Fernando Collor

	Fernando Collor
Fonctions
Président de la République fédérative du Brésil
	15 mars 1990 – 29 décembre 1992; (2 ans, 9 mois et 14 jours)
Élection	17 décembre 1989
Vice-président	Itamar Franco
Prédécesseur	José Sarney
Successeur	Itamar Franco
Sénateur fédéral du Brésil
	En fonction depuis le 1er février 2007; (17 ans, 3 mois et 27 jours)
Circonscription	Alagoas
Gouverneur de l'État d'Alagoas
	15 mars 1987 – 14 mai 1989; (2 ans, 1 mois et 29 jours)
Prédécesseur	José de Medeiros Tavares (pt)
Successeur	Moacir Lopes de Andrade (pt)
Député fédéral du Brésil
	1er février 1983 – 1er février 1987; (4 ans)
Circonscription	Alagoas
Maire de Maceió
	1er janvier 1979 – 1er janvier 1983; (4 ans)
Prédécesseur	Dílton Simões
Successeur	Corinto Campelo
Biographie
Nom de naissance	Fernando Affonso Collor de Mello
Date de naissance	12 août 1949 (74 ans)
Lieu de naissance	Rio de Janeiro (Brésil)
Nationalité	brésilienne
Parti politique	ARENA (1979-1982); PDS (1982-1986); PMDB (1986-1989); PTC (1989-1997); PRTB (1997-2007); PTB (depuis 2007)
Diplômé de	Université de Brasilia
Profession	économiste
	Présidents de la République fédérative du Brésil
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Fernando Affonso Collor de Mello, né le 12 août 1949 à Rio de Janeiro, est un homme d'État brésilien. Il est président de la République de 1990 à 1992.

Biographie

Jeunesse

Fernando Collor de Mello est issu d'une puissante famille de l'Alagoas, petit État du Nordeste, impliquée dans le monde des affaires. Son père est également homme politique.

Après des études d'économie à l'université de Brasilia, il est élu en 1976, président d'un club de football, puis, en 1987, gouverneur de l'Alagoas, en promettant la fin des Maharajas, c'est-à-dire la limitation du nombre et de la rémunération des fonctionnaires locaux. Il reprend ce slogan pour sa campagne présidentielle.

Président de la République

Il succède à José Sarney comme président de la République fédérative du Brésil le 15 mars 1990 au terme des premières élections démocratiques organisées dans le pays depuis 29 ans. Sa campagne électorale, dopée par d’importants financements, bénéficie du soutien médiatique de TV Globo. Son adversaire est l'ancien syndicaliste Luiz Inácio Lula da Silva, qui inquiète les classes possédantes par son programme de transformations sociales et de rupture avec les recommandations du FMI^[1]. À l'époque, il est marié à Rosane Collor, qui devient donc première dame du pays.

Basé sur une campagne populiste et un programme "ultralibéral"^[2], son mandat est marqué par l'application du pacote, plan d'assainissement alors le plus sévère de l'histoire du pays : privatisation d'entreprises, déréglementation des négociations salariales, confiscation temporaire de l’épargne et des dépôts bancaires, coupes dans les programmes sociaux, etc. Le chômage connait une progression, les salaires reculent et le pays est en récession économique.

En 1991, il est dénoncé par son frère, Pedro Collor, pour trafic d'influence organisé par son directeur de campagne, Paulo César Farias. À cette occasion, la presse surnomme le dénonciateur l'Homme au masque de Frère. Selon ce système, le président prenait 70 % et Paulo César 30 % des sommes perçues ; une partie des dépenses privées du président était directement réglée par Paulo César. Dans la seule demeure présidentielle, 2,5 millions de dollars ont été dépensés pour installer une dizaine de cascades artificielles, un lac et une piscine chauffée de 100 mètres carrés^[1]. La police fédérale et le Congrès diligentent une enquête dont les conclusions vont contre la défense de Fernando Collor de Mello. À la suite d'un premier vote de la Chambre des députés, par 441 voix contre 38, le 29 octobre 1992, il doit abandonner le pouvoir et cède provisoirement ses fonctions au vice-président, Itamar Franco, conformément à la Constitution, pour une période de 180 jours.

Il démissionne le 29 décembre 1992, la veille du vote du Sénat, pour éviter d'être destitué. Le vice-président Franco prête alors serment comme président de la République. Fernando Collor est néanmoins jugé par le Sénat et déchu de ses droits civiques pour huit ans le lendemain pour corruption passive. Mais en 1994, son procès pour corruption est classé par le Tribunal suprême fédéral^[3] et il retrouve ses droits civiques.

Sénateur

En 2006, Collor de Mello parvient à se faire élire sénateur de l'Alagoas sous l'étiquette du Parti rénovateur travailliste brésilien ; il prend ses fonctions l'année suivante. Réélu en 2014, il vote notamment la destitution de la présidente Dilma Rousseff en 2016^[4].

Il est inculpé en août 2017 pour corruption passive et blanchiment d'argent^[5]. Il aurait notamment reçu sous forme de pots-de-vin plus de 29 millions de reais (monnaie brésilienne) entre 2010 et 2014 de Petrobras^[6].

En février 2018, il annonce sa candidature à l'élection présidentielle d'octobre suivant^[7]. Crédité de faibles intentions de vote, il se retire ensuite en faveur du centriste Álvaro Dias (PODE)^[8].

Notes et références

Notes

↑ Mandat suspendu du 29 octobre au 29 décembre 1992. Le vice-président, Itamar Franco, assure l'intérim.

Références

↑ ^{a et b} Maurice Lemoine, Les enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d’Etat modernes et autres tentatives de déstabilisation, Don Quichotte, 2015, p. 169-170
↑ (pt-BR) Luiz Carlos Bresser Pereira, Desenvolvimento e crise no Brasil: história, economia e política de Getúlio Vargas a Lula, Editora 34, 2003 (ISBN 978-85-7326-279-7, lire en ligne), p. 272
↑ « leparisien.fr/flash-actualite-… »^{(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)}.
↑ Global Media Group, « O voto dos senadores e o "sim" de Collor de Mello », sur TSF Rádio Notícias (consulté le 18 mai 2016).
↑ « Petrobras : l’ancien président brésilien Fernando Collor de Mello mis en examen », sur Le Monde, 23 août 2017 (consulté le 27 février 2018)
↑ « Expresidente brasileño es imputado por corrupción », TeleSur,‎ 23 aout 2017 (lire en ligne).
↑ « Après sa condamnation, Lula peine à unir la gauche brésilienne », sur Courrier international (consulté le 27 février 2018)
↑ (pt) Ricardo Balthazar, « Prisão enfraquece Lula e põe Marina perto de Bolsonaro, diz Datafolha » , sur com.br, Folha de S.Paulo, 15 avril 2018 (consulté le 19 novembre 2021).

Annexes

Articles connexes

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Liste des présidents du Brésil

Liens externes

[1] Mandat suspendu du 29 octobre au 29 décembre 1992. Le vice-président, Itamar Franco, assure l'intérim.

[:0-2] {a et b} Maurice Lemoine, Les enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d’Etat modernes et autres tentatives de déstabilisation, Don Quichotte, 2015, p. 169-170

[3] (pt-BR) Luiz Carlos Bresser Pereira, Desenvolvimento e crise no Brasil: história, economia e política de Getúlio Vargas a Lula, Editora 34, 2003 (ISBN 978-85-7326-279-7, lire en ligne), p. 272

[4] « leparisien.fr/flash-actualite-… »^{(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)}.

[5] Global Media Group, « O voto dos senadores e o "sim" de Collor de Mello », sur TSF Rádio Notícias (consulté le 18 mai 2016).

[6] « Petrobras : l’ancien président brésilien Fernando Collor de Mello mis en examen », sur Le Monde, 23 août 2017 (consulté le 27 février 2018)

[7] « Expresidente brasileño es imputado por corrupción », TeleSur,‎ 23 aout 2017 (lire en ligne).

[8] « Après sa condamnation, Lula peine à unir la gauche brésilienne », sur Courrier international (consulté le 27 février 2018)

[9] (pt) Ricardo Balthazar, « Prisão enfraquece Lula e põe Marina perto de Bolsonaro, diz Datafolha » , sur com.br, Folha de S.Paulo, 15 avril 2018 (consulté le 19 novembre 2021).

[N 1]

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[7]

[8]

v · m Présidents et chefs d’État du Brésil
Vieille République	Manuel Deodoro da Fonseca (1889) Floriano Vieira Peixoto (1891) Prudente José de Morais e Barros (1894) Manuel de Campos Sales (1898) Francisco de Paula Rodrigues Alves (1902) Afonso Augusto Moreira Pena (1906) Nilo Procópio Peçanha (1909) Hermes da Fonseca (1910) Venceslau Brás (1914) Delfim Moreira (1918) Epitácio Pessoa (1919) Artur Bernardes (1922) Washington Luís (1926) Júlio Prestes (1930)
Estado Novo	Augusto Fragoso (1930) Getúlio Vargas (1930) José Linhares (1945)
Deuxième République	Eurico Gaspar Dutra (1946) Getúlio Vargas (1951) João Café Filho (1954) Carlos Coimbra da Luz (1955) Nereu de Oliveira Ramos (1955) Juscelino Kubitschek (1956) Jânio da Silva Quadros (1961) Pascoal Mazzilli (1961) João Goulart (1961) Pascoal Mazzilli (1964)
Dictature militaire	Humberto Castelo Branco (1964) Arthur da Costa e Silva (1967) Aurélio de Lira Tavares (1969) Augusto Rademaker (1969) Márcio de Sousa Melo (1969) Emílio Garrastazu Médici (1969) Ernesto Geisel (1974) João Figueiredo (1979)
Nouvelle République	José Sarney (1985) Fernando Collor (1990) Itamar Franco (1992) Fernando Henrique Cardoso (1995) Lula da Silva (2003) Dilma Rousseff (2011) Michel Temer (2016) Jair Bolsonaro (2019) Lula da Silva (2023)