Famille Caïs

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Caïs
Image illustrative de l’article Famille Caïs
Armes de la famille.

Devise En adverse fortune bon cœur.
Pays ou province d’origine Pays niçois
Arbre généalogique des Caïs de Pierlas

La famille Caïs (Cais ou Chais ou Cays ou Ciais ou Chiais)[1], comtes de (ou « di ») Pierlas, est l’une des plus vieilles familles de Nice et de la Provence[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Leurs premiers faits documentés remontent à 1200[réf. nécessaire]. Elle vient de La Roche[3] (Valdeblore), le village où se trouve la vieille maison familiale des Chiaïs (voir photo), et a été investie du fief de Pierlas et du titre comital en 1764.

Depuis la fin XVIIIe siècle, elle était propriétaire de l’un des plus beaux palais du Vieux-Nice qui porte toujours son nom. Au cours des siècles, elle a fourni de nombreuses autorités civiles et militaires à la ville elle-même ainsi qu’à l'armée du duc de Savoie, incluant, entre 1795 et 1800, le comte Joseph-Marie qui s'est distingué au cours de la guerre contre les Français. Son fils, Hippolyte (1787-1868), officier et premier consul de Nice en 1820, était un sculpteur et un peintre d'une valeur certaine[4]. Il conçut, entre autres choses, la façade de l'église de Cimiez où le tombeau familial se situe. Son neveu Eugène Caïs de Pierlas[5],[6] (1842-1900), initialement peintre lui-même[7] et auquel a été consacré une rue de Nice[8], était un historien important du comté de Nice.

Le comte Hippolyte Caïs de Pierlas, amateur de plantes exotiques et le premier propagateur de palmiers à Nice, avait planté dans sa propriété du Ray, la villa Pierlas, dès 1837, des Chamaedorea elegans, C. sartorii, Phoenix sylvestris et Trachycarpus martianus. Il est à l'origine des activités d'acclimatation à Nice. Son domaine, racheté par la famille Chambrun, fut ensuite divisé et morcelé. L'actuel parc public Chambrun est une parcelle de l'ancienne propriété.

Au XXe siècle, la famille Caïs s’est déplacée au Piémont. Du mariage de Joseph Caïs de Pierlas et Laura Mocenigo (descendante de l'ancienne famille ducale vénitienne) sont nés trois enfants : Maritza, Anna Maria (qui a épousé Eugenio Casagrande di Villaviera et qui a eu une fille -Maria Gregoria- mariée Jagher[9]) et Alberto (Parme 1891-Nice 1973)[10], dernier descendant et pianiste-compositeur d'un certain succès[11].

Aujourd'hui, ses branches directes vivent entre Gênes[12] et Venise.

Le nom de Caïs reste hautement symbolique dans le Comté Niçois car il représente la grande histoire avec toutes ses traditions et valeurs[13].


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Origine du nom "Caïs". «Ciais, dans les Alpes-Maritimes, c'est une variante italianisée de Chaix. Patronyme courant dans les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, la Drôme et plus généralement dans le Sud-Est, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le, les) Chaix. Toponyme très répandu dans lesdits départements est souvent associé, en topographie, à des collines. Il est donc le sens de "rocher" qu'il faut privilégier, soit d'après la racine préromane "quer" (= rocher, éperon rocheux), soit par une métaphore liée à l'occitan "cais" (= mâchoire, dents). Pourvu que ce patronyme se rencontre dans le Sud-Est.»
  2. Nice Historique
  3. La Roche
  4. Exemples de peintures d'Hippolyte Caïs de Pierlas sur Wikigallery.org
  5. Caïs de Pierlas Eugène
  6. Nice Historique : À la mémoire du comte Eugène Caïs de Pierlas, p. 111-113, n°780, année 1901
  7. Le Pays de Nice et ses peintres au XIXe siècle
  8. Rue Caïs de Pierlas, sur nicerendezvous.com. Consulté le 7 septembre 2010.
  9. Luigi Jagher descendant, pour une maternelle trisaïeul (Francesco Corradini), des derniers héritiers de Balduini (ou Baldovini) de Capris: nobles de l'ISR, comtes palatins de Trento et Chevaliers d'Or. Comme par acte notarié de 1893 des “Libri d’Archiviazione” des Archives provinciales de Trente (Italie): TN 1893-124 pages 05-06.
  10. Family Group Sheet
  11. Alberto Cais di Pierlas
  12. À Gênes, en Novembre 1937, Elena Cais (19141954), fille de Giuseppe Cais fils d'Eugenio Cais (historien niçois), épousa Giorgio Parodi multi décoré héros de l'aviation italienne, armateur et cofondateur de “Moto Guzzi”. Elle a laissé une fille (Marina) et deux fils (Roberto et Andrea).
  13. "Carteggio epistolare Eugenio Cais di Pierlas - Giuseppe Bres (1892-1899)", Phasar Edizioni, 2014

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (it) Elenco ufficiale della nobiltà italiana, Rome, Anno XII
  • (it) Angela Dillon Bussi, « Cais (Cays), Eugenio, conte di Pierlas », dans Dizionario Biografico degli Italiani, vol. 16, Rome, Istituto dell'Enciclopedia italiana, 1973 [lire en ligne]
  • Marguerite et Roger Isnard, « Rue Cais de Pierlas », Per Carriera : Dictionnaire historique et anecdotique des rues de Nice, Nice, Serre, 2003, 3e éd., 359 p., 32 cm (ISBN 9782864103882) [lire en ligne]
  • (it) Antonio Manno, Il patriziato Subalpino
  • (it) Antonio Manno, Eugenio Cais di Pierlas, Turin, 1902
  • Laurent Ripart, « Caïs de Pierlas Eugène », dans Ralph Schor (dir.), Dictionnaire historique et biographique du comté de Nice, Nice, Serre, 2002 (ISBN 2-86410-366-4) [lire en ligne]
  • Ralph Schor, « Caïs de Pierlas (famille) », dans Ralph Schor (dir.), Dictionnaire historique et biographique du comté de Nice, Nice, Serre, 2002 (ISBN 2-86410-366-4) [lire en ligne]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

{{Palette[Le mouvement d'acclimatation au XIXe siècle sur la Côte d'Azur}}