Farah Pahlavi
(fa) فرح پهلوی
Titres
–
(11 ans, 3 mois et 16 jours)
Prédécesseur | Elle-même (reine d’Iran) |
---|---|
Successeur | Abolition de la monarchie |
–
(7 ans, 10 mois et 5 jours)
Prédécesseur | Soraya Esfandiari Bakhtiari |
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Successeur | Elle-même (chahbanou d’Iran) |
Naissance |
Téhéran (Iran) |
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Père | Sohrab Diba |
Mère | Farideh Qotbi |
Conjoint |
Mohammad Reza Pahlavi, chah d’Iran |
Enfants |
Reza Pahlavi, prince héritier d’Iran Farahnaz Pahlavi Ali-Reza Pahlavi Leila Pahlavi |
Religion | Islam chiite |
Farah Pahlavi (en persan : فرح پهلوی), née le à Téhéran (Iran) sous le nom de Farah Diba (en persan : فرح دیبا), a été la troisième et dernière épouse de Mohammad Reza Pahlavi, chah d'Iran, de 1959 à 1980. D'abord reine (maleke), elle est faite impératrice (chahbanou) en 1967, titre qu'elle va porter officiellement jusqu'au renversement de la monarchie en 1979.
À la mort de son époux, survenue en exil au Caire, c'est Farah théoriquement qui assure la régence de jure à partir du (jour des funérailles) jusqu'au , jour du vingtième anniversaire du prince héritier Reza, soit l'âge légal pour prêter serment en tant que souverain (de jure), selon la législation en vigueur avant l'instauration de la République islamique d'Iran.
En exil depuis le , l'ex-impératrice d'Iran partage sa vie entre les États-Unis, la France et l'Égypte. En 2003, la publication de ses mémoires fait l'objet d'une importante médiatisation.
Biographie
Origine et jeunesse
Farah Diba est l’unique enfant de Sohrab Diba et Farideh Ghotbi[1],[2]. Les Diba (« soie » en persan) sont une famille d’origine azérie, tandis que le clan des Ghotbi vit sur la côte caspienne dans la province de Gilan[3].
Son père, Sohrab Diba, juriste diplômé et capitaine dans l’armée iranienne impériale, meurt en 1948 suite à une opération. Farah Diba sera élevée par sa mère et par un oncle qui travaille comme architecte. Il influencera en partie les études de sa nièce : elle étudie au lycée français de Téhéran puis à l’École spéciale d'architecture du boulevard Raspail à Paris, où elle est notamment l'une des étudiantes du professeur Albert Besson. Pendant ses études à Paris, elle habite au Collège Néerlandais, une des résidences de la prestigieuse Cité internationale universitaire (CIU). C’est lors d’une rencontre entre la délégation d’étudiants iraniens dont elle fait partie, et le chef de l’État iranien qu’elle fait la connaissance de son futur époux. C'est le beau-fils de celui-ci, Ardeshir Zahedi, qui les présente l'un à l'autre.
Mariage et couronnement
Après plusieurs rencontres privées, le couple annonce ses fiançailles, le et le mariage royal est célébré le , faisant d'elle la nouvelle reine d’Iran. Le chah avait déjà été marié deux fois : son mariage avec la princesse Fawzia d'Égypte (née en 1921), dont est née une fille, Shahnaz, fut annulé en novembre 1948, après avoir duré neuf ans. Ses secondes noces avec Sorayah Esfandiari Bakhtiari furent rompues en 1958.
Le couple a quatre enfants :
- Reza Pahlavi, né le , prince impérial
- Farahnaz Pahlavi, née le [4]
- Ali-Reza Pahlavi, né le [5], héritier présomptif de son frère, décédé le 4 janvier 2011 aux États-Unis (suicide)
- Leila Pahlavi, née le , décédée le à Londres d'une surdose de somnifères. Elle est inhumée à Paris, au cimetière de Passy avec sa grand-mère, Farideh Diba.
S'occupant d’associations caritatives, elle favorise la création de grands centres de soins : des léproseries et plusieurs hôpitaux. Elle sera un des moteurs de la révolution blanche[réf. nécessaire], un programme social du Chah des années 1960.
Le a lieu le couronnement du chah, au Palais du Golestan, à Téhéran. C'est à l'occasion de cette cérémonie, que la reine Farah est sacrée par le souverain qui lui dépose lui-même la couronne sur sa tête. Elle porte désormais le titre d'impératrice (chahbanou). Il s'agit d'une année importante, car c'est la première fois dans l'histoire de l'Iran qu'une femme reçoit vocation à la régence du pays en cas de vacance du trône. En 1968, elle effectue un déplacement en France afin d'assister aux cérémonies d'ouverture des jeux olympiques d'hiver de Grenoble dans le stade olympique de la ville.
Révolution et exil
Face aux grandes manifestations contre le chah, manœuvrées par les commerçants du bazar et les islamistes de l'ayatollah Khomeyni, qui marquent le début de la révolution iranienne, le chah quitte l'Iran le avec sa famille[6] et n'y reviendra plus. Il meurt le au Caire des suites d’un cancer[7].
Déposée et déchue le 11 février 1979, puis jugée par contumace par un tribunal islamique et reconnue coupable de corruption sur Terre, l'impératrice est condamnée à mort le 13 mai 1979[réf. nécessaire].
Farah Pahlavi vit aujourd'hui entre les États-Unis, l'Égypte et Paris pour l'essentiel. Sa mère, Farideh Diba (née Qotbi), atteinte de la maladie d'Alzheimer, décède en novembre 1999. Deux ans plus tard, le 10 juin 2001, sa fille cadette la princesse Leila, est retrouvée sans vie dans un hôtel londonien : dépressive, elle avait absorbé des somnifères et de la cocaïne[8]. Farah Pahlavi publie ses mémoires en octobre 2003. En 2010, dans l'album Bleu noir, la chanson Leila de Mylène Farmer lui est dédiée, après que la chanteuse l'a fait écouter à l'impératrice. Le 4 janvier 2011, elle perd son second fils, le Prince Ali-Reza, qui met fin à ses jours par arme à feu dans son domicile de Boston.
Décorations
- Ordre de la Pléiade de 1re classe de l’Iran (1959)
- Membre de l’ordre des Séraphins de Suède (1960)
- Chevalier de l’ordre de l’Éléphant de Danemark (1963)
- Grand-croix de l’ordre du Lion néerlandais des Pays-Bas (1963)
- Grand-croix de l’ordre de la Reine de Saba de l’Éthiopie (1964)
- Grand cordon de l’ordre de Léopold de Belgique (1964)
- Grand-croix de l’ordre de Saint-Olaf de Norvège (1965)
- Grand cordon de l'Ordre de l'Indépendance de la Tunisie (1965)
- Grand collier de l’ordre de la Croix du Sud du Brésil (1965)
- Grand-croix de l’ordre du Libérateur Général San Martin de l’Argentine (1965)
- Ordre de l’Étoile yougoslave de 1re classe de la Yougoslavie (1966)
- Grande décoration pour services rendus à la République d'Autriche en or avec cordon (1966)
- Grand-croix de l’ordre du Mérite de la République fédérale d’Allemagne (1967)
- Ordre du Aryamehr, 1re classe, de l’Iran (1967)
- Grand commandeur de l’ordre de la Couronne de la Malaisie (1968)
- Ordre de la Couronne précieuse, de 1re classe du Japon (1968)
- Chevalier de l’ordre de la Maison royale de Chakri de la Thaïlande (1968)
- Grand-croix de la Légion d’honneur de France (1974, 10 juillet)[9]
- Grand-croix avec collier de l’ordre du Mérite de la République italienne (1974)
- Grand-croix de l’ordre d’Isabelle la Catholique d’Espagne (1975)
Documentation
Livres
- Farah Pahlavi : Mémoires, XO Éditions, 2003, ISBN 2-84563-065-4
- Vincent Meylan : La Véritable Farah, Pygmalion, 2000, ISBN 2857046464
- Yves Bomati et Houchang Nahavandi: Mohammad Réza Pahlavi, le dernier shah - 1919-1980, éditions Perrin 2013, (ISBN 978-2-262-03587-7)
Cinéma
- The Queen and I (Drottningen och jag), film documentaire de Nahid Persson Sarvestani (2009), qui suit le face-à-face de Farah Pahlavi et de la réalisatrice, iranienne ex-opposante au régime du chah ayant fui l'Iran en 1980 suite à la pendaison de son frère par le nouveau régime des ayatollahs.
Télévision
- France 3, entretien avec Frédéric Mitterrand, diffusé le .
- France 3, L'Ombre d'un doute : Versailles, théâtre de l'Histoire, diffusé le .
Notes et références
- (en) New York Times: A Life in Exile Consulté le 25 août 2007
- (fr) Farah Pahlavi, Interview avec Ricardo Karam Consulté le 25 août 2007
- (en) Iranian personalities : Farah Pahlavi Consulté le 25 août 2007
- (en) Farahnaz Pahlavi Consulté le 25 août 2007
- (en) Ali-Reza Pahlavi Consulté le 25 août 2007
- (fr) Point de Vue, Paris : Choisir d'écrire sa vie Consulté le 25 août 2007
- (en) Cairo July 27, 2002
- (fr) Famille impériale de l'Iran Consulté le 25 août 2007
- Michel et Béatrice Wattel (préf. André Damien), Les Grand’Croix de la Légion d’honneur : De 1805 à nos jours, titulaires français et étrangers, Archives et Culture, , 701 p. (ISBN 9782350771359), p. 473.
Voir aussi
Articles connexes
- Ali-Reza Pahlavi (fils)
- Amir Abbas Hoveyda
- Anouar el-Sadate
- Ardeshir Zahedi
- Aryamehr
- Asadollah Alam
- Ashraf Pahlavi
- Célébration des 2500 ans de la monarchie iranienne
- Crise iranienne des otages
- Dynastie Pahlavi
- Farahnaz Pahlavi
- Fawzia d'Égypte
- Femme iranienne
- Leila Pahlavi
- Palais de Niavaran
- Révolution blanche
- Révolution iranienne
- Reza Cyrus Pahlavi
- Rouhollah Khomeini
- Shahnaz Pahlavi
- Shams Pahlavi
- Shapour Bakhtiar
- Sorayah Esfandiari Bakhtiari
- Tadj ol-Molouk
- Vendredi noir (1978)
Liens externes
- (en) Site officiel
- Personnalité politique iranienne
- Personnalité féminine iranienne
- Dynastie Pahlavi
- Généalogie princière
- Élève de l'École spéciale d'architecture
- Grand-croix de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne
- Chevalier grand-croix de l'ordre du Mérite de la République italienne
- Grand cordon de l'ordre de Léopold
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Grand-croix de l'ordre d'Isabelle la Catholique
- Naissance en octobre 1938
- Naissance à Téhéran