Farah Pahlavi

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Farah Diba
(fa) فرح پهلوی
Description de cette image, également commentée ci-après
L’impératrice Farah le 30 mai 1972, lors de la visite du président américain Richard Nixon en Iran.

Titres

Chahbanou d’Iran


(11 ans, 3 mois et 16 jours)

Prédécesseur Elle-même (reine d’Iran)
Successeur Abolition de la monarchie

Reine d’Iran


(7 ans, 10 mois et 5 jours)

Prédécesseur Soraya Esfandiari Bakhtiari
Successeur Elle-même (chahbanou d’Iran)
Biographie
Naissance (85 ans)
Téhéran (Iran)
Père Sohrab Diba
Mère Farideh Qotbi
Conjoint Mohammad Reza Pahlavi,
chah d’Iran
Enfants Reza Pahlavi, prince héritier d’Iran
Farahnaz Pahlavi
Ali-Reza Pahlavi
Leila Pahlavi
Religion Islam chiite

Farah Pahlavi (en persan : فرح پهلوی), née le à Téhéran (Iran) sous le nom de Farah Diba (en persan : فرح دیبا), a été la troisième et dernière épouse de Mohammad Reza Pahlavi, chah d'Iran, de 1959 à 1980. D'abord reine (maleke), elle est faite impératrice (chahbanou) en 1967, titre qu'elle va porter officiellement jusqu'au renversement de la monarchie en 1979.

À la mort de son époux, survenue en exil au Caire, c'est Farah théoriquement qui assure la régence de jure à partir du (jour des funérailles) jusqu'au , jour du vingtième anniversaire du prince héritier Reza, soit l'âge légal pour prêter serment en tant que souverain (de jure), selon la législation en vigueur avant l'instauration de la République islamique d'Iran.

En exil depuis le , l'ex-impératrice d'Iran partage sa vie entre les États-Unis, la France et l'Égypte. En 2003, la publication de ses mémoires fait l'objet d'une importante médiatisation.

Biographie

Origine et jeunesse

Farah Diba est l’unique enfant de Sohrab Diba et Farideh Ghotbi[1],[2]. Les Diba (« soie » en persan) sont une famille d’origine azérie, tandis que le clan des Ghotbi vit sur la côte caspienne dans la province de Gilan[3].

Son père, Sohrab Diba, juriste diplômé et capitaine dans l’armée iranienne impériale, meurt en 1948 suite à une opération. Farah Diba sera élevée par sa mère et par un oncle qui travaille comme architecte. Il influencera en partie les études de sa nièce : elle étudie au lycée français de Téhéran puis à l’École spéciale d'architecture du boulevard Raspail à Paris, où elle est notamment l'une des étudiantes du professeur Albert Besson. Pendant ses études à Paris, elle habite au Collège Néerlandais, une des résidences de la prestigieuse Cité internationale universitaire (CIU). C’est lors d’une rencontre entre la délégation d’étudiants iraniens dont elle fait partie, et le chef de l’État iranien qu’elle fait la connaissance de son futur époux. C'est le beau-fils de celui-ci, Ardeshir Zahedi, qui les présente l'un à l'autre.

Mariage et couronnement

Après plusieurs rencontres privées, le couple annonce ses fiançailles, le et le mariage royal est célébré le , faisant d'elle la nouvelle reine d’Iran. Le chah avait déjà été marié deux fois : son mariage avec la princesse Fawzia d'Égypte (née en 1921), dont est née une fille, Shahnaz, fut annulé en novembre 1948, après avoir duré neuf ans. Ses secondes noces avec Sorayah Esfandiari Bakhtiari furent rompues en 1958.

Le couple a quatre enfants :

Couronnement du couple impérial, le 26 octobre 1967.

S'occupant d’associations caritatives, elle favorise la création de grands centres de soins : des léproseries et plusieurs hôpitaux. Elle sera un des moteurs de la révolution blanche[réf. nécessaire], un programme social du Chah des années 1960.

Le a lieu le couronnement du chah, au Palais du Golestan, à Téhéran. C'est à l'occasion de cette cérémonie, que la reine Farah est sacrée par le souverain qui lui dépose lui-même la couronne sur sa tête. Elle porte désormais le titre d'impératrice (chahbanou). Il s'agit d'une année importante, car c'est la première fois dans l'histoire de l'Iran qu'une femme reçoit vocation à la régence du pays en cas de vacance du trône. En 1968, elle effectue un déplacement en France afin d'assister aux cérémonies d'ouverture des jeux olympiques d'hiver de Grenoble dans le stade olympique de la ville.

Révolution et exil

Face aux grandes manifestations contre le chah, manœuvrées par les commerçants du bazar et les islamistes de l'ayatollah Khomeyni, qui marquent le début de la révolution iranienne, le chah quitte l'Iran le avec sa famille[6] et n'y reviendra plus. Il meurt le au Caire des suites d’un cancer[7].

Déposée et déchue le 11 février 1979, puis jugée par contumace par un tribunal islamique et reconnue coupable de corruption sur Terre, l'impératrice est condamnée à mort le 13 mai 1979[réf. nécessaire].

Farah Pahlavi vit aujourd'hui entre les États-Unis, l'Égypte et Paris pour l'essentiel. Sa mère, Farideh Diba (née Qotbi), atteinte de la maladie d'Alzheimer, décède en novembre 1999. Deux ans plus tard, le 10 juin 2001, sa fille cadette la princesse Leila, est retrouvée sans vie dans un hôtel londonien : dépressive, elle avait absorbé des somnifères et de la cocaïne[8]. Farah Pahlavi publie ses mémoires en octobre 2003. En 2010, dans l'album Bleu noir, la chanson Leila de Mylène Farmer lui est dédiée, après que la chanteuse l'a fait écouter à l'impératrice. Le 4 janvier 2011, elle perd son second fils, le Prince Ali-Reza, qui met fin à ses jours par arme à feu dans son domicile de Boston.

Décorations

L'impératrice Farah avec le président français Charles de Gaulle, en 1961.

Documentation

Livres

Cinéma

Télévision

Notes et références

  1. (en) New York Times: A Life in Exile Consulté le 25 août 2007
  2. (fr) Farah Pahlavi, Interview avec Ricardo Karam Consulté le 25 août 2007
  3. (en) Iranian personalities : Farah Pahlavi Consulté le 25 août 2007
  4. (en) Farahnaz Pahlavi Consulté le 25 août 2007
  5. (en) Ali-Reza Pahlavi Consulté le 25 août 2007
  6. (fr) Point de Vue, Paris : Choisir d'écrire sa vie Consulté le 25 août 2007
  7. (en) Cairo July 27, 2002
  8. (fr) Famille impériale de l'Iran Consulté le 25 août 2007
  9. Michel et Béatrice Wattel (préf. André Damien), Les Grand’Croix de la Légion d’honneur : De 1805 à nos jours, titulaires français et étrangers, Archives et Culture, , 701 p. (ISBN 9782350771359), p. 473.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes