Emmanuel Marie Michel Philippe Fréteau de Saint-Just

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Emmanuel Marie Michel Philippe Fréteau de Saint-Just
Fréteau de Saint-Just
Fonction
Président de l'Assemblée constituante
10 -
Biographie
Naissance
Décès
(à 49 ans)
Paris
Nationalité
Activité
Conjoint
Marie Josèphe Perrine Moreau de Plancy
Enfant
Autres informations
Propriétaire de
signature d'Emmanuel Marie Michel Philippe Fréteau de Saint-Just
Signature

Emmanuel-Marie-Michel-Philippe Fréteau de Saint-Just, né à Vaux-le-Pénil le et mort guillotiné à Paris le , est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est conseiller au parlement de Paris. Il s'illustre en soutenant la résistance des parlements aux édits de Loménie de Brienne, ce qui lui vaut d'être incarcéré à Doullens en 1788. C'est pourquoi la noblesse libérale de la région de Melun, hostile à la Cour, porte sur lui ses suffrages au printemps 1789.

Seigneur de Vaux-le-Pénil et Saint-Liesne, il est élu le , député de la noblesse des bailliages de Melun et Moret-sur-Loing aux états généraux. À Versailles, il rejoint vite ceux parmi les nobles libéraux qui souhaitent contester l'absolutisme et réunir les trois ordres en une Assemblée nationale. Dans les débats, il intervient beaucoup : Mirabeau le surnomme « la commère Fréteau ». Il est élu par deux fois président de l'Assemblée. Partisan convaincu de la Monarchie constitutionnelle, il propose de donner au roi le titre de « roi des Français ».

Après le 10 août 1792, en désaccord avec la nouvelle orientation prise par la Révolution, il se retire sur sa terre de Vaux-le-Pénil, acquise par son grand-père Héracle Fréteau de Saint-Just en 1728, et sur laquelle son père a fait ériger le château qui existe de nos jours.

Il continue de participer activement à la vie de sa commune. Suspect, il est arrêté pendant la Terreur. Acquitté une première fois, en partie grâce aux témoignages favorables de ses concitoyens, il est malgré tout gardé prisonnier à la Conciergerie puis accusé de complot contre la sûreté de l'État. Tout droit de défense lui est refusé et il est guillotiné à la barrière du Trône le 26 prairial an II ().

Union et postérité[modifier | modifier le code]

Il épouse le à Paris (Me Laideguive, notaire au Châtelet de Paris), Marie Josèphe Perrine Moreau de Plancy (1756-1829), fille de François Jean-Baptiste Moreau, chevalier, marquis de Plancy, baron de Saint-Just etc, président de la chambre des comptes de Paris, et de Jeanne Joseph Gitton de la Rebellerie. De leur union naissent:

Alliances de la famille Fréteau[modifier | modifier le code]

  • Sa sœur Henriette Gilberte Fréteau épouse en 1760 François Jacques marquis de Grouchy (1715-1808), qui sont les parents de:
  1. Sophie de Grouchy (1764-1822) épouse du marquis de Condorcet
  2. Emmanuel de Grouchy (1766-1847), connu sous le nom de maréchal de Grouchy, dont Fréteau de Saint-Just est le parrain
  3. Charlotte Félicité de Grouchy (1768-1844) épouse du Dr Cabanis
  • Son autre sœur, Marie Louise Adélaïde Fréteau, épouse en septembre 1769 le magistrat bordelais Dupaty, célèbre pour avoir obtenu l'acquittement des accusés dans l'affaire des roués de Chaumont.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives Nationales, base Leonore, dossier de Légion d'honneur d'Emmanuel Jean-Baptiste Freteau de Peny, LH/1035/54.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :