Fosse no 7 - 7 bis des mines de Dourges

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Fosse no 7 - 7 bis des mines de Dourges dite Dahomey ou Boisgelin
La fosse no 7 et 7 bis durant l'entre-deux guerres.
La fosse no 7 et 7 bis durant l'entre-deux guerres.
Puits n° 7
Coordonnées 50,426389, 2,939094[BRGM 1]
Début du fonçage
Mise en service 1898
Profondeur 422 mètres
Arrêt 1948 (extraction)
Remblaiement ou serrement 1952
Puits n° 7 bis
Coordonnées 50,426103, 2,938644[BRGM 2]
Début du fonçage juin 1894
Mise en service 1900
Profondeur 718 mètres
Arrêt 1948 (extraction)
Remblaiement ou serrement 1955
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Montigny-en-Gohelle
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Dourges
Groupe Groupe d'Hénin-Liétard
Ressources Houille
Concession Dourges

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 7 - 7 bis des mines de Dourges dite Dahomey ou Boisgelin
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 7 - 7 bis des mines de Dourges dite Dahomey ou Boisgelin

La fosse no 7 - 7 bis dite Dahomey ou Boisgelin de la Compagnie des mines de Dourges est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Montigny-en-Gohelle. Les puits nos 7 et 7 bis sont commencés en , et la fosse commence à extraire en 1898. Le puits no 7 bis est terminé vers 1900. Des cités sont bâties à proximité de la fosse, et un terril conique no 86, 7 de Dourges, est édifié à l'ouest du carreau. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale. Durant la Seconde Guerre mondiale, la fosse no 7 - 7 bis est au cœur d'un mouvement de grève contre l'occupant allemand.

La Compagnie des mines de Dourges est nationalisée en 1946, et la fosse no 7 - 7 bis intègre le Groupe d'Hénin-Liétard. Elle cesse d'extraire en 1948 à la suite de sa concentration sur la fosse no 2 - 2 bis. Le puits no 7 est remblayé en 1952, le puits no 7 bis l'est trois ans plus tard. Le terril no 86, 7 de Dourges, est pour ainsi dire intégralement exploité.

Une partie des corons est détruite. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 7 et 7 bis. Le site du terril est devenu un espace vert. Il subsiste trois bâtiments de la fosse : les bureaux, les ateliers et les lavabos.

La fosse

Fonçage

La fosse no 7 - 7 bis est commencé en par la Compagnie des mines de Dourges, à l'extrémité ouest de Montigny-en-Gohelle, contre la route d'Hénin-Liétard à Harnes[SB 1]. Elle est située à 1 827 mètres à l'ouest-nord-ouest[note 1] de la fosse no 2, sise à Hénin-Beaumont[A 1], et à 990 mètres au nord-est[note 1] de la fosse no 6, sise dans la même commune[A 2].

L'orifice du puits no 7 est situé à l'altitude de 32 mètres[JA 1]. La traversée des morts-terrains aquifères est réalisée par le procédé de congélation. Le diamètre du puits est de 4,80 mètres[SB 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 145 mètres[JA 1].

Le puits no 7.

Exploitation

La fosse no 7 commence à extraire en 1898[A 3]. Le puits no 7 bis est terminé vers 1900[A 3], à 44 mètres au sud-ouest[note 1] du puits no 7. Il assure l'aérage et l'extraction[A 3].

La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale.

Seconde Guerre mondiale

Durant la Seconde Guerre mondiale, la fosse no 7 - 7 bis est au cœur d'un mouvement de grève contre l'occupant allemand. Déclenchée le 27 mai à la fosse no 7 - 7 bis de la Compagnie des mines de Dourges, elle s'étendit en cinq jours à l'ensemble du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.

De nombreux mineurs ont été déportés ou fusillés[B 1], dont Michel Brulé. Émilienne Mopty, femme de mineur et résistante, a été décapitée.

Un Monument a été érigé au puits Dahomey à la mémoire des victimes de la répression de la Grève des mineurs du Nord-Pas-de-Calais (1941).

La fin de l'extraction

La Compagnie des mines de Dourges est nationalisée en 1946, et la fosse no 7 - 7 bis intègre le Groupe d'Hénin-Liétard[B 1]. Elle cesse très rapidement d'extraire, puisqu'elle est concentrée en 1948 sur la fosse no 2 - 2 bis. Les bâtiments servent alors au centre électro-mécanique du fond. Le puits no 7, profond de 422 mètres, est remblayé en 1952, le puits no 7 bis, profond de 718 mètres, l'est en 1955[B 1].

Reconversion

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 7 et 7 bis. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. Il subsiste les bureaux, les ateliers et les lavabos[2].

Les terrils

Le terril no 86.
50° 25′ 35″ N, 2° 56′ 06″ E

Le terril no 86, 7 de Dourges, situé à Montigny-en-Gohelle, est le terril conique de la fosse no 7 - 7 bis des mines de Dourges. Initialement haut de 80 mètres, il a été exploité, il n'en reste que la base[3],[4]

Les cités

De vastes cités ont été bâties à proximité de la fosse no 7 - 7 bis.

Notes et références

Notes
  1. a b et c Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a et b Gosselet 1904, p. 106
Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a et b Soubeiran 1895, p. 71

Voir aussi

wikilien alternatif2

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Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 85, 87-88. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, , p. 106. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris, , p. 71. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article