnes[10]. En phase terminale de sa maladie, il est mis en liberté provisoire le [11]. Il meurt le jour même d'un arrêt cardiaque[réf. nécessaire], à la clinique Saint-Jean-de-Dieu[12] à Paris, où il venait d'être admis[13].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Jurgen Gückel, Heimkehr Eines Auschwitz-Kommandanten: Wie Fritz Hartjenstein Drei Todesurteile Uberlebte, V&R, 2021, 303 p. (ISBN 978-3-525-31137-0)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dépôt central des archives la justice militaire (DCAJM), cote 1958_05_28_000575_17_00979[réf. à confirmer]
  2. Dépôt central des archives la justice militaire, cote 1958_05_28_000575_12_00485[réf. à confirmer]
  3. Dépôt central des archives la justice militaire, cote 1958_05_28_000575_17_00979[réf. à confirmer]
  4. a et b Dépôt central des archives de la justice militaires, cote 1958_05_28_000575_16_01031[réf. à confirmer]
  5. Dépôt central des archives de la justice militaires, cote 1958_05_28_000575_16_01032[réf. à confirmer]
  6. (en) British Military Court, « Trial of Werner Rohde and eight others » (consulté le )
  7. [PDF] (en) Military Court for the Trial of War Criminals, « Trial against Josef Muth and 5 others » (consulté le )
  8. Dépôt central des archives la justice militaire, cote 1958_05_28_000575_21_00471[réf. à confirmer]
  9. Dépôt central des archives de la justice militaire, cote 1958_05_28_000575_21_00487[réf. à confirmer]
  10. Dépôt central des archives de la justice militaire, cote 1958_05_28_000575_21_00496[réf. à confirmer]
  11. Dépôt central des archives de la justice militaire, cote 1958_05_28_000575_21_00483[réf. à confirmer]
  12. Site de la clinique Saint-Jean-de-Dieu.
  13. Dépôt central des archives de la justice militaire, cote 1958_05_28_000575_21_00478[réf. à confirmer]

Liens externes[modifier | modifier le code]