Discussion:Polémique sur le nom du quartier La Négresse

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La Négresse - Article dans l'article[modifier le code]

Bonjour, j’ai créé le présent article afin de conserver l’équilibre dans l'article La Négresse (Biarritz), qui est principalement un article d’urbanisme. Bien à vous.--Harrieta (discussion) 1 novembre 2020 à 19:52 (CET)[répondre]

Développements judiciaires[modifier le code]

Bonjour,
J'ai occulté les développements judiciaires individuels des protagonistes de la polémique pour recentrer l’article sur la polémique elle-même qui porte sur la dénomination du quartier, dans la crainte que l’article serve de tribune à ces mêmes protagonistes, ce qui n’est pas l’objet de l’encyclopédie WP. Bien à vous.--Harrieta (discussion) 12 janvier 2021 à 04:58 (CET)[répondre]

Les passages occultés sont les suivants :

Manifestation en gare de Biarritz et interpellation de Karfa Diallo[modifier le code]

Il réclame donc, soit que le quartier reprenne son nom basque initial d'Harausta, soit que la mairie installe des plaques explicatives pour plus de pédagogie, « à l'instar des institutions qui partout dans le monde s'engagent à déconstruire les dominations héritées des crimes du passé, la ville de Biarritz s'honorerait à rentrer dans cette œuvre de mémoire et de justice »[1]. Emmené à l'écart dans la gare de Biarritz par les forces de l'ordre, Karfa Diallo est interpellé et placé en garde à vue pendant 24 heures.

Poursuivi pour rébellion, il est convoqué au tribunal correctionnel. L’audience s'est tenue le à Bayonne[2] et le délibéré est attendu pour le [3]. De son côté Karfa Diallo dénonce une arrestation excessivement brutale. Il a déposé une plainte contre les forces de l'ordre pour violences par une personne dépositaire de l’autorité publique mais l'IGPN ne l'a pas encore instruite[4].

Nouvelle demande après changement d'équipe municipale[modifier le code]

La défense de Karfa Diallo est assurée par Me William Bourdon, avocat spécialisé dans la défense des droits de l'homme, et Me Colette Capdevielle, ancienne élue socialiste et avocate au barreau de Bayonne[3]. Monsieur Diallo est également soutenu par un important comité comprenant plusieurs partis ou associations comme EELV Aquitaine, La France Insoumise ou Darwin Climax Coalitions ; ainsi que de nombreuses personnalités : Patrick Chamoiseau, François Durpaire, Benjamin Stora, Serge Bilé, Françoise Vergès, Danièle Obono, Philippe Poutou, Doudou Diène, Firmine Richard, Dominique Sopo, Pap Ndiaye, Patrick Girard-Haddad[5].

Plainte pour violences policières sur la personne de Karfa Diallo

Karfa Diallo s'estime victime de violences par une personne dépositaire de l’autorité publique. Il affirme avoir été brutalement plaqué au sol et menotté[6]. Parmi les agents qui ont procédé à l'interpellation figure le commissaire Matthieu Valet, arrivé des Bouches-du-Rhône en renfort pour le G7[7]. Ce dernier est le secrétaire national du Syndicat indépendant des commissaires de police, très engagé dans la défense de la loi « sécurité globale »[8]. Karfa Diallo a déposé une plainte le auprès de l'IGPN mais celle-ci n'a pas encore été instruite[9].

Procès pour rébellion de Karfa Diallo

Le s'est tenu au Tribunal correctionnel de Bayonne l'audience du procès pour rébellion de Karfa Diallo. Celle-ci fait suite à son interpellation le , lors d'une manifestation organisée devant la gare de Biarritz en pleine tenue du G7. La défense de Karfa Diallo est assurée par Me William Bourdon, avocat spécialisé dans la défense des droits de l'homme, et Me Colette Capdevielle, ancienne élue socialiste et avocate au barreau de Bayonne[10]. Plusieurs personnalités sont venus soutenir Karfa Diallo parmi lesquels le député Loïc Prud'homme (FI), le conseillers municipaux de Bordeaux Philippe Poutou et Antoine Boudinet.

Selon la procureure, Karfa Diallo a commis du « tapage » en haranguant les passants, et aurait ensuite « opposé une résistance violente » à l'encontre des deux policiers l'ayant contrôlé et interpellé. Un policier affirme avoir été blessé au poignée. La procureure requiert 500 euros d'amende à l'encontre du prévenu, et l'avocat de la partie civile demande la même somme à titre d'indemnisation[11].

Pour la défense, le tapage n'a pas été relevé, de même qu'aucune preuve n'est apportée pour attester d'un acte de résistance violente qui caractérise la rébellion dans le code pénal. Selon Me Colette Capdevielle, « le fait de résister simplement pacifiquement, en refusant de bouger, d'avancer, n'est pas constitutif du délit de rébellion ». A l'inverse, Karfa Diallo considère que le commissaire présent parmi les policiers a été « incapable de discernement, de proportion ». Il affirme de pas s'être débattu, et dit avoir pourtant subi un plaquage ventral brutal, passage de menottes et plusieurs genoux sur lui pour l'immobiliser. Il fait le parallèle avec l'escalade actuelle de violences policières et dénonce le « sentiment d'impunité que l'État autorise »[11]. Pour Me William Bourdon, qui défend aussi la famille d’Éric Chouviat, ce livreur décédé à la suite d’une interpellation musclée le 3 janvier 2020, il y a « une dérive » qui consisterait à la scénarisation du délit de rébellion quand « un contrôle dérape »[3]. Les avocats de Karfa Diallo plaident la relaxe et demandent la nullité du contrôle d'identité[11].

Le délibéré est attendu pour le [3].

Action en justice devant le tribunal administratif de Pau

Afin de d'accentuer la pression sur la mairie de Biarritz au sujet de la dénomination de « La Négresse », Karfa Diallo et son avocat William Bourdon tentent une approche parallèle par la voie judiciaire. Ainsi, le , l’association Mémoires et Partages a saisi le tribunal administratif de Pau pour qu’il contraigne la municipalité à revenir sur les délibérations « illégales » ayant octroyé le nom « la Négresse » à un quartier et une rue de la commune[1].

Une lettre formelle a d'abord été adressée à la maire de Biarritz en octobre, laissant à celle-ci un délai de deux mois pour agir avant le lancement de l'action en justice. Dans ce courrier, Me Bourdon affirme que « cette demande s’inscrit dans un mouvement de prise de conscience – tant à l’échelle nationale qu’internationale – de la nécessité de s’interroger sur la subsistance dans nos sociétés de traces d’événements aujourd’hui justement qualifiés de crimes contre l’humanité »[1]. A titre d'exemple, il cite notamment le cas de la Commission de la toponymie du Québec qui, en 2015, a annoncé le changement de nom de onze lieux contenant le mot « nègre », en français ou en anglais, estimant qu’ils étaient susceptibles de « porter atteinte à la dignité des membres de la communauté noire »[12].

Devant le refus de la mairie de mettre la problématique du nom de quartier à l'agenda du conseil municipal, l'association Mémoire et Partage a engagé la procédure auprès du tribunal administratif[13].

--Harrieta (discussion) 12 janvier 2021 à 09:30 (CET)[répondre]

  1. ↑ a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :3
  2. ↑ Maite Ubiria, « Poursuivi pour avoir dénoncé le nom du quartier « La Négresse » », sur www.mediabask.eus, (consulté le )
  3. ↑ a b c et d Pierre Penin, « Biarritz : Karfa Diallo, un procès comme une compression de l’époque », sur SudOuest.fr, (consulté le )
  4. ↑ « Il dénonce le nom du quartier "la Négresse" à Biarritz : Karfa Diallo devant la justice ce jeudi », sur France 3 Nouvelle-Aquitaine, (consulté le )
  5. ↑ Collectif, « TRIBUNE. Procès de la Négresse : soutenons le combat contre les dénominations racistes », sur regards.fr, (consulté le )
  6. ↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :6
  7. ↑ « Le quartier de la Négresse à Biarritz, au cœur d'un conflit judiciaire », sur France Bleu, (consulté le )
  8. ↑ « Le débat - Police : le grand malaise ? », sur France 24, (consulté le )
  9. ↑ « Il dénonce le nom du quartier "la Négresse" à Biarritz : Karfa Diallo devant la justice ce jeudi », sur France 3 Nouvelle-Aquitaine, (consulté le )
  10. ↑ « Vidéo. Interpellé après avoir milité pour rebaptiser "La Négresse" à Biarritz : l’audience a été renvoyée », sur SudOuest.fr (consulté le )
  11. ↑ a b et c Anaiz Aguirre Olhagaray, « Procès « La Négresse » : délibéré le 14 janvier », sur www.mediabask.eus, (consulté le )
  12. ↑ Zone Société- ICI.Radio-Canada.ca, « Les mots « nègre » et « nigger » bannis de la toponymie québécoise », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )
  13. ↑ « Quartier "La Négresse" à Biarritz : l'association antiraciste "Mémoires et Partages" attaque la mairie », sur France Bleu, (consulté le )
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